De Gulden Passer. Jaargang 14
(1936)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Een gedicht van Jonker Jan Vander Noot op den dood van C. Plantin.
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Maar ik vond het gedicht terug in het ex. te Gent aanwezig: Arnoud 's Conincx, Antw. 1591 (Rés. 570 - vroeger acc. 23) - En in een drietal andere exemplaren. Het is waarschijnlijk wegens de groote zeldzaamheid van dit folio, dat ik het gedicht in de Plantin-literatuur nergens vermeld vind. Misschien komt het goed op zijn plaats in een Antwerpsch tijdschrift, dat het devies zelf van den aartsdrukker als titel voert. A Messieurs Jean Moerentorf, François GravelinghGa naar voetnoot1), Gillis Beys, Pierre Moerentorf et Jean Spirinc, beaux filz de feu Mr Christophre Plantin, Imprimeur premier du Roy. Mes chieres seurs tres belles!
Muses, doctes pucelles!
Oyez a ceste fois
Ma triste voix.
Las! Filles de Memoire!
L'appuy de nostre gloire,
Plantin est mort!
Quel desconfort!
Plantin, tout debonaire,
Tant sage en tout affaire,
En tous biens avancé,
Est trespassé!
Nonobstant qu'en sa vie,
Il a remis en vie,
Connus en toutes parts,
Nous, et noz arts.
Par sa Typographie,
Prudence et industrie
En son labeur estant
Tousjours constant.
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Si bien que tout le monde
En beaux livres abonde,
Semez par l'univers
En prose et vers.
Autant que son semblable
O Mort! trop domiable,
L'on ne pouroit charchier
Et moins trouver.
Pleurons doncques, mes belles
Muses, doctes pucelles,
En lamentable voix
A ceste fois.
Au bruict de l'Ipocrene,
Filles d'Euridomene,
Pleurez avecques nous
En accentz doux.
Appollon et Mercure,
Plorez pour sa mort dure!
Vous, Venus et Pallas
Plorez hélas!
Rois, Princes et Poëtes,
Orateurs et Prophètes
Et tous gentilz esprits,
Jectez des cris!
O Siriens! sans cesse,
Brabançons, par tristesse,
Caldeux et Hebrieux
Plorez des yeux!
O nation Grejoise,
Et Latine et Gauloise,
Espaignols et Tuscans,
Plorez sept ans!
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Car Plantin debonaire,
Qui vous scavait complaire,
Gist hélas a renvers
Mort en Anvers.
Plorez ses Fils et filles,
Ses amis et familles
Et tous ceulx qu'eurent heur
Par son labeur.
Plorez la perte tienne,Ga naar voetnoot1)
Mais non la perte sienne,
Car Plantin n'est pas mort
En descomfort.
De luy la part millieure
Vivra (C'est chose seure), (= sure)
Sans mourir desormais,
Par Dieu en paix.
Aussi sa renommée
Ne sera terminée
Entre les gents scavans
En dix cents ans.
Car maint scavant Poëte
D'une plume discrète
Son los diveulguera
Et chantera.
Ce pendant que son ame
Se nourira du baume,
Du nectar savoreux
Entre les preuds.
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