De Gulden Passer. Jaargang 8
(1930)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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[Nummer 2]Les images de dévotion Anversoises
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Les ‘Sanctjes’.Comme leur nom le dit, les ‘Sanctjes’ (saintetés) sont de petites images représentant le Christ, sa Mère, les Saints (en particulier ceux de la Compagnie de Jésus), les Saintes, des scènes de l'Ancien ou du Nouveau Testament et de la vie de quelques saints célèbres, les images miraculeuses du Christ, de Notre-Dame ou d'autres vénérées en Belgique et à l'étranger, des motifs allégoriques, etc. Certains sujets sont développés en plusieurs tableaux et forment des suites avec ou sans numéro d'ordre. L'industrie de ces petites images de dévotion, dont le siège principal était Anvers, occupait en très grand nombre des artistes, souvent de médiocre mérite, et des artisans. Aussi leur valeur estelle bien inégale. Brillante au début avec les planches remarquables des Collaert, des Wierix, des Galle, des Van Merlen et d'autres graveurs de talent, cette industrie si intéressante déchoit les siècles suivants et ne produit plus que des gravures à bas prix, exécutées le plus souvent par des graveurs anonymes et médiocres, voire par des apprentis travaillant pour compte d'éditeurs et auxquels il était | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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défendu, par les règlements de la gilde, de signer leurs productions. C'est alors l'éditeur, franc-maître de la corporation, qui y met son nom. De là, parmi les gravures qui portent la même signature, une inégalité d'exécution qui peut surprendre l'amateur non averti. On gravera même les images en nombre sur la même planche de cuivre, pour être découpées ensuite. Plus d'une planche, avant d'entrer dans l'imagerie pieuse, avait figuré dans un livre de dévotion ou une Vie de saint. Les belles gravures emblématiques de Wierix, copiées par M. Snyders et d'autres graveurs, où l'enfant Jésus pénètre dans le coeur humain pour en scruter les replis et en chasser les vices, représentés par des bêtes immondes, ont illustré en premier lieu le Cor Jesu Amanti Sacrum du Père Stephanus Luzvic, S.J., un livre qui a été traduit en plusieurs langues et a eu de nombreuses éditions. Pendant la première moitié du XIXe siècle, nombre de planches de ‘sanctjes’ ont servi à l'impression de souvenirs mortuaires qui présentent ainsi un double intérêt, artistique et biographique. Les inventaires dressés après le décès des éditeurs permettent de supposer qu'aux premiers temps de leur industrie beaucoup de ‘sanctjes’ n'étaient pas coloriés. On les coloriait peut-être pour cacher l'usure des planches et cet usage ne s'est généralisé qu'au début du XVIIIe siècle. Les ateliers d'enlumineurs d'images (beldekens afsetters) occupent à cette époque de nombreux ouvriers. D'après les registres de la gilde anversoise de St. Luc, pendant l'exercice 1728-1729, Abraham Geloude, enlumineur d'images et doyen de la gilde, n'occupait pas moins de huit apprentis et son confrère J.B. de Wit, pas moins de cinqGa naar voetnoot1). On peut conclure que l'industrie des images était prospère et lucrative, d'autant plus lucrative qu'elle s'exerçait à peu de frais, les planches gravées passant d'un atelier à l'autre par voie d'héritage ou d'achat et les éditeurs substituant quelquefois ou bien ajoutant leur nom à l'ancien. Tout se bornait donc le plus souvent à un tirage et à un coloriage plus ou moins rapides et grossiers. Si le coloriage des images du XVIIIe siècle, exécuté au pochoir, laisse fréquemment à désirer, celui des images des XVIe et XVIIe | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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siècles est fait au contraire avec le plus grand soin. Dans beaucoup de collections, et notamment dans la nôtre, il y a des pièces de cette époque dont l'enluminure a conservé toute sa fraîcheur, tout son éclat, toute sa séduction. Elles excitent, à juste titre, l'admiration des connaisseurs. Ce ne sont pas de vulgaires vignettes coloriées mais de ravissantes miniatures. L'enlumineur prépare lui-même les couleurs qu'il a minutieusement broyées, en mélangeant la matière à de l'eau légèrement additionnée de gomme arabique. Il les applique patiemment sur les images placées devant lui sur une table inclinée, tantôt en suivant un modèle, tantôt en n'obéissant qu'à son caprice. Pour leur donner encore plus de charme, de beauté et de prix, il en rehausse quelques traits avec de l'or. Et le lendemain, exposées à l'étalage, les petites gravures attireront par la magie de leur enluminure la clientèle dans l'humble boutique. Cependant, l'art de l'enlumineur ne se bornait pas à colorier avec plus ou moins d'habileté, de goût et de talent, l'image proprement dite. Il l'enjolivait souvent d'un gracieux encadrement entièrement peint à la main. Quel collectionneur ne possède dans ses cartons de ces pièces petit in-4o (195 mm. × 155 mm.) où la surface gravée ne dépasse pas celle de l'image courante, mais dont les marges sont recouvertes par un large encadrement avec, pour motifs principaux, sur les côtés des cornes d'abondance, et en tête, une jolie corbeille en forme de panier, d'où débordent des fleurs aux couleurs mélangées et des flots de rubans? Les enlumineurs n'étaient pas toujours, comme on pourrait le croire, de modestes artisans exerçant plus ou moins consciencieusement leur métier en suivant un modèle. On comptait dans le nombre de véritables artistes, comme ce Michel Cabbaey, dont le nom se lit au bas de plus d'une image. Le Livre d'or de la chapelle de la Ste. Vierge à Notre-Dame d'Anvers, contient un beau et grand portrait armorié de Pierre-Joseph de Franken-Stierstorpf, XIe évêque d'Anvers, dessiné, enluminé et signé par Michel Cabbaey. La gilde de Saint-Luc, qui groupait à Anvers toutes les personnes pratiquant un métier d'art dans cette ville, concluait des accords avec des filles jeunes et vieilles, et avec des veuves, autorisées à enluminer et quelquefois à vendre, des images. Elle perçoit ainsi pendant l'exercice 1632-1633, 8 florins d'Angèle-Marie Dircx, pour enluminure et vente, 6 fl. d'Elisabeth Mertens, pour enluminure; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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pendant l'exercice suivant, d'Anne van Gemont, pour le même objet, 8 ft., etc. etc.Ga naar voetnoot1). On sait déjà que l'industrie de ces petites images de dévotion avait pris à Anvers une extension considérable. On les exportait en Allemagne, en Autriche en France, en Hongrie, en Italie, en Espagne et, surtout, dans l'Amérique espagnole. L'inventaire de la succession d'Anne Hermans, veuve de Guillaume Collaert, graveur-éditeur à Anvers, dressé en novembre 1666 par le notaire A.F. Van der Donck, nous renseigne sur l'importance de son fonds de commerce. Outre quelques milliers d'images sur papier, en noir ou enluminées, dont 957 de Wierix, et deux livrets d'images (beeldekens boecxkens) contenant l'un la Vie de Jésus-Christ et l'autre celle des Douze Apôtres, il s'y trouvait 68.947 images imprimées sur parchemin, enluminées ou non, pleines ou rondes, emballées en paquets ou non emballées. A noter dans ce nombre: 26.600 images rehaussées d'or faux, 5075 en dentelle (cant beelden), 426 fines en dentelle (fyn cant beelden), trois enluminées de Clouwet et 24 coloriées (geschilderde beeldekens, sans doute entièrement peintes à la main). Le même inventaire mentionne 12.100 de ces images enluminées, de format faux in-4o et toutes emballées et 26.600 autres, pleines et rondes, toutes rehaussées d'or fauxGa naar voetnoot2), comme vendues par la défunte à Antoine Satto, Savoyard, habitant à Malafecco (Italie), les pleines et les rondes au prix de huit escalins gros de Flandre le cent, les quarts (quaerten, in 4o?) à raison de deux patacons le cent, avec bonification de cinq images supplémentaires par cent images achetéesGa naar voetnoot3). A son décès, Marguerite Briers, veuve du peintre Henri Van Baelen (1632) restait débitrice de la somme considérable de Fl. 365 au graveur Guillaume Collaert, pour livraison de pareilles images sur parchemin (percquemente bekkens)Ga naar voetnoot4). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Un autre inventaire, celui de la succession de Jean Galle, fils de Théodore, dressé le 19 décembre 1676 après le décès du fécond graveur-éditeur, n'est pas moins édifiant. Il nous apprend qu'à la maison mortuaire, indépendamment d'un nombre considérable de gravures et de cuivres gravés on n'a pas trouvé moins de 81.900 images de tous formatsGa naar voetnoot1). Nous ne sommes guère renseignés sur le prix des images. Ce prix était naturellement en rapport avec l'importance du sujet, la perfection de la gravure, la réputation de l'artiste, la beauté de l'enluminure, la qualité du papier ou du parchemin, le format de l'image. On vient de voir que l'inventaire de la succession de la Veuve Collaert mentionne expressément à part trois images de l'excellent graveur Clouwet. A la date du 4 juillet 1580, les comptes des doyens de la gilde des maîtres et maîtresses d'école d'Anvers, placée sous l'invocation de saint Ambroise, leur patron, mentionnent les paiements suivants:
Le 22 juin 1618, la Chambre de rhétorique DE OLYFTAK paie fl. 10 à Pierre de Jode, graveur sur cuivre de grand mérite, pour la planche gravée de leur image d'offrande et fl. 6 pour la livraison de 250 images. Le 2 juin 1619, nouveau paiement de fl. 7.10 pour l'impression de 300 images. Le 5 juin 1620, la même Chambre de rhétorique paie à Jean Galle, excellent graveur sur cuivre, la somme de fl. 7.10 pour l'impression de 300 images d'offrandeGa naar voetnoot3). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Le 17 octobre 1629 la fabrique de l'église Saint-André, d'Anvers, paie au fameux graveur sur bois, Christophe Jegher, fl. 12 pour avoir gravé sur plomb l'image de saint André qu'on distribue aux enfants le jour de la fête du saint. Le 22 septembre 1630, la même fabrique paie à Gérard Van Wolschaten, fl. 16.10 pour l'impression de 5.000 images avec cette plaque de plomb et le 12 octobre 1633, au même, le même montant pour une nouvelle fourniture de 5.000 images de saint André, à raison de fl. 3.6 le milleGa naar voetnoot1). L'inventaire de la succession de Petrus van Lysebetten, autre graveur anversois, mort à Anvers le 10 novembre 1678, porte quelques paiements effectués pour achats d'images du défunt. Ces prix paraissent relativement élevés, si l'on considère que le florin de cette époque valait environ huit francs or.
Pour l'année 1741, les comptes de l'église de Lebbeke (Fl. Orient.) mentionnent un paiement de L. 10.1 esc. et 4 gros à ‘Jufv. Suzanna Verbruggen tot Antwerpen’ pour livraison de 3.100 images à l' usage de ladite église, siège d'un pèlerinage réputéGa naar voetnoot3). Il n'est pas impossible qu'on ait gravé à Anvers de ces petites images pour le compte de marchands établis dans des lieux de pèlerinage étrangers. Corneille de Boudt et Charles Neel en ont gravé ou édité pour l'image miraculeuse de Marie, vénérée à Altenhof; Joan. vanden Sande pour celle d'Ophoven; Louis Fruytiers et Jacobus de Man pour celle de Zel in Gleirmarck; Pierre Clouwet et C. Galle pour Notre-Dame d'Alt-Oettingen, patronne de la Bavière; Corneille van Merlen pour Notre-Dame de Passau; Louis Fruytiers et Corneille de Boudt pour Notre-Dame de Lorette; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Corneille Galle pour Notre-Dame de la Grotte à Naples; Fr. Huberti pour Notre-Dame de Trapani (Sicile); Corn. Galle pour Notre-Dame ‘Senora de los de Samparados de Lima’, image sculptée à Anvers à la demande du P. Ju. del Valle de la Compagnie de Jésus; Suz. Verbruggen pour Notre-Dame d'Uden et le crucifix miraculeux de Ravenstyn; Isabelle Hertsens pour Notre-Dame de Handel; Cabbaey, M. Bunel, Fr. Huberti, Jac. de Man pour Notre-Dame de Cambrai, etc... Joan. vanden Sande et L. Fruytiers ont gravé une image pour le corporal miraculeux de Waldthurn. L'image miraculeuse de Notre-Dame de Kevelaer a été gravée ou éditée par un grand nombre d'artistes ou de marchands, notamment Corn. de Boudt, Joan. vanden Sande, L. Fruytiers, Th. van Merlen, Jac. de Man, M. Cabbaey, G. Donck, Ch. Neel, M. Vinck, H. Leys. Les images miraculeuses de Kevelaer, de Lorette et de Passau étaient d'ailleurs l'objet d'une trop grande vénération dans notre pays même pour n'avoir pas tenté le burin de nombre d'artistes et n'avoir pas été ici même de vente courante. Ces images de piété n'étaient pas exécutées, comme nous le croyons pour d'autres, sur commande. Cependant, une petite image de Kevelaer, signée M. Bunel, porte cette indication gravée dans le texe: Sumptibus Gerolaci kneif Incola In Kevelaer 1643. Le nom de M. Bunel n'a été ajouté que plus tard. Nous possédons des exemplaires avec et sans ce dernier nom.
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Les Jésuites ont été les premiers, semble-t'il, à propager les petites images de dévotion et à en encourager l'industrie. Ces images constituaient, dans leur pensée, un moyen efficace pour combattre les progrès du protestantismeGa naar voetnoot1). Ils les répandaient dans le public et les distribuaient sous forme de bons points aux élèves de leurs écoles. Les membres du clergé séculier faisaient de même dans les écoles du dimanche réservées à la classe ouvrière. Cet usage s'est maintenu longtemps, car en 1859-1860, d'après une communication du savant archéologue anversois M. Emile Dilis, les membres de la pieuse congrégation ‘Sodalitas Immaculatae Conceptions B.V.M. in Collegio S.J. Antverpiae ‘alors établie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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rue de l'Empereur, recevaient encore à titre de souvenir la liste des membres imprimée au dos d'une jolie gravure en taille-douce, signée ‘Anton Wiercx exc.’, une Vierge assise avec l'enfant Jésus à qui un ange présente un plateau chargé de fruitsGa naar voetnoot1). Le Musée de Folklore d'Anvers possède une image illustrée avec un cuivre du même Wierix, Marie priant devant le lit de son Enfant endormi, qui porte au verso la liste des membres de la ‘Sodalitas Virginis Immaculatae in Collegio Antverpiensi’, pour l'année 1861. Les Pères Jésuites du Collège Notre-Dame à Anvers distribuaient encore vers le milieu du XIXe siècle en guise de bons points à leurs élèves des images de choix, coloriées ou en noir, d'un format un peu plus grand que le format ordinaire des ‘sanctjes’. M. Dilis en possède dans sa belle et riche collection, que son père a reçues lorsqu'il était élève à leur collège. Ce n'est pas à Anvers seulement que les religieux donnaient en récompense à leurs élèves les petites images qui font l'objet de ce travail. On en distribuait dans les écoles catholiques d'autres villes du pays, notamment, dès la première moité du XVIIe siècle, à Courtrai où les Pères Jésuites enseignaient le catéchisme et recevaient des subsides du Magistrat pour l'achat de livrets et de ‘sentjes’Ga naar voetnoot2). La coutume de distribuer, sous forme de récompense, des images sur parchemin était aussi répandue à l'étrangerGa naar voetnoot3). La plupart des collections contiennent des ‘sanctjes’ donnés comme souvenirs de première communion à des enfants par le prêtre qui leur avait administré le sacrement. M. Emile Dilis en possède trois jolies sur parchemin, coloriées à la main et rehaussées d'or, qui ont été distribuées en 1838, 1846, et 1847 par MM. De Bruyn et Speeck, curés de Saint-Charles, d'Anvers. Un texte approprié avec le nom du communiant, de sa mère et de sa tante, se trouve imprimé au verso. Les trois pièces représentent la Dernière Cène, traitée de diverses façons. Aucune d'elles n'est signée. D'autres images, du format ordinaire, portent la date de 1802 et ont servi pour une pareille circonstance. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ste Barbe.
Anvers, Jér. Wierix, graveur et éditeur, 1553-1619. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Voici quelques-unes des inscriptions que nous avons relevées sur des images de notre collection et qui montrent à quelles fins cellesci servaient:
Les images distribuées à certaines fêtes aux congréganistes remplissaient quelquefois le rôle d'images de préservation, c'est-à-dire qu'elles étaient destinées à prémunir contre les tentations du démon ou les atteintes de la maladie. A Anvers, d'après le Père Poirters, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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dans la seconde moitié du XVIIe siècle, on collait en temps depeste, les images de sainte Rosalie, sur la porte des maisons bourgeoises pour que leurs habitants fussent préservés de l'épidémie (die als heylighe Sauveguarden op de borgers deuren geplackt wierden).Ga naar voetnoot1) Déjà, par la Chronique du notaire Bertryn, publiée par la Société des Bibliophiles Anversois, nous savions qu'à Anvers encore, au mois de juin 1487, lors d'une grave épidémie de peste, on apposa sur chaque maison une image du Saint Nom de Jésus et que le mal disparut aussitôtGa naar voetnoot2). M. Jan Lindemans indique une autre utilisation ancienne des ‘sanctjes’. Dans la partie ouest du Brabant, écrit-il, à l'époque de la récolte du houblon, le curé, accompagné d'un marguillier et du chaisier, ce dernier portant le sac à houblon, rendait visite à ses paroissiens qui lui donnaient, suivant l'importance de leur récolte, les uns une corbeille, les autres un panier de fleurs de houblon séchées. Le curé distribuait en retour aux enfants des donateurs des bonbons ou une image. Il y avait des images coloriées et d'autres en noir; les enfants les appelaient des ‘pattatenbeeldekens’ (images à patates). M. Lindemans ajoute que ce devait être un vieil usage régional, et qu'ainsi s'explique le grand nombre de ‘sanctjes’ que l'on trouve encore dans cette partie du Brabant. Ces fleurs de houblon étaient vendues au profit de l'égliseGa naar voetnoot3). Nous avons déjà signalé le singulier emploi qu'on faisait jadis de ces images anversoises à Mons. Cet emploi nous fut révélé à l'exposition qui eut lieu à Charleroi en 1911. L'administration communale y montrait une collection de fragments de ‘sanctjes’, trouvés sur le corps d'enfants abandonnés. L'image était découpée; une des parties était dissimulée dans les langes de l'enfant; l'autre, conservée par la personne qui l'abandonnait, lui permettait d'identifier plus tard l'enfant et de le réclamer. Comme la manieère de découper l'image variait à l'infini, par la juxtaposition des morceaux la fraude ou l'erreur devenaient impossiblesGa naar voetnoot4). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Enfin, signalons aussi que les Chinois ont copié des ‘sanctjes’ anversois pour la décoration de leurs assiettes pour l'exportation. Une de nos illustrations représente une assiette du début du XVIIIe siècle (vers 1715) où le motif principal du décor en couleurs est un sanctje anversoisGa naar voetnoot1).
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Nous avons déjà dit que cette imagerie pieuse se composait surtout de représentations de saints, gravées avec plus ou moins de bonheur. Les autres motifs préférés étaient la Sainte Famille, le trigramme I H S couronné de l'enfant Jésus lui-même, la vierge Marie portant son divin Fils au milieu d'un coeur formé par une guirlande de fleurs et supporté par trois anges, le Coeur saignant et couronné du Sauveur, le Saint-Sacrement, la Plaie de l'épaule sur laquelle le Christ porta sa croix. Le fonds se complétait enfin des images de préservation, petit format, contre la peste, l'incendie et la sorcellerie. Des sujets allégoriques et emblématiques ont été traités, dans le goût du temps, par différents graveurs et éditeurs: le Triomphe de la Religion chrétienne, les Vertus et les Passions exaltées ou vaincues par l'Amour divin figuré par l'enfant Jésus, le Coeur divin entouré ou non des instruments de la Passion, deux coeurs embrasés placés dans un paysage et accompagnés d'un distique de circonstance, la Pauvreté, Paupertas, représentée par un ange nourrissant un oiseau en cage: Ick laet voor morgen, Een ander sorgen (Je laisse à un autre les soins de demain), la Croix portant dans sa branche principale l'image de Marie, la colombe et un calice surmonté de l'hostie. Cette dernière gravure est accompagnée d'une prière enrichie par ‘le pape Grégoire’ de 100 jours d'indulgence en l'année 1621. Elle semble donc, ou tout au moins son invention, dater de cette époque. Une autre croix porte, dans un cartouche affectant la forme des saintes Plaies de l'épaule et du côté, le mot Charitas et le trigramme I H S avec la mention de 300 ans d'indulgences accordées par le pape Eugène III à ceux qui diront 3 Pater et 3 Ave en l'honneur de la Plaie de l'épaule et avec la promesse pour celui qui saluera chaque jour d'un Pater et d'un Ave la Plaie du côté et la baisera dévotement, d'être ‘assisté et fortifié contre les péchés Mor- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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tels et aura pardon des veniels’. Mentionnons aussi des images emblématiques avec l'ancre, symbole de l'Espérance, l'Horloge de la Passion et l'Horloge des douleurs de Marie, l'arbre de Jessé, etc. Une image charmante et qui ne manque pas d'un certain pathétique est celle de la religieuse poussant à la rame une barque dont Jésus conduit d'une main le gouvernail, tandis qu'il retient de l'autre l'extrémité de la voile gonflée par le vent. Cette image est pourvue du texte flamand suivant: Roeyt aen Susterken roeyt
latet u niet verdriten
al syt ghy, seer, vermoeyt
ghy suit haest vreucht gheniten
Roeyt met yver inden gheest
in de zee vol tribulatie
gheenen arbeyt en vreest
ick sal U versterken met myn gratie
(Rame, petite soeur, rame, ne te laisse pas attrister quoique tu sois très fatiguée car tu auras bientôt de la joie. Rame avec zèle dans la mer pleine de tribulations et ne crains aucune peine car je te fortifierai de ma grâce.) De quand peut-elle dater? On l'ignore. Le nom du graveur ou de l'éditeur a été effacé. Dans toutes les autres images représentant le même sujet mystique, la légende a été raccourcie et est devenue: Roeyt aan SUSTERKEN roeyt
Al sydt ghy dickwils vermoeyt
In die zee der tribulatien
Ick sal v stercké met myn gratiën.
