De Gulden Passer. Jaargang 33
(1955)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Auteursrechtelijk beschermd
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La ‘Versio belgica’ De la bible du Franciscain Guillaume Smits
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Portrait de Guillaume Smits († 1770) en frontispice du t. I du Pentateuque de la Biblia Sacra... versione belgica paru en 1753. Les lettres J.B.V. dans le coin inférieur droit du cartouche désignent Jean-Baptiste Verdussen († 1773).
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Page de titre du t. I du Pentateuque de la Biblia Sacra... versione belgica.
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de Malines, tenue en cette ville le 9 janvier 1691, décida que toute lecture de la Bible en langue vulgaire devait être interdite, l'archevêque Humbert-Guillaume de Precipiano promulgua le même jour cette interdiction ainsi que celle de traduire le missel romain et même seulement le canon de la MesseGa naar voetnoot(1); l'évêque d'Anvers, Jean-Ferdinand van Beughem, la formula à son tour le 22 janvierGa naar voetnoot(2). On sait que la Vulgate est l'édition latine officielle de la Bible réalisée en exécution d'un décret du concile de Trente du 8 avril 1546, elle parut sous Sixte-Quint en 1590, mais Clément VIII en fit imprimer à plusieurs reprises un texte chaque fois amélioré. Une traduction flamande de la Vulgate, faite par des docteurs de Louvain, fut éditée à Anvers en 1599 par les soins notamment de Jean Moerentorf ou MoretusGa naar voetnoot(3), d'après l'édition latine de 1592. Gilles de Witte, doyen de Notre-Dame à Malines, dont les opinions étaient qualifiées d'extravagantes même dans un milieu plutôt jansénisantGa naar voetnoot(4), publia en flamand, d'abord le Nouveau Testament, ensuite plusieurs livres de l'Ancien Testament, en s'inspirant beaucoup de Le Maistre de Sacy, il fit imprimer enfin à Utrecht en 1717 une Bible complète ‘na de Vulgate vertaelt’Ga naar voetnoot(5). Il avait dû s'enfuir en Hollande avec un confrère dans les ordres, Adrien van der Schuur. Celui-ci, également d'après de Sacy, traduisit en langue vulgaire le Nouveau Testament et le Livre des psaumes, certaines éditions portent Anvers comme lieu d'impressionGa naar voetnoot(6). Cette ville comptait dans le rang du clergé divers partisans de la lecture des livres sacrés en langue vulgaire, Guillaume van Roost y avait publié des ouvrages et séjourné cinq ans, il devint pléban | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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à la cathédrale Saint-Rombaut à Malines mais fut déclaré suspens en 1718 par Thomas-Philippe d'Alsace, qui avait succédé à de Precipiano. Van Roost, fit néanmoins encore paraître à Gand en 1725 une traduction flamande et un commentaire des psaumesGa naar voetnoot(1), et s'enfuit à son tour en Hollande. Il n'est donc pas étonnant que Herman JanssensGa naar voetnoot(2), né à Anvers en 1685, frère mineur depuis 1703, professeur d'Écriture Sainte au couvent de cette ville, s'attaqua du point de vue catholique au problème de la traduction de la Bible. Déjà en 1724 deux de ses élèves avaient défendu sous sa présidence des thèses publiques sur la questionGa naar voetnoot(3). Il trouva l'appui de d'Alsace, cardinal depuis 1719, qui mit à sa disposition un exemplaire de l'édition Clémentine de la Vulgate de 1598, peut-être unique en Belgique. En 1732 Janssens publia chez Alexandre Everaerts à Anvers un ouvrage intitulé Prodromus Sacer Rectam Praeparans Semitam Ad varia Biblia Sacra Belgico idiomate impressa utiliter emendanda, atque de novo juxta mentem et Decretum Clementis VIII Tuto et Rite imprimenda, il critique surtout la traduction de Gilles de Witte; mais la même année van der Schuur publiait à Utrecht une Bible complète en langue vulgaireGa naar voetnoot(4), avec approbation de l'archevêque janséniste de la ville Corneille-Jean Barchman Wuytiers, né à Utrecht, ancien élève des oratoriens de Malines et de l'université de LouvainGa naar voetnoot(5). Les prêtres de la mission catholique hollandaise envoyèrent un exemplaire de cet ouvrage à d'Alsace, avec la requête de leur en procurer une édition corrigée, que les catholiques à leur tour pourraient utiliser. Le couvent des frères-mineurs d'Anvers faisait partie de la province franciscaine de Germanie inférieure, qui avait à la tête un provincial lui-même soumis au contrôle d'un commissaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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nommé pour plusieurs provinces germano-belges par le ministre général de l'Ordre. La province de Germanie inférieure recrutait ses membres jusque dans le duché de Gueldre, c'est ainsi que le couvent d'Anvers eut comme prieur de 1717 à 1720, de 1723 à 1726, et de 1729 à 1732, Martin Puteanus, né à Venlo en 1672, qui deviendra provincial de 1735 à 1738 et qui mourra à Anvers en 1744. Rien d'étonnant dès lors que le jeune Guillaume Smits, né le 27 janvier 1704, dans le même duché de Gueldre, à Kevelaer, où le flamand demeurait compris si pas parlé, entra en religion chez les frères-mineurs de Germanie inférieure le 9 juin 1722Ga naar voetnoot(1). PrêtreGa naar voetnoot(2), il se trouvait au couvent d'Anvers, lorsque le cardinal d'Alsace soumit à Herman Janssens l'exemplaire de la Bible de van der Schuur qui lui avait été adressé, Janssens jugea cette traduction trop défectueuse pour être remaniable, le cardinal prit alors l'audacieuse décision de faire procéder sous son contrôle à une traduction flamande entièrement nouvelle selon la Vulgate de 1598 et en confia l'exécution non seulement à Janssens mais aussi à Smits. Le décret archiépiscopal en la matière, daté du 22 mars 1733Ga naar voetnoot(3), est le premier document qui figure dans un dossier formant le manuscrit no 187 de la bibliothèque du Grand Séminaire de MalinesGa naar voetnoot(4): dans une reliure de cuir du xviiie siècle portant au dos LITERAE SPECIAL || AD P || WILH. SMITS &C ||, se trouve un ensemble de lettres (toutes autographes sauf indication contraire de notre part) adressées à Smits, quelques minutes de sa plume et quelques autres documents. Les pièces sont en général | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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classées chronologiquement, néanmoins elles sont réparties en deux parties bien distinctes séparées par des bouts de feuilles adhérants à la reliure.
