De Gulden Passer. Jaargang 2
(1924)– [tijdschrift] Gulden Passer, De– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
[pagina 176]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Un recueil précieux d'éditions Anversoises du XVIe siècle. Glaude Luython, le maitre d'école de la paroisse de St-André.I.En consultant à la Bibliothèque Mazarine le Vocabulaire en quatre langues, imprimé en 1551 par Bartholomy de Grave (cote 10149) nous eûmes l'agréable surprise de trouver, reliés dans le même volume, mais non catalogués, cinq autres ouvrages du XVIe siècle, dont deux du maître d'école anversois Glaude Luython, qu'on ne connaît jusqu'à présent que de nom. Les cinq ouvrages sont, dans l'ordre, le no 1 étant le Vocabulaire précité de 1551:
Les nos 2 et 6, les deux ouvrages de G. Luython, sont totalement inconnus. Nous croyons pouvoir en dire autant du no 3, mais nous n'oserions nous exprimer d'une façon aussi catégorique concernant les nos 4 et 5. Nous les signalens à l'attention particulière des bibliophiles, qui, le cas échéant, voudront bien faire connaître aux lecteurs du Compas d'Or les exemplaires, qui leur sont connus, ou compléter nos notesGa naar voetnoot1). La première partie de cet article est consacrée à la description des nos 2, 4, 5, 6 seulement. Les nos 1 et 3 se rattachent à l'histoire des Colloquia de Fickaert et le lecteur les retrouvera dans notre réimpressionGa naar voetnoot2). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina *152]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
I. - Luython, Glaude: Dictionnaire Français-Flamand.
(Anvers, G. de Bonte, 1552) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina *153]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
II. - Het Beginsel der Wijsheid. - Le Commencement de Sagesse.
(Anvers, J. van Ghelen, 1552) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 177]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
(10149) 2. Luython, Glaude, Dictionnaire français-flamand, Anvers, 1552.1a † Dictionaire || En Franchois & Flameng ou bas allemant || tresutile pour apprendre les deux langages. || Assemble par Glaude Luython Mai- || stre d'escole demourant en Anuers || chez lesglise de Sainct Andrieu. || ❧ Dictionaris || In Fransoys en̄ vlaemsch oft neder duytsch || zeer orbaerlijck om te leerene de twee talen. || Vergadert by Glaude Luython School- || meester woonende Thantwerpen || by de kercke van Sint Andries. || ⁌ Cum gratia & preuilegio. || Thantwerpē indē schilt vā Basele by Gregoris de || Bonte / gesworen printer en̄ boeckvercooper || byder K.M. toegelaten. || M.CCCCC. LII. || 1b ◽ || 2 a Preuilegie (daté de Bruxelles le 7 décembre 1551, et signé: Philips de Lens; deux col. goth.) || 2 b ❧ Glaude Luython || aux Nobles et sages Seig- || neurs / prudentz Marchās || et bons Bourgeois de || la renommee et tri- || umphante ville || Danuers. || Salut. (2e colonne ❧ Glaude Luython / || den Edelen ende wijsen Hee- || ren / voorsichtigē Cooplieden / || ēn goeden Borgeren vander || vermaerder ende trium || phanter stadt van || Antwerpen. || Saluyt. || 3 b ❧ La table de ce || present liure. || (2e colonne) ⁌ De Tafel vā desen te- || genwordigē boecke. || 4 b, dernière ligne. ⁌ Fin de la table. A partir de 5 a les feuillets, qui contiennent le dictionnaire, sont numérotés Fo. 1 à Fo. 43; Fo. 43 (b) en bas ⁌ Imprime en Anuers auec Grace || & Preuilege par Gregoire || Bonte / en lan de nostre || Seigneur 1552. || (2e col.) Gedruct Thantwerpē met Gracie || en̄ preuilegie duer Gregoris de || Bonte / int iaer ons Heerē || M.D.LII. || Fo. 44, qui n'est pas chiffré, porte au recto la marque de l'imprimeur, le verso est ◽. 4o, 200 mm × 142, 48 feuillets, sig. (A-M) 4, sans récl., goth., 4 col. de Fo. 1 à Fo. 33 a, 2 col. de Fo. 33 b à Fo. 43 b, 42 lignes par page. Impression trés soignée et sensiblement supérieure à celle du Vocabulaire de Noël de Berlaimont de 1551; les caractères du titre sont du même type que ceux employés par Henric Pieterssoen die Lettersnider pour son Henricus Caligis (voir la reproduction page 25 de cette revue, 1923). Pour plus de détails concernant l'auteur et le dictionnaire nous renvoyons le lecteur à la seconde partie de cet article. (Planche 1.) Le Dictionaire fut réimprimé par Jean Waesbergue (voir note 1 à la page 184), mais nous n'en avons pas retrouvé d'exemplaire. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 178]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
(10149). 4. Het Beginsel der Wijsheid. Le Commencement de Sagesse, Anvers 1552.