(Rame, petite soeur, rame, quoique tu sois souvent fatiguée, dans cette mer des tribulations; je te fortifierai de mes grâces.) Une image de ce type a été gravée par Abr. van Merlen, une autre est anonyme, une troisième est de l'éditeur Jac. de Man. Dans une quatrième, sans nom de graveur ni d'éditeur, c'est la Vierge elle-même, accompagnée de l'enfant Jésus, qui vogue dans un joli paysage marin et s'adresse à la religieuse tirant à la rame. Trois anges soufflent dans la voile: Roeyt Susterken, roeyt
in de waeters van tribulatie
al syt gy vermoeyt
God sal U helpen door syn' gratie.
(Rame, petite soeur, rame nans les eaux ne tribulations, quoique tu sois fatiguée; Dieu t'aidera de sa grâce. Le texte de cette dernière image est imprimé en caractères de fonte et est donc postérieur à la gravure. On trouve aussi des images à sujets macabres: squelette en buste coiffé d'un chapeau de femme, portant un riche collier et jouant de l'éventail, - tète de mort sur une table, près d'un vase de fleurs, d'un sablier et d'une boussole, etc. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Saint Louis de Gonzague en prière.
Anvers, Jér. Wierix, grav, et édit.. 1553-1619. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Une de ces images, gravée par Théodore van Merlen et dont le sujet a été repris plus tard par Corneille de Boudt, est intitulée: Spieghel voorde wvlpsche ioncheyt (Miroir pour la jeunesse débauchée). Elle est accompagnée des vers suivants: Spieghelt v Aenghesicht
ghy lochte venus dieren
dit is d' leste ghericht
naer al v ydel cieren.
(Mirez-vous le visage, vous, bêtes de Vénus, c'est la dernière étape après vos vains ornements). Une autre très curieuse image était faite pour rappeler le souvenir d'un défunt. Elle représente une table chargée d'une tête de mort et d'un sablier. On y lit le texte suivant, à compléter à la main: Bidt voor my uwe......geboren te.....17....den.....jaer....geweest..... gestorven.....te.....17...den..... Au-dessous, ce quatrain: Mensch dat gy nu syt was ick voor desen
dat ick nu ben sult gy oock eens wesen
siet vry op my, en vraagt het alle man
oft imant t'geslacht van ons kennen kan.
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(Mortel, ce que tu es aujourd'hui je le fus avant d'être ce que je suis. Ce que je suis à présent, tu le seras aussi un jour. Regarde-moi sans crainte et demande-toi si quelqu'un peut reconnaître notre condition sociale.) Ce souvenir mortuaire a été gravé ou édité par Joan. vanden Sande, L. Fruytiers, Charles Neel, H. Leys et d'autres. Une autre image, anonyme, n'est que la copie assez grossière d'une gravure publiée avec privilège, chez Landry (Paris, XVIIe siècle). On y voit un squelette, à mi-corps, enveloppé dans un linceul à larmes d'argent qui soulève la dalle d'un tombeau. Cette dalle porte dans l'image française: IL FAVT MOVRIR, Pensez y bien; dans l'image flamande: Noch cleyn noch groot, en spaert de doodt. (La mort n'épargne ni les petits ni les grands). Au bas de l'image parisienne, ce quatrain: Pecheur, il faut mourir, tu le sçais pour certain
Et tu ne penses pas à faire penitence;
Helas, le tems te presse, et peut-estre demain,
Tu receuras de Dieu ta derniere Sentence.
Dans l'image flamande: Mensch als gy het minst sult mynen,
Dan sult gy voor my verschynen:
want ick sal komen onverwacht,
gelyck den dief komt in den nacht.
(Mortel, lorsque tu t'y attendras le moins, tu paraîtras devant moi: car je viendrai à l'improviste comme le voleur pendant la nuit.) Et peut-on ne pas mentionner la curieuse image, figurant une main dont chaque doigt porte une pensée ou un commandement, appelée vulgairement ‘Gant de saint Bernard’. Une vieille planche anonyme en taille-douce la présente sous le titre Den Godtvruchtighen Morgenstondt. S'morgens opstand. (Le pieux matin. Ce qu'il faut faire en se levant.) Les doigts portent successivement: 1o Danckt den Heere. 2o Offert U selven. 3o Beleght v wercken. 4o Verfoyt de sonde. 5o Versoeckt hulpe. (1o Remercie le Seigneur. 2o Offre-toi toi-même. 3o Règle ta journée. 4o Fuis le péché. 5o Implore assistance.) Une autre, due au burin habile de Th. Van Merlen, porte sur chaque doigt un personnage. Sur le pouce un homme agenouillé égrène un chapelet, en priant Dieu le Père, qui plane à la partie supérieure, bénissant et tenant la sphère crucigère, le tout surmonté | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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d'une banderole, avec ces mots: Danckt Godt den Heere. (Remercie Dieu le Seigneur). Les autres doigts portent successivement: l'index, un homme agenouillé éclairé par le St Esprit figuré par une colombe, avec la banderole: Wilt licht begheren (Aspire après la
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pagnie de Jésus: Bidt om ghenadt (Demande pardon); - l'auriculaire, enfin, un homme armé, glaive levé dans la main droite, bouclier dans la main gauche et foulant aux pieds un dragon: Verslaet het quade (Fuis le mal). Vers inscrits sur la paume: U Ziel heb dy altyt in handen
Om salich te syn, of eeuwich te branden.
(Ton âme, tu l'as toujours en main pour être sauvé ou pour brûler éternellement). Autres vers sur le poignet: Myn sondich pack is my bekent
En in myn siel is diep gheprent.
(Mes péchés me sont connus et profondément gravés dans mon âme). Au haut de l'image enfin ce simple rappel: Daeghelyckx ondersoeck der Conscientie eermen slapen gaet (Examen journalier de la conscience avant d'aller dormir) et au bas une recommandation de saint Jean-Chrysostome de faire chaque jour son examen de conscience. Enfin, une troisième de ces images a pour titre: MATINÉE DÉVOTE. C'est une main ouverte, très finement gravée et coloriée, signée M. Hayée exc. Sur le pouce, le bon Samaritain, un autel et un calvaire; les autres doigts montrent successivement: l'index, une table portant une tête de mort, les instruments de la Passion, le Coeur divin, Dieu le Père; - le majeur, une main tenant un coeur embrasé, des attributs divers: livre, pelle, feuillage, etc.; - l'annulaire, le démon, un porc, un âne, de l'herbe; - l'auriculaire, le purgatoire, la Vierge debout sur le croissant. Inscription sur la paume: Tousiours dans les mains vous tenez vostre ame
Sa perte, son salut, le ciel ou la flame (enfer).
Sur le poignet: les matins ie penseray a vous o Seigneur. Ps. 62. Au-dessus de la main, une banderole: Remerciez Dieu. Offrez vous mesmes. Ordonnez vos oeuvres. Detestez le péché. Demandez secours. Au bas, sous la gravure: Ayez soing que le premier mouvement de vostre ame soit dedié à Dieu, et ne mouvez pas le corps a l'accomplissement de quelq. affaire, si premièrement n'ayez accompli ce qui est dict: Seigneur, ie vous adoreray aux matins vous exaucerez ma vois, aux matins ie me metteray devant vous. L'image | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La Sainte Famille.
Anonyme, XVIIe siècle. Exemplaire enluminé. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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ne contient qu'un texte français et doit avoir été gravée à Anvers, dans la seconde moitié du XVIIe siècle. ‘Avant l'invention de l'imprimerie, écrit M. Louis Polain, alors qu'on n'avait pas de calendriers calculés pour plusieurs années d'avance, c'était pour l'église un travail assez ardu, d'établir d'après des règles parfois complètes, la suite des fêtes et des jeûnes de toute l'année, et c'est pour rendre cette tâche plus aisée que l'on pensât à rédiger en un ensemble les principes à suivre, en leur donnant la forme versifiée et en mettant ces vers en relation avec les articulations et les phalanges des doigts de la main gauche’Ga naar voetnoot1) L'usage de la main était aussi répandu dans l'enseignement et on l'appliquait notamment â la philosophie et à la grammaire. N'estil pas probable que ces images à mains contenant des préceptes moraux et religieux, ne sont qu'une variante des mains gravées ayant eu cours jadis dans l'enseignement et qu'elles ont été faites d'après elles? Le plus souvent ces images étaient faites à la main et contiennent des inscriptions diverses. Deux des nôtres portent, répartie sur les cinq doigts, la pensée suivante: De doot - die komt seer - onverwacht - als eenen dief - by nacht. (La mort - vient très - à l'improviste - comme un voleur - la nuit). Et sur le dos: Al lydt men hier wat smert en pyn den lon daer naer sal eeuwigh syn. (Si l'on souffre ici-bas la récompense qui suivra sera éternelle). Parmi les belles images sorties des ateliers de gravure anversois, pourrait-on ne pas mentionner la magnifique suite des douze mois de l'année, gravée et éditée par Alexandre Voet, en épreuves imprimées sur parchemin et coloriées à la main, qui est le joyau de la belle collection de notre vieil ami le savant archéologue anversois M. Frans Claes? Le mois de janvier y est représenté par saint Antoine, ermite (fête le 17 janvier) et sainte Agnès (21 janvier); le mois de février, par saint Ignace, martyr (3 février) et sainte Apolline (9 février); le mois de mars, par saint Joseph (19 mars) et sainte Gertrude (17 mars); le mois d'avril, par saint François de Paule (2 avril) et sainte Catherine de Sienne (30 avril); le mois de mai, par saint Jean Damascène (6 mai) et sainte Monique, mère de saint Augustin (4 mai); le mois de juin, par saint Louis de Gonzague (21 juin) et sainte Lutgarde (16 juin); le mois de juillet, par saint | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ignace de Loyola (31 juillet) et sainte Marie-Madeleine (22 juillet); le mois d'août, par saint Augustin (28 août) et sainte Claire (12 août): le mois de septembre, par saint Gilles (1 septembre) et sainte Thècle (3 septembre); le mois d'octobre, par saint François d'Assise (4 octobre) et sainte Thérèse (15 octobre); le mois de novembre, par saint Martin (11 novembre) et sainte Elisabeth (19 novembre); le mois de décembre enfin par saint François-Xavier (3 décembre) et sainte Barbe (4 décembre). Ces images, pures merveilles de gravure et d'enluminure, sont pourvues d'un texte latin et flamand. La plupart des saints, dans le choix desquels l'artiste paraît avoir été guidé par un Père Jésuite, sont pour la Belgique, parmi les plus populaires du calendrier. Quelques-uns, comme saint Ignace, martyr, saint François de Paule, saint Jean Damascène et sainte Thècle, ne sont guère honorés chez nous. Encore ne faut-il pas s'étonner qu'ils figurent dans cette suite. Nos ‘sanctjes’ prenaient très souvent le chemin de l'étranger et il fallait tenir compte des goûts et des besoins de cette clientèle. Il nous reste à dire un mot des images ouvrantes, dites aussi à transformation, qui présentent des tableaux différents à mesure qu'on les déplie. Une image de l'éditeur Geraerdus Bogaert, in de Haere straedt. à Anvers (XVIIIe siècle) montre, fermée, le paradis terrestre et Adam couché au pied de l'arbre du bien et du mal: Ag, sterveling, anschouwt die heerelycke staat
.......Ga naar voetnoot) gestelt door sy genadt
Dog hoe ick my in die staat van weide heb gehouwen
Dat suit gy haast met smert en herte leet aanschouwen.
(Ah mortel, regarde cette condition magnifique...... due a la bonté divine; mais comment je me suis comporté dans cette opulence, tu le verras bientôt non sans douleur et chagrin.) Dépliée, on y voit successivement, d'abord Adam et Eve assis au pied du même arbre surmonté d'un crucifix. Le serpent tentateur présente la pomme à Eve qui l'offre à Adam. Le quatrain placé autour du crucifix est devenu illisible; au bas du tableau on en a un autre: | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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O gruwelyke daet en onbedagtsaam ete
Hier wort den Schepper door den sterveling vergete
Zoo derft men Godesgunst en d'aarde wert vervloect
Dog Gods genade staan nog open voor die t'soeckt.
(O chose exécrable, ô nourriture trompeuse, la créature oublie son Créateur; ainsi elle est privée des faveurs célestes et la terre est maudite; pourtant les bienfaits de Dieu continuent a se répandre sur celui qui les cherche.) Ensuite, un seigneur de la fin du XVIIe siècle accompagnée de sa femme coiffée à la fontange, se promènent dans la campagne: De blinde wereld steld het goede uyt haar zin
Door wellust en vermaak door gyle en dertle min
De wulpse leugt die zoekt zig zelven te bedriegen
En door haar schyn schoon in een diepe slaap te wiegen.
Een ider vierd en diend de werelt en haar pragt
En op des Hemels gunsten werd naau eens gedagt
Dog 'k bid u laat niet naa haar naaktheyt te ontdecken
t Zal u doen schricken en u denkbeeld opwaars trekken.
(Le monde aveugle renonce à la pratique du bien; la jeunesse frivole cherche à se tromper elle-même par la volupté, les plaisirs, l'amours impudique et folâtre; elle se laisse, par ces apparences trompeuses, bercer dans un sommeil profond. Enfin, dans un dernier tableau qui occupe toute la surface de l'image, les deux mêmes personnages, mais avec le bas du corps réduit â l'état de squelette et entouré des attributs de la mort: Komt spiegeld u o Mens beziet u slegte staat
Gij zyt eenen wormen aas een schat die haast vergaat
Een stof dat door de wind heel ligtlyk kan verdwijnen
Een ligt dat haast verdooft en nimmer weer zal schynen
Daarom zoo leerd met daad en woorden en gedagten
Een Kristen werden en u zaligheyt betragten.
(Homme, mire-toi dans cette image, considère ta misérable condition, tu sers de pâture aux vers, tu es un trésor éphémère, une poussière que le vent emporte, une umière qui s'éteindra bientôt et ne luira plus jamais. C'est pourquoi, par l'action, par la parole et la méditation, deviens un chrétien et gagne ton salut.) Dans le milieu du tableau, autour des personnages: ‘Siet dit lieve paer dat sy syn werde wy allegar. (Vois ce couple aimable, ce qu'il est nous le deviendrons tous.) Une autre image, qui n'est probablement qu'une copie d'un modèle français, a été publiée par Isabelle Hertsens, woonende in de key- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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sersfraet, à Anvers (XVIIIe siècle). Fermée, l'un des côtés porte le titre: ‘Thresor des ames devotes’ et l'autre ‘Lettre de change’, avec, dans un cartouche renaissance, un quatrain français et un distique latin. Contentons-nous de reproduire le premier: Quittez les vains desirs d'un coeur ambitieux.
Et recherchez les biens que ce papier enserre:
Vous trouuerez au lieu des thresors de la terre
Le plus riche thresor de la terre, et des cieux.
Les tableaux suivants sont aussi pourvus d'un quatrain français et d'un distique latin: En dépliant l'image, on voit d'abord un palmier: Si ie porte des fruicts les plus riches du monde,
L'humeur qui me nourrit les doibt produire telz.
Mais si vous descouurez ma racine profonde,
Mortelz, vous gousterez le fruict des immortelz.
Puis un coeur aux cinq plaies, de l'aorte duquel s'élève le tronc du palmier. Ce palmier, chargé de fruits, plonge ses racines dans le coeur divin et se nourrit du sang du Sauveur: O coeur source d'amour, saincte et celeste flamme
Qui possede de nous, est nostre possesseur,
Tes playes ont produict le remede à mon ame,
Tu souffres mes douleurs, ie ressens ta douceur.
En poursuivant le dépliement, on trouve un instrument de musique à cordes, sorte de violon: Cherche les tons sacrez des cincq cordes tirees
Sur ce bois (ô mortel) et les touche a propos:
Tes peines aux accords du monde souspirees
Dans les accords de Dieu trouueront leur repos.
Le dernier tableau couvre toute la surface de l'image dépliée et représente la Croix entourée des instruments de la Passion: La Croix rompt nos prisons, la Croix brise nos fers,
Nous deliure du mal, à tout bien nous conuie:
La Croix ouure les cieux, et ferme les enfers:
La Croix chasse la mort, et nous donne la vie.
Nous possédons la même image entièrement dessinée à la main et avec des quatrains flamands remplaçant les quatrains français. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Il n'est pas sans intérêt de signaler que l'éditeur parisien Letaille a publié vers le milieu du XIXe siècle, sous le titre: ‘Le Trésor inconnu ou Les Délices cachées d'un enfant de Marie’, une image analogue où l'on découvre successivement: l'Arbre de Marie, le Coeur-Immaculé de Marie, un luth et, enfin, la Croix au pied de laquelle un prêtre célèbre la messe sur un autel. Très finement gravée sur acier, cette image est l'oeuvre d'Adolphe Varin, né à Châlonssur-Marne le 24 mai 1821, élève de Rouargue aîné et de Monvoisin. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les ‘bidprentjes’.Au XVIIe siècle Anvers voit naître un autre genre de gravures pieuses, les ‘Bidprentjes’. Ce sont, le nom ledit, des images pourvues d'une prière, qui est d'ordinaire de 8,10 ou 12 vers. Le format du ‘bidprentje’ ne varie guère: généralement 98 mm. de hauteur
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Ce texte est une invocation, en flamand, simple et touchante, inspirée du sujet gravé qui est constitué par quelque scène de la vie du Christ ou de la vierge Marie; un épisode de l'Evangile, l'une ou l'autre des quatre fins de l'homme; voire, mais assez rarement, par un portrait de saint. Une de ces images (Jésus au milieu des docteurs) signée M. Bunel, contient un texte allemand; une autre (l'enfant Jésus assis sur un coussin) est anonyme, et le texte est en français. Mais cette dernière est-elle bien d'un atelier anversois? Nous connaissons cependant deux images anversoises appartenant à cette catégorie qui sont pourvues d'un texte français en vers et paraissent avoir fait partie d'une suite sur la Passion de Notre-Seigneur. Elles sont signées: F. Huberti, numérotées 23 et 24 et contiennent une prière de douze vers. Dans l'un de ces ‘bidprentjes’ on amène Jésus près de la croix dans la branche transversale de laquelle un bourreau fore un trou, et dans l'autre image on y cloue le Rédempteur. Les sujets allégoriques sont rares. Mentionnons en premier celui où l'homme qui fuit la Croix est poursuivi par d'autres croix qui vont s'abattre sur lui, et en second celui où le Christ portant sa croix, est entouré et suivi d'un grand nombre de croisettes. Moins ancien que le ‘sanctje’, le ‘bidprentje’ est comme lui d'origine anversoise. De sa gravure nous n'avons rien à dire sinon qu'elle est populaire, laborieuse et assez grossière. Pas une seule pièce de cette immense production qui nous séduise par la finesse et la beauté de l'exécution! Les ‘bidprentjes’ ne peuvent rivaliser avec les ‘sanctjes’, dont un si grand nombre sont de véritables oeuvres d'art. Nous croyons que si le graveur anversois François Huberti n'a pas conçu l'idée de ces ‘bidprentjes’, c'est lui, au moins dans notre pays, qui les a gravés et édités le premier entre les années 1656 et 1687. La plupart portent sa signature. Plus tard, quelques-unes de ses planches sont entrées dans d'autres ateliers dont les propriétaires ont ajouté ou substitué leur nom au sien. On a aussi copié, en conservant le format, quelques-uns de ses sujets, ceux sans doute dont la prière plaisait particulièrement aux fidèles. Il est probable que ces images formaient des suites plus ou moins importantes et ne furent pas dès le début vendues séparément; ce n'est que plus tard qu'elles furent coloriées et qu'on put les acquérir par pièce. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ce n'est pas sans raison que nous attribuons au fécond graveur anversois François Huberti sinon la paternité d'invention, tout au moins la priorité d'exécution de ces images dans sa ville natale. Nous possédons en effet un recueil très probablement édité par Huberti lui-même, et qui ne contient pas moins de 261 planches non coloriées. Ces planches, la plupart signées F. Huberti ou F. Huberti exc. forment plusieurs suites, avec ou sans no d'ordre. Les sujets de ces images sont les prières usuelles, les Dix Commandements de Dieu, l'enfance, l'adolescence, la mission, les miracles, la Passion et la crucifixion de Jésus, des exercices sur les Cinq Plaies et la couronne d'épines, des prières à quelques saints, etc. La suite de la Passion et de la Mort de Notre-Seigneur comprend 34 images; une autre, numérotée de 1 à 128, se rapporte à la vie, aux miracles, à la Passion, à la mort, à la résurrection et à l'Ascension du Christ et ses 128 planches, toutes signées F. Huberti excudit, sont disposées plus ou moins d'après le propre du temps. Les 261 gravures de ce recueil sont de différentes mains. Dans un autre recueil avec titre gravé de la même main que la plupart des images et très probablement imprimé par Huberti luimême, recueil qui ne contient que 226 images, il y a un ‘bidprentje’ imprimé au recto et au verso de chaque feuilletGa naar voetnoot1). Enfin, un troisième recueil ne contient que les 128 planches, numérotées de 1 à 128, dont nous avons parlé plus haut et a été publié à Louvain entre les années 1809 et 1814, par P. VannesGa naar voetnoot2). D'autres graveurs ou éditeurs ont signé des ‘bidprentjes’, notamment et dans l'ordre alphabétique, M. Bunel, M. Cabbaey, J.C. Craen, J. de Backer, C. de Boudt, Jac. de Man, J. de Wael, J.J. Emmerechts, L. Fruytiers, Is. Hertsens, Heydreix, I. Le Poutre, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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H. Leys, Moermans, C. Van Bael, Io. Van Sande, Suz. Verbruggen et J. Vereycken. Il est remarquable que ce soient là tous noms de graveurs ou d'éditeurs n'ayant exercé leur métier que postérieurement à Huberti ou au déclin de la vie de cet artiste, mort en 1687. On peut donc admettre que les ‘bidprentjes’ ont été gravés en premier lieu par F. Huberti et peut-être à l'instigation des Jésuites d'Anvers. Touchant le but et l'utilité de ces images et prières, l'éditeur Vannes fait la déclaration suivante que nous traduisons du flamand: ‘Aussi, pour mieux nous faire connaître N.S. Jésus-Christ et tout ce qu'il a fait et souffert pour notre salut, il nous a semblé que le mieux était de réunir cette vie très sainte de Notre-Sauveur, représentée en 128 images accompagnées de prières, comme on les trouvera dans cet ouvrage d'après les évangiles du dimanche’. ‘Chaque image’, continue le même éditeur, ‘présente trois sujets de méditation et est un véritable trésor pour des âmes aimant Dieu, parce qu'elle suscite en nous l'exercice de trois vertus spirituelles par lesquelles nous sommes créés à l'image et à la ressemblance de Dieu; à regarder chaque image nous nous souvenons de Jésus comme s'il se promenait parmi nous. Les premières poésies nous exposent les vertus de la prière, nous exhortent à considérer la miséricorde et la puissance divines et les dernières excitent notre soif des bonnes actions, des bonnes résolutions et des actions de grâces. On doit donc considérer cette petite collection comme un don de la miséricorde du Seigneur et un moyen de sa bonté pour nous permettre de suivre son commandement d'être saint comme l'est son Père céleste’. Il est probable que de pareilles considérations étaient à la base de toute cette entreprise de gravure et de prosélytisme religieux. Comme les petites prières rimées de ces images ne sont pas dépourvues de mérite littéraire et qu'elles sont même parfois fort remarquables, un des membres de l'Académie royale flamande de Belgique, feu A.J.M. Janssens, en a recueilli près de 500 et les a publiées dans son ouvrage ‘Verstrooide Perels’Ga naar voetnoot1). Dans l'Introduction, A.J.M. Janssens croit pouvoir atribuer la paternité du plus grand nombre de ces petits poèmes au Père Adrien | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Apparition de l'enfant Jésus à saint Edmond.