La première partie du recueil comprend:
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La seconde partie du recueil comprend:
Aux archives de l'Archevêché de Malines se trouve un dossier qui dans une certaine mesure correspond à la première partie du manuscrit du Grand Séminaire. Il comprend:
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Aux archives des frères-mineurs à Saint-Trond se trouve un dossier de lettres datant de 1768-1770, concernant Smits et la continuation de son oeuvre; il fut formé par le frère-mineur Élu de Grave. Il comprend tout d'abord les lettres adressées à ce dernierGa naar voetnoot(1):
On trouve en outre:
Et dans la Chronologia Recollectorum manuscrite de Pierre van den Haute, t. XII, p. 339-442, est insérée:
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Aux archives des frères-mineurs à Weert se trouve une lettre latine de 1769 de Guillaume Smits, adressée conjointement à Élu de Grave et Bertrand van den Abeele, ainsi qu'un Index de la bibliothèque de Smits. La description minutieuse de toute cette documentation nous permettra de mieux comprendre la suite des événements, maintenant à relater. Le mandat donné par le cardinal d'Alsace à Janssens et à Smits est officiellement approuvé, le 17 septembre 1733, par le définitoire provincial de l'Ordre qui venait de nommer Smits professeur d'Écriture Sainte à Anvers, pratiquement c'est ce dernier qui se charge du gros de la besogne. Le chanoine Hoynck van Papendrecht, historien bien connu, avait signé le décret de 1733 en tant que secrétaire du cardinal d'Alsace, jusqu'en 1737 il est l'intermédiaire entre Smits et les professeurs de l'université de Louvain que le cardinal avait désignés comme réviseurs de sa traduction. C'est d'abord Pierre-Louis Danes, Hoynck van Papendrecht transmet les observations de celui-ci sur la Genèse le 10 septembre 1734, puis retourne à Smits le manuscrit complet de la traduction de la Genèse, de l'Exode et du Lévitique le 20 janvier 1735Ga naar voetnoot(1). Le décès de Danes est un premier contre-tempsGa naar voetnoot(2); Gisbert-Joseph Hagen, originaire de Venlo, lui succède comme réviseur; en 1737 une discussion pénible éclate entre Smits et Hagen au sujet du livre de JosuéGa naar voetnoot(3), en sorte que le cardinal d'Alsace les convoque tous deux pour le 29 janvier 1738 à l'archevêché de Malines, ainsi qu'il le confirme lui-même dans une lettre autographe du 26 à Smits. Un certain accord s'établit et le travail continue. Le 7 juillet, Smits envoie à Michel Holvoet, nouveau secrétaire du cardinal, le second Livre des Paralipomènes et le début du premier Livre d'Esdras, il déclare qu'il travaille sept heures par jour et même plus à la traduction de la Bible, il joint un projet de lettre qu'il voudrait que le | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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cardinal d'Alsace lui adresse afin qu'il puisse la montrer au prochain chapitre provincial de son Ordre et recevoir plus de temps libre pour continuer sa traduction. Le cardinal prend quelque réflexion, mais lorsqu'il est sur le point de partir à Rome chargé d'une mission spéciale par l'empereur Charles VI, il signe, le 28 août, un décretGa naar voetnoot(1) dans le sens désiré par Smits: il y approuve la traduction faite des livres de l'Ancien Testament jusqu'au IVe Livre des Rois inclusivement, les deux Livres des Paralipomènes étant encore en cours de révision; il exhorte Smits à continuer son travail et exprime le voeu que ses supérieurs enlèvent autant que possible les obstacles qui pourraient l'en empêcher. Le Père Janssens n'est pas nommé dans le décret; il est devenu provincial, même après la fin de cette charge d'autres occupations l'empêcheront de travailler encore à l'entreprise. Ce décret ne représentait au moment même qu'un encouragement, il devait prendre dans la suite une signification spéciale que nous préciserons. L'absence du cardinal d'Alsace, le déclin de santé et la méticulosité de Hagen font n'avancer que lentement le travail de révision; en août 1740, a lieu à Malines, en présence d'Holvoet, une conférence entre Smits et Hagen au sujet des deux Livres d'Esdras dont celui-ci vient de terminer la révisionGa naar voetnoot(2). Entre temps Smits a travaillé aux Livres de Job, d'Esther, et des psaumes. Le cardinal d'Alsace revient en juillet 1741 de Rome, dès le 12 août Smits sollicite de pouvoir éditer séparément le Psautier muni de prolégomènes et de notes, comme un spécimen de l'ensemble à paraîtreGa naar voetnoot(3). Originairement l'idée du cardinal avait été de publier en une seule fois toute la traduction de la Bible, néanmoins dès le lendemain Holvoet fait part à Smits que d'Alsace consent à la publication séparée du PsautierGa naar voetnoot(4). Smits s'attelle à une dernière révision de sa traduction des psaumes et à l'élaboration de tout ce qui doit l'accompagner, Hagen n'est pas enthousiaste de cette | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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édition séparée et témoigne de son impatience à en voir le manuscrit, il aurait même - selon Smits - déclaré devant témoin à Louvain: ‘Hij blijft knoeijen met zijn Psalterium; zonder mij zal hij er niet doorzien’Ga naar voetnoot(1). Aussi Smits s'empresse-t-il d'envoyer sa traduction, le 7 mai 1742 Holvoet transmet les observations de Hagen sur les trente premiers psaumes et ajoute que l'archevêque les a pour la plupart ratifiées, le 5 septembre il envoie celles sur treize autres psaumes. Hagen approuve la méthode de Smits qui tient le milieu entre une version trop littérale et une traduction trop large, mais voudrait qu'on ne s'écarte du texte de la Vulgate que quand il y a une raison sérieuse de le faireGa naar voetnoot(2). Smits retouche la première partie de son manuscrit et la confie aux presses de la veuve Jouret à Anvers, mais il semble que les remaniements furent insuffisants au gré de Hagen, qui d'autre part n'avance pas dans ses observations sur les psaumes encore à imprimer. Smits envoie à l'Archevêché de Malines une épreuve de la page de titre du Psautier et du mode de présentation de l'ouvrage, son nom n'est pas mentionné dans le titre et des paraphrases latines sont prévues pour un grand nombre de psaumes. D'accord entre le cardinal et Hagen André Henckuysen, également professeur à l'université de LouvainGa naar voetnoot(3), est adjoint comme réviseur en novembre 1742Ga naar voetnoot(4). Mais il a encore moins de temps que son collègue et les discussions s'éternisent d'ailleurs à perte de vue, par exemple sur la nécessité de rendre toujours le même mot latin de la Vulgate par le même mot flamandGa naar voetnoot(5). Smits remarque avec quelque aigreur: si on discute ainsi à l'infini au sujet des psaumes que sera-ce pour le Livre de la Sagesse, Ezéchiel, les Épîtres de Saint Paul, encore plus difficiles à traduireGa naar voetnoot(6). On lui laisse alors une certaine latitude à ne prendre des remarques | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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des réviseurs que ce qui paraît le plus important. En février 1744 il y a une discussion au sujet du texte de la lettre dédicatoire du Psautier au cardinal d'Alsace, celui-ci et les deux professeurs louvanistes la modifient, à la grande mortification de SmitsGa naar voetnoot(1). La Versio Belgica du Psautier paraît fin juillet 1744 en deux tomes in-8o, formant ensemble près de mille pagesGa naar voetnoot(2). Une gravure non signée, représentant David devant l'arche d'alliance se trouve en face du titre du tome I. L'ouvrage débute par la lettre dédicatoire à d'Alsace, l'auteur y déclare qu'il a choisi le Psautier comme specimen de l'édition future parce qu'il est un des livres les plus difficiles à traduire et parce qu'il est utilisé constamment dans l'Office divin. Après une préface au lecteur, on trouve les différentes approbations: celle de Henckhuysen et de Hagen date du 30 mai, ils y louent la traduction de Smits tout en ajoutant: nous n'estimons pas que tout a été rendu d'une manière telle qu'on ne puisse faire mieux en quelques cas particuliers, car ce serait au-dessus des forces de chaque traducteur; ils signalent l'intérêt des notes critiques au sujet de chaque psaume et surtout de celles où l'auteur montre combien le texte de la Vulgate s'écarte moins de l'original hébreu qu'on ne le croit généralement. L'ouvrage porte également le visa des autorités de l'Ordre franciscain et des deux censeurs diocésains d'Anvers: les chanoines A. Briers, archiprêtre de Notre-Dame, et J. van der Staack, doyen de Saint-Jacques, ainsi que la mention du privilège royal accordé pour neuf ans à la veuve Jouret. Le tome I du psautier comprend deux longs prolégomènes; le premier, de près de cent pages, s'occupe du texte hébreu du psautier mais indique pour finir les récentes versions flamandes imprimées de la Bible et la méthode que Smits suit dans la sienne: lorsque le sens littéral de la Vulgate le permet, il s'est inspiré aussi du texte hébreu et de celui des Septante, il a évité toute | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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‘cacozélie’, c'est-à-dire toute imitation servile du texte latin, il s'est efforcé d'en rendre avant tout le sens tout en en adoptant également les mots là où c'était possible. Pour chaque psaume, Smits donne d'abord un résumé latin du sens général, puis il imprime dans la colonne de gauche le texte latin de la Vulgate, dans celle de droite la traduction flamande; le texte latin est enrichi à la fois de lettres minuscules qui renvoient à des endroits parallèles de l'Écriture indiqués en marge et d'astérisques qui renvoient aux notes explicatives suivant le texte latin et la traduction. Il n'y a pas toujours coïncidence parfaite entre la traduction justifiée dans les notes et le mot correspondant de la traduction elle-même, celui-ci ayant parfois été corrigé sur épreuves à la demande des censeurs louvanistes. Les notes concernant le psaume 103 sont suivies d'une longue paraphrase latine du psaume, le psaume 118, fort étendu, est imprimé en différentes tranches de façon à ce que les notes ne soient pas trop éloignées du texte. Nous donnons comme exemple de la traduction flamande de Smits, celle du psaume le plus bref, le 116e:
Une note nous indique que confirmata est rendu par versterkt (et non bevestigd), parce que c'est plus proche de l'hébreu et non cependant contraire au sens de la Vulgate. L'ouvrage de Smits suscita des réactions en sens divers: certains louèrent sa hardiesse, d'autres la critiquèrent avec véhémence. Smits écrira plus tard: ‘vix abfuit ut Psalterium meum de praelo emergens demergeretur in mari. Haec conservant scrinia mea’Ga naar voetnoot(1). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Nous avons signalé plus haut l'écrit anonyme qui fut adressé de Louvain à Smits en 1750, il est intitulé ‘extrait de deux Lettres écrites l'une vers la fin de l'année 1744 et l'autre au commencement de l'an 1745 touchant le psautier du R.P. Smits’; quoique le ton en soit assez modéré, disant qu'il y a dans l'ouvrage ‘bien du bon et bien du mauvais’, cet écrit est un témoignage des polémiques que suscita la traduction de Smits. Un autre fait désagréable se produisit: la veuve Jouret imprima un opuscule ne comprenant que la traduction flamande des psaumesGa naar voetnoot(1), d'après la version de Smits - auquel la préface rend hommage - mais à son insu, dans un langage plus populaire et en édition typographique peu soignée. En principe une telle publication correspondait au voeu secret de Smits de faciliter la compréhension de l'Office divin mais sa médiocre exécution et la façon de s'y prendre de la veuve Jouret étaient moins estimables, peut-être celle-ci chercha-t-elle un bénéfice compensatoire pour les frais extraordinaires que la longue stagnation sur le marbre des deux tomes latins du Psautier et les multiples corrections sur épreuves avaient occasionnés. Le 16 novembre 1744 le frère-mineur Georges Mooy avait envoyé d'Amsterdam une lettre à Smits dans laquelle il s'étonne de ce que celui-ci lui a fait savoir qu'il travaille à la suite de la traduction de la Bible sans s'occuper de faire imprimer ce qui en est déjà prêt, il lui demande au contraire de ne pas tarder à publier de la même façon que le Psautier les livres bibliques déjà traduits. Une telle réponse avait peut-être été provoquée par Smits car celui-ci en transmet la copie à Holvoet le 19 décembre. Holvoet en adresse une autre copie à Hagen, qui répond, le 30, ne pas être d'accord avec une telle parution séparée: Smits est le seul capable de faire une bonne traduction complète, une fois celle-ci achevée, même s'il venait à disparaître, d'autres pourraient fournir les prolégomènes et les notes. D'autre part le cardinal | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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d'Alsace chargea Holvoet de consulter deux prêtres de la mission de HollandeGa naar voetnoot(1) pour savoir: 1o quel format leur paraissait préférable pour l'édition du travail de Smits, 2o s'il était utile de joindre le texte latin à la traduction flamande, 3o si tout devait paraître en un seul volume ou non, 4o quelle devait être la langue des notes, et 5o leur étendue. Un des prêtres consultés fut Jean NanningGa naar voetnoot(2), qui avait fait une adaptation hollandaise du catéchisme de Malines, parue avec l'approbation du cardinal d'Alsace en 1734Ga naar voetnoot(3), il devint curé de Buitenveldert près d'Amsterdam en 1737Ga naar voetnoot(4) et en outre membre du chapitre catholique de Haarlem en 1740Ga naar voetnoot(5), c'était une personnalité en vue et un écrivain apprécié. Nanning répondit par une longue lettre latine du 28 décembre 1744, de toute première importanceGa naar voetnoot(6): il préconise une publication en deux ouvrages séparés in-folio, l'un avec le texte de la Vulgate, les prolégomènes et tout l'appareil d'érudition en latin, éventuellement en plusieurs volumes; l'autre avec la ‘versio belgica’ du texte biblique et quelques brèves notes dans la même langue, en un seul volume; une édition in-8o pourrait être éventuellement faite pour le seul Nouveau Testament; Nanning émet certaines critiques sur le vocabulaire employé par Smits dans sa traduction; il suggère qu'un éditeur catholique hollandais soit associé à l'entreprise et propose celui qui a édité son ‘Prudence’. Il s'agit de l'ouvrage: Aurelius Prudentius Klemens, Lofzangen op de H.H. Martelaren... Te Amsteldam, By Gerrit Tielenburg, Boekverkooper in de Gasthuis-Molensteeg. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1740Ga naar voetnoot(1). C'est une traduction en vers luxueusement imprimée, Gérard Tielenburg est donc l'éditeur recommandé par Nanning. Le second prêtre consulté fut Gilles Le Groz, archiprêtre de Groningue, également un écrivain qui répondit de son côté à Holvoet le 12 janvier 1745. Il se prononce aussi pour l'édition in-folio mais avec texte latin et traduction en un seul volume et quelques notes en langue vulgaire, tout l'appareil critique formerait un autre volume. Muni de ces avis, le cardinal d'Alsace convoque Hagen et Smits à l'archevêché pour le 27 janvier 1745, Smits en revient découragé n'ayant pas obtenu de publier de nouveaux volumes séparés de sa traduction et se rendant compte que les remarques des réviseurs retarderaient constamment ses travaux. Il continue à insister, le 14 juin Holvoet écrit que l'archevêque permettrait cependant de publier l'un ou l'autre volume sans son patronage et au titre personnel de Smits. Celui-ci précise le 23 août que les Livres de Job et des Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique des Cantiques, le Livre de la Sagesse et l'Ecclésiastique sont en voie d'achèvement; à une question d'Holvoet du 26, Smits répond le 31 que seul le Livre de Job a été revu à Louvain, il propose que pour les autres livres l'approbation des censeurs diocésains d'Anvers puisse suffire, les professeurs de Louvain pourront d'autant moins s'offenser qu'ils interviendront lors de l'édition complète à paraître plus tard. Le 4 septembre, Holvoet témoigne de la surprise du cardinal à cette proposition, mais comme Hagen marque son accord, Holvoet transmet l'autorisation demandée le 18 septembreGa naar voetnoot(2). Les relations commerciales sont rompues entre Smits et la veuve Jouret; les Proverbes, l'Ecclésiaste et le Cantique des Cantiques paraissent en un volume en 1746; certains exemplaires portent comme nom d'éditeur: ‘Prostant Antverpiae, apud Alexandrum Everaerts, sub signo S. Ignatii’, tandis que d'autres ont l'indication: ‘Antverpiae, Pro Gerardo Tielenburg, bibliographo’, mais | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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nous savonsGa naar voetnoot(1) que c'est Everaerts qui fut l'imprimeur de même que pour les tomes suivants de cette nouvelle série, qui eux portent le nom des deux intéressés. Aucun privilège royal n'est indiqué. L'économie et la présentation typographique des volumes est semblable à celle du Psautier, le caractère du texte de la Vulgate et de la traduction flamande est cependant un peu plus petit. La dédicace du volume de 1746 est datée du 28 juillet et adressée au nouvel évêque d'Anvers, Joseph Anselme Werbrouck, qui venait de faire sa joyeuse entrée au mois de mai et dont Smits voulait s'attirer toute la bienveillance, il ne rencontra d'ailleurs aucune difficulté pour cette nouvelle série de volumes de la part des deux censeurs diocésains qui furent les mêmes que pour le Psautier. Tant de leur part que de la part de l'Ordre une approbation commune fut donnée en 1749 aux volumes de la Sagesse et de l'Ecclésiastique, la lettre dédicatoire à l'évêque van der Noot de Gand, datée du 3 juillet, figure avant le Livre de la SagesseGa naar voetnoot(2) mais concerne également l'Ecclésiastique, à partir de ce volume les textes sacrés parallèles indiqués en marge ne sont plus signalés par une lettre minuscule dans le texte latin de la Vulgate. Tobie, Judith, Esther, Job forment également un tout avec la lettre dédicatoire datée du 15 avril 1750 (adressée à l'évêque de Gentis, récent successeur de Werbrouck après une longue vacance du siège d'Anvers) et avec approbations communes. Les trois premiers Livres indiqués constituent un volume, celui de Job un autre, qui ne parut qu'en 1751, les prolégomènes à chaque Livre deviennent fort étendus et les notes explicatives à chaque chapitre du texte sacré sont tellement nombreuses qu'on a également renoncé à les annoncer par une astérisque dans le texte de la Vulgate. Signalons enfin que les cinq tomes de cette seconde série présentent avant chaque Livre de l'Écriture une belle planche | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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sur cuivre, gravée par un artiste d'Amsterdam, tantôt Jean Caspar Philips (± 1700-± 1775), tantôt Jacob van der Schley (1715-1779), et représentant chaque fois iconographiquement un ou deux versets du texte biblique. Toute mention du cardinal d'Alsace avait été positivement exclue par celui-ci, cependant Smits lui envoie les volumes parusGa naar voetnoot(1). Les censeurs de l'Ordre franciscain et les deux mêmes chanoines d'Anvers avaient donné en septembre-octobre 1746 leur approbation à une édition flamande du Petit Office de la Vierge élaborée par Smits, elle parut en petit format également chez Alexandre EveraertsGa naar voetnoot(2) avec des gravures, moins soignées que celles de la Bible latine, par van der Schley; la traduction flamande des psaumes est celle du psautier de 1745 çà et là retouchée: ‘pure Belgice, stylo tamen Brabantinis paululum accomodatiore’Ga naar voetnoot(3). Smits eut le 16 novembre 1747 l'idée, audacieuse pour l'époque, de solliciter du cardinal d'Alsace que les béguines et autres groupements pieux puissent désormais réciter le petit office en flamand, il échangea plusieurs lettres à ce sujet avec Holvoet, mais n'obtint pas gain de cause et en fut fort déçu. C'est manifestement par l'intermédiaire de Nanning que Smits était entré en rapports avec Tielenburg, de son côté Nanning prit également contact avec l'imprimeur Everaerts, qui imprima pour lui un recueil de sermons en 1749Ga naar voetnoot(4) et le premier volume d'une autre série de prédications en 1752Ga naar voetnoot(5). Sur la page de titre du recueil de 1749 se trouve une vignette ayant comme motif central un lion entouré d'abeilles, allusion évidente à l'épisode de la vie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Fac-similé de l'ex-libris de Guillaume Smits (dimensions de l'original).
