tions d'une impression anversoise extrêmement rare, probablement unique. Il s'agit de la Bible imprimée par W. Vorsterman et dont l'Ancien Testament est daté d'octobre 1528 et le Nouveau de juillet de la même année.
La Bible de Vorsterman d'octobre 1528 n'est pas particulièrement rare, mais il en est tout autrement de l'édition du Nouveau Testament datée de juillet. On n'en connaît pas d'autre exemplaire jusqu'ici. Le colophon porte qu'elle a été imprimée par W. Vorsterman en association avec Jan Seversz.
Cet exemplaire a passé par les mains de Mlle M.E. Kronenberg qui en a publié une analyse dans la revue Het Boek, vol. XXVIII (1944-46), pp. 295-299 avec quelques détails sur cette association Vorsterman-Seversz au sujet de laquelle on était très peu renseigné.
Il est probable que le Nouveau Testament a été imprimé d'abord et qu'il n'a pas été mis en vente, sinon à de très rares exemplaires; que l'association fut dissoute aussitôt après le tirage ou même la composition et que Vorsterman, ne désirant pas entrer en conflit avec la censure ecclésiastique, son associé ayant une réputation déplorable au point de vue de l'orthodoxie et ayant déjà eu maille à partir avec la justice, a voulu publier toute la bible en son nom seul. D'où la modification du colophon dans l'édition d'octobre.
Dans son article, Mlle Kronenberg prétend que l'édition de juillet ne diffère de celle d'octobre que par les deux dernières lignes et le colophon. Tout en ne tirant pas en doute son assertion, nous devons cependant dire qu'elle est sujette à caution car, en comparant le Nouveau Testament de juillet avec deux exemplaires - identiques entre eux - de celui d'octobre, nous avons pu constater qu'au moins les quatre pages du feuillet extérieur du dernier cahier ont été composées à nouveau pour l'édition d'octobre. Ceci n'implique pas nécessairement que Mlle Kronenberg n'a fait qu'une vérification superficielle: nous avons trouvé en effet qu'au cours du tirage de la Bible, plusieurs modifications ont été apportées à la composition, aussi bien dans l'Ancien Testament que dans le Nouveau, mais principalement dans les feuillets liminaires. Il peut y en avoir eu également au texte même; nous n'avons pas eu le courage de vérifier attentivement les 1204 pages de texte serré à deux colonnes, mais des coups de sonde,