Anvers. Gravé par Th. van Merlen. Edité par Abr. van Merlen XVIIe siècle. Exemplaire enluminé. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Poirters, fameux membre de la Compagnie de Jésus, célèbre par ses prêches et par quelques ouvrages populaires en vers, pleins de verve, de hardiesse, de bonhomie et d'humour, comme Het Masker van de Wereldt afgetrocken, Het Duyfken in de Steen-Rotse. etc.Ga naar voetnoot1). Cette opinion toutefois n'est pas partagée par M. le Professeur Edouard Rombauts, docteur en philosophie et lettres, qui est l'auteur d'un mémoire sur le Père Poirters et son oeuvre, couronné par l'Académie royale flamande de Belgique et dont le jury examinateur a célébré le grand mérite. Nous traduisons la lettre que, consulté par nous, le distingué philologue belge nous écrivait récemment (30 octobre 1927). ‘Pour ce qui concerne les pièces de vers que le poète Janssens a reproduites dans ses ‘Verstrooide Perels’, je puis vous répondre que j'ai approfondi cette question et que j'en ai donné les conclusions dans mon travail sur Poirters. ‘Ces conclusions sont les suivantes. Il serait téméraire et peu justifié que de prétendre que le Père Poirters est seul l'auteur de tous les petits poèmes contenus dans l'ouvrage ‘Verstrooide Perels’ car il ne faut pas oublier que A.J.M. Janssens a rassemblé dans son recueil des collections différentes d'images; que ces images mêmes ont été faites par différents graveurs, et que dès lors aussi les poésies qui figurent au bas des images de ces différentes collections, ne peuvent pas être l'oeuvre d'un seul homme. ‘Cependant on y trouve beaucoup de pièces de vers qui ont été écrites par Poirters. Leur ressemblance avec les poésies du fameux Jésuite est si frappante qu'on est bien obligé de les considérer comme étant l'oeuvre de cet écrivain. ‘Ainsi les Passiegedichtjes peuvent sans distinction lui être attribués. Ils contiennent un grand nombre de vers tirés de son ouvrage Duyfken in de Steen-Rotse dont ils ont été repris littéralement ou avec de légères variantes ou de légères modifications. Il en sera de même pour les images qui contiennent des prières implorantes (ver- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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suchtingen) à Dieu, à la vierge Marie et aux saints. Plus d'un de leurs vers sera l'oeuvre de Poirters bien qu'il soit difficile de le démontrer. ‘On n'en peut dire autant des légendes rimées des Dix Commandements de Dieu, du Pater, de l'Ave Maria, de l'Acte de foi et des Evangiles du dimanche, ni des deux vers qu'on a reproduits à la fin de l'ouvrage. On ne peut d'aucune façon les attribuer au Père Poirters. ‘Dans d'autres ouvrages du même écrivain j'ai retrouvé en leur entier deux poésies des ‘Verstrooide Perels’. Ce sont: De Kruizen (Janssens, p. 238) empruntées, sauf quelques changements insignifiants, à Den Spieghel van Philagie (Edition de Roveroy, p. 95). Beaucoup des petits poèmes se rapportant à la Passion ont été puisés, mais après qu'on en eût changé le commencement et la fin, dans Het Duyfken in de Steen-Rotse. Quelques vers même n'ont pas été modifiés. ‘Il est encore possible que Poirters n'ait pas écrit lui-même directement ces vers pour ces images; mais que quelque poète les ait choisis dans son oeuvre et arrangés en en modifiant le commencement et la fin pour les “sanctjes” auxquels ils étaient destinés.’ Ainsi, d'après M. Rombauts, la plupart des prières qui figurent sur les ‘bidprentjes’ et appartiennent à l'oeuvre littéraire connue du Père Poirters, sont tirées de son ouvrage Duyfken in de Steen-Rotse, publié en 1657. Or, coïncidence assez troublante, c'est pendant l'exercice 1656-1657 que François Huberti fut admis comme franc-maître dans la gilde anversoise de Saint-Luc. On peut en conclure que le graveur, dès qu'il fut reçu dans la gilde et put ouvrir un atelier, tint à manifester son esprit d'entreprise en éditant un genre de gravures jusqu'alors inconnu à Anvers et ne devant trouver après lui que bien peu d'imitateurs. Les graveurs et éditeurs dont nous avons cité les noms plus haut n'ont pour ainsi dire rien innové. Ils n'ont fait que continuer à imprimer les planches de F. Huberti en ajoutant ou substituant leur nom au sien ou bien à les copier. Deux images seulement, dont les poésies ont été empruntées à Den Spieghel van Philagie, publié en 1673, De Kruisen et De Zielen n'ont été ni gravées ni éditées par F. Huberti. Les exemplaires connus sont signés en effet de graveurs ou d'éditeurs qui ne travaillèrent que vers la fin du XVIIe siècle ou au siècle suivant. Pour permettre au lecteur de juger du mérite littéraire de ces petites prières, si simples, si humaines et si profondes, reproduisons | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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en quelques-unes, rangées par A.J.M. Janssens parmi les plus belles de son écrin. Ghebedt
Lieve Moeder, suyver Maeght
Die voor Jesum sorge draeght
En voor ons hebt opgevoedt
Onsen Heer, ons hoogste goedt.
Uwe vreught was wonder groot,
Als hy sat in uwen schoot,
Als hy soogh aen uwe borst
Om te laeven synen dorst,
Als g'hem kuste aen den mondt
Oft hem in syn doecxkens wondt,
Voor dees sorgh, voor dese vlydt
Syt van ons gebendyt
Ghebedt
O Alder-soetste lydsaemheydt!
O Wondere sachtmoedigheyt!
O Goedtheydt sonder eynd'oft maet,
Die al ons schuldt te boven gaet!
In al uw'lyden en verdriet
En klaeght ghy, oft en dreyght gy niet
Ey siet myn' droeve traenen aen
En hoort de banghe suchten gaen.
Die schieten uyt myn rouwigh hert
Dat door uw Doodt gemorselt wert,
Verschoont toch Jesu myn misdaedt
Vergeeft my, Jesu, al myn quaedt.
Ghebedt
O Jesu! Jesu! Jesu soet!
Ghy syt myn hoop myn eenigh goed
Ghy syt die ick alleen bemin
Uyt heel myn hert, gedacht en sin.
Och oft ghy altyt in myn hert
Gedacht en sin gevonden werdt.
O Wat geluck was dat voor my,
Dat ghy, o Jesus! heerschappy
Had in myn hert en dat myn Ziel
U eeuwighlyck in haar behiel
K'en vreesde dan noyt ongeval;
Want in u Jesus had ick t'Al.
Ghebedt
Jesu, k'bid a door de wonde,
Die ghy in u rechte handt
Hebt ontfangen voor myn sonden,
Stelt my aen den rechten kant,
Als ghy sittend'op een wolcke
Sult op dien ionghsten dagh
Oordeel over alle volcken
Strycken, geeft dan, dat ick magh
Hooren: comt gebenedyde
Comt besit myns Vaders ryck,
T'geen hy van alle tyden
Heeft bereydt voor eeuwighlyck.
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Les ‘Suffragia’.Les ‘Suffragia’ sont des images pieuses pourvues d'un texte édifiant, qui servaient à tirer au sort dans les congrégations mariales de la Compagnie de Jésus, un patron parmi les Saints dont la fête se présente au cours de chaque mois. Cette coutume existait déjà dans l'illustre famille des ducs de Gandie et a été introduite dans l'ordre des Jésuites par saint François de Borgia. 4e duc de ce nom et 3e général de cet ordreGa naar voetnoot1). Grâce aux Pères Jésuites, elle s'est répandue d'abord dans leurs congrégations mariales et de là dans le monde chrétien avec une telle faveur qu'en 1694 Papebrochius pouvait | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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écrire qu'il n'y avait plus une association de fidèles de l'un ou l'autre sexe où elle ne fut alors en honneurGa naar voetnoot1). Cette pratique, facile et populaire, écrit le meme Papebrochius, présente le grand avantage de contenir tout le programme de la
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Ni la vigueur, ni l'honneur ni les biens ne résistent à la Mort.
Anvers, Joan. van Sande, grav., XVIIe siècle. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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mutuelle, le précepte de la charité chrétienne s'y trouve abondammend observé. Et comme on y prie à toutes les intentions des affiliés et que par la prière de ces derniers on demande tout ce qui peut être à l'avantage de toute l'association, la fusion des différents membres en un seul corps s'en trouve consolidée. Il incombait aux religieux de la Compagnie de Jésus chargés de la direction des congrégations mariales de rendre cette pratique agréable et facile en choisissant parmi les saints les plus réputés ceux qui devaient être proposés à la vénération, à l'invocation et à l'imitation des membres de ces associations. Aussi les Pères répandirent-ils parmi les fidèles des images où les saints sont représentés avec l'habit de leur état et dans un épisode typique de leur vie. Ces images portent au bas une courte sentence inpirée des vertus du saint et le proposent en modèle. Celui à qui était échue par le sort l'une de ces images devait méditer la leçon et devenir meilleur. Plus tard, on jugea qu'il était utile d'inscrire au verso une brève notice sur la vie du saint. Le 27 mars 1594, les ‘suffragia’, dont les sentences latines étaient jusqu'alors écrites à la main, furent pour la première fois à Anvers et probablement aussi pour la première fois dans les Pays-Bas, distribués avec des sentences imprimées aux frais des membres de la congrégation de Notre-Dame. Ces sentences devaient servir spécialement à leur édification et avaient été empruntées aux écrits des Pères de l'Eglise avec non moins de soin que de discernement par le R.P. Melchior van Woonsel, préfet de la congrégationGa naar voetnoot1). En juillet 1609, les planches de cuivre que le R.P. van Woonsel avait fait graver en 1594 étaient usées et le R.P. Guillaume de Pretre (Pretere?), directeur de la congrégation des célibataires, en fit graver quatre nouvelles, contenant chacune douze figures, celles de Notre-Sauveur, de la vierge Marie et de quelques saints. Ces images étaient pourvues également de belles sentences imprimées tirées des Pères de l'Eglise, que le Père de Pretre, non sans grande | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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peine, avait traduites du latin en flamand. Jusqu'alors l'usage avait été d'écrire à la main les sentences flamandes sur ces imagesGa naar voetnoot1). Les Pères bollandistes eux-mêmes, qui avaient monté une imprimerie à leur résidence d'Anvers (op de Jesuiten plein, in Area Templi Societatis Jesu) pour la publication des Acta Sanctorum et des livres d'école en usage dans les collèges de la Compagnie de Jésus, ont fait aussi le commerce des ‘suffragia’ jusqu'à la suppression de leur ordre (20 septembre 1773). Le R.P. Fernand Peeters, S.J., a publié dans la revue Le Compas d'Or, un intéressant extrait d'une petite chronique flamande, écrite vers la fin du XVIIIe siècle, par une personne ayant vécu fort probablement dans l'entourage des célèbres hagiographes, et d'où nous retenons ce passage: ‘Leurs “suffragia” étaient en usage dans toutes les congrégations, on peut dire dans toutes celles du monde chrétien, car ils (les Pères bollandistes) les imprimaient dans toutes les langues. Ce commerce devait être très lucratif car il y avait à cette époque peu de congrégations qui ne s'en servissent pas. Les Pères des Acta Sanctorum ainsi que les artisans à leur service en tiraient donc gros profit’Ga naar voetnoot2). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Le savant Daniel Papebrochius, de la Compagnie de JésusGa naar voetnoot1), accorde le 12 octobre 1694 à H. Thieullier, imprimeur et libraire à Anvers, l'autorisation d'imprimer ses ‘Patrons mensuels’ et de les vendre, soit en images détachées soit réunies en recueil, tam foliatim distribuendos, quam libellatim colligatos. Ces images furent en effet réunies en un recueil publié sans date sous le titre: Acta Sanctorum, pro menstrua Patroni sortitione selectorum, breviter digesta, Iconibusque, Orationibus, & Scripturis noviter illustrata, a P. Daniele PapebrochioGa naar voetnoot2). Dans l'introduction du recueil, le fameux bollandiste donne des renseignements intéressants sur ces images pieuses, la coutume de les tirer au sort et leur diffusion par les congrégations mariales dans le monde chrétien. Il y déclare qu'il n'a pas cru devoir adopter, com-d'autres, un patron propre à chaque jour et choisi parmi les saints que le martyrologe assigne à ce jour. Certains jours, en effet, abondent en saints de renom, alors que d'autres n'en possèdent pas un seul dont la vie soit écrite ou dont les actes aient été suffisamment étudiés au point de vue de la vérité et de leur divulgation. Il a donc suivi la liturgie catholique qui, lors du concours de plusieurs fêtes, en célèbre une le jour même et reporte les autres à des jours postérieurs privés d'office d'un saint important. Aucun saint notoire n'a été oublié et on n'en a choisi aucun donc la vie fût incertaine. Papebrochius ajoute que pour faire entrer le plus possible de saints réputés dans son recueil, il s'est abstenu d'y donner les mystères du Christ et de la vierge Marie, soit que ces mystères occu- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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pent un jour fixe, soit que ce soient des fêtes mobiles. Mais, dit-il, si j'apprends qu'on désire vivement les y voir figurer, ils pourraient être insérés dans une prochaine édition. Dans une première partie, il y aurait la Nativité, la Circoncision, l'Adoration des Mages, le baptême, la crucifixion, la résurrection, l'ascension de Jésus-Christ et la fête du St-Sacrement; dans une seconde les fêtes de Marie, car elle est la reine de tous les saints, notamment la Conception, la Nativité, la Présentation, les fiançailles de la sainte Vierge, l'Annonciation, la Visitation, la Purification et l'Assomption. Sous chaque image de son recueil, après le nom du titulaire et la vertu qu'on doit pratiquer à son exemple, Papebrochius a placé une prière accommodée au saint, en prenant surtout en considération le genre de faveur que ce saint peut accorder. Ainsi, l'image, le nom, la vertu et la prière sont placés du même côté, au recto. On les voit donc du même coup chaque jour. Quant au texte du verso, la biographie et la sentence, il suffira de les lire deux ou trois fois mensuellement.
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Des images étaient pareillement distribuées aux membres des congrégations placées sous la direction spirituelle des Pères de la Compagnie de Jésus, à l'occasion de certaines solennités religieuses ou autres, notamment sous la forme d'étrennes. Pour Anvers, nous avons relevé de semblables distributions dans les registres de la Congrégation de la Nativité de Notre-Dame. En 1662, le premier dimanche de janvier, le Père directeur remet â chacun des membres de la congrégation l'image du saint Ange gardien avec un exercice pour le vénérer. Les frais d'impression de cet ‘exercice’ ont été supportés par quelques-uns des membres; mais le coût des images fut à la charge de la caisse commune de la congrégation. En 1664, le jour de Pâques, les associés reçoivent une ‘Horologie van de Passie’ (une Horloge de la Passion), offerte par un congréganiste. La même année, le 4e dimanche après la Pentecôte, le R.P. Porret, directeur des congrégations de la Nativité et des Célibataires, distribue la Vie de sainte Rosalie et une image de cette sainte ayant touché à ses reliques. Cette fois encore un des membres a supporté les frais de cette distribution. En 1670, au début de janvier, le Père Guillaume Van der Stock, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Ni la jeunesse, ni la beauté, ni la richesse ne résistent à la Mort.
Anvers, ]oan. van Sande, grav., XVIIe siècle. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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directeur, donne pour étrennes une image-souvenir de la Communion générale avec requête en vers des congréganistes défunts à leurs confrères. En 1671, à la même époque, le même Père distribue, toujours comme étrennes, une image de Notre-Dame assistant un associé mourant, pourvue d'une exhortation en vers de Marie à ses congréganistes d'Anvers. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les souvenirs mortuaires et les ‘Sanctjes’.Ainsi que nous avons déjà eu l'occasion de le signaler au cours de ce travail, un assez grand nombre de cuivres gravés à Anvers pour l'impression de ‘sanctjes’ entre le XVIe et le XIXe siècle, ont servi au cours du XIXe à illustrer des souvenirs mortuaires, imprimés sur parchemin ou sur papier. On en imprima sur parchemin jusqu'en 1851, peut-être même encore plus tard. On peut dire sans exagération que pour l'illustration de centaines de ces images on s'est servi dans la première moitié du XIXe siècle de planches gravées par les Galle, Goetiers, Huberti, van Merlen, Sadeler, Snyders, Voet, Wierix et d'autres. Et l'on pourrait ajouter que beaucoup des ‘sanctjes’ parvenus jusqu' à nous ne sont que des souvenirs mortuaires de cette époque. Même des souvenirs mortuaires hollandais sont fréquemment illustrés avec des ‘sanctjes’ anversois. Celui, par exemple, de M.A.B. Bronsgeest, épouse de A.F.J. Ingerhousz, docteur en médecine, décédée en 1844 à Bréda, imprimé sur parchemin et illustré avec une belle planche de Galle, Aue Domina angelorum; celui aussi de M. van Achtmael, curé de Standaarbuiten (Brabant sept.), décédé le 11 février 1843, imprimé sur parchemin et tiré sur une planche de Galle. Des souvenirs mortuaires ont été parfois illustrés à l'aide de planches de graveurs et d'éditeurs français, dont quelques-unes sont particulièrement belles. Parmi ces artistes et éditeurs, nous mentionnerons Claude Mellan (1598-1688), Jean Mariette (1660-1742), Pierre-Jean Mariette (1694-1774), Pierre-Joseph Mariette († 1729), Claude Picquet et Jean Messager, tous deux graveurs du XVIIe siècle. Une très belle planche allégorique, gravée par Claude Picquet et éditée par Jean Messager, représente la sainte Vierge, fruit de l'union de Joachim et d'Anne, et a été utilisée en 1825 pour l'im- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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pression du souvenir mortuaire avec texte flamand du carme H.F. Renders, curé de l'église Saint-Joseph, sans indication de lieu. Une autre, plus belle encore, du célèbre graveur Cl. Mellan, B. Maria de Mercede captivorum, éditée également par Messager, a servi à l'illustration du souvenir mortuaire de H. van Staden, décédé à Amsterdam le 15 octobre 1822. On peut admettre que les souvenirs mortuaires illustrés avec des planches anversoises étaient imprimés en taille-douce à Anvers, que ceux illustrés avec des planches parisiennes l'étaient à Paris et que leurs éditeurs les vendaient en gros aux imprimeurs belges et hollandais, qui y imprimaient au verso la notice nécrologique demandée par leur clientèle. L'illustration de ces souvenirs mortuaires est quelquefois singulièrement frivole. Pour celui d'Isabelle van Volden, douairière de Guillaume van Brée, haut-bailli de Ravestein (Hollande), décédée le 4 janvier 1823 à l'âge de 92 ans, le motif utilisé est une planche emblématique de Jac. de Man: paysage marin, avec l'Amour, assis sur son carquois, l'écharpe servant de voile, et rejoignant en ramant avec son arc le rivage où une châtelaine l'attend, la main sur le coeur. Ce sujet est accompagné du texte suivant: Voycy le Dieu d'Amour, qui hardy passer ose
Les vagues de la mer, flottant sur son carquois,
d'Une rame luy sert son petit arc Turquois
l'Amant pour Voir sa Dame entreprend toute chose.