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Fac-similé de l'écriture de Guillaume Smits. Note au sujet de lettres anonymes attaquant sa traduction flamande du Psautier.
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de SamsonGa naar voetnoot(1), et portant l'inscription Hinc utile hinc dulce. Or, chose curieuse, Smits utilisa un ex-libris qui a comme devise Hinc utile et dulce et sur lequel nous voyons, outre une bibliothèque et divers personnages, une ruche et à côté un homme tenant un gourdin qui est sans aucun doute également Samson. Henckuysen et Hagen avaient influencé défavorablement le cardinal d'Alsace à l'égard de Smits; le premier meurt le 27 décembre 1748, le second le 2 juin 1750; déjà le 27 décembre 1750, l'archevêque de Malines reprend une correspondance personnelle avec le franciscain; en 1751 il écrit neuf lettres à Smits, et cela continue ainsi jusqu'à la fin de la vie du prélat; la correspondance a un ton familier: le cardinal parle de livres qu'il recherche pour sa bibliothèque, d'Augustin Smits le prémontré, de l'évêque coadjuteur qui lui a été désignéGa naar voetnoot(2), etc. Et bientôt il permet même que les Livres historiques de l'Ancien Testament, révisés jadis par Danes et par Hagen et réservés pour l'édition complète de la traduction de la Bible, puissent aussi paraître séparément et sous son patronage. Mais le cardinal, et Smits lui-même, mourront avant que seul le Pentateuque soit publié, il comportera treize tomes. Ce nombre indique déjà que les volumes sont alourdis par toutes sortes de choses autres que le texte latin de la Vulgate et la traduction flamande: prolégomènes et notes explicatives fort étendus, dissertations et excursus divers d'ordre apologético-historique et archéologique. Et ceci pose un problème, que Smits signale lui-même sans y répondre adéquatement dans sa préface au tome I du Pentateuque: trop d'érudition connexe ne retarderat-elle pas le but essentiel à atteindre qui est la traduction de la Bible entière? Smits n'avoue pas qu'à ce moment il a déjà renoncé en fait à celui-ci, la traduction des Livres prophétiques et du Nouveau Testament entraînerait sans doute de nouvelles interventions de professeurs de Louvain qu'il ne désire plus. En août 1738 - nous l'avons dit - le cardinal d'Alsace avait approuvé la traduction flamande de tous les livres historiques de l'Ancien Testament jusqu'au IVe Livre des Rois inclusivement; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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en août-septembre 1753 les censeurs de l'Ordre et ceux du diocèse d'Anvers approuvèrent à leur tour un ouvrage de Smits sur le Pentateuque comprenant non seulement la traduction, mais aussi des notes, prolégomènes et dissertations. L'approbation du chanoine Pierre Verheyen, pléban de Notre-Dame pour le quartier sud de la paroisse, qui publiera plus tard lui-même en flamand un ouvrage d'instruction religieuseGa naar voetnoot(1) comporte trois pages et est spécialement élogieuse; voici ce qu'il dit de la langue de Smits: ‘c'est un dialecte absolument attique, c'est à dire le plus pur de tous ceux de langue belgique, mais adapté de telle manière à la compréhension de tous, que le Belge parlant n'importe quel dialecte peut le comprendre, et le transposer dans le sien en changeant, ajoutant ou retranchant quelques lettres’. Verheyen parle explicitement des prolégomènes, notes et dissertations, il a donc manifestement pris connaissance d'un certain nombre d'entre eux mais non de tous ceux que le Pentateuque allait comporter, ainsi que nous le verrons. A l'époque une approbation ecclésiastique ne comportait pas la lecture complète du manuscrit, il suffisait de se rendre compte des tendances fondamentales de l'auteur. Il était assez normal que Smits consacrât des prolégomènes spéciaux au Pentateuque en général et d'autres à la Genèse en particulier, mais il les conçut de façon si étendue qu'avec leurs tables des matières propres, les premiers prennent 388 pages du tome I sur le Pentateuque, tandis que les seconds comptent 416 pages occupant la fin du tome I et le début du tome II. Les premiers comportent une carte géographique, des tables des monnaies, poids et mesures hébraïques avec leurs équivalents du xviiie siècle, de multiples autres indications archéologiques. Le tome II, en deux volumes, no IX et X de l'ensemble, qui parut en 1755, insère plusieurs fois, après les notes explicatives concernant un chapitre déterminé, un excursus plus ou moins long d'ordre historico-apologétique. Nous sommes donc en présence d'une double tendance, archéologique et historico-apologétique, qui semble moins correspondre à la mentalité de Smits, avant tout | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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un philologue, tandis qu'elles sont manifestement celles de son collaborateur et successeur de plus tard, Pierre van HoveGa naar voetnoot(1), né à Réthy le 25 août 1726, entré dans l'Ordre des franciscains à Louvain le 26 septembre 1745, qui fit ses études de philosophie à Tirlemont, puis celles de théologie à Anvers dans les dernières années de la première moitié du xviiie siècle. Il s'intéressa alors beaucoup aux sciences bibliques, apprit le grec et l'hébreu sous la direction du Père Janssens et fréquenta assidûment le Père Smits habitant la même maison. Or l'année 1747 fut cruciale pour Smits: c'est celle où il dut songer à l'orientation à donner à la suite de ses travaux, celle aussi de son échec concernant l'usage en flamand du Petit Office de la Vierge. Nous croyons que le jeune et ardent van Hove influença et même aida Smits dans l'élaboration définitive des premiers volumes sur le Pentateuque. Les aspects multiples et variés que Smits leur donna le firent songer à obtenir officiellement des collaborateurs en érigeant à Anvers un Museum Philologico-Sacrum, il fit les premières démarches en ce sens auprès des autorités provinciales de l'Ordre en 1753: celles-ci n'y donnèrent pas suite, van Hove enseigna successivement les humanités à Hoogstraeten, la philosophie à Venlo (1755), l'Écriture sainte à Bruxelles (1759). En 1747 avait paru à Paris une introduction à la Bible hébraïque par l'oratorien français Charles HoubigantGa naar voetnoot(2), et en 1753 cette Bible elle-même avec des notes critiques et une version latine nouvelleGa naar voetnoot(3). Smits ne semble pas encore avoir connu ces travaux lorsqu'il publia les trois premiers volumes sur le Pentateuque, par contre il leur accorde une place importante dans ses tomes I et III sur l'Exode, volumes no XI et XIII de l'ensemble, parus respectivement en 1757 et 1760, il est loin d'être toujours d'accord avec Houbigant, dans ses prolégomènes à l'Exode et dans de nouveaux excursus il s'emploie souvent à le réfuter. Le volume no XI | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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comprend en outre une dissertation de 71 pages sur les Révélations dans l'Ancien Testament; quant au volume no XII, paru en 1760, il n'est qu'un exposé de 808 pages, enrichi de planches documentaires sur le Tabernacle juif et les objets sacrés, aucune traduction de la Bible n'y figure. Voilà donc un volume entier qui sortait du plan primitif. Heureusement, le cardinal d'Alsace était décédé le 5 janvier 1759, car il n'aurait pas approuvé de telles excroissances. Smits lui avait dédié l'ensemble de son Pentateuque, le cardinal d'Alsace avait retouché lui-même la lettre dédicatoire en présence de l'évêque d'Ypres, Guillaume Delvaulx, ancien professeur à l'université de Louvain, à ce moment présent à l'archevêché; il avait voulu aussi que l'ouvrage paraisse avec l'approbation donnée en 1738 pour corriger ainsi l'hiatus entre les quinze années écouléesGa naar voetnoot(1). Le grand prélat était mort après la parution du premier volume sur l'Exode, Smits obtint de l'évêque Delvaulx de dédier à celui-ci les deux volumes restantsGa naar voetnoot(2) et inséra au tome II de l'Exode un important éloge funèbre du cardinal. Les six premiers volumes du Pentateuque, no VIII à XIII de l'ensemble, furent également publiés par les soins de Tielenburg et Everaerts; le portrait de Smits dessiné et gravé par deux artistes établis à Amsterdam, respectivement Jean-Maurice Quinckhard (1688-1772) et Pierre Tanjé (1706-1761), ouvre le