Le bord du titre, mais rehaussé de rouge, fut également employé pour le no 3 (le Vocabulaire de Noël de Berlaimont) par l'imprimeur A. Luberts. Le même ouvrage figure sur la liste des livres, présentée en 1569 aux échevins d'Anvers par l'imprimeur Jean Waesbergue sous le titre: Beghintsel der WysheijtGa naar voetnoot1). (Planches 2 et 3). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
(10149) 5. De Historie van den Ouden en den Jongen Tobias. de Historie van Judith en de Geschiedenis van Suzanna. L'Histoire de l'Ancien et du Jeune Tobie, L'Histoire de Judith et l'Histoire de Suzanne. Anvers 1551.1a Die historie vanden ou- || den Tobias en̄ van sijnen sone den iongen Tobias / vol || schoonder leeringhen. Inhoudende hoe | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina *154]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
III. - Het Beginsel der Wijsheid. - Le Commencement de Sagesse.
(Anvers, J. van Ghelen, 1552) Fo 1 b. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina *155]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
IV. - De Historie van den ouden en den jongen Tobias. -
L'histoire de l'ancien et du jeune Tobie. (Anvers, J. van Loe, 1551) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 179]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
een vader sinē || sone onderwisen sal / en̄ hoe een Godt vresende kint sij || nen vader onderdanich sijn sal. Noch die historie || van die groote cloecheyt der edelder weduwen || Iudith / en̄ die geschiedenisse vāder eerbaer- || der vrouwen Susanna / met dat von- || nisse vanden ionghelinck ende || Prophete Daniel. || Lhistorie (sic) de lancien tobie et de || son filz le ieune Tobie plain de beaux enseignements / con || tenants comme vng pere instruira son filz / & comme vng || enfant craindant Dieu sera obedient a son pere. Encoires || lhistoire de la grande hardiesse de la noble vefve Iu || dith / & ce quil aduint de la honeste dame Su- || sanna / auecques la sentence du iouuen- || ceau & Prophete Daniel. || Geconsenteer (sic) bider. Key. Maiesteyt in sinen Rade van Brabant te || moghē drucken Tobias / Iudith / ende Susanna in duytsch / ende fran- || choys / ende verbiet alle andere niet na te drucken binnen den tiide van || viif Iaren. Gheuisiteert te Louen by M. Petrū Curtium. Ghedaen te || Bruessele den 13. Nouemb. int Iaer 1546. Ondertekent Boudewiins. || Cum Gratia & priuilegio. || ⁌ Gheprint Thantwerpen in onser lieuer || Vrouwen pant. By my Ian van || Loe / Anno M.D.LI. || 1b ◽ 2a commence l'histoire de Tobie 22a l'histoire de Judith 48b, l. 7 l'histoire de Suzanne. 55b, l. 10, (1e col) Hier eyndt die historie || van Susanna. || (2e col.) Icy finist lhistoire || de Susanna. || 56a, b ◽.