Quelques souvenirs de ce genre sont illustrés avec des ‘bidprentjes’. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les images d'offrandeAu cours de cette étude, nous avons signalé à plusieurs reprises que des graveurs avaient fourni à des gildes anversoises des images d'offrande. N'est-ce pas le moment d'expliquer ce qu'on doit entendre par là? Sous l'ancien régime, annuellement, le jour de la fête de son saint patron, chaque gilde faisait célébrer un service solennel à son autel et distribuait à ses membres au cours de la cérémonie religieuse une image de dimensions variables et de valeur artistique inégale, coloriée ou non. Selon son importance et ses ressources, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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elle s'adressait, pour son exécution, à un artiste réputé ou à un graveur médiocre. La composition de ces images est d'ordinaire fort agréable; elle
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du métier, et accompagné d'une invocation ou d'une courte prière, généralement en vers. Ainsi, une image de saint Gommaire, vénéré à l'église Notre-Dame d'Anvers par la gilde des Fendeurs de bois, représente le saint assis près d'un arbre qu'un bûcheron abat à coups de hache. Le tableau est accompagné des vers suivants: Sinte GOMMER die waert troost toeulucht van d'erm mensen
door v borne ghelaeft en v spyse geuoet
t'dor dedy weer groyen dat Ieder sagh verslensen
wilt ons Houtbrekers al stieren naer Godts gemoet.
Une autre, gravée par L. Fruytiers et datée de 1753, représente dans un paysage saint Sévère, qu'un ange couronne tandis qu'un autre lui apporte des ciseaux et une fleur de lin, bénissant un compagnon occupé à filer: SEVERUS die by GODT, voor Eeuwigh syt verheven;
en die wy Wevers all, hier Eeren als Patroon
Wilt ons door U Gebedt, en uw Verdiensten geven,
hier Voorspoedt in ons Werck, hier naer by GODT den Loon.
Les Tisserands de lin et ceux de laine avaient pour patron saint Sévère et possédaient un autel à l'église N.D. d'Anvers. Les Savetiers avaient pour patron saint Anien et possédaient un autel dans l'église Saint-Georges, d'Anvers. Leur superbe image d'offrande, due au burin de P. van Pinxen, représente le saint debout dans un paysage, près d'une ville, la main gauche appuyée sur une botte couronnée. De chaque côté du magnifique encadrement rocaille un médaillon avec une scène de la vie du saint et, au bas, une banderole: COMT LAET ONS LOVEN DEN HEYLIGEN ANIANUS, et plus bas encore, dans un ovale formé par les enroulements de l'encadrement, ce qui suit: De Gasten van het Oud Schoen makers Ambacht vieren den H. ANIANUS voor Patroon. Wilt ons hier Voorspoet Geven in ons wercken Hier naer by Godt den Eeuwigen Loon. Nous avons déjà fourni des noms de graveurs et des indications sur les tirages et dans notre répertoire on en trouvera d'autres. Bien que leur distribution fût renouvelée périodiquement et que ces images aient été tirées à grand nombre, les collections ne contiennent guère des pièces anciennes; la plupart des amateurs ne possèdent que des épreuves modernes tirées sur les cuivres qui sont arrivés jusqu'à nous et dont quelques-uns, intéressant l'histoire des | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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institutions corporatives anversoises, sont devenus notre propriété. Ces images étaient collées ou appendues aux murs de l'atelier ou de la chambre familiale pour que le saint patron du métier exercé par le maître de la maison prit sous sa protection le confrère, sa famille et sa demeure. Lors de la fête solennelle du saint, les images de l'année précédente, jaunies et salies, étaient détruites et remplacées par celles qui venaient d'être distribuées. Le plus ancien placard de ce genre connu représente saint Roch, accompagné de l'ange et du chien, avec l'inscription: Aux Carmes de Paris (89 mm. × 163 mm.). C'est une gravure sur bois qui date des envions de l'an 1495. La bibliothèque de la ville de Brunswick en possède trois exemplaires, dont deux en parfait état de conservation. On en a une reproduction dans Paul Heitz: Pestblätter des XV Jahrhunderts (Strasbourg, 1901) et dans le remarquable ouvrage de M. l'abbé Jean Gaston: Les Images des confréries parisiennes (Paris, 1910, pl. 1). Voici encore quelques gildes anversoises qui ont fait graver une image dont nous possédons ou bien avons vu un exemplaire:
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O heylighen Eloy, Patroon van al de Smeden
Hier boven glorieus, peyst op ons hier beneden
Opdat die altyt syn in arbeyt van de Smis
Eens moghen syn by u daer eeuwigh ruste is.
Une autre image d'offrande de notre collection, datée du 25 juin 1834, a été gravée par G. Wildiers, pour une association pieuse de forgerons, chaudronniers etc., établie à Anvers. Elle porte au bas une invocation à saint Eloi, son patron, et sous l'encadrement: Hoofdman C.J. DE BRAEKELEER. Godefroid Wildiers, graveur, habitait en 1834 ‘rue Poids de la ville’ et en 1847 rue Hochstetters, à Anvers. Corneille Joseph De Braekeleer, chaudronnier, demeurait en 1834 et encore en 1847 au Klapdorp, à Anvers. Le livre de jurande ou de serment de la corporation des serruriers d'Anvers (Arch. comm., no 4352) contient deux images de saint Eloi. La première, 330 × 220, sans indication de graveur, représente saint Eloi, prêchant aux fidèles de sa chaire de vérité. Au bas, les attributs des forgerons et des maréchaux. L'autre est celle gravée par J.J. Snyers. Les Maçons ou la Corporation des Quatre Couronnés (maçons, tailleurs de pierres, ardoisiers et paveurs) qui avaient pour patrons SS. Sévère, Victoire, Christophe et Séverin et possédaient un autel dans l'église Notre-Dame. Les Maîtres d'école, qui avaient pour patrons SS. Ambroise et | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Cassien et possédaient un autel à Notre-Dame. Une de leurs images a été gravée par De Meulemeester. Aux Archives communales d'Anvers, il se trouve deux cuivres anonymes, dont l'un est fort usé, ayant servi à l'impression d'images d'offrande pour la corporation des maîtres d'école. L'un, portant la date de 1678, représente les SS. Ambroise et Cassien. Saint Ambroise est assis à son bureau et y reçoit la visite de saint Cassien. Au haut, le Saint-Esprit éclaire le saint qui est occupé à écrire. Joli encadrement avec les attributs de la profession de maître d'école. L'autre représente saint Ambroise et le martyre de saint Cassien, dans un joli encadrement ayant pour motif principal le pélican nourrissant ses petits. Aux mêmes Archives, il y a encore un cuivre plus petit (115 × 90), gravé par Gaspard Bouttats et daté de 1669. Il représente le martyre de saint Cassien. Dans l'encadrement les attributs de la profession de maître d'école. A gauche, l'indication C.D. Vos, 128.94.1669Ga naar voetnoot1). Cette image était, pensons-nous, probablement destinée aux écoliers. Nous possédons un tirage de ces trois planches. Les Monnayeurs et Orfèvres, qui avaient pour patron saint Eloi et possédaient un autel à l'église Saint-André. En 1589, Jean Galle grave en taille-douce pour leur métier une image d'offrande, représentant la figure en pied du saint et dans le fond le même apôtre prêchant dans l'église du bourg. A gauche, un atelier de monnayeur et d'orfèvre. Dans le haut, les armes du marquisat d'Anvers et celles du duché de Brabant. En 1729, le même serment charge J.B. Jongelinckx de graver une nouvelle image représentant le même sujet, à l'occasion d'un envoi de reliques de son saint patron, qui lui fut adressé de Rome la même annéeGa naar voetnoot2). Les Poissonniers, qui avaient pour patrons SS. Pierre, Philippe et Jacques et possédaient un autel à Notre-Dame. Une image, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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gravée pour ce métier par Louis Fruytiers, représente SS. Philippe et Jacques. Les Retordeurs, qui avaient pour patronne Ste Marie-aux-Neiges (Maria ter Sneeuw), célébraient leur fête annuelle le 5 août. Une fort belle image, anonyme, est datée de 1763. Les Tailleurs d'habits, qui avaient, d'après l'image que nous en connaissons, pour patron saint Corneille et possédaient un autel à Notre-Dame. Les Tisserands, qui avaient pour patron saint Sévère et possédaient un autel à Notre-Dame. Nous avons déjà décrit une image gravée par L. Fruytiers pour ce métier; nous en avons une autre due au burin de P. van Pinxen pour des tisserands qui avaient un autel à l'église Saint-Jacques (1769). Mentionnons encore celle gravée en bois en 1596 par Antoine Spierinckx et une autre, en taille-douce, datée 1763, par J.F. Aerts. Les Tondeurs de drap, qui avaient pour patronne la Vierge accompagnée de sainte Anne et possédaient une chapelle et un hospice, rue de l'Empereur. De Meulemeester a gravé en 1784 pour ce métier une image d'offrande, La Vierge Marie présentée au Temple. Les Tonneliers, qui avaient pour patron l'apôtre saint Mathias et possédaient un autel à Notre-Dame. L'image que nous en possédons n'est pas signée. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Sainte Gertrude d'Eisleben.
Anvers, fin XVIIe siècle. Suz. Verbruggen, éditeur, † 1752. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Répertoire des graveurs et éditeurs Anversois.N.B. - Ce répertoire contient quelques noms de graveurs et d'éditeurs qui n'ont pas exercé leur profession à Anvers, mais qui ont produit ou mis dans le commerce, en Belgique, des images dans le genre de celles publiées à Anvers. Pour les graveurs de mérite, comme les Galle, les Van Merlen, les Wierix, etc., nous nous contentons de n'en mentionner que les images que nous connaisssons, sans signaler leurs oeuvres de plus grande envergure. Nous renvoyons pour le détail de ces dernières aux dictionnaires spéciaux, entre autres à celui du Dr. Alfred von Wurzbach, Niederländisches Künstler-Lexikon. Vienne et Leipzig, 1906-1911. Rappelons aussi, pour éviter tout malentendu, qu'il n'est question dans cet ouvrage que des images pieuses gravées sur cuivre. Ajoutons encore que lorsque nous écrivons: admis ou reçu dans ta gilde, nous entendons dire: reçu franc-maitre dans la gilde de Saint-Luc, corporation des artistes et artisans d'art d'Anvers.
Aerts (Jean-François), dessinateur et graveur sur cuivre, né à Anvers vers 1730Ga naar voetnoot1). Elève de Pierre van Pinxen. Admis en 1752 dans la gilde de S. Luc. St Sévère, image d'offrande pour le corps de métier des tisserands. Anvers, 1763; Alberts (Pierre). Deux images, un saint Lambert et une sainte Jeanne, représentés dans un encadrement Louis XIV, sont signées de Petrus Alberts, graveur ou éditeur inconnu.
Backer (Joannes de). Enlumineur et éditeur anversois de la seconde moitié du XVIIe siècle. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Petite image avec prière en l'honneur de la vénération de sainte Lucie à la chapelle du Collège irlandais, rue Hoboken, à Anvers. Bael (Corneille van), marchand d'images (handelaer in beldekens), reçu franc-maître dans la gilde en 1767. Bidprentje représentant un homme fuyant des croix de bois qui le poursuivent ‘pour que la croix ne lui tombe pas sur les épaules’. Bakker (F. e). Un artiste de ce nom, graveur sur cuivre, travailla à Amsterdam de 1736 à 1765, Serait-il l'auteur de la belle image suivante: St. Vincent de Paul dont les reliques sont vénérées dans la chapelle du Séminaire épiscopal d'Anvers. Barbé (Jean-Baptiste), peintre, graveur sur cuivre de grand talent et éditeur, baptisé à Anvers le 28 juillet 1578. Elève de Ph. Galle en 1595, reçu franc-maître de la gilde de St. Luc en 1610, doyen de la même en 1627. Epoux de Christine Wierix, fille ou parente d'un des graveurs. Enterré à Anvers, dans l'église N.-D., le 12 février 1649, Erasme Quellin écrivit sur un exemplaire du Gulden Cabinet de C. de Bie que si Barbé avait une vilaine trogne sa fille avait la réputation d'être la plus belle personne d'Anvers et un graveur habile. Les images de cet artiste sont généralement fort belles. Ego sum lux mundi, via, veritas et vita. Berterham (Jean-Baptiste), graveur sur cuivre, né à Bruxelles dans la seconde moitié du XVIIe siècle, tient en 1722 sur les fonts baptismaux le premier enfant de sa fille Marie-Elisabeth, épouse de François Harrewyn. Notre-Dame de Bon-Secours, vénérée à Bruxelles. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Bisschop (C.J.), graveur et orfèvre du XVIIIe siècle, établi à Bruxelles. Image pour la confrérie de N.D. de Bon-Secours, à Bruxelles, 1774. Bisschop (G.), a gravé une petite image de saint Antoine de Padoue, avec texte français. Bisschop (J.M.), graveur à Bruxelles, fournit le 10 juin 1767 à la fabrique d'église de Buysinghen, au prix de huit patacons, une planche en taille-douce pour l'impression d'une grande image de saint Hubert, vénéré dans l'église de cette localité. Boel (Jean), graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 5 juin 1592, fils de Jean et de Marie Ghysbrechts. Elève d'Adrien Collaert. Admis dans la gilde en 1610 et meurt le 3 mars 1640. Père des graveurs Quirin le Jeune et Pierre Boel. Quelques planches pour le Cor Jesu amanti sacrum qu'il a signées comme éditeur sont entrées dans notre imagerie pieuse. La descente du Saint-Esprit sur les Apôtres. Bogaert (Geraert), éditeur anversois du XVIIIe siècle, habitait ‘in de Haerestraedt’. Nous avons décrit longuement une image dépliante qui porte son adresse; mentionnons aussi une lettre d'amour illustrée, éditée par le même et mentionnée dans te catalogue de l'exposition de Folklore, tenue à Bruxelles en 1910 (p. 33). Bouché (Martin), dessinateur et graveur sur cuivre, né à Anvers le 3 février 1645, élève de Pierre Verbist et de Claude Mellan. Il épousa le 3 mai 1672 Marie Verbist, fille de son maître. Admis dans la gilde de St. Luc en 1671; consulteur de la sodalité des hommes mariés en 1685. Il meurt en 1693. St. Jean de la Croix en prière et inspiré par le St. Esprit. Bouché (Pierre-Paul), graveur sur cuivre, probablement frère du précédent, né à Anvers le 14 octobre 1646. Il s'établit à Amsterdam où, en qualité de témoin, il dépose en 1670, âgé de 24 ans, dans un procès. Grande et belle image de saint Sébastien pour la sodalité des Archers, aux armes de D. Hermano-Josepho a Porta, son préfet héréditaire. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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André, d'Anvers, aux armes de P.P. de Deckere et Ph. Schoyte, dessinée par Van Looybos, d'après un tableau d'Erasme Quellin, daté de 1667. Boudt (Corn. de), graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers vers 1660, élève de Martin Bouché en 1672, admis dans la gilde en 1687, paie fl. 50 le 21 mars 1730 pour son affranchissement de la chambre, meurt après 1735. Production abondante, variée et très inégale. Quelques belles images. Il semble avoir été le premier en possession de cuivres allemands sur lesquels il a mis son nom. Présentation de Marie au Temple; Fuite en Egypte; Flagellation du Christ; Couronnement de Marie; Ce même graveur a publié aussi l'image, la Danse des Vertus, que nous décrivons sub vo Gaspard Huberti. Cf. une reproduction dans Spamer, Das Kleine Andachtsbild, pl. XXX.Ga naar voetnoot1)
Bouttats (Frédéric), le Jeune, dessinateur et graveur sur cuivre, un des plus intéressants du XVIIe siècle, fils aîné de Frédéric le Vieux et de Mathilde Van de Wouwere, sa première femme, né à Anvers le 11 mai 1621, admis dans la gilde en 1643, mort en 1676. Epoux de Corn. Gillemans. Bx Pierre de Calmpthout, chanoine de Tongerloo, curé de Haren, martyr des Gueux; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Le Triomphe de la Religion.
Anonyme, 2e moitié XVIIe siècle. Exemplaire enluminé. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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N.-D. dite Virga Jesse, honorée à Hasselt, d'après Ph. Fruytiers; Bouttats (Gaspard-Martin), graveur sur cuivre de mérite, né à Anvers le 9 octobre 1648, fils du peintre Frédéric, dit le Vieux, et de Marie de Weert, mort à Anvers soit en 1695, soit en 1703. Admis dans la gilde en 1668, doyen en 1690, prince des Violieren en 1689. Epousa en 1669 Marie Anne Van Hove; le 7 février 1678 Catherine Beeckmans. Grand nombre d'élèves. Ste Anne vénérée à Auderghem (Brabant). Bouttats (Philibert), le Vieux, dessinateur et graveur sur cuivre, élève de Frédéric Bouttats le Jeune, son frère consanguin. Né à Anvers le 30 mai 1635 de Frédéric le Vieux et de Marie de Weerdt, sa seconde femme. Admis en 1660 dans la gilde, épouse le 23 janvier 1661 Cath. van Praet, dont il eut un fils, appelé comme son père et que celui-ci instruisit dans son état. Il meurt à l'âge de 72 ans. Bouttats (Philibert), le Jeune, graveur sur cuivre, élève de son père, né à Anvers le 20 novembre 1663, fils de Philibert le Vieux et de Cath. van Praet. Admis comme maître dans la gilde en 1682. Notre-Dame de Miséricorde miracvlevse honorée à Chavstre, Dame Alerne en Brabant. Phil. Bouttats fecit. Petit in-folio. Bouttats (Pierre-Balthazar), dessinateur, graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 3 février 1682. Fils de Gaspard et de Cath. Beeckmans. Elève de son père. Epousa le 30 sept. 1708 Marg. Franç. Ladventurier. Admis dans la gilde en 1690, doyen en 1745, enterré le 10 février 1756. Ecce Homo entouré des attributs des quatre Evangélistes; Bruynel (Jacques), graveur, admis comme maître dans la gilde en 1662, doyen en 1673, décédé à Anvers en 1690 ou 1691. Virgo quem genuit, adoravit, d'après P.P. Rubens. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Bunel (Anne-Marie), marchande d'images, fille de Michel, marchand d'estampes. Admise en 1728 dans la gilde comme fille de maître. Calvaire du cimetière de l'église St. Georges, à Anvers. Bunel (Gaspard-Joseph), marchand d'images, probablement fils de Michel. N'est pas mentionné dans les Liggeren. On a son nom notamment sur des planches éditées par Th. Galle ou gravées par Ch. de Mallery et éditées par Io. Galle. L'enfant Jésus portant sa croix; Bunel (Veuve G.J.) Les Martyrs de Gorcum. Bunel (Joannes), marchand d'images, admis comme maître dans la gilde en 1711. Nous ne connaissons par d'image signée de ce nom. Bunel (Michel), marchand d'estampes, reçu dans la gilde comme maître en 1698, veuf en 1716, paie une dette à la gilde en 1735. Au couvent des Norbertines, à Anvers, dans la chapelle de St. Hermann-Joseph, à côté de l'autel, on lisait sous un tableau représentant un enfant agenouillé devant un autel près duquel apparaissait le saint: Ick dancke u Goddelycke Maigesteyt || van de groete weldaden die my syn gedaen || aen myn gesicht, daer ick 16 manden af || blint gewest ben. door de voorspraek van || den H. HERMANNUS JOSEPH. verlost den 16 Xber || 1678. Mich. BunelGa naar voetnoot1). Comme beaucoup de marchands de son temps, il a mis son nom sur de beaux cuivres anciens et parmi les images qui portent son | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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nom, on peut en mentionner de très belles. Il substitua même son nom à celui de H. Wierix sur une belle image emblématique représentant la Mort foulant aux pieds les concupiscences de la chair et des yeux ainsi que l'orgueil. Nombreuses et diverses sont les images qui portent son nom. Plusieurs ont un texte allemand, une un texte latin et allemand. Jésus vénéré par les rois mages, texte ail.; Cabbaey (Michel), graveur, éditeur, enlumineur et miniaturiste, né à Anvers le 23 juin 1660 (?), en 1672 élève de B. Van den Broeck, enlumineur. Admis dans la gilde comme maître en 1675, épouse le 27 septembre 1691 Catherine Marie Clouet, fille de Pierre, graveur, et de Jacq. Bouttats. Il meurt le 20 février 1722 dans sa maison De dry Passers, sise rempart du Lombard, no 871. M. Cabbaey était devenu une célébrité dans son genre à Anvers, surtout pour ses magnifiques miniatures exécutées le plus souvent sur du parchemin, d'après les tableaux ou dessins des grands maîtres. Les images gravées signées de son nom sont généralement médiocres. Il a mis, toutefois, son nom sur quelques beaux cuivres anciens. Quelques images portent un texte français; d'autres sont pourvues d'un large encadrement fleuri fait à la main. L'Annonciation; l'Adoration des Mages; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Notre-Dame de St. Willibrord, près d'Anvers, Notre-Dame de Hal, Notre-Dame de Kevelaer, S. Maria lauretana; O JESVS soet ghij zijt voorwaer
Voor ons een saligh nieue IAER.
Campenhoudt (Jean-J. van). orfèvre, graveur sur cuivre et sur bois malinois, travaillait dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le reliquaire de saint François-Xavier, renfermant le bras de cet apôtre, conservé chez les Pères Jésuites, à Malines. Caukercken (Corn. van), graveur sur cuivre, né à Anvers le 10 mars 1626, fils de Lambert, relieur, et de Gasparine Vereycken, admis à la gilde en 1660, alla s'établir peu de temps après à Bruges où il épousa, le 2 août 1664, Marie Breyghel, veuve de J.B. Muenincx, et où il mourut en 1680. Notre-Dame de Ter Lucht, à St. André-lez-Bruges, 1666.Ga naar voetnoot1) Causé (Henri), graveur sur cuivre, né à Anvers le 23 novembre 1648, admis comme apprenti dans la gilde en 1660, maître en 1685, enterré à Anvers le 1 juin 1699. Elève de Richard Collin.