volume no VIII, une scène biblique par van der Schley orne les volumes no IX, XI et XIV. Très heureusement, trois vastes index, à la fin du volume no XIII, couvrent tout le contenu des volumes no XI à XIII. L'évêque Delvaulx meurt le 12 octobre 1761, le Père Herman Janssens le 5 avril 1762. Smits avait perdu tous ses protecteurs, il se sent plus seul que jamais et adresse en août 1762 une nouvelle requête aux autorités provinciales de l'Ordre pour son Museum, l'examen de l'affaire au chapitre provincial fut retardé et se solda par un échec au début de 1763. Smits ne se décourage pas pour autant, le 18 juillet il dédie à l'évêque d'Anvers van Gameren | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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ses volumes sur le Lévitique, le premier contient les prolégomènes ainsi qu'un exposé de 563 pages sur les ministres du culte et les sacrifices rituels juifs, les tomes II et III, parus en 1765 et 1767, donnent non seulement le texte latin de la Vulgate, la traduction flamande, des notes explicatives mais aussi divers excursus et en outre, au tome II, pour les dix premiers chapitres du Lévitique, une seconde traduction latine faite par Smits lui-même d'après l'hébreu. Les volumes paraissent chez Everaerts et Tielenburg. En 1764 Smits avait publié chez eux un opuscule de 40 pages sur le sens de quatre invocations des litanies de Lorette et la manière exacte de les traduireGa naar voetnoot(1), il eut l'idée étrange, du point de vue de la cohésion scientifique, de faire réimprimer ce travail à la fin du tome III du Lévitique, no XVI de l'ensemble. En ce qui concerne son Museum, Smits s'adressa à l'autorité suprême de l'Ordre, le ministre général, nous ne savons comment il s'y prit mais - c'est la première pièce de la seconde partie du dossier ici étudié -, le 28 octobre 1765Ga naar voetnoot(2), Pierre Joannetius de Molina, ministre général des frères mineurs, accorde à Smits le titre de Scriptor de l'Ordre avec toutes les prérogatives y attachées; à la demande de Smits, il précise, le 7 janvier 1766Ga naar voetnoot(3), d'une façon un peu embarrassée, qu'elles sont avant tout honorifiques mais comportent cependant l'exemption du choeur pour le Scriptor et le collaborateur qu'il se choisira librement. Mais cette fois les autorités de la province religieuse avaient eu la sagesse de prendre les devants: le 13 janvier 1766, le religieux Pierre van Hove, avait été transféré de Bruxelles à Anvers, comme lecteur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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d'Écriture sainte, adjoint à Smits. Celui-ci écrit le 18 mars 1767 au Ministre général qu'il jette déjà les yeux sur un second collaborateur, le religieux Mathieu Lemmers natif de MegenGa naar voetnoot(1), qui avait enseigné la théologie morale au couvent de Maaseik. Le 7 septembre suivant, de Molina envoie au Père Smits un court billet auquel est joint une longue lettre à Honorius Cordier, commissaire de l'Ordre pour la nation germano-belge, enjoignant à celui-ci de saisir le chapitre qui doit se tenir à Cologne pour l'élection d'un nouveau commissaire, d'un statut à donner au Museum désiré par le Père SmitsGa naar voetnoot(2). Le Ministre général n'était sans doute pas renseigné sur la date exacte du chapitre de Cologne, car celui-ci avait eu lieu le 6 septembre, Smits y avait même participé et avait été désigné comme un des quatre candidats présentés à de Molina pour la fonction de commissaire, mais il avait écrit au ministre général pour garder tout son temps à son oeuvre scientifique et pour proposer à la fonction Corneille van Outrive, qui fut en effet nommé. Smits est agréablement surpris en recevant les lettres généralices du 7 septembre mais déplore qu'elles arrivent trop tard; il adresse alors au nouveau commissaire un projet de statut pour son Museum, van Outrive répond le 7 décembre en faisant quelques remarques: Smits voudrait que le Museum dépendit directement du ministre général, van Outrive estime nécessaire la soumission au commissaire pour la nation germano-belge. Le 28 janvier 1768 van Outrive envoie une circulaire impriméeGa naar voetnoot(3), contenant les deux lettres généralices du 7 décembre 1767, à tous ceux qui avaient participé au chapitre de Cologne pour demander leurs observations; il transmet celles-ci à Smits le 28 février. De son côté le Ministre général de Molina adresse de Madrid, le 13 février, ses observations sur le projet de règlement envoyé par Smits. Les unes et les autres coïncident sur ce point: les membres du Museum devront non seulement | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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dépendre du commissaire de la nation, mais en ce qui concerne la discipline régulière les autorités provinciales et locales conserveront leurs droits sur eux. Sur cette question de l'autonomie interne, le projet de Smits fut dès lors amendé et perdit beaucoup de son ampleur primitive. Adapté en outre dans d'autres menus détails, il fut soumis à l'approbation du chapitre général de l'Ordre réuni à Valence en mai 1768 pour l'élection d'un nouveau Ministre général; l'élu, Pascal a Varisio, d'accord avec le définitoire général, approuva le règlement le 28 maiGa naar voetnoot(1). Pour donner un statut juridique complet au Museum Philologico-Sacrum il fallait encore l'approbation de son règlement par le gouvernement autrichien à Bruxelles. Dès le début d'août Smits s'en occupe et il demande à son ami Jean-Baptiste Verdussen, échevin de la ville d'Anvers, d'intervenir auprès de Patrice-François de Neny, chef-président du conseil privé. Le 24 août, van Outrive rédige la supplique officielle et donne mandat à Smits de se rendre à Bruxelles pour la faire agréerGa naar voetnoot(2), de son côté de Neny répond favorablement à Verdussen le 25Ga naar voetnoot(3). Le Placet est accordé par Charles de Lorraine le 7 septembreGa naar voetnoot(4). Une circulaire imprimée très étendue de van Outrive, datée du 16 septembre 1768, donna connaissance du règlement du Museum, des négociations qui avaient précédé son élaboration, de l'approbation religieuse et civile reçuesGa naar voetnoot(5). Verdussen en fait part à de NenyGa naar voetnoot(6). En 1767 Smits travaille aux notes explicatives et aux excursus du début du Livre des NombresGa naar voetnoot(7), bientôt il reçoit un nouveau collaborateur en la personne de Mathias-Léonard Weckhauff, originaire d'Aix-la-ChapelleGa naar voetnoot(8). Il obtient les meilleurs encourage- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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ments du nouveau ministre généralGa naar voetnoot(1), mais est malheureusement frappé d'hémiplégie le 28 avril 1769; il se remet en 1770 au point de pouvoir aller aux eaux d'Aix-la-ChapelleGa naar voetnoot(2) mais meurt d'apoplexie le 1er décembre, il est inhumé dans l'église de son couventGa naar voetnoot(3). Au chapitre provincial suivant, le 12 septembre 1771, van Hove est désigné pour lui succéder à la tête du Museum Philologico-Sacrum. Van Hove songe aussitôt à publier le travail de Smits achevé pour les douze premiers chapitres des Nombres, il s'adresse à l'archevêque de Malines de Franckenberg et obtient, le 30 décembreGa naar voetnoot(4), de lui dédier le futur volume, il met en tête un éloge funèbre de Smits et les prolégomènes d'usages, à la fin il ajoute une dissertation de plus de 200 pages sur la date de la célébration de la Pâque chez les Juifs. L'imprimeur Everaerts était mort en 1768, Jean-Baptiste Carstiaenssens venait d'obtenir sa maîtrise le 17 février 1772, van Hove s'adresse à lui pour l'impression du volume. Seuls un certain nombre d'exemplaires portent encore le nom de Tielenburg. La lettre dédicatoire à de Franckenberg est datée du 31 octobre 1772, les approbations des censeurs de l'Ordre et du diocèse d'Anvers sont de novembre-décembre et figurent non en tête, mais à la fin du volume: il est possible que van Hove ait hésité à demander un imprimatur, se croyant couvert par celui donné pour le Pentateuque tout entier en 1753, et qu'on lui fit comprendre que le temps de telles facilités était révolu: | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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il sollicitera désormais les approbations requises pour chaque