4o, 200 mm × 142, sign. [A-O] 4 56 feuillets, sans récl., goth., 2 col., 36 lignes par page. Comme le privilège, valable pour cinq années, date de 1546, il est possible qu'il existe une édition antérieure à celle-ci. Bartholomy de Grave publia le Livre de Tobie en trois langues (sans doute en latin, français et flamand); il le signale dans son Vocabulaire de 1551, le no. 1 précité, à l'attention des jeunes gens en ces termes: ‘Et aprés auoir leu ce present liure (le Vocabulaire) vous sera vtile le liure de Tobie, lequel auons aussy imprimé en trois langues.’ (Planches 4 et 5). | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
(10149) 6. La merveilleuse et joyeuse Vie d'Esope, avec quelques Fables. Dat wonderlijk en genoeglijk leven van Esopus, met sommige Fabelen. Anvers, 1548.1a La merueilleuse et ioyeuse || vie de Esope / en Francois & bas Allemāt / diligem || ment reueue & corrigee / auec aucunes Fables || | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 180]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
du mesmes composees / & moralizees / || tresutiles à vng chascun. || Dat wonderlijck ēn genuech- || lijck leuē vā Esop9 / in Fransoys ēn neder Duytsch || nerstelijck ouersien en̄ gecorrigeert / met sommigē || Fabulen vanden seluen gecomposeert / en̄ ghe || moralizeert / zeer nut eenen yegelijcken. || (xylogr.) || Cum gratia & preuilegio. || ⁌ Gheprint tot Antwerpen inden schilt van Basele / opde Camerpoort- || brugge by Gregoris de Bonte gesworen printer ende || boeckvercooper byder K.M. toeghelaten. || M.CCCCC. XLVIII. ||
4o, 200 mm × 142, 56 feuillets, sign, [A-O] 4, sans récl., goth., 2 col. 43 lignes par page; les feuillets 3 à 52 sont numerotés; Fo. 3 à Fo. 52, (Planche 6). Cette édition n'est pas la première. Dans son adresse ‘aux amateurs de ioeuses et merueilleuses histoires et fables’ Luython dit | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina *156]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
V. - De Historie van den ouden en den jongen Tobias. -
L'histoire de l'ancien et du jeune Tobie. (Anvers, J. van Loe, 1551) Fo 2 a | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina *157]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
VI. - La Merveilleuse et Joyeuse Vie d'Esope, avec quelques fables -
Dat Wonderlijk en Genoeglijk Leven van Esopus, met sommige fabelen. (Anvers, G. de Bonte, 1548) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 181]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
qu'elle est ‘de rechief diligemment corrigee / augmentee /’ - ‘wederomme nersteliick gecorrigeert / vermeerdert /’.- Les éditions précédentes ne contenaient-elles que la vie d'Esope? Luython le fait supposer en ajoutant: ‘Aussi auons nous en ceste derniere impression de la dicte vie de Esope / adiouste aulcunes fables exquises / composees par le mesme Autheur / et moralisees au proufict et bonne instruction des lecteurs / traduictes de Latin en Francois & bas Allemat’ - ‘Oock hebben wij in desen laetsten drucke vanden seluen leuen van Esopus / toeghedaen sommige wtgelesen fabulen / gemaect by den seluen Authoor / ende ghemoralizeert tot profijt ende goede instructie der lesers / ouergestelt wten Latijne in Fransois ende neder Duytsch’, mais nous ne croyons pas, que nous nous trouvons devant une traduction nouvelle faite par G. Luython. En effet chez le même imprimeur Grégoire Bonte parut en 1532 une traduction française des fables d'Esope: Les subtiles fables de Esope avec celles de Avien et Alfonse etc.Ga naar voetnoot1) Cette édition, à en juger d'après le titre, est une traduction des Fabula et vita esopi: cum fabulis Aviani. Alfonsij, etc.Ga naar voetnoot2), publié par Gerardus Leeu à Anvers en 1486, qui l'année précédente, en Dye 1485, avait déja imprimé une traduction flamande sous le titre: Dye hystorien ende fabulen van EsopusGa naar voetnoot3). A la page 199 de cette revue (1923) le R.P.A. Geerebaert signalait une traduction flamande de