Causé (Henri-Lambert), graveur sur cuivre, fils du précédent et son élève en 1687, reçu maître dans la gilde en 1698. Il eut pour élève J.B. Jongelinckx. Images de saints et drapelets. Clerck (L. de), probablement éditeur d'images. On a ce nom sur un cuivre gravé, Le Christ au Golgotha, de notre collection. Clerck (Frederick Le), éditeur, dont on a le nom sur une image Laudetur Sanctissim. Sacram. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La Religieuse dans la mer des tribulations.
Anvers. Abrah. van Merlen, graveur, 1579-1660. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Clouet (Pierre), ou Clouwet, excellent graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 29 avril 1629, élève de Th. van Merlen en 1643, reçu maître dans la gilde en 1645, doyen en 1668, décédé le 29 avril 1670 et enterré le 3 mai suivant. Epousa Jacqueline Bouttats le 18 mai 1652. Production abondante et non sans mérite. Quelques images sont fort belles. Salvator mundi; Volez uous dans le Ciel acquerir vn bonheur
Dont la Source imais ne se verra tarie
Grauez Ces Cinq beaux noms au fond de vostre Cou (Coeur)
JOSEPH, JOACHIM, ANNA ET IESUS ET MARIA
Viure en Cette Famille n'est rien de si doux
Faites ij le sixieme il ne tiendra qua vous.
Cnobbaert (V.). Jean Cnobbaert, imprimeur-libraire, né à Anvers en 1590, décédé le 14 septembre 1637, époux de Marie de Man. Sa veuve (V-Vidua?), morte le 10 mars 1671, a édité des images, une d'entre elles porte l'adresse: En Amberes en casa de la vidua de Jan Cnobbaert 1646. En 1648, elle imprime 2800 images de St Nicolas, pour être distribuées le jour de la fête du saint aux membres de la confrérie de St Nicolas, au prix de 18 sous le mille, papier comprisGa naar voetnoot1). Image miraculeuse de N.D. vénérée à l'église Saint-Willibrord-lez-Anvers; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Collaert (Adrien), dessinateur, graveur sur cuivre et marchand d'estampes, né à Anvers en 1560, fils de Jean, peintre, et d'Anne Van der Heyden. Elève de Ph. Galle. Admis dans la gilde en 1580, doyen en 1597. Epouse le 28 octobre 1586 Josine Galle, la fille de son maître et meurt en 1618 dans sa maison du rempart des Lombards, appelée L'Homme Sauvage. Production abondante, diverse et remarquable. Image d'offrande de saint Luc, patron de la gilde, entourée des armes et des attributs des différents métiers faisant partie de la gilde, 1694. Elle était distribuée aux membres le jour de saint Luc, 18 octobre, pendant l'office divin célébré annuellement à leur autel, dans l'église N.D., d'Anvers. Collaert (Carel), graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers et y baptisé le 14 août 1598, sa femme, d'après les Liggeren, est décédée pendant l'exercice 1652-1653. St Michel, archange. Collaert (Guillaume), graveur sur cuivre et marchand d'estampes. Admis dans la gilde en 1627; reçu en décembre 1621 dans la Congrégation des Célibataires et élu consulteur en septembre 1627. Sa veuve, Anna Hermans, meurt le 16 novembre 1666. St Joseph, Marie et des anges jouant avec l'enfant Jésus, gravé et édité par J.B. Barbé, édité plus tard par G. Collaert; N.D. de Luxembourg; Collaert (Jean), graveur sur cuivre, né à Anvers en 1566, fils du peintre Jean et d'Anne Van der Heyden. Elève de son frère Adrien et de Gérard de Jode. Admis dans la gilde en 1585, doyen en 1612. Epouse le 17 janvier 1595 Elisabeth Firens et meurt pendant l'exercice 1627-1628. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La chambre de rhétorique, De Olyftak (La Branche d'Olivier), lui paie le 5 juin 1620 la somme de fl. 7.10 pour l'impression de 300 images d'offrandeGa naar voetnoot1). Collin (Richard), graveur sur cuivre, né à Luxembourg en 1626, élève à Rome de Sandrart. S'établit à Anvers où il est admis dans la gilde en 1650, puis à Bruxelles avec le titre de graveur de Charles II, roi d'Espagne. Il meurt vers 1690. Henri Causé est son élève en 1660-1661. St. Bruno. Cools (Michel), imprimeur en taille-douce et éditeur, admis dans la gilde en 1631, meurt en 1661.
Cools (Michel), graveur sur cuivre médiocre, élève en 1674-1675 de Martin Bos. Mariage de Joseph et Marie; Craen (Jean-Charles), marchand d'images et éditeur, admis dans la gilde le 9 mai 1779. Quelques-unes de ses images sont pourvues de l'adresse ‘Aen Kipdorp poort, tot Antwerpen’. Réimprime, en y joignant son nom, des planches de M. Snyders, C. Galle, Corn. et Th. Van Merlen, Jacobus de Man. N.D. de Hal; Diamaer (Henri-François-Foulques), graveur sur cuivre, né à Anvers le 30 avril 1685, fils de Sébastien Jamaer et de Marg. Salden, élève de J.B. Goossens en 1701, admis dans la gilde en 1710, épousa le 31 janvier 1712 Marie-Anne, fille du libraire Luc Robyns. En 1715, il a pour élève Pierre van Pinxen. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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J. Fr. Régis S.J., béatifié en 1716 et fêté le 24 mai de la même année. Donck (François-Victor), graveur sur cuivre, admis dans la gilde en 1687, doyen en 1710, décédé après 1726. St. Jean de la Croix canonisé par Benoît XIII en 1726 (Le graveur n'est donc pas décédé, comme on l'a écrit, en 1722 mais bien après 1726). Donck (Gérard), enlumineur, admis dans la gilde en 1652, doyen en 1687, enterré à Anvers le 26 mai 1693. Production assez abondante, de valeur inégale, images souvent bien enluminées. Apparition de la Vierge à la B. Béatrice de Sylva, fond. de l'ordre de l'Immaculée Conception de N.D.; Edelinck (Gaspard-François), graveur sur cuivre, né à Anvers en 1644, mort le 21 mai 1722 à Paris où il fut un des témoins de son frère Gérard quand celui-ci s'y maria le 1 mai 1672 et où il signe aussi l'acte de l'enterrement de son frère Jean décédé dans la même ville le 14 mai 1680.
Edelinck (Gérard), célèbre graveur sur cuivre, né à Anvers le 20 octobre 1640, fils de Bernard, reçu dans la gilde en 1663, mort à Paris le 2 avril 1707, où il avait épousé le 1 mai 1672 Madeleine Reguesson, fille de Nicolas, graveur et marchand d'estampes. Gérard, qui avait été élève de Corneille Galle et de Gaspard Huberti, était graveur ordinaire de Louis XIV et chevalier de S. Michel. Les deux belles images suivantes sont signées G. Edelinck f. et sont fort probablement de Gérard. L'enfant Jésus dans un médaillon ovale accosté de deux anges jouant du violon et de la guitare; au bas, une ronde de quatre anges. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Emmerechts (Jacques-Joseph), peintre et graveur sur cuivre de talent, admis dans la gilde le 5 avril 1754, doyen en 1760; époux d'Isabelle Van de Sanden. Notre-Dame de l'ordre de I'immaculée Conception; Enden (Martin van den), éditeur, admis dans la gilde en 1630, paie le 20 juin 1654, pour le temps d'une année, les droits comme bourgeois forain.
Enden (Martin van den), éditeur, fils du précédent, admis dans la gilde en 1660, mort en 1673 ou 1674.
Ertinger (François), graveur sur cuivre de grand mérite, né à Colmar ou à Weil, en Souabe, en 1640. Travaille à Rome, pendant de longues années à Anvers et se rend enfin à Paris où il est fait mention de lui comme graveur du Roi en 1707. Le Christ en croix au milieu des deux larrons, entouré des saintes femmes et d'un grand nombre de soldats à cheval dont un lui transperce la poitrine avec sa pique. Belle petite gravure à l'eau-forte portant dans le coin inférieur droit le monogramme de l'artiste F.E. fec. et sous la gravure, à gauche, le nom de l'éditeur C. Galle. Fruytiers (Louis-Joseph), graveur sur cuivre et marchand d'estampes, né à Malines le 21 février 1713, fils de Pierre, mercier, et d'Anne-Marie Grangé, admis dans la gilde le 18 décembre 1750, doyen en 1753, mort célibataire à Anvers le 22 février 1782, dans sa maison de la Cammestraet (rue des Peignes). Production abondante, mais généralement médiocre. St. Joseph et l'enfant Jésus: Flagellation du Christ; Descente de la Croix; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Image, en forme de blason allongé, représentant saint Martin, probablement destinée à une gilde d'archers; Galle (Corneille) dit le Vieux, graveur sur cuivre de grand talent et éditeur, né à Anvers en 1576, second fils de Philippe, graveur, et de Catherine Rolland (Roelandt?). Elève de son père. Admis dans la gilde en 1610, décédé à Anvers le 27 mars 1650. Il épousa le 5 juillet 1623 Anna Van der Motte, qui lui avait donné un fils en 1615.
Galle (Corneille) dit le Jeune, graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers et y baptisé le 23 février 1615, fils naturel de Corneille, dit le Vieux, et d'Anne Van der Motte, légitimé en 1623. Elève de son père. Admis dans la gilde en 1638 et décédé à Anvers le 18 octobre 1678. Il avait épousé le 23 décembre 1641 Françoise Nys.
Galle (Corneille) III, graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers et y baptisé le 12 novembre 1642, fils de Corneille, dit le Jeune, et de Françoise Nys. Elève de son père. Admis dans la gilde en 1663. La date de sa mort est inconnue. La production des Corneille Galle (le Vieux et le Jeune) est particulièrement abondante, elle domine toute l'imagerie. Nous en pos- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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sédons des centaines d'images. Ils ont abordé tous les genres: scènes de l'Ancien Testament, vie du Rédempteur, saints, images emblématiques, suites diverses comme celle du Pater. De beaux encadrements ayant pour motifs principaux des animaux, des fleurs et des fruits. Nombre de leurs magnifiques gravures de saints sont exécutées d'après des oeuvres de Rubens. Il nous paraît que la production de Corneille Galle III est de qualité sensiblement inférieure à celle de ses deux ascendants; il nous semble avoir surtout exploité leur fonds et des cuivres d'autres graveurs. Les Corneille Galle ayant tous signé C. Galle, il est difficile de discerner quelle est la part de chaque artiste dans cette immense production. Ascension; Notre-Dame de Bon-Secours à l'église St. Jacques, Bruxelles; Galle (Joan.), graveur sur cuivre et éditeur, fils aîné de Théodore et de Catherine Moretus, baptisé à Anvers le 27 septembre 1600, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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admis dans la gilde en 1627, doyen en 1638, décédé le 20 décembre 1676 dans sa maison, De witte Lely, rue des Tanneurs, 50, laissant quatre enfants et un fonds considérable de planches et de gravures. Il était élève de son père. Maria Van Tongerloo, sa première femme, qu'il avait épousée le 6 avril 1636, étant décédée le 21 juillet 1641, il se remaria le 1 juin 1642 avec Maria Macquereel. On a son nom, en qualité d'éditeur, sur un assez grand nombre d'images aussi remarquables que belles. Il édita plusieurs suites de saints vénérés dans les Pays-Bas, notamment la suite des fondateurs des ordres religieux, d'après C. Galle, réimprimée à Anvers, en 1777, par J.P. de Cort. N.D. de Spelbergh, à Holsbeek, près de Louvain; Galle (Philippe), graveur sur cuivre de grand talent et éditeur, né à Haarlem en 1537, mort à Anvers le 29 mars 1612. Admis dans la gilde en 1570, doyen en 1685 et bourgeois d'Anvers le 20 juillet 1571. Il avait épousé Catherine Rolland (Roelandt?) le 9 juin 1569. Il eut pour élèves ses deux fils Théodore et Corneille, dit le Vieux, J.B. Barbé et H. GoltziusGa naar voetnoot1). Expostulatio Jesu Christi cum Mundo ingrato, feuille volante ornée d'une tête de Christ pleine d'expression suivie de 13 vers de Corn. Kiliaen, de Duffel, le savant et célèbre correcteur au service de Plantin. Galle (Théodore), graveur sur cuivre de grand talent et éditeur, né à Anvers le 16 juillet 1571, fils aîné de Philippe, graveur, et de Catherine Rolland (Roelandt?). Admis dans la gilde en 1595, doyen en 1609, mort à Anvers et enterré le 18 décembre 1633. Elève de son père. Il avait épousé le 2 août 1598 Catherine Moretus, fille de Jean et de Martine Plantin, et avait ouvert à Anvers, dans sa maison, De Witte Lely, rue des Tanneurs, no 50, un commerce d'estampes devenu très considérable. Ce célèbre artiste, bien que son oeuvre | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Les Misères humaines.
Anvers, P. Clouwet, grav., 1629-1670. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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gravé soit des plus importants, ne paraît avoir signé ou édité avec son nom que quelques images de piété. S. Maria Lavretana. Geloude (Abraham),Ga naar voetnoot1) enlumineur et éditeur, admis dans la gilde en 1709, doyen en 1728 et 1730, meurt en 1730 et sa veuve épouse en 1732 Joannes Verschueren, maître-enlumineur. Production assez abondante, généralement médiocre, quelquefois bien enluminée. Quelques planches pour le Cor Jesu amanti sacrum qu'il a signées comme éditeur sont entrées dans notre imagerie pieuse. Notre-Dame vénérée à l'église St. Willibrord, près d'Anvers; Gillis (Antoine-Laurent), graveur de poinçons, né à Anvers le 18 octobre 1797. Il a signé une gravure ornant une feuille volante in-8o: Ecce Panis Angelorum, factus cibus viatorum. Aenmoediging tot het vergezelschappen van het Allerh. Sacr. in de veertiendaegsche beregting uyt de paroch. Kerke van O.L.V. als het tot de zieken gedraegen word. Drukk. H.P. Van der Hey, op de Schoenmerkt. (Anvers, vers 1827). Goetiers (Alexandre), graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 19 janvier 1637, fils de Léonard et de Suzanne Deckers, admis dans la gilde comme apprenti en 1650, comme franc-maître en 1661. Il avait épousé le 5 mai 1661 Marie Janssens, dont il eut plusieurs enfants, et qui meurt le 5 novembre 1681. Elève d'Alexandre Voet. A eu pour élèves Arnold et Balthazar van Westerhoudt. Production abondante, intéressante; le plus souvent les images sont belles. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Son nom est quelquefois accompagné de celui d'un autre éditeur: Corn. Van Merlen, J. de Man junior, S. Verbruggen, J.C. Craen, etc. La Sainte Famille;
Vie de St François-Xavier, suite de 23 images, éditée aussi plus tard par S. Verbruggen; Goetiers (Marie-Anne), marchande d'estampes, admise dans la gilde en 1703. A édité quelques belles images. Jésus sur la Croix, la Vierge, saint Jean et Marie-Madeleine; Goossens (Jean-Baptiste), graveur sur cuivre, né à Anvers, admis dans la gilde en qualité d'apprenti en 1670, en qualité de maître en 1674, travaille encore en 1701. Elève de François Gou. Elèves: J.B. Possemiers, J.B. Bason, Peeter Kockx, H.F. Diamaer. St. Blaise prié à l'hôpital de Lierre. Fort belle gravure dont nous possédons le cuivre original. Harrewijn (François), graveur sur cuivre de talent, septième enfant de Jacques, graveur, et de Anne Cath. van Cleemput, né à Bruxelles le 26 juin 1700, mort dans cette ville le 26 décembre 1764. Elève de son père et graveur particulier à l'hôtel de la monnaie de Bruxelles. St Liboire, invoqué contre la gravelle, à la chapelle de St Laurent, à Bruxelles. Harrewijn (Jacques), graveur sur cuivre de talent, né à Amsterdam au mois d'octobre 1660, admis à Anvers dans la gilde en 1688, se fixe à Bruxelles entre les années 1693 et 1696 et meurt dans cette | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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ville le 10 juin 1727. Elève de Romain de Hooghe. Il avait épousé en secondes noces à Deurne-lez-Anvers, le 20 juillet 1689, Anne-Cath. Van Cleemput, qui lui donna quinze enfants. Production énorme et de valeur très inégale. Notre-Dame de Belle-Dilection, à Mons; Hayé (Michaël), imprimeur, éditeur et marchand d'estampes, admis dans la gilde en 1661. Habite à Louvain en 1678. L'inventaire de la succession de P. van Lysebetten, graveur, décédé en 1678, porte que M. Hayé, demeurant à Louvain, devait à celle-ci la somme de Fl. 37.3. La Vierge et l'enfant Jésus; Hertsens (Isabelle), fille dévôte, éditeur et marchande d'estampes, a repris, ainsi que l'indique une enveloppeGa naar voetnootl), le fonds de commerce de Suzanne Verbruggen, situé in de Keyserstraet, à l'enseigne ‘In de Herpe’. Cette reprise a eu lieu en 1752. Une image, représentant le trigramme de l'ordre des Jésuites, porte le nom mal orthographié: Isabella Haertsens. Production abondante, de valeur inégale, plutôt médiocre. Quelques belles images. Benoit-Joseph Labre, mort le 16 avril 1783. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Grand cougnou dont le médaillon contient les instruments de la Passion: O JESUS soet gy zyt voorwaer || Voor ons eens saligh nieve IAER; Heydreix (A.J.). Nous ne possédons aucun renseignement sur ce graveur-éditeur qui n'est mentionné ni dans les Liggeren ni dans les répertoires de graveurs. Production assez abondante, médiocre. La Vierge remet le rosaire à saint Dominique; Ah saint esprit tu me soulage
par la fraischeur de ton ombrage.
Image emblématique: coeur enflammé placé au pied de la croix, des palmes et un coeur ailé et enflammé dans les nues: Après l'aigreur la douceur. Heylbrouck (François), graveur sur cuivre, né à Gand le 24 novembre 1704 et décédé dans cette ville le 20 avril 1780. Il quitta Gand pour se fixer à Bruges d'où il revint à son lieu natal. Elève de Michel Heylbrouck, son père, né vers 1664 et dont on ne connaît pas l'année de décès. Fons vitae: Jésus représenté comme une fontaine, de ses cinq plaies s'échappent des flots de sang. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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‘Je laisse à un autre les soucis du lendemain’.
Anvers, Jac. de Man, éditeur. † 1719 Exemplaire colorié. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Saint Laurent, prié à Hougaerde (Brabant) contre l'incendie, la maladie et le feu de l'enfer, 1746. Heylbrouck (Séverin-Joseph), graveur sur cuivre, fils de Norbert I, décédé à Bruxelles en 1766. Norbert Heylbrouck I, graveur sur cuivre, fils de Michel, est né à Gand en 1700 et meurt à Bruxelles en 1762. Corporal miraculeux vénéré à Hoogstraeten; Heylen (Gonzalès van), graveur sur bois, fils de Gonzalès, imprimeur, et de Catherine Haelens, né à Anvers le 9 avril 1671. Admis en 1693 dans la gilde à condition de graver sur buis pour elle une image d'offrande. Il meurt vers 1730. Epoux de Barbe Naegels. St. Luc, image d'offrande, d'après G. Maes, 1694. Hillens (Engelbert), enlumineur et éditeur, admis dans la gilde en 1693, dans la Sodalité des Célibataires le 8 septembre 1696 et élu consulteur de la dite sodalité le 8 septembre 1707 et le 8 septembre 1708. Assomption; Hillens (F.), graveur sur cuivre ou éditeur inconnu. S. Josepa. Hillens (H.), graveur sur cuivre ou éditeur inconnu. St. Laurent, martyr. Hollar (Wenzel), graveur sur cuivre de grand mérite, né à Prague le 13 juillet 1607, fuit vers 1644 l'Angleterre où il s'était établi, vient se fixer à Anvers où il est admis au cours de cette même année dans la gilde et repart pour Londres en 1652. Il meurt dans cette dernière ville le 28 mai 1677. S. Erpho Mimigardefordensis qui nunc dicitur Monasteriensis Episcopus XVII. Huberti (Adrien), graveur sur cuivre et éditeur, né probablement à Anvers vers 1550, admis dans la gilde en 1573, encore en vie en 1588. Il enseigna les éléments de son art à son neveu Pierre, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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fils de Jean Huybrechts et d'Elisabeth Verluyten et le fit travailler pour le fonds de son établissement. Adrien a latinisé son nom flamand Huybrechts. Image pour le culte de St. Hubert, à Borsbeek, près d'Anvers. Huberti (François), graveur sur cuivre de mérite et éditeur, né à Anvers, admis dans la gilde en 1656, aurait dû occuper la charge de doyen en 1671 mais il y fut remplacé, nous en ignorons les raisons, par Ambroise Brueghel. Il décéda à Anvers le 27 décembre 1687. Sa première femme, Catherine van Aldenhoven, mourut le 24 décembre 1661; sa seconde, Marie Angèle de Roo, le 27 janvier 1720. Leur fils, Gaspard, célibataire, décéda le 24 janvier 1724. Il eut pour élèves H. Heuvers, Gérard de Groot et Peeter de Loos. Sa production est abondante, inégale; toutefois il a gravé quelques belles images. Le premier, dans notre pays, il a gravé et édité les ‘Bidprentjes’ dont nous avons longuement parlé dans cet ouvrage. Il a, comme d'autres de ses homonymes, latinisé son nom flamand de Huybrechts. La Sainte Famille, Flagellation du Christ; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Crucifix autour duquel volent des papillons, dressé dans une corbeille remplie de fleurs. Huberti (Gaspard), graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 12 septembre 1619, fils de Pierre et de Catherine Casteels, admis dans la gilde en 1650, doyen en 1662, décédé en 1684. Il avait épousé en premières noces, le 12 décembre 1648, Anna Van Aldenhoven; en secondes Sara Voet. Il eut comme élèves Gérard et Jean Edelinck, E. Van Ordoni, Jacques Meeys et Fr. Van Campenhout. Production abondante, parmi laquelle de très belles images. Sa veuve a-t-elle continué son commerce? C'est probable, car un grand nombre d'images sont signées V.G. Huberti (Vidua G. Huberti?) et le V semble avoir été le plus souvent ajouté après coup. Jésus et St. Joseph construisant une barque; Jésus et la Samaritaine; Jésus sur la croix entouré de sa Mère et de St. Jean; Assomption; Jésus, Marie et Anne; Huberti (Joan.), graveur sur cuivre et éditeur, admis dans la gilde en 1645, probablement décédé en 1656 ou l'année suivante. Nous n'avons rencontré qu'une seule image signée de ce nom, petite mais bien belle. Sainte Sabine. Hunin (Mathieu-Joseph-Charles), graveur sur cuivre de mérite, né à Malines le 18 septembre 1770, y décédé le 7 novembre 1851. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Quelques images de saints, notamment SS. François de Sales, François de Hieronymo; Benoit-Joseph Labre. Jegher (Christophe), fameux graveur sur bois, né à Anvers le 24 août 1596, admis dans la gilde en 1627, mort en 1653. La fabrique de l'église Saint-André, à Anvers, lui paie le 17 octobre 1629 fl. 12. - pour avoir gravé sur plomb l'image de St. André qu'on distribue aux enfants le jour de la fête du saint. Le 22 septembre 1630, elle paie à Gérard van Wolschaten fl. 16,10 pour l'impression de 5000 images avec cette planche en plomb et le 12 octobre 1633, au même, le même montant pour une nouvelle livraison de 5000 images de St. André, à raison de fl. 3.6 le milleGa naar voetnoot1). Jegher (Jean-Christophe), fécond et talentueux graveur sur bois, fils du précédent et de Marie Jacobs, baptisé à Anvers à l'église St. André le 3 novembre 1618, admis dans la gilde en 1643, mort à Anvers en 1666, dans sa maison, sise au coin du rempart des Lombards. Il avait épousé à Anvers, en premières noces, dans l'église Ste Walburge, le 5 mars 1644, Marie Lenaerts; en secondes, dans l'église N.D., le 1 avril 1663, Marie Marien. Cet artiste a gravé des drapelets de pèlerinage (N.D. du Horst, sous Schooten; N.D. d'Hanswyck, à Malines; N.D. de Montaigu; N.D. de Miséricorde, à Marchienne-au-Pont) et de nombreux bois religieux dont plus d'un sera entré dans l'imagerie populaire. Jode (Pierre de), graveur sur cuivre de grand mérite et éditeur, né à Anvers en 1570, admis à la gilde en 1599, premier doyen en 1608. Mort à Anvers le 9 août 1634. Elève de Goltzius. Il avait épousé le 4 août 1602 Suzanne Verhulst. La Chambre de rhétorique ‘De Olijftak’ lui paie le 22 juin 1618 fl. 10. - pour la planche gravée de son image d'offrande et fl. 6.5 pour la livraison de 250 images. Le 2 juin 1619, autre paiement de fl. 7.10 pour l'impression de 300 imagesGa naar voetnoot2). Jongelinckx (Jean-Baptiste), graveur sur cuivre de mérite, né à Anvers le 27 juillet 1689, fils de Jean, boutiquier, et de Claire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Coeur de Jésus, asile de repos, refuge des nonnes.