volume séparément, de même qu'il demandera chaque fois la censure royale. Il avait obtenu un privilège de Marie-Thérèse, en date du 9 avril 1772, pour toute la suite de la Biblia Belgica, lui permettant de choisir sur le territoire des Pays-Bas autrichiens un imprimeur qui aurait l'exclusivité de l'ouvrage. Une scène biblique orne l'ouvrage, elle a été dessinée et gravée par deux artistes anversois, respectivement André Lens (1739-1822) et Pierre Martenasie (1729-1789). Van Hove rédige les notes de la suite des Nombres et les fait paraître avec le texte de la Vulgate et sa traduction flamande, selon la formule habituelle, mais précédées de nouveaux prolégomènes, de 112 pages, sur l'itinéraire des Juifs d'Égypte à Canaan, en 1775, avec renouvellement de la dédicace à de Franckenberg. Le nom de Tielenburg n'est plus mentionnéGa naar voetnoot(1). Van Hove aborde ensuite le Deutéronome, rédige les notes et des excursus, des prolégomènes: ceux-ci occupent 104 pages, dans le tome I, volume no XIX de l'ensemble, dédié à l'évêque de Gand van EerselGa naar voetnoot(2) et paru en 1777, où on trouve aussi tout ce qui concerne les douze premiers chapitres du Livre en question. Van Hove obtient à son tour, du ministre général Pascal a Varisio, la dignité de scriptor de l'Ordre le 12 août 1778; en 1780 il publie le tome II consacré aux chapitres restants du Deutéronome, il y annonce qu'un excursus sur le verset VIII du chapitre XVII, concernant le jugement des litiges difficiles, a pris de telles proportions qu'il formera un volume spécial avec les tables concernant les deux tomes du Deutéronome. En 1780 venait en effet de paraître à Paris un ouvrage apologétique de l'abbé Nicolas-Sylvestre BergierGa naar voetnoot(3), qui avait poussé van Hove à élargir et transformer le sujet de son excursus. Le nouveau volume de van Hove paraît en 1782Ga naar voetnoot(4), | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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il comprend 742 pages, c'est un véritable traité apologétique contre les incrédules du xviiie siècle pour montrer la vérité de la religion révélée non seulement sous l'Ancien, mais aussi sous le Nouveau Testament, l'Église catholique-romaine étant le juge infaillible dans les querelles dogmatiques. Il semble bien que van Hove ait voulu ensuite aborder directement l'édition flamande du Nouveau Testament, mais il était déjà souffrant et ne publiera plus rien. Les derniers volumes et le supplément apologétique avaient été imprimés par Carstiaenssens, dans l'ensemble ses éditions sont moins soignées que les volumes des précédents imprimeurs de la collection. A la fin du volume no XX Carstiaenssens annonce qu'il peut procurer les treize volumes parus sur le Pentateuque pour la somme de 31 florins, il n'est pas parlé des sept premiers volumes de la collection qui étaient devenus fort raresGa naar voetnoot(1). Les censeurs diocésains pour les quatre derniers volumes et le supplément apologétique furent les chanoines anversois de Vries et Verheyen. Ce dernier fut - après son décès en 1777 - remplacé par le chanoine van Eupen; plus d'une fois les censeurs exprimèrent dans leur approbation leur souhait de voir la traduction flamande de la Bible progresser plus rapidement et avec moins de digressions. Van Hove meurt le 21 septembre 1790Ga naar voetnoot(2). Au chapitre du 22 août précédent le P. Weckhauff avait été nommé provincial et le P. Jean van Wesel désigné comme gardien du couvent d'Anvers et professeur d'Écriture Sainte, il assuma provisoirement la direction du Museum Philologico-Sacrum et en devint officiellement le préfet en avril 1792, il reçoit comme collaborateur Constantin de Leeuw, né à Anvers le 23 juillet 1754. Au chapitre provincial du 17 septembre 1796, Weckhauff, après avoir rempli les charges de provincial et de définiteur, fut nommé préfet du Museum, et van Wesel lui fut adjoint, mais le 17 janvier 1797 les religieux | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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furent chassés par les Français de leur couvent d'AnversGa naar voetnoot(1). C'était la fin du Museum, et aussi de la traduction flamande de la Bible commencée par Smits avec tant d'ardeur, mais qui par suite de diverses circonstances avait dévié de son plan primitif et ne parut donc jamais complètement. Un index manuscrit de la bibliothèque de Smits comprend 324 numéros, depuis les collections du Museum s'étaient constamment accrues au point que lorsqu'elles furent dispersées aux enchères, à Anvers, le 15 octobre 1810, le CatalogueGa naar voetnoot(2) comprenait 720 numéros: deux manuscrits, à savoir une bible latine en deux volumes in-folio datant des environs de 1200 et provenant de Ross en Irlande (no 1) et un missel sur vélin (no 60), un globe terrestre (no 702), et, pour le reste des livres fort variés, notamment des bibles flamandes imprimées à Anvers en 1518 (no 17) et 1561 (no 15), les bibles jansénistes publiées par de Sacy (no 371, 376), par de Witte (no 18) et par van der Schuur (no 19), les travaux d'Houbigant (no 8, 155), etc. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Fidem facimus atque attestamur, quod, cum sub finem anni proxime elaspi, prelis ultrajectinis prodiissent biblia Belgica interprete Andrea vander Schuur, quondam sacerdote schismatico in Missione Hollandica, cum approbatione Cornelii Joannis Barchman Wuijtiers pseudo-Archiepiscopi Ultrajectini, eorumque Exemplar ad Nos fuisset delatum, cum plurium sacerdotum catholicorum in eadem Missione degentium querelis et dolore, quod haec bibliorum editio, quam ob characterum et papyri elegantiam asserebant esse spectatissimam, et a praeconcepta opinione de eiusdem Andreae eruditione et interpretandi ratione, arbitrabant ut fidelissimam accuratissimamque, dictis sacerdotibus catholicis esset prohibita et vetita, ob hanc solam, etsi cetera non adessent, rationem, quod nomen et commendationem suum ferret hominis schismaticis, et nefandae factionis coriphaei. Et iidem illi multis precibus poscerent, ut haec editio a viris doctis et probe catholicis sub auctoritate et nutu nostris corrigeretur, ut tandem aliquando Catholici Hollandi haberent versionem Belgicam fidelem, sinceram, accuratam, et quantum fieri potest conformem Editioni Vulgatae Latinae ab Ecclesia approbatae et omnibus fidelibus propositae. Nos huiusmodi supplicationibus inclinati, attendentes tam praeclaram operam utiliter committi non posse nisi viro in Sacrarum Litterarum studio, et in Linguarum, praecipue Sacrarum, cognitione atque interpretandi ratione versato et erudito, oculos conjecimus in Rev. patrem Fratrem Hermannum Janssens ord. ff. Min. Recoll., S. Theologiae Lectorem jubilatum, uti dictis dotibus et praerogativis prae ceteris praeditum, a quo postulavimus, ut novam hanc bibliorum Ultrajectensium editionem Belgicam examinaret, Nobisque judicium suum depromeret, an facili negotio corrigi posset, ut bona tandem versio, tam pro Ecclesiis nostris Belgicis, quam pro Hollandica Missione edi posset. Hunc laborem alacriter et diligenter suscepit praedictus p. Hermannus, et nobis retulit editionem illam novam scatere mendis et depravationibus, ac falsificationibus innumeris, adeo ut nullus correctioni faciendae locus esset. Interim perdurante Hollandorum desiderio, proposuimus eidem p. Hermanno Janssens, ut pro Gloria Dei, et Ecclesiae Belgicae Bono, ad fidelem, sinceram, accuratamque versionem Belgicam adornandam studium et operam propriam conferret: quod de Superiorum suorum licentia aggressus est, et porro facere pergit. Verum cum solus rem tantam perficere non valeret, judicavimus ei dandum esse adjutorem et laboris socium, qui illi etiam obtigit, scilicet Rev. p. F. rem Wilhelmum Smits eiusdem ordinis S. Theologiae Lectorem, in Sacris quoque Litteris, et Linguarum peritia eruditum. Quae omnia cum cedant ad Maiorem Dei Gloriam, ad Ecclesiarum Nostratium utilitatem, atque ad privatum Sacri Ordinis Minorum huius provinciae honorem et commendationem, non dubitavimus publicum de his testimonium edere, et gratitudinem nostram tum ordini et provinciae, tum dictis duobus patribus testificari. Datum Mechliniae in palatio nostro Archiepiscopali die 22 Martii 1733. Signatum erat: Tho. Card.lis Archiepiscopus Mechliniensis et infra: De Mandato Eminentiae suae Locus Sigilli. C.P. Hoijnck van Papendrecht, Secret.