la Vie et des Fables d'Esope de 1533, à Anvers chez J. van GhelenGa naar voetnoot4). Luython n'aurait-il fait aucun usage de ces trois traductions? Il est plus que probable que, selon la coutume de l'époque, il a simplement revu le texte d'une où de plusieurs éditions antérieures, e.a. de celle de G. Bonte, l'imprimeur qui, quatre ans plus tard, devait publier son dictionnaire. Quoiqu'il en soit, cette édition de | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 182]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1548 a dû connaître un certain succèsGa naar voetnoot1); elle fut encore réimprimée en 1642 à Delft avec les mêmes bois par Jan Pietersz. Waalpot. En voici la description sommaire d'après l'exemplaire du British MuseumGa naar voetnoot2):
1a Het wonderlijck ende geneuchlijck le- || uen van Esopus / in Fransoys ende Neder- || duytsch / neerstelijck oversien ende ghecorrigeert / met || zommige Fabulen van den zelven gecompo- || neert ende gemoraliseert / zeer nut || eenen yeghelijcken. || La Merveilleuse et Ioyeuse || vie d'Esope, en François & Basaleman, diligemment || reveve & corrigée: avec aucunes Fables du || mesme composées & moralisées, tres- || utiles à un chacun. || (xylogr. représentant Esope) Tot Delf, || Ghedruckt by Ian Pietersz Waalpot, woonende || aen 't Marcktvelt inde Druckerye / Anno 1642. || petit in-4o, 40 feuillets, sign. [A-E] 8, sans récl., 2 col., 48 lignes par page, goth. lat., reliure moderne avec deux feuilles de garde devant et une derrière. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
II.Glaude Luython. Parlant des contrefaçons des dictionnaires au XVIe siècle, ‘à cette époque où la contrefaçon est d'usage’, F. BrunotGa naar voetnoot3) dit que ‘dans l'édition de 1618 du Grand Dictionnaire Français-flamand chez Jean Waesbergue, à Rotterdam, Waes- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 183]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
bergue a eu la probité de nommer les hommes, qui, successivement, travaillèrent à la même oeuvre: Luiton, Meurier, Sasbout, MellemaGa naar voetnoot1). Mais d'autres ont gardé le silence, et il faudra découvrir ce qu'ils ont cru de leur intérêt de dissimuler. ‘Plus loinGa naar voetnoot2) il exprime l'opinion que la série des dictionnaires français-flamands a peut-être commencé au XVIe siècle avec un lexique de ‘Claude Luiton’ et ajoute en note: ‘Ce Luiton m'est inconnu’. K.J. RiemensGa naar voetnoot3) admet - et son identification est exacte - que ce Luiton n'est autre que le maître d'école anversois Claude Luythart, cité dans une note datée de 1537 et écrite sur un feuillet de garde d'un exemplaire du Vocabulaire de Noël de Berlaimont de 1536Ga naar voetnoot4); il nous apprend ensuite que Luiton a rédigé ‘en français et allemandGa naar voetnoot5) dix-huit règles de prononciation d'après celles que Noël de Barlaimont - de bonne mémoire, dit-il - avait déjà publiées dans son vocabulaire’, et nous le présente comme un honnête homme, puis qu'il cite expressément son modèle. En se basant sur cette réimpression K.J. Riemens suppose - hypothèse inexacte comme nous le verrons plus loin - que ‘c'est encore une partie du même ouvrage (du Vocabulaire de de B.) qu'il (Luython) a rééditée, tout en la complétant peut-être, comme il l'a fait pour les règles de prononciation... probablement aux environs de 1543.’ C'est là toute la documentation que nous offre l'histoire de la lexicologie concernant G. Luython. Quels renseignements nouveaux | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 184]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