Anvers, M. Cabbaey, éditeur, 1660 (?)-1722. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Michielsens. A 10 ana il entre dans l'atelier de Lambert Causé. Admis dans la gilde en 1710 et épouse le 5 octobre de la même année Marie Jacobs. Vierge miraculeuse de la citadelle d'Anvers; Lanckvelt I (Pierre van), enlumineur, admis dans la gilde en 1632, décédé en 1646 ou 1647.
Lanckvelt II (Pierre van), enlumineur, admis dans la gilde en 1653. Parmi les quelques images signées de ce nom, avec la mention excud.: Lathouwer (Fr.), graveur ou éditeur inconnu. Notre-Dame de Bois-le-Duc, vénérée à l'église St. Jacques sur Caudenberg, à Bruxelles. Lauwers (Conrad), graveur sur cuivre de mérite, fils et élève de Nicolas, né à Anvers en 1632, travaille à Paris et à son retour à Anvers, est admis en 1660 dans la gilde, mort vers 1685. Notre-Dame écrasant sous ses pieds le serpent et entourée de quelques emblèmes de ses litanies: Columba mea, immaculata mea, caput tuum plenum est rore. Cantic. 5. Lauwers (Nicolas), graveur sur cuivre de grand mérite, né à Anvers le 27 avril 1600, fils de Jacques, et de Marguerite Huysraet. Admis dans la gilde en 1619, doyen en 1635. Mort à Anvers le 4 novembre 1652 dans sa maison du rempart des Lombards. Avait épousé Maria Vermeulen le 8 février 1628. Elèves: H. Snyers, Nicolas Pitau, J.B. Vervoort, etc. Production abondante et remarquable. ‘Saints et saintes, notamment St. François d'Assise, St. Louis de Gonzague, Ste Cécile; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Lecat (Nicolas), imprimeur en taille-douce et éditeur anversois du XVIIe siècle, dont on a aussi le nom, associé à celui de M. Volders, sur une image de sainte Eugénie, qui illustre une oeuvre de Corneille De Bie, imprimée à Lierre en 1687. Il a encore imprimé et édité ‘Le Mystère de la Sainte Messe’, de Jean de Mabuse. S. André, Lefils (Jean-Baptiste), graveur sur cuivre de mérite, baptisé le 9 octobre 1700 à la paroisse de la Chapelle, à Bruxelles, fils de Pierre, et de Anne-Catherine Esincks, donne le 18 septembre 1734 quittance de la somme de Fl. 7.18 1/2 pour la gravure en taille-douce d'un drapelet de saint Léonard pour l'église de Peuthy, près de Vilvorde. Comme nous sommes le premier à donner quelques renseignements précis sur ce graveur de talent, nous ajouterons que nous lui attribuons les gravures signées I.B.L. de l'ouvrage: Le Renard ou le procez des bestes. Bruxelles, Panneels et Devos, 1739. N.D. de Bon-Succès, vénérée à l'église N.D. de Finistère, à Bruxelles. Leys (Henri-Joseph-Martin), marchand d'images et imprimeur en taille-douce du commencement du XIXe siècle, époux de Marie Thérèse Craen et père du fameux peintre d'histoire, le Bon Henri Leys, né à Anvers le 18 février 1815 et mort dans cette ville le 26 août 1869. A réédité un grand nombre d'images, notamment, en 1814, sur parchemin, une fort belle de Fr. Huberti, Indulgentia portiunculae, et, en 1829, une autre non moins remarquable, aussi sur parchemin, de saint François-Xavier. Il a réimprimé des cuivres de C. Galle, L. Fruytiers, Fr. Huberti, etc., en associant son nom à celui de ces artistes. Production très abondante. Le Bon Pasteur; Salvator mundi; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Lisebetten (Pierre van), graveur sur cuivre et marchand d'estampes, né à Anvers le 5 octobre 1630, admis dans la gilde en 1653, décédé le 10 novembre 1678 dans sa maison ‘Den Coninck David’, située rempart du Lombard. Il avait épousé le 22 février 1654 Maria du Pon, qui mourut avant lui. L'éditeur Jacobus de Man acheta un petit nombre d'images de son fonds lors de la liquidation de sa succession. Deux drapelets pour le pèlerinage d'Eeckeren, prov. d'Anvers, d'après Ph. Fruytiers. Lochom (Michel van), dessinateur, graveur sur cuivre réputé et marchand d'estampes, né à Anvers en 1601, baptisé le 8 mai. Inscrit à la gilde, d'abord en 1613 comme apprenti d'Abraham van Merlen, ensuite en 1621 comme franc-maître. Mort à Paris le 23 janvier 1647. C'est à Paris aussi qu'il épouse Catherine Lenoir le 12 novembre 1625, après s'être converti dans ce but au catholicisme, mais il redevint calviniste après son mariage. Dans un paysage, saint Joseph, sainte Marie, le coeur percé d'un glaive, et l'enfant Jésus portant sa croix. D'après Spamer, la Danse des Vertus, publiée par C. de Boudt, est une copie d'après M. Van Lochum; mais il ajoute que la collection P. Gregor Reitlechner contient une représentation analogue, mais anonyme, supérieure et peut-être plus ancienne, exécutée probablement d'après un dessin de P. de Jode.
Loemans (Arnold), graveur et marchand d'estampes, admis dans la gilde en 1632. B. Alphonse Rodriguez de Ségovie, frère coadjuteur de la Cie de Jésus, mort en 1617. Lommelin, famille de graveurs et d'enlumineurs anversois, dont le membre le plus réputé, Adrien, graveur sur cuivre, est né à Amiens vers 1620, est venu à Anvers, y a été admis dans la gilde en 1651 et y est mort après 1673. Elève d'Alexandre Voet, il travailla toute sa vie à des planches d'après Rubens, Van Dyck et Abr. Van Diepenbeeck. Il eut pour élève, en 1654, Joseph Cossie.
Lommelin (Samuel), graveur sur cuivre, peut-être frère d'Adrien et fils de Samuel, mercier, qui est admis dans la gilde en 1635. En 1660, il occupe comme locataire la maison nommée Onze Lieve Vrouw, dans la Pandstraat (rue de la galerie), à Anvers et le curé | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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de Pulderbosch lui paie, la même année, la somme de fl. 15.18 pour la gravure et le cuivre d'un drapelet pour Notre-Dame de Pulderbosch (province d'Anvers).
Lommelin (Marc), fameux enlumineur, et Marc Lommelin, imprimeur en taille-douce, sont admis dans la gilde, en leur qualité de fils de maître, en 1662. Marc, enlumineur, eut un très grand nombre d'élèves, en 1686 il n'en avait pas moins de sept. Il est cité pour la dernière fois dans les Liggeren au cours de l'exercice 1696-1697. Ses ateliers suffisaient à peine pour servir tous les marchands d'estampes ou d'images du pays. Sans doute qu'on n'ignore pas que l'art d'enluminer les estampes, l'état d'enlumineur, verlichter en afsetter, à Anvers, y a été de tout temps exercé avec talent, surtout au XVIIe siècle, et ce commerce y fut très considérable.
Lommelin (Catherine), enlumineuse, admise dans la gilde en 1670; Lommelin (Jean), enlumineur, admis dans la gilde en 1688. Les Lommelin n'ont le plus souvent mis au bas de leurs gravures que leur nom de famille, sans mentionner leur prénom. Le Bon Pasteur; Loos (Peeter de), graveur sur cuivre, admis dans la gilde en 1668 comme apprenti, en 1687 comme franc-maître. Elève de François Huberti. Nous n'en connaissons que deux images, dont la première porte son nom suivi de la mention Schulp. Horloge de la Passion du Christ; Mallery (Charles de), graveur sur cuivre de grand mérite, fils de Philippe, avocat, natif de Robecq, devenu en 1560 bourgeois d'Anvers et de Dymphne Van den Volgaerde, né à Anvers le 31 juillet 1571, inscrit dans la gilde comme élève en 1585, admis comme franc-maître en 1597, doyen en 1621. En janvier 1586, il est élève | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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de Philippe Galle dont il épouse la fille aînée, Catherine, le 10 janvier 1598. Elle mourut en 1623. En 1601 il alla s'établir à Paris mais revint à Anvers cinq ou six ans plus tard. Il est mort après 1635. Production très abondante, son nom est souvent associé à celui de Jean Galle, éditeur. SS. Ambroise, archev. de Milan; Edouard, confesseur: François d'Assise, François-Xavier, Grégoire de Nazianze, Paul, ermite. Mallery (Philippe de), graveur sur cuivre de mérite, fils du précédent, né à Anvers le 6 novembre 1598, admis dans la gilde en 1626, veuf en 1634. Production non moins remarquable que celle de son père, mais moins abondante. Ses gravures portent le plus souvent outre son nom celui d'un éditeur, comme Io. Galle, C. Galle et plus tard Jac. de Man, M. Cabbaey et même celui de l'éditeur français I. Messager. SS. François d'Assise, François-Xavier, Jean Berchmans. Man (Innocent-Jacques de), junior, graveur sur cuivre, enlumineur et éditeur, admis dans la gilde en 1704. Quelques images seulement, d'une valeur très inégale. Son nom est fréquemment associé à celui de A. Goetiers. Crucifixion; Man (Jacques de) le Père, imprimeur en taille-douce, enlumineur et marchand d'estampes, né à Ypres, admis dans la gilde en 1676, acquiert à Anvers le droit de bourgeoisie le 6 juillet 1685, mort à Anvers le 21 avril 1719. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Production considérable et d'une valeur très inégale. A réédité quelques beaux cuivres gravés anciens. Dans des images qu'il a été le premier à éditer, son nom a été dans la suite remplacé par ceux de J.C. Craen, Michiel Bunel ou encore ces deux derniers ajoutent leur nom au sien. Présentation au Temple, Mariette (Jean), peintre et graveur sur cuivre, né à Paris, baptisé le 22 juillet 1660, mort dans cette ville le 21 septembre 1742. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Mariette (Pierre-Jean), graveur sur cuivre et éditeur, né à Paris le 7 mai 1694, mort dans cette ville le 10 septembre 1774.
Mariette (Pierre-Joseph), graveur sur cuivre et marchand d'estampes, né à Paris, mort dans cette ville en 1729. Des planches gravées portant leur nom ont servi, dans la première moitié du XIXe siècle, à l'impression de souvenirs mortuaires, le plus souvent de personnes nées et décédées en Hollande. Il est probable qu'une maison de Paris a fourni ellemême des images aux imprimeurs de Belgique et de Hollande, leur laissant le soin d'y imprimer au dos la notice nécrologique. Martenasie (Pierre-François), graveur sur cuivre de grand mérite, fils de François et de Pétronille van Neckens, né à Anvers et y baptisé le 11 décembre 1729, admis dans la gilde en 1760, directeur professeur de l'Académie d'Anvers en 1762, graveur du prince Charles de Lorraine en 1764, décédé célibataire dans sa maison, rue du Chapelet, à Anvers, le 3 octobre 1789. Elève à Paris de Laurent Cars. Image de St Joseph, d'après A. Lens, pour la confrérie de St Joseph érigée chez les Carmes déchaussés à Anvers. Martin (J.B.), graveur en taille-douce, à Bruxelles. Chapelle des Dominicains à Bruxelles, 1777. Merlen (Abraham van), graveur sur cuivre de grand mérite et éditeur, né à Anvers en 1579, admis dans la gilde en 1600, décédé le 5 novembre 1659 dans sa maison ‘In den Draek’, rempart du Lombard. Elève d'Adrien Collaert en 1597. Il avait épousé Constance Alewijns. Son père, maître Thierry van Merlen, procureur, était venu de la ville de Grave, en Hollande, se fixer à Anvers en 1567 et y reçut le droit de bourgeoisie la même année. Il y épousa, en 1573, Marguerite le Grande. Salvator Mundi; Merlen (Corneille van), graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 10 septembre 1654, fils de Théodore et de Marie Wiggers. Admis dans la gilde en 1687, mort à Anvers le 10 avril 1723. Il avait épousé le 26 juillet 1687 Sara Marie Huybrechts, fille du graveur et éditeur Gaspar Huberti et de Sara Voet, fille du graveur | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Alexandre Voet. Elève de son père, puis, en 1666, de Fréd. Bouttats. Production abondante, mais de valeur assez inégale. Scènes de la vie du Christ; Merlen (Ph. van), graveur sur cuivre ou éditeur, à Anvers. Image médiocre de sainte Rosalie, signée Ph. Van Merlen, J.C. Craen. Merlen (Théodore-Jonas van), graveur sur cuivre, né à Amsterdam vers 1600, fils de Jonas, peintre, et de Catherine Van Conincxloo, admis dans la gilde en 1624, reçu bourgeois d'Anvers le 5 avril 1629 et mort accablé de misère, en 1659. Il avait épousé Cornélie Tombdaer le 16 février 1628. Elève de son oncle Abraham. Nostre Dame de Bon Vovloir au duché de Hauré (Havré) lez Mons. Merlen (Théodore van) le Père, graveur sur cuivre de grand mérite, né à Anvers le 14 octobre 1609, fils d'Abraham et de Constance Alewijns, admis dans la gilde en 1631, mort à Anvers le 7 août 1672. Il avait épousé Marie Wiggers, dont il eut 13 enfants, le 23 octobre 1643. Elève de son père. Un grand nombre des sujets qu'il a gravés ont un magnifique encadrement formé d'animaux, de fleurs et de fruits. Scènes de la vie de Jésus, de son enfance à sa mort: Merlen (Théodore van) le Fils, graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 11 novembre 1661, fils du précédent et frère puîné de Corneille. Admis dans la gilde en 1675. Il avait épousé Marie- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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La mesure de la Plaie de l'épaule du Christ.
Anvers, Isabelle Hertsens, éditeur, 2e moitié XVIIIe siècle. Exemplaire colorié. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Anne Huybrechts, la soeur de la femme de son frère Corneille, qui lui donna huit enfants auxquels il laissa à sa mort le fonds considérable de planches et d'estampes du commerce qu'il avait établi avec son frère Corneille à Anvers et qui fut continué par son petit-fils Théodore-Joseph, graveur et imprimeur en taille-douce. Crucifix miraculeux chez les Soeurs blanches, à Anvers; Meulemeester (Mathieu-François-Joseph de), sculpteur et graveur sur cuivre, né à Anvers le 7 avril 1753, fils de François, graveur, et de Marie Anne Parijs, admis dans la gilde en 1771. mort célibataire le 21 mars 1787. SSts Ambroise et Cassien, image d'offrande pour la gilde des maîtres d'école qui avait son autel à Notre-Dame, à Anvers. Meurs (Corneille-Henri van), graveur sur cuivre, né à Anvers le 8 août 1680, fils de Corneille, directeur de ventes, et de Marie Fraiteurs, admis dans la gilde en 1713. Avait épousé le 29 janvier 1714 H. Pétronille Joris. Ste Catherine, image d'offrande pour le métier des fripiers qui avait son autel à l'église Notre-Dame d'Anvers. 1721. Moermans (Adrien), enlumineur, admis dans la gilde en 1679.
Moermans (Adrien), graveur sur cuivre, admis dans la gilde en 1699. SS. Antoine de Padoue, François-Xavier, Pierre: Moermans (Anne-Catherine), marchande d'images, admise dans la gilde en 1714, paie au cours de l'exercice 1714-1715 un droit de 9 florins pour la vente des images (vry in 't belekens vercoopen). Image de Notre-Dame, vénérée à l'église de St. Willibrord, près d'Anvers. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Mols (S.), graveur sur cuivre ou éditeur inconnu, peut-être le même que le suivant. Petite image de Montaigu. Mols Schippers (J.), graveur sur cuivre de la première moitié du XIXe siècle. Voir Schippers (M.T.). Souvenir mortuaire dans le genre de celui publié par l'éditeur H. Leys, mais d'un dessin plus élégant et à texte flamand. Au dos, notice nécrologique sur le pape Pie VII, décédé le 20 mai 1823. Un autre porte la notice nécrologique en flamand de Marie Joseph Glorieux, religieuse trappistine à Laval (France), y décédée le 17 décembre 1825. Muys (Guillaume), enlumineur, admis dans la gilde en 1654; la dette mortuaire de sa veuve figure parmi les recettes de l'exercice 1678-1679. Belle et grande tête de Christ couronnée d'épines. Neeffs (Jacques), graveur sur cuivre de grand mérite et éditeur, né à Anvers le 3 juin 1610, fils de Jacques, mercier, et de Marie Leentmans, admis dans la gilde en 1632, décédé vers 1665. Avait épousé Anne Antonissen le 5 février 1655. Elève de Lucas Vorsterman? Il eut pour élèves en 1644 Jacques Van de Velde, en 1660 Emmanuel Van Winghen. St. Bonaventure en extase, d'après Th. Van Tulden; Neel (Charles), graveur sur cuivre et éditeur du XVIIIe siècle. Production abondante et médiocre; réimprime des cuivres de C. Galle, Huberti, etc. SS. Benoît, François, Jean apôtre, Norbert avec vue de la tour de N.D. d'Anvers, Philippe de Néri. Wenceslas; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Souvenir mortuaire, à compléter à la main; Opdebeeck (Antoine), graveur sur cuivre, né à Malines le 15 août 1709, fils de Gaspar, jardinier, et de Jeanne Langenus, mort dans la même ville le 30 octobre 1759. Il épousa en avril 1752 Barbe Massa. D'abord domestique à l'hospice Ste Hedwige, il s'établit ensuite comme graveur dans la rue Notre-Dame, au coin de la rue de Bruxelles, et plus tard dans la rue du Brul, au coin de la rue de la Coupe. Saint Hubert, vénéré à Elewijt (Brabant); Panneels (Guillaume), peintre et habile graveur sur cuivre, né à Anvers en 1600, admis dans la gilde en 1627. En 1630, le 1 juin, il quitte l'atelier de Rubens dont il a été l'élève pendant 5 ½ ans et se rend à Cologne, puis à Francfort, à Bade et se trouve en 1632 à Strasbourg. Le 27 juin 1630 il avait épousé à Anvers Sara Van Raynenbourch. Une de ses gravures, Diane découvrant la grossesse de Callisto, est datée de 1640. Sainte accompagnée d'un agneau et implorant le ciel, d'après Rubens. Panneels (Jacques) ou Panneel, imprimeur en taille-douce et éditeur à Bruxelles, où il habitait, vers le milieu du XVIIIe siècle, rue de Bavière, à l'enseigne ‘A l'Atlas’. Notre-Dame de Hal: Pinxen (Pierre van), graveur sur cuivre de mérite, né à Anvers le 9 février 1702, fils de Jacques, tisserand, et de Catherine Cruyt, admis dans la gilde en 1725. mort vers 1780. Epoux de Marie-Jeanne De Nel, qu'il maria en 1754. Elève en 1715 de F. Diamaer. Saint Sévère, image d'offrande pour le métier des tisserands à l'église Saint-Jacques à Anvers. Possemiers (Adrien), graveur sur cuivre et marchand d'estampes, né à Middelbourg, admis dans la gilde en 1675, reçut le droit de bourgeoisie le 17 avril 1676. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Possemiers (Adrien) le Jeune, graveur sur cuivre et marchand d'estampes, fils du précédent, admis dans la gilde en 1684. reçut le droit de bourgeoisie le 27 avril 1685, époux de Suzanne de Wees. Il renonça de bonne heure à la gravure pour reprendre le commerce paternel qui fut continué dans la suite par la veuve de son frère Corneille. Celle-ci fut admise en 1711 dans la gilde comme marchande d'estampes. L'enfant Jésus, assis sur un banc, montre du doigt le portrait de sa Mère représentée dans un médaillon ovale. Pouter (Jean Le) ou Le Poutre, graveur sur cuivre anversois, vers la fin de XVIIe siècle. Une de ses oeuvres, l'empereur Léopold armé, est datée de 1696. Notre-Dame de Bon-Secours, vénérée dans la maison professe des Jésuites. à Anvers; Robijns (Jean-Paul), imprimeur-graveur, né à Anvers, admis dans la gilde comme apprenti en 1697, comme maître en 1704, doyen en 1714 et 1717.
Roy (Ignace van), graveur sur cuivre de mérite, travailla à Gand dans la première moitié du XVIIIe siècle et a gravé les armoiries du Bon de Zinzerling, placées en tête d'une feuille volante imprimée en 1740 à Gand, chez Pierre de Goesin. Saint François de Sales. Rucholle (Pierre), graveur sur cuivre, né à Lille, admis dans la gilde en 1641, décédé en 1646-1647. Elève de Gaspard Huberti. A dessiné et gravé (inv. et fecit) deux images dont la première a été éditée par Pet. de Balliu, la seconde par M. Hayé. La Présentation au Temple; Sadeler (Raphaël) le Vieux, graveur sur cuivre de grand mérite, né probablement à Anvers en 1560, admis dans la gilde en 1582, mort à Venise en 1628, d'après von Wurzbach à Munich vers 1628.
Sadeler (Raphaël) le Jeune, graveur sur cuivre de mérite, né à Anvers le 20 décembre 1584, fils du précédent, admis dans la gilde | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Le Pain des Anges.
Anvers, Is. Hertsens, éd., 2e moitié XVIIIe siècle. Exemplaire colorié. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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en 1610. Mort à Munich ou à Prague après 1627. A travaillé avec son père à Munich à la ‘Bavaria sancta et pia’ du P. Math. Rader (1615-1628). Saint Pierre et saint Paul tenant les épitres des SS. Pierre et Paul; Sande (Jean-Baptiste Vanden) le Vieux, graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers le 17 février 1600, fils de Paul, maçon, et d'Ursule Van den Eynde, filleul du graveur Philippe Galle, admis dans la gilde en 1620. ‘Moyennant 400 florins et pour un terme de 8 années consécutives, Paul Van den Sande, en 1614, plaça son fils à peine âgé de 14 ans. chez Jérôme Wiercx, pour l'instruire dans son art, et sous d'autres conditions bien détaillées dans un contrat passé devant le notaire Pierre Fabri, le 9 avril de cette année, entre le père et Jérôme Wiercx’Ga naar voetnoot1). Il épousa Catherine Lucas, parente du peintre Van Kessel, le 12 mars 1638.
Sande (Jean-Baptiste Vanden) le Jeune, graveur sur cuivre et éditeur, fils du précèdent, né à Anvers, admis dans la gilde comme apprenti en 1675, comme maître en 1712, mort en 1719. Les Vanden Sande ont habité un immeuble ‘Het Bethleem ende de patientie gestaen en gelegen op den Cauwenbergh, nu genaemt de Paddegraght alhier, nues tegen over de Keyserstraete’. Quelques images portent cette adresse: Via vulgo paddegragt. Les Vanden Sande ont signé: Io. V. Sande, Ioan Van̄ Sande, Io. van den Sande, Ioān. van̄ Sande, Ioan, vanden Sande fecit et excud. (1712). Production très abondante, tantôt remarquable, tantôt médiocre. Scènes de la vie de Jésus et de sa Mère. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Calvaire du cimetière de l'église St. Georges, à Anvers; Sande (Norbert vanden), graveur sur cuivre de mérite et marchand d'estampes, né à Anvers, frère du précédent, admis dans la | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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gilde en 1720, décédé en 1729. Lorsqu'il est admis en 1720 dans la gilde, il déclare qu'il est pauvre et ne peut payer qu'un acompte de fl. 10.10 sur le droit de maîtrise. Notre-Dame du Rosaire, à Lierre; Schippers (M.T.), graveur sur cuivre de la première moitié du XIXe siècle probablement le même que celui qui signe Mols, S. et Mols Schippers, J. Image-rébus avec des coeurs comme celle décrite sub vo Hunin. Schobbens (G.), dessinateur, probablement anversois, de la première moitié du XIXe siècle, sur lequel nous ne possédons pas de renseignements. Une image pour la vénération de Notre-Dame à la chapelle du Marché aux Souliers, porte: G. Schobbens deli. Smits (Jean-Jacques), graveur sur cuivre et sur bois, fils de Jacques, ouvrier plombier, et de Barbe Schrijvers, né à Anvers le 2 mars 1749, mort le 21 mars 1816 dans sa maison de la rue Everdy. Il exerça le même métier que son père. Il avait épousé le 31 mai 1778 Dymphne Leyten, de Dessel. En 1791, il retailla pour le prix de 18 florins le cuivre gravé de l'image de la gilde de Saint-Hubert, établie dans la cathédrale d'Anvers, et y ajouta son nom: J.J. Smits fecit 1791. Souhait de nouvel an des ouvriers de la grue (Kraenkinders), du port d'Anvers. 1811. Snyders (Michel), graveur sur cuivre de mérite, éditeur et marchand d'estampes, né en 1588, admis dans la gilde en 1610. Dans la sodalité des célibataires admis comme membre en 1612, élu comme consulteur en juillet de la même année, en mai 1614, en septembre 1616, en septembre 1618 et en octobre 1621. Quelques-unes de ses planches ont été réimprimées dans la suite par Suz. Verbruggen, J. de Man, J.C. Craen, etc. Mater Dolorosa; Tout seul, mon Espouse, portray-ie la faix de ce pressoir
Pour la paix de mon Père vous faire auoir.
O myn Bruyt ick heb de pers alleen getredē
Om v by mynen Vader te maken vrede.
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Jésus accueille au seuil d'un temple une princesse qui renonce au monde: Les plaisirs d'un moment, quittāts en ce passage
Dieu eternellement, auront pour heritage.
Snyers (Jacques-Joseph), graveur sur cuivre, né à Malines le 13 avril 1754, fils de Jacques et de Thérèse de Wael. Il vint se fixer à Anvers en 1770, y suivit les cours de dessin de l'Académie des Beaux-Arts et entra dans l'atelier du graveur Martenasie. Il mourut à Anvers le 28 février 1822 et y avait épousé Anne-Barbe Van der Molen, d'Hougaerde, le 26 juillet 1790. Image, gravée en 1812, pour la confrérie de la Bonne Mort établie dans l'église St. Jacques, à Anvers. Spierincx (Antoine) le Vieux, cartier, imprimeur et graveur sur bois, né à Anvers en 1565, admis dans la gilde en 1584, mort le 5 janvier 1625 au rempart du Lombard, à l'enseigne de ‘De Gulde Handt’ (la Main d'Or), immeuble qu'il avait acheté du graveur Antoine Van Leest. Il avait épousé Catherine Baert. St. Jacques, image d'offrande distribuée à la fête du saint et le jour de la procession. Le 25 sept. 1599, la fabrique de l'église Saint-Jacques, à Anvers, lui paie fl. 9 pour la fourniture de 1500 de ces images, à raison de XII sous le cent. En 1600, il lui en fournit 1800. Spierincx (Antoine) le Jeune, imprimeur et graveur sur bois, né à Anvers le 30 juillet 1592, fils du précédent et de Catherine Baert, Admis dans la gilde en 1612. Elève de son père. Il épouse le 10 juillet 1616 Marie Tengieters, dont il eut un fils, nommé aussi Antoine, dont la veuve, Adrienne Van Dongen, en 1693, continuait encore l'ancien établissement ‘De Goude Ster’ (L'Etoile d'Or), rempart des Lombards, qu'Antoine Spierincx le Jeune avait hérité de ses parents. Le degré de l'äge humain. Trap des Ouderdoms. ‘Icy void on la difference de jeunes. et. vieux. hommes’. Les autres inscriptions sont bilingues. ‘A Anvers ches Anthoni Spirincx demerant. sur. la. Lombarde. Vest au. Estoil. d'or 1630’. In-folio oblong. Sychem (Joannis van), graveur sur cuivre du XVIIIe siècle, probablement hollandais. St. Servais, évêque et patron de Maestricht. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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S. Sébastien, Patron des Archers.
Anvers, Corneille van Merlen, graveur, 1654-1723. Exemplaire colorié. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Tiellemans (Corneille), graveur sur cuivre et éditeur, probablement né à Anvers, admis dans la gilde comme apprenti en 1616, comme maître en 1626. Elève de Théodore Galle. Apparuit autem illi angelus de caelo confortans eum. Jésus au Golgotha, un ange portant la croix et le calice lui apparaît, à ses pieds ses disciples endormis. Tienen (Corneille van), graveur sur cuivre et éditeur, admis dans la gilde comme apprenti en 1616, comme maître en 1620. Sa veuve meurt en 1678. Elève de Corneille Galle le Vieux. Epoux de Claire Bocx. St. Rombaud, apôtre de Malines; Tienen (Jean van), fils du précédent, admis dans la gilde en 1667. R.P. Marcus d'Aviano, capucin, prédicateur, âgé de 49 ans. Ao 1681. Verbruggen (Suzanne), fille dévôte, éditeur et marchande d'estampes, fille de Joseph, mort le 9 février 1727, et d'Hélène Daverieux, de Cruybeke; admise dans la gilde en 1710, décédée le 18 avril 1752. Le 14 novembre 1739 elle achète d'Isabelle Bollen, veuve de J.B. Mertens, la maison ‘De Herpe’, situeé à la rue de l'Empereur, où elle exerce son commerce et qui sera occupée plus tard, après sa mort, par Isabelle Hertsens, autre fille dévôte et marchande d'images. Par son testament du 3 janvier 1752, à sa nièce Thérèse Daverieux, fille dévôte de la communauté de Notre-Dame de la Visitation, à Cruybeke, elle lègue sa maison et aussi: ‘Item alle de schelpkens, horentiens, alle de gesnede prysen, blocken, saegh, hamers, trecktangh, buygh tanghen, ende voorts alle de gereetschappen dienende tot het maecken van prysen. Item het snybert. de beste groote scheire, het getoúwken om strieken te maecken met allen de stocxkens daer toe dienende’. Nombreuses et variées sont les images qui portent son nom. Elle a fait réimprimer, en y ajoutant son nom, des cuivres gravés de H. Wierix, Goetiers, Joan Galle, M. Snyders. Vie de St. François-Xavier, suite de 23 images, éditée antérieurement par A. Goetiers. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Prière pour conserver la pureté; Vereycken (Jean), marchand d'estampes, admis dans la gilde en 1722, doyen en 1724. Production peu abondante et médiocre. B. Siard, 5e abbé du monastère de Marienhof, Frise; Verhoeven (Abraham), gazetier, imprimeur et marchand d'images, né à Anvers en 1575, fils d'Abraham, graveur sur bois et enlumineur, et de Catherine Segers, admis dans la gilde en 1604, mort le 13 octobre 1652. Il avait épousé le 15 février 1604 Suzanne Spierincx, fille d'Antoine Spierincx le Vieux et de Catherine Baert. Elle mourut le 13 avril 1632. En secondes noces, Marguerite van den Bogaerde, veuve d'un menuisier. Elle mourut en 1648. En juillet 1612, il fournit à Jacques Hacqué, marchand d'estampes à Douai, sept rames d'images coloriées, gravées par Melchior Ykens. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Verhoeven (Jean), graveur sur cuivre, né à Anvers le 22 septembre 1615, fils du précédent et de Suzanne Spierincx, admis dans la gilde en 1637. Il avait épousé Anne Roberti le 23 août de la même année. C'est chez lui que son père, complètement ruiné, alla mourir le 3 octobre 1652. St. Roch, vénéré à l'église St. Gommaire, à Lierre. Verhoeven (Paul), graveur sur cuivre et éditeur, né à Anvers et y baptisé le 15 novembre 1613, fils d'Abraham et de Suzanne Spierincx, élève de Th. van Merlen qui le renvoya de son atelier en janvier 1633. Alors il partit pour l'étranger mais revint à Anvers pour y épouser à l'église Saint-Jacques Marie Willemsen le 24 septembre 1641. Mater Purissima, d'après Ant. Van Dijck. Vinck (Michel), imprimeur, lithographe et marchand d'images de la première moitié du XIXe siècle, établi, comme ses ascendants, imprimeurs bien connus de livres populaires, In de vijf Ringen, au Klapdorp, à Anvers, ainsi que le porte une de ses impressions, datée de 1830. Il a réimprimé un grand nombre de cuivres gravés signés par P. Clouwet, C. Galle, N. van̄ Sande, J. de Man, Huberti, Ch. Neel, en remplaçant leur nom par le sien ou en ajoutant le sien au leur. Une grande image lithographiée colorieé de N.D. de Montaigu, in-folio, porte l'adresse: Uyt het Fabriek van M. Vinck te Antwerpen. Le même a publié, en lithographie, l'image rébus aux coeurs, décrite sub verbo Hunin. S. François-Xavier, publié antérieurement par F. vanden Wyngaerde. Voet (Alexandre) le Vieux, graveur sur cuivre, éditeur et marchand d'estampes, né à Anvers le 10 septembre 1608, fils de Jacques, joaillier, admis dans la gilde en 1628, décédé à Anvers, dans sa maison le Grand Aigle, rue St Jean, le 1 octobre 1689. Il avait épousé en premières noces le 28 novembre 1630 Cath. Huybrechts, et en secondes noces, quatre ans plus tard, le 9 décembre 1634, Sara Van den Steen.
Voet (Alexandre) le Jeune, graveur sur cuivre de mérite, né à Anvers le 27 juin 1637, fils du précédent et de Sara Van den Steen, admis dans la gilde en 1662, décédé à Anvers en 1693. Il avait | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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épousé Jeanne Marie Leest le 14 janvier 1663. Elève de son père et de Pontius. Production assez abondante et très souvent fort belle. St. Joseph et l'enfant Jésus; Voet (Alexandre), dessinateur et graveur sur cuivre anversois, de la fin du XVIIe et du commencement du XVIIIe siècle, a gravé de grossières planches à l'eau-forte pour l'ouvrage de Jac. Moons, Sedelijk Vermaek-Troost in alle lyden. Anvers. Un des frontispices est daté Ao 1702 et signé: Alexander Voet delinea. et sculpt. Ecce Homo; Ste Marie; Anne et Marie; St. Jean-Baptiste, etc. Volders (Maria), imprimeur, admise comme franc-maître dans la gilde en 1688. C'est sans doute elle qui a mis dans le commerce des images, d'une exécution inégale, qui sont signées M. Volders. Une gravure, représentant sainte Eugènie, signée M. Volders à gauche, N. Lecat à droite, se rencontre dans une oeuvre de Corneille de Bie, imprimée à Lierre en 1687. Le Christ en croix, entouré des instruments de la Passion; au pied de la croix, qui est placée sur un coeur couronné, l'enfer à gauche, la résurrection des morts à droite. De l'ordre des Cisteaux ces trois font la (sic) partage
L'vn la Regle donne, et l'vn fonde, et l'vn propage.
Ste Catherine; Wael (Jean-Baptiste de), graveur sur cuivre, né à Anvers le 25 juillet 1632, fils de Corneille, graveur, et d'Anne Van den Dries- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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sche. Il épousa Marie Van Pruyssen le 28 octobre 1664. Elève de son père. Drapelet rectangulaire de Melcele, au pays de Waes (Chapelle de Notre-Dame de Gaverland). Wael (Jean-Jacques de), enlumineur et marchand d'images, admis dans la gilde en 1711. Elève d'Abraham Geloude, enlumineur. Jésus, Marie et Joseph; Wauters (H.), graveur sur cuivre du XVIIIe siècle, établi probablement à Gand. Congregatio Agoniae Iesu Christi morientis et b. Mariae compatientis ac S. Nicolaï Tolenti natis commiserantis pro felici morte apud P.P. Augustinianos Gandae. Gegraveert door H. Wauters tot Gend. Wauters (Ignace-Liévin). dessinateur et graveur sur cuivre, né à Gand en 1747, fils de Pierre, graveur sur cuivre, vint se fixer à Anvers en 1768Ga naar voetnoot1) et y fut admis dans la gilde en 1769 comme apprenti graveur chez Th. Van Merlen. St. Barnabas, Wauters (Pierre), graveur sur cuivre, né à Gand en 1722, y décédé en 1777. Notre-Dame de Pitié, à Lede, près d'Alost. Weert (Jacques de), graveur sur cuivre de mérite, né à Anvers le 12 septembre 1569, fils de Pierre et de Marg. van Leerbeke, élève de Jérôme Wierix en 1589, admis dans la gilde en 1593. St. Josse honoré à Saint-Josse-ten-Noode. Wee't (Jean de), graveur sur cuivre, né à Anvers le 1 avril 1625, fils de Lucas et de Catherine Lintermans, admis dans la gilde en | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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1645. En 1640 il entre dans l'atelier de Th. Van Merlen et le 16 décembre 1653 il épouse Madeleine de Wael. Saint Vincent, lévite et martyr. Weyngaerde (François Vanden) ou Wyngaerde, graveur sur cuivre et marchand d'estampes, né à Anvers le 8 juillet 1614, admis dans la gilde en 1636, décédé à Anvers le 17 mars 1679. En 1627, élève de Paul Pontius. Tête de saint Anastase. Wielans (Arnold), enlumineur et éditeur, admis dans la gilde comme apprenti en 1670, comme maître en 1685, décédé à Anvers en 1698. St. François Régis, avec la mention ajoutée postérieurement ‘et nunc sanctis 16 junii 1731 â Clemente XII’. Les Wierix. Quoique les images signées par les frères Wierix que l'on rencontre dans les collections de ‘Sanctjes’ soient peu nombreuses, on peut affirmer néanmoins que l'oeuvre gravé des trois frères a été à la base de toute cette gravure pieuse industrielle dont Anvers a été autrefois le centre principal en Europe et à laquelle nous consacrons cette étude. Si l'on rencontre peu de leurs gravures dans ces collections, c'est que de bonne heure elles ont été recherchées par les iconophiles et les cabinets d'estampes, pour leur rare beauté et l'extrême habileté de leur exécution. ‘Pour les juger équitablement, écrit Alvin, il faut avoir vu l'ensemble de leurs travaux, et de plus, il faut en avoir sous les yeux de bonnes épreuves; d'innombrables tirages ont usé les planches de ces images, et les épreuves qu'on trouve communément dans le commerce ne donnent plus qu'une faible idée de ce qu'étaient les premiers états.’ L'oeuvre gravé des Wierix est énorme. Alvin en a décrit plus de deux mille pièces.Ga naar voetnoot1) On y retrouve, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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pour ainsi dire, toute l'imagerie pieuse des siècles suivants: les scènes les plus naïves comme les épisodes les plus dramatiques du Nouveau Testament, la vie de Notre-Seigneur, l'histoire de la Vierge, une suite dans laquelle Jésus, la Vierge et saint Joseph sont représentés accomplissant tous les travaux de ménage et dans les actes de la vie ordinaire d'un artisan flamand du XVIe siècle, les Vierges sur un croissant, les Vierges miraculeuses, les Mater dolorosa, des saints et des saintes comme les évangélistes, les apôtres, les Pères de l'église, les fondateurs d'ordres religieux, les saints de la Compagnie de Jésus, les allégories religieuses et mystiques, les paraboles, les coeurs embrasés, le trigramme orné et animé de la Compagnie de Jésus, les crucifix, le saint sang de Jésus, les suites des sept vertus et des sept péchés capitaux, etc. etc. En un mot, l'oeuvre gravé des frères Wierix a été la grande source d'inspiration de la gravure pieuse de leurs successeurs des XVIIe et XVIIIe siècles.
Wierix (Antoine), graveur sur cuivre de grand mérite, né à Anvers vers 1552, fils d'Antoine, artiste-peintre, et de Cornélie Embrechts, admis dans la gilde en 1590, épouse Catherine Van den Driessche le 4 octobre de la même année et meurt à Anvers en 1624. Son fils Antoine, graveur sur cuivre, né à Anvers et y baptisé le 28 mars 1596, fut admis dans la gilde en 1621. La plupart des planches d'Antoine, père de ce dernier, ont été éditées par son frère Jérôme et portent: Anton. Wierx fecit Hieronymus Wierx excud. Carpe, mater, carpe flores. Le Jardin. Alvin, No 429. Wierix (Jean), graveur sur cuivre de grand mérite, frère du précédent, né à Anvers, probablement en 1549, reçu dans la gilde en 1572, vivait encore en 1615. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Wierix (Hieronymus), graveur sur cuivre de grand mérite et éditeur, frère du précédent, né à Anvers en 1553, admis dans la gilde en 1572, mort le 1 novembre 1619. Production abondante et remarquable, ses planches ont été souvent réimprimées et ont servi encore dans la première moitié du XIXe siècle à l'illustration de souvenirs mortuaires. C. Galle et Abr. Van Merlen ont copié de ses planches (Alvin, Nos 452 et 994). Hoc vobis signum inuenietis infantem... Les bergers en adoration devant la crèche. Alvin, No 154. Wit (Jean-Baptiste de), enlumineur, admis dans la gilde en 1689, a de nombreux élèves et est encore mentionné dans les Liggeren en 1728. Production assez abondante mais médiocre. Jésus enfant soutient la sphère crucigère; | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Image macabre ouvrante.