Concordat cum suo originali: quod attestor F.H. Janssens, Ord. Not. Apostolicus (Malines, Grand Séminaire, ms. no 187.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Réponse de la part du cardinal d'AlsaceRev. Pater Lector
Quod hodie facere ultro statueram, supervenientibus Litteris V.ris ad id video me ex officio, urbanitateque obligatum, reddendi videlicet certiorem Rev. Pat. V.ram, ab Em.mo D.no N.ro probari omnino vestri rationem consilii de edenda scorsim versione Belgica psalterii cum prolegomenis, vulgata, paraphrasi, notisque; dummodo omni diligentia, studioque previe fuerit revisa, castigata et concinnata: nulla enim non cura enitendum, ut hoc eruditionis V.rae specimum, prodromus laboris, quam perfectissime prodeat in publicum, et superet expectationem, augeatque habendi totius operis desiderium. Agnoscit etiam Eminentia Sua humanitatem et observantiam in Litteris V.ris expressam, votaque fert accepta. Ut pancratice quam diutissime valeas, voveo, et subscribor cultuperenni, tota cordis latitudine Rev. P. V.rae Humillimus et obseq.mus Servus M. Holvoet secret. Mechliniae 13 Aug. 1741. (Malines, Grand Séminaire, ms. no 187.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
VII
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Réponse du cardinal d'AlsaceAdm. Reverende Pater
Redditae mihi sunt litterae quas R. V.tra ad me deditGa naar voetnoot(1); pro votis quae in eis pro me facit amplissima in gemino et Salvatoris nascentis, et S. Thomae festo, gratias ingentes refero et omnia fausta ipsi vicissim precans, enixe rogo ut porro pergat me D.no Deo commendare non ut diu sed sanctius me vivere concedat. Non cessabo examinatores Lovanienses omnimodis urgere ut citissime absolvant, quod recenter adhuc promiserunt; cum reliquis Psalmis jussi in manus D. Hagen consignari et Praefationem et Dedicationem ut super his sensa sua mihi depro- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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mat quibus habitis serio resolvam an Dedicatio adhibenda sit nec ne, et si adhibenda quaenam expungenda sint, nam de periculo operis silendum esse reor, ego vero valde alienus sum eorum quae non tantum vanitatis sed etiam nominis in actibus meis memoriam magnificent. Et rursus Rev. V.rae omnia fausta a Deo precor Rev. V.rae Studiosiss.mus Tho. Card.lis de Alsatia (Malines, Grand Séminaire, ms. no 187.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
IX
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capiunt, statim recurrere ad notas Bibliis suis adjunctas, et per eas notas sensum figere, cui mordicus adhaerent. Si perversae et falsae notae tantum malum pariunt, procul dubio bonae et veraces e contrario non minus bonum efficient, sensumque verum tam firmiter mentibus Catholicorum infigent, ut hi a veritate non recedant, eamque arctius teneant. Servient quoque hae catholicae notae ad Haereticos, qui eas lecturi sunt, ab erroribus revocandos. Hae notae non debent, meo judicio, esse infrequentes, dummodo breves, clarae, et efficaces. Laudantur summopere praefationes singulis libris praemissae, et notae adjectae in Bibliis Schurii, quas composuit, vir magni judicii, D. Henricus van Ryn, Bataviae Sacrae interpres, qui etiam prophetas, Macchabaeorum libros, aliosque, quos Schurius non verterat, transtulit. Multo plures notas adjecerat, sed D. Barchman, vir singularis, plurimas expunxit. Existimo itaque plane necessarium ut versioni Eruditissimi Smitii similes praefationes et notae Belgicae addantur, tum ob rationes modo dictas, tum etiam ne minori apparatu, quam Schurii versio, prodeat, ne isti a variis postponatur, quod certe a non paucis fieret, ob singularem lucem, quam istae praefationes et notae lectoribus praesertim laicis adferunt. Quinto quaesito satisfactum arbitror in praemissis, nempe, quod omnis eruditio Hebraica etc. in opere Latino pro Eruditis servanda sit. Jam ad primum veniens, judico Biblia Belgica in folio imprimenda esse: plurimi enim eâ formâ delectantur, curantque ligaturâ speciosâ clausuraque insigni Biblia ornari; et puto etiam ea ita imprimenda esse, ut in duobus voluminibus compingi queant: sunt enim qui amant eisdem tabulas geographicas et figuras biblicas inseri, quod alioquin difficulter et non sine enormi crassitudine fieri potest. Cum versio Schurii in folio imprimebatur, eodem tempore, separatim Novum Testamentum in octavo impressum fuit. Quod imitari poterunt, qui Smitii versionem edent. Sunt enim, qui Novum Testamentum solummodo requirunt, sive ad parcendum sumptibus, sive quia exiguum tempus legendi habent. Impressio ista sine novo labore et novis sumptibus fit. Nam typographi formulas suas in folio, postquam paginam in folio impresserunt, dividunt in quatuor partes, exque eis paginas in octavo imprimumt, absque eo quod litterae tollantur, et de novo locentur: tantum custodes, uti vocant, et numeri novi paginarum sunt constituendi. Existimo jam, vir amplissime, circa omnia quaesita tua mentem, opinionemque meam apperuisse, reliquens Eminentissimo principi summum de meo infimo judicium. Desiderium, quo flagro et feror in novam versionem Eruditissimi P. Smitii, me cogit aliqua de meo addere. Habui ab aliquo tempore psalterium istius Patris, aliqua loca obiter inspexi, et quaedam cursim observavi, quae mihi non adeo placuerunt: tangunt autem tantum nostram linguam. Observavi difformitatem in ortographia variis in locis, praeterea voces aliquas parum concinnas et elegantes, exempli gratià in psalmo XX. v. 13 overbleevelingen, quam vocem nunquam audivi nec apud aliquem Scriptorem inveni. In psalmo VII. v. 13 degen, quod est vox aliquo modo profana, cum zwaard vox gravior et Dei majestati conformior sit. Psalmo II. v. 3 jok loco juk, nam jok sonat ridiculum, uti patet ex dictione jok en ernst. Adverti quoque Eruditissimum P. plurimis in locis delectari verbo vernielen, dum transfert perdere, conterere, disperdere. Id verbum est quidem bonum, sed aliquatenus obsoletum, et multo graviora verba sunt, verdelgen, verwoesten, vergruizen etc. Haec exempli causâ breviter adduxi. Puto itaque summopere expedire, ut ad tam insigne opus cum omni decore edendum, manuscripta, antequam typis tradantur, ab aliquo in lingua nostra peritissimo revideantur. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Si me capacem agnoscerem, sponte offerrem meam operam: sed et mea inscitia et mea munia et infirmitas non patiuntur, ut me hujusmodi attentioni addicam. Si autem meum consilium inhaere placeat, libentissime in aliquem capacem inquiram. Conveniret etiam, meo judicio, ut editio meditata non unico Brabantino relinqueretur, sed aliquis Catholicus hollandus eidem associaretur, cum Hollandi magis studiosi sunt ut opus aliquod quam elegantissime quoad chartam, litteras, formam etc prodeat. Est Amstelaedami Catholicus, et vigilantissimus et probissimus, qui meum Prudentium impressit, qui certe honori duceret sibi, si liceret omnem operam conferre, ut opus tam sublime omni ornatu et majestate sese orbi publico manifestaret. Habes hic, amplissime Domine! mea consilia, quae etiam ex vehementi studio pro decore Verbi Divini sunt profecta. Excusa ab temporis angustiam et laboris copiam defectus meos. Deferat, quaeso, Amplitudo tua Eminentissimo Patri meo, quem ita nominare audeo, ob summum amorem, et reverentiam, quae in corde meo ardent jugiter erga eum, humillima mea obsequia, filialem salutationem, et omnium divinorum charismatum apprecationem in novo anno, quem uti et plures sequentes etiam Amplitudini tuae quam felicissimos voveo ac precor, dum me summo respectu nomino Amplissime Domine, Patrone venerande Amplitudinis tuae humillimus servus J. Nanning