nous fournit notre découverte du Dictionnaire et de l'Esope sur l'auteur lui-même et ses travaux lexicologiques? Les deux livres confirment que Glaude Luython - c'est ainsi qu'il fait imprimer son nom - est maître d'école à Anvers et précisent: dans le premier il s'appelle ‘Maistre descole de la parochie S. Andrieu - Schoolmeestere vander prochien van S. Andries, - dans le second ‘Maistre d'escole demourant en Anuers chez lesglise de Sainct Andrieu - Schoolmeester woonende Thantwerpen by de kercke van Sint Andries’Ga naar voetnoot1). Voilà un premier fait acquis. D'autre part, si nous devons ajouter foi à la dédicace du Dictionnaire aux ‘Nobles et sages Seigneurs / prudentz Marchans || et bons Bourgeois de la renommee et triumphante ville Danuers - den Edelen ende wijsen Heeren / voorsichtigen Cooplieden || ende goeden Borgeren vander vermaerder ende triumphanter stadt van Antwerpen’, Luython n'était plus de la première jeunesse en 1552, année de publication de son Dictionnaire. En effet la dédicace se termine par une démonstration de gratitude ‘à la noble ville Danvers à cause que des ma ieunesse iay receu delle et rechoy iournellement plusieurs bienfaictz.’ Cette constatation correspond parfaitement avec la date 1537 de la note citée plus-haut; en 1552 Luython enseignait donc depuis au moins 15 années. Enfin les termes mêmes, dont se sert Luython n'indiquent-ils pas qu'il s'adresse à sa ville d'adoption plutôt qu'à sa ville natale? Mais alors d'où vient-il? La réponse à ces deux questions se trouve tout au long dans une étude de Léon de Burbure, restée inconnue aux philologues, sur: Charles Luython, Compositeur de musique de la Cour Impériale (1550-1620). Sa vie et ses ouvrages. Bruxelles, F. Hayez, 1880. D'après des documents authentiques, retrouvés par L. de Burbure - notamment deux actes passés en 1620 devant les échevins d'Anvers pour constater l'origine du compositeur Charles Luython et recueillir sa succession -, et quelques détails complémentaires que donne l'auteur sans indication d'origine, nous pouvons établir la généalogie des Luython, comme suit:Ga naar voetnoot2) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 185]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Charles (Carolus) LuythonGa naar voetnoot2) GLAUDE LUYTHON, dit le Vieux, ép. Cornelia Willemssen [né à Valenciennes, décédé à Anvers en 1569; organise l'école de S. André et la dirige comme recteur en 1532; fut doyen de la corporation des maîtres d'école avant 1561]Ga naar voetnoot1) CHARLES (CAERLE) né à Anvers en 1550? décédé à Prague en août 1620, organiste des empereurs Maximilien II et Rudolphe II. GLAUDE né en 1555, maître d'écoleGa naar voetnoot2) citoyen d'Anvers, encore en vie en 1620 CLARA née en 1552 ép. Jean (Hans) Buyens décédée en 1632 SIBILLA ép. Paul (Pauwel) Leurs; décédé à Middelbourg avant oct. 1620 [GLAUDE]Ga naar voetnoot1) [maître d'école]Ga naar voetnoot1) Daniel Buyens, orfèvre à Anvers Catherine (Catlyne) ép. Cornelis de Lee veuve en 1620 Le premier des Luython, Charles, vint donc s'établir à Anvers au début du XVIe siècle. Son arrivée a-t-elle quelque rapport avec la création des écoles latines en 1521?Ga naar voetnoot3) La chose est possible, | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 186]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
puisque son fils Glaude, né à Valenciennes, est déjà en 1532 à la tête de l'école latine de S. André. De ce Glaude nous savons qu'en 1537 il emploie comme manuel le Vocabulaire de Noël de Berlaimont, son confrère, dont il garde encore en 1548 un bon souvenir; en 1548 il publie (pour la première fois?) son Esope, qui contient ses dix-huit règles de prononciation française, et en 1552 son Dictionaire, qui devait sans doute remplacer le Vocabulaire; il devient doyen de sa corporation et meurt en 1569. Comme lui son fils et son petit-fils Glaude embrassèrent la carrière de l'enseignement: Charles obtint un emploi de musicien à la cour le 18 mai 1576Ga naar voetnoot1). Le nom Luython disparait avec le troisième Glaude, mort sans postérité. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les Livres de Glaude Luython.A) L'Esope et l'Instruction. - L'Esope n'est fort probablement, comme nous le disions plus haut, qu'un remaniement ou un arrangement d'éditions antérieures. La nouveauté et l'intérêt de l'