Anonyme, coloriée, fin du XVIIe siècle. Anvers, G. Bogaert. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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bêche et une faux. Dans la partie supérieure de l'écu, un autel portant un crucifix (?) et deux chandeliers; dans sa partie inférieure, des attributs de la mort: fosse, tête de mort, ossements et vers. Au bas, inscription latine. Le nom de De Wit paraît en remplacer un autre. Wyngaerde (Fr. vanden) Vide Weyngaerde. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Imagerie religieuse concernant la ville d'Anvers.
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Confrérie de Saint-Hubert, à l'église Notre-Dame. Anonyme. Coll. Van Heurck.
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Assiette chinoise à décor européen.
S. Paul, sanctje anversois. Vers 1715. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Saint Jean-Népomucène, à l'église Saint-Paul. Anonyme. Coll. Em. Dilis.
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Images d'offrande de métiers et de corporations et leurs propriétaires actuels.
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Collections consultées.Anvers.
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Bruxelles.
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Malines.
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Table des planches gravées tirées sur les cuivres originaux.
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I. | - Un ange présente un plateau chargé de fruits à l'enfant Jésus assis sur les genoux de sa Mère, gravé et édité par Ant. Wierix. Alvin, no 598. |
II. | - Cor Jesu Amanti Sacrum. Jésus introduit dans le coeur les instruments de la Passion, par Ant. Wierix. Alvin, no 1277Ga naar voetnoot1). |
III. | - Prévision du calvaire. Des anges chargés des instruments de la Passion apparaissent à l'enfant Jésus, par Ant. Wierix. Alvin, no 489. Postérieurement, une dédicace à Edouard de Brouckhoven, seigneur de Novion, éminent par sa dévotion envers la Sainte-CroixGa naar voetnoot2), a remplacé la légende et le nom du graveur. |
IV. | - La fuite en Egypte. La sainte famille à bord d'une barque, par Jér. Wierix, dont le nom a été supprimé. Alvin, no 424. |
V. | - Saint Ignace, évêque et martyr. Gravure de la fin du XVIe siècle. Postérieurement, on a ajouté en flamand que l'image a touché aux reliques vraies et approuvées du saint (à l'abbaye Saint-Sauveur, à Anvers?). Jér. Wierix a publié une planche semblable, mais qui comprend encore une lionne qui sort de sa loge à gauche. Alvin, no 960. |
VI. | - Saint Michel terrassant le démon, gravure anonyme de la fin du XVIe siècle. En 1671, on a ajouté une dédicace à François Paulin van Brouckhoven, échevin de la ville d'Anvers, chef-homme héréditaire de la gilde de Saint-Michel, appelée les Escrimeurs. |
VII. | - Saint Antonin, archevêque de Florence faisant l'aumône. Il tient de la main gauche la balance portant sur un de ses plateaux un panier de fruits et sur l'autre le billet qu'il vient de tracerGa naar voetnoot1). Edité par Jean Galle. |
VIII. | - Sainte Cécile, patronne des musiciens, par Th. Van Merlen. |
IX. | - Saint Dominique de Gusman, fondateur de l'ordre des Frères Prêcheurs, par Th Van Merlen. |
X. | - Sainte Gertrude, abbesse de Nivelles, par Corn. Van Merlen. |
XI. | - Sainte Christine de Bolsène (Toscane), vierge et martyre. Le nom de Corn. de Boudt en remplace un autre qui a été effacé. |
XII. | - Marie Immaculée, priez pour notre patrie afin que Jésus nous préserve de peste, de sorcellerie et d'incendie. Image de préservation par L. Fruytiers. |
XIII. | - Saint Gommaire et le miracle de l'arbre reverdissant. Image anonyme du XVIIIe siècle pour la corporation des fendeurs de bois d'Anvers. |
XIV. | - Le martyre de saint Cassien, patron de la gilde des maîtres d'école d'Anvers, par G. Bouttats. Cette image, dont le cuivre appartient aux Archives communales d'Anvers, était probablement distribuée aux écoliers. |
XV. | - Saint Blaise, qu'on fête le 3 février à l'hôpital de Lierre, y est invoqué pour la guérison des maux de gorge et des tumeurs. Gravé par Jean-Baptiste Goossens. |
XVI. | - Le labyrinthe spirituel. Celui qui cherche trouve. Image à rébus, anonyme, Anvers, début du XIXe siècle. |
Table des matières
Les Sanctjes | p. 67 |
Les Bidprentjes | p. 87 |
Les Suffragia | p. 93 |
Les Souvenirs mortuaires | p. 99 |
Les Images d'offrande | p. 100 |
Répertoire des graveurs et éditeurs | p. 107 |
Imagerie religieuse concernant Anvers | p. 155 |
Images d'offrande et leurs propriétaires | p. 161 |
Collections consultées | p. 163 |
Table des planches gravées tirées pour l'édition de luxe sur les cuivres originaux | p. 164 |
Table des matières | p. 166 |
ERRATA. - Au bas de la page 104 lisez Victorin au lieu de Victoire et Carpophore au lieu de Christophe.
- voetnoot1)
- Ph. Rombouts et Th. Van Lerius. Les Liggeren et autres archives historiques de la gilde anversoise de Saint-Luc. La Haye, s.d., II, p. 756.
- voetnoot1)
- Rombouts et Van Lerius, Les Liggeren, II, pp. 42, 55, 68, 90.
- voetnoot2)
- Soo volle als rondekens beelden, alle affgeseth met vals gout. Volle, c'est-àdire des images gravées sur toute leur surface, en opposition avec ronde, images où la gravure s'inscrit dans un ovale et qui présentent donc une surface blanche assez considérable. On dit encore aujourd'hui, en flamand, en parlant de gravures dont le champ gravé occupe toute la surface du papier, volblad gravure.
- voetnoot3)
- Archives communales d'Anvers. Dossier: Antwerpsche kunstenaars. Notes de Th. Van Lerius. Inventaire Wed. G. Collaert, 1666.
- voetnoot4)
- Théod. Van Lerius. Biographies d'Artistes Anversois. Anvers, 1881, II, 336.
- voetnoot1)
- Archives communales d'Anvers. Dossier: Antwerpsche Kunstenaars, notes de Théod. van Lerius. Inventaire de Jean Galle. 19 déc. 1676.
- voetnoot2)
-
Idem, payé pour 6 cahiers de papier pour imprimer les images pour la fête de S. Ambroise X sous. Idem, payé pour l'impression des mêmes XVI sous. Idem, pour colorier douze images X sous. Idem, pour l'impression sur soie de 54 images XI flor. X sous.
- voetnoot3)
- Emile Dilis. De rekeningen der Rederykkamer DE OLYFTAK over de jaren 1615 tot 1629. Antwerpen, 1910, pp. 74, 92 et 113.
- voetnoot1)
- P. Visschers. Geschiedenis van St. Andries kerk te Antwerpen. I (Antwerpen, 1853), p. 134.
- voetnoot2)
- Archives communales d'Anvers. Idem. Inventaire de Petrus Van Lysebetten.
- voetnoot3)
- J. Broeckaert. Geschiedenis van O.L. Vrouw van Lebbeke. Gent, 1908. p. 25. Pour la vénération de cette image miraculeuse, cf. Emile H. Van Heurck, Les Drapelets de pèlerinage en Belgique et dans les pays voisins. Anvers, 1922, pp. 238 et suiv.
- voetnoot1)
- L. Alvin. Catalogue raisonné de l'oeuvre des trois frères Jean, Jérôme, et Antoine Wierix. Bruxelles, 1866, p. XXIII.
- voetnoot1)
- Ce fort beau cuivre fait actuellement partie de nos collections.
- voetnoot2)
- Dr A. Rembry-Bart. Histoire de la ville de Menin. Bruges, 1881, IV, p. 713.
- voetnoot3)
- ‘Je rappelle, à ce propos, que l'on donnait jadis (en France) des récompenses matérielles: des images sur parchemin (comme prix) et en dentelle; des écritoires, des canivets et des plumes...’. Paul Flobert. Prix et récompenses scolaires dans Le Vieux Papier, Paris, 1923, p, 119.
- voetnoot1)
- Image bénite en l'honneur de saint Pierre d'Alcantera, récollet, avec les indulgences plénières accordées par le pape Clement IX, à l'occasion de la canonisation du même saint. Donné à Madem. Alexandrine Van Mechelen. Priez pour l'amour de Dieu en faveur de F. Nicolas Van Mechelen, récollet. 1672.
- voetnoot1)
- A. Poirters). Het leven van de H. Maeghet Rosalia patronerse teghen de peste, beschreven door eenen Priester der Societeyt Jesu. Antwerpen, 1658. Dedicatie, A. 7.
- voetnoot2)
- Chronyck der stad Antwerpen, toegeschreven aan den notaris Geeraard Bertryn. Antwerpen, 1879, bl. 51.
- voetnoot3)
- Eigen Schoon & De Brabander. Merchtem, 1927, p. 193.
- voetnoot4)
- Taxandria. Turnhout, 1912, p. 78.
- voetnoot1)
- Collection Eugène van Herck, Antiquaire, à Anvers.
- voetnoot1)
- Le Compas d'Or, Anvers, 1928. p. 275.
- voetnoot)
- Illisible.
- voetnoot1)
- Leven ende wondere wercken Ons Salighmaeckers Jesu Christi in Belden en dichten voorgestelt tot vermeerderinge der devotie Van de catoliecke geloovige. S. l. n d. (Vie et oeuvres merveilleuses de Notre-Sauveur Jésus-Christ représentées par des images et des poésies pour redoubler la piété des fidèles). Appartient à la bibliothèque du Collège Notre-Dame, à Anvers.
- voetnoot2)
- Aenbiddelyk Leven, Mirakelen, Lyden, Sterven, Verryssenis en Hemelvaert van onzen heer Jesus-Christus, verbeeld in 128 printjes met gebedekens, verzameld ten dienste van een godvrugtig gezelschap van dogters, ter eere van de allerheyligste en allerzuyverste Maegd MARIA, onder de voorspraek van de heylige THERESIA, hunne Patroonersse. In-16, contenant un texte imprimé de 24 pages sur les devoirs du parfait chrétien, suivi d'une suite de 128 images. Louvain, P. Vannes, rue de Diest, s.d. Appartient à un particulier.
- voetnoot1)
- A.J.M. Janssens. Verstrooide Perels. Rymgebeden van oude beeldekens afgeschreven. Saint-Nicolas. Imprimerie Em. Van Haver-Martens, s.d. (1900)
- voetnoot1)
- Adrien Poirters, S.J., né à Oisterwyck, dans le Brabant septentrional, mort à Malines au mois de juillet 1675. D'après une communication du savant Bollandiste le Père Alfred Poncelet, le Père Poirters ne résida à Anvers, à la maison professe, que durant les années 1646 et 1647 (prédicateur et confesseur), résida à Lierre (prédicateur) de 1654 à 1662. En octobre 1662 il est prédicateur à Malines et y demeure jusqu'à sa mort.
- voetnoot1)
- Saint François de Borgia, fils aîné de Jean III de Borgia, duc de Gandie. et de Jeanne d Aragon, né le 28 octobre 1510 et mort à Rome le 30 septembre 1572.
- voetnoot1)
- Acta Sanctorum, Pro menstrua Patroni sortitione selectorum. breviter digesta, Iconibusque, Orationibus, & Scripturis noviter illustrata, A P. Daniele Papebrochio S.I. Antverpiae, Apud Henricum Thieullier, ad Fossam Minorum sub Gallina Alba. (S. d.) Cf. aussi le livret rarissime, sans nom d'auteur, Het ghebruyck ende profyt der Suffragien. Anvers, Henri Aertssens, 1638. (Notre coll.)
- voetnoot1)
- 1594. Den 27 Meert wesende den leste Sondach van der maent syn de briefkens van Sanctis die tot desen tyt toe plegen geschreven te worden, voor d'eerste reyse gedistribueert gedruckt ten coste van Sodalz. waer affde sententies eygentlyck dienende tot stichtinghe van Sodalz. syn met sunderlinge neerstichyt ende discretie getrocken uyt diversche vaders by R.P. prefecto deser Sodalz. Melchior van Woonsel ter vienger liefden der selve Sodaliteyt. Actes de la Sodalité de la Sainte-Vierge, fol. 42. Collège Notre-Dame, à Anvers.
- voetnoot1)
- Anno 1609. Juli. In desen tyt syn de printen der suffragien herdruckt (door dien de 2 plaetten die P. Van Woonsel hadde gepractiquert ghesnedden te woorden als voors. folio 42 gemelt staet versletten waeren) door de diligentie ende toedoen van P. Guilielmus de pretreGa naar voetnoota) Pater ende administrateur der Jongmans die welcke heeft doen snyden ende geprocureert dat gesneden souden woorden 4 Copere plaetten ende op elcke plaette 12 figueren soo van onsen saeligmaecker als vande h. Maria Ende andere heylieghen wesende ooc verschiert met seer vel schoone sententien wt de heyliege vaders tot mee(r)dere viericheyt ende devotie der sodales, welcke sententien den voors. P. de pretre (niet sonder grooten moeyten) heeft Inder duytscher taellen vuyt den latyn getranslateert ende In 't duytsch doen drucken die anders In ons plaetten pleghen geschreven te woorden. (Idem, folio 72.)
- voetnoota)
- Le Jésuite G. de Pretere est l'auteur d'un petit ouvrage scolaire, Gheesteliick Paradiisken der Wel-Lusticheden vol ghenuchelycke ende gheestelycke Liedekens. Anvers, H. Aertssens, 1619.
- voetnoot2)
- ‘Hunne Suffragia wierden van alle Sodaliteiten gebruikt. ja, om zoo te zeggen, geheel de Christen wereld door, want die drukten zy in alle talen, en deze moesten aan hun wel betaald worden, ja, daar waren toen ter tyd weinige Broederschappen of deze bedienden hun daarvan. Zoodat de Paters van de Acta Sanctorum, hiervan alleen genoeg profiteerden en ook aan den ambachtsman veel voordeel deden die voor hun werkten’. De Drukkery en de Boekenwinkel der Bollandisten tydens de laatste jaren van hun bestaan. Le Compas d'Or. Anvers, 1928, p. 212.
- voetnoot1)
- Daniel van Papenbroek ou Papebrochius, S.J., le Nestor des bollandistes, né à Anvers le 16 avril 1628, mort dans cette ville le 28 juin 1714, à l'âge de 86 ans. Il collabora pendant 55 ans aux Acta Sanctorum, dont l'apparition fut un événement en Europe, et en signa dix-neuf volumes. Du 22 juillet 1660 au 21 décembre 1662, pendant 29 mois, il explora, avec son collègue Henschen, S.J., les bibliothèques d'Allemagne, de Suisse, d'Italie et de France. Il rentra en Belgique chargé d'une moisson abondante qui forma le premier attrait et la principale richesse du Musée bollandien, installé à Anvers, et auquel il consacra tout son patrimoine.
- voetnoot2)
- Pars I. Continens prius semestre. Pars II. Continens posterius semestre. Chaque partie contient 192 feuillets. H. 106 mm. L. 70 mm. Les saints, classés d'après l'ordre du calendrier, sont représentés en buste, dans un encadrement octogone. Au bas de chaque image une prière et au verso une notice biographique. Les feuillets sont paginés de 1 (S. Odilo abbas) à 384 (S. Melania Junior vid.). Exemplaires complets de ce rare recueil à la bibliothèque du Collège Notre-dame à Anvers et à celle du Grand Séminaire de Malines.
- voetnoot1)
- Les Liggeren mentionnent un Cornelis De Vos, imprimeur en taille-douce, reçu dans la gilde en 1660, mort vers 1672. Il a peut-être édité cette image.
- voetnoot2)
- M. Jos. de Beer, l'obligeant numismate, a eu l'amabilité de nous signaler l'existence de ces trois cuivres gravés de même que celle des images mentionnées sous la rubrique des Monnayeurs et Orfèvres. Cependant, nous possédions l'image de Jean Galle; mais nous supposions, comme elle est numérotée, qu'elle faisait partie d'une suite, comme celle publiée par J.B. Vrints, Sanctorum Galliae belgicae imagines et elogia, Anvers, 1606, et dans laquelle on a un saint Eloi traité de la même manière.
- voetnoot1)
- D'après FRÉD, VERACHTER, Biographies de graveurs anversois, recueil inédit aux Archives d'Anvers, vo Aerts, l'artiste serait né à Anvers le 6 avril 1711 et aurait été reçu dans la gilde en 1761. Mais cette dernière date ne concorde pas avec celle mentionnée dans les registres de la gilde et qui est 1752.
- voetnoot1)
- Corneille de Boudt a mis aussi dans le commerce des feuilles volantes coloriées avec des sujets religieux à découper, gravés en taille-douce, représentant des Christs, calices, Inri, têtes de morts, de différentes grandeurs. Une autre feuille, signée Ian bap.... (de Wael?) présente également des Croix avec ou sans le Sauveur, les plaies du côté et de l'épaule, etc. (Coll. Jos. de Beer, Anvers).
- voetnoot1)
- Je vous remercie, Majesté divine, des grands bienfaits qui ont été accordés à ma vue car j'ai été aveugle pendant 16 mois et j'ai été guéri le 16 décembre 1678 par l'intercession de saint Hermann-Joseph. (Inscriptions funéraires de la province d'Anvers, IV. 176).
- voetnoot1)
- Cf. Alb. Visart de Bocarmé. Deux médailles de pèlerinage, avec reproduction de l'image. Revue belge de Numismatique, 1926.
- voetnoot1)
- Ed. Geudens. Het Hoofdambacht der Meerseniers. I. Anvers, 1891 p. 102.
- voetnoot1)
- Emile Dilis. De rekeningen der rederijkkamer De Olijftak. Anvers, 1910, p. 113.
- voetnoot1)
- Cf. J.J.P. Van den Bemden. De familie Galle, plaetsnyders van het laetst der XVIe en de eerste helft der XVIIe eeuw. Antwerpen, J.E. Buschmann, 1863.
- voetnoot1)
- Il signe aussi quelquefois: Gelaude.
- voetnootl)
- 100 Images d'Isabelle Hertsens, rue de l'Empereur à la Harpe, la vielle Boutique de Susanne Verbruggen à Anvers. [Une harpe] 100 Belden van Isabella Hertsens in de Keyserstraet in de herpe tot Antwerpen ouden winckel van Susanna Verbruggen tot Antwerpen. (Coll. Van Heurck).
- voetnoot1)
- P. Visschers. Geschiedenis van St Andries kerk te Antwerpen. I, (Antwerpen, 1853), p. 134.
- voetnoot2)
- Emile Dilis. De Rekeningen der Rederijkkamer De Olijftak over de jaren 1615 tot 1629. Antwerpen, 1910, pp, 74 et 92.
- voetnoot1)
- Fréd. Verachter. Biographies de graveurs anversois. Manuscrit des Archives d'Anvers. Vo Vanden Sande.
- voetnoot1)
- Dans cette gravure fort curieuse, relevons ce détail: le sang qui jaillit de la plaie de côté de Jésus-Christ se mêle dans la vasque supérieure d'une fontaine au lait qui jaillit du sein droit de sa Mère. Dans la vasque inférieure les captifs chrétiens, dans celle du milieu une personnification des indulgences, dans la supérieure le pape. (Notre collection).
- voetnoot1)
- L'Archiconfrérie royale des Ames du purgatoire, érigée en l'église N.D. d'Anvers, lui paie en 1771 la somme de fl. 7.17 ½ pour retailler (verdiepen) leurs deux cuivres gravés pour l'impression de ses images (Comm. Jos. de Beer, Anvers).
- voetnoot1)
- L. Alvin. Catalogue raisonné de l'oeuvre des trois frères Jean, Jérôme et Antoine Wierix. Bruxelles, 1866.
- voetnoot(1)
- Comptes de la chapelle de Sainte- Walburge, dans la vieille église du bourg (Borchtkerk), à Anvers.
1666. Dépense pour 1000 images de Ste Walburge Fl. 5.10 1667. Idem pour 850 images de Ste Walburge 4.10 1669. Idem pour 800 images de Ste Walburge 4. - Abbé Van den Eynden, Antwerpsch. III, Anvers, 1888, p. 41 et suiv.
- voetnoot1)
- Le Cor Jesu amanti sacrum est une suite de 18 pièces, y compris le titre. C'est un petit poème de trente-six tercets, du Père St. Luzvic, S.J., illustrés par le burin d'Antoine Wierix. On y voit Jésus enfant cherchant à s'emparer d'un coeur livré aux intérêts et aux plaisirs du monde; il le sollicite, s'y introduit, l'éclaire, l'enflamme, le décore, en fait son habitation et finit par le couronner des palmes de la béatitude éternelle. Alvin, p. 260.
- voetnoot2)
- Edouard de Brouchoven, dit de Berti, seigneur de Novion, bourgmestre d'Anvers, époux de Lambertine-Ernestine Garnier, décédé le 7 novembre 1705. Il était fils de Chrétien de Brouchoven, échevin de la ville d'Anvers et de Dorothée de Berti, cette dernière décédée le 18 juillet 1686, et frère de François Paulin de Brouchoven, seigneur de Vechel, échevin d'Anvers en 1656.
- voetnoot1)
- Un paysan lui ayant fait présent d'un panier de fruits, avec l'espoir d'être bien récompensé, et voyant que le saint le congédiait tout simplement, par ces paroles: Dieu vous le rende, il s'en alla tout mécontent. Alors l'archevêque le rappelant, mit en sa présence le panier de fruits dans le plateau d'une balance, et dans l'autre le billet contenant les paroles ‘Dieu vous le rende’. Ce billet se trouva peser plus que le panier. Le pauvre homme, tout confus comprit qu'il n'avait pas beaucoup perdu au change et il lui demanda pardon.