Buitenveldert, in festo SS. Innocentium 1744. (Malines, Archives de l'Archevêché.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Cum igitur habeatur haec promissio, nec cesset ratio metuendi, ne, si ipsorum censura expectari debeat, ex mora et Adm. Rev. P.V.ra nimio afficiatur taedio, et opus patiatur detrimentum, per Em.mum D.mum licet, ut Ipsa, adhibitis censoribus, qui juxta Conc. Tridnum sunt necessarii, quos volet libros seorsim edat, et ita alacrius et expeditius properet ad finem. Dum interim Lovanienses editos examinabunt, materiam ad conferendum, et demum censuram suam parabunt pro editione altera sub auspiciis Em. tiae Suae divulganda. Deum orare non praetermitto, ut Adm. Rev. P.V.ram quam diutissime sospitet, et in vasto hoc opere dirigere pergat. Et fatigata manu signor, sub pondere negotiorum, hoc praesertim ordinationis tempore tantum non fatiscens,
Adm. Rev. P.V.rae Humillimus et obd.mus servus ad nutum M. Holvoet Secret.
Mechliniae 18 Sept. 1745. (Malines, Grand Séminaire, ms. no 187.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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eaedem Literae tuae ad me datae confirment. Quam ob rem debitas et ex animo tibi refero grates; eoque certe uberiores, quo priorum voluminum exemplaribus jam distractis, atque in officinis publicis incassum quaesitis, aliunde a Te sollicitius conquirenda fuisse comperio. Nullus autem dubito, quin et reliqua, a Te deinceps in lucem edenda, mox atque e praelo prodibunt ad complementum usque diligentia pari, eademque via, ut opus integrum habeam, sis missurus; quod nihilo tamen secius, ut rogatu quoque meo exequaris, Te etiam atque etiam urgere, ac sollicitare non praetermitto. Quod porro de Scriptorum Ordinis Juribus, Privilegiis, et Consuetudinibus ex me percontaris, ac edoceri amas, quod res est, ut dicam, id generis: titulus honorificentiam in Ordine, aestimationemque, ac Nominis claritatem (quae maxima semper fuit, ac esse convenit) pro sui natura redolet magis, quam Privilegiorum, ac Jurium copiam praeseferat. Haec enim omnia eo redeunt, ut qui Scriptor est Ordinis, exemptionem illam a Choro, qua nostri gaudent Lectores sacram Theologiam in scholis actu tradentes, habeat, ac socium insuper gratum, sibique benevisum adsumere queat, qui pariformiter a Choro exemptus, sibique subjectus in studiis peragendis, edendisque operibus opituletur, atque ad nutum deserviat. Quod reliquum est, conatus, laboresque tuos plurimum laudo; ac si cui bono esse possim, ut eosdem promoveam, aut quod e re tua esse intelligam, libentissime faciam. Tu cura, ut valeas, atque in Reipublicae Literariae bonum Te diu sospitem serves; quod a Deo ter Opt. Max. Tibi enixim adprecans, paternam quoque ac Seraphicam Bened.nem peramanter elargior, at maneo
Rev. Pat. Tuae Studioss.mus in D.no Servus Matriti VII. Idus Jannuar. an. MDCCLXVI. Fr. Petrus Joann. de Molina M.ter Gen.lis.
(Malines, Grand Séminaire, ms. no 187.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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On ne sauroit trop applaudir aux vues du dernier chapitre général des Recolets, tenu à Valence en Espagne, et la Réputation du P. Smits m'est trop connue pour ne pas me persuader qu'on a mis dans de très bonnes mains la direction de l'Étude de l'Écriture Sainte. Du reste il convient de présenter par une requête au Gouvernement les règles du Musaeum, et de demander alternativement, ou Lettres de Placet, ou qu'il soit ordonné par une Dépêche au Père Provincial du Brabant d'y donner exécution. L'un ou l'autre de ces partis sera surement agréé. Je dois vous prévenir néanmoins, qu'il doit y avoir une faute dans la copie de ces Règles, que vous m'avez envoiée car il y est parlé art. 4 de ceux qui in cognitione trium Linguarum praedictarum profecerintGa naar voetnoot(1), tandis qu'il n'est fait aucune mention de ces trois langues dans les articles qui précèdent. J'ai l'honneur d'être avec tous les Sentimens d'estime et d'amitié que vous me connoissez
Monsieur Votre très humble et très obéissant Serviteur Neny à M. VerdussenGa naar voetnoot(2). (Malines, Grand Séminaire, no 187.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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augendas, perficiendasque, et quidquid adiumenti a me praestolari possis non est cur dubitas toto animo praestandum; omnem enim operam nedum adhibebo ut quae in Definitario Generali, me adprobante, sancita sunt, fideliter, et adamussim observentur, sed etiam si quid aliud pro complemento operis exhibendum sit conferre non omittam. Integrum operum Tuorum exemplar, quod ex benignitate promittis, acceptissimum mihi erit; hoc enim et benevolentiae erga me Tuae argumentum perpetuum, et singularis doctrinae, ac eruditionis Tuae in hisce regionibus manifestandae luculentum erit testimonium. Deum Optimum Maximum precor ut sanitatem, et vires praeclaro operi perficiendo pares Tibi suppeditet, et Seraphicam Benedictionem peramanter impertior. Vale. Dabam ex N.ro Aracaelitano Conventu Romae, die 13 Januarii 1768Ga naar voetnoot(1). Addictis.mus in Domino Servus Fr Paschalis a Varisio Min.r Gnlis.
(Malines, Grand Séminaire, ms. no 187.) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Sauf le volume no XXI qui a un titre tout à fait propre, le titre des volumes indique le Livre biblique au lieu des mots Biblia Sacra puis se poursuit comme le titre global. Mais alors que les volumes no III et VI contiennent plusieurs Livres de l'Écriture, leur titre n'annonce que le premier d'entre eux, vu que des titres intérieurs précèdent les autres; par contre les volumes no IV, V, VII, ne contiennent qu'un seul Livre biblique, tandis que les autres Livres comportent plusieurs volumes, ayant généralement des tables communes dans l'un de ceux-ci.
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Au point de vue du contenu de chaque volume, il faut distinguer: les Prolégomènes au Livre biblique; la partie centrale consacrée aux différents chapitres du texte sacré proprement dit et comprenant toujours le texte latin selon la Vutgate, la traduction flamande, des notes explicatives, et parfois un excursus à la fin d'un chapitre; les dissertations extraordinaires. La partie centrale n'occupe que 60 % de l'ensemble, et si on en déduit en outre les pages des excursus on arrive à 50 % seulement. Les vingt-et-un volumes totalisent plus de 12.000 pages, dont environ 9.500 (volumes no I à XVI, partie du no XVII) ont Smits, le restant, van Hove comme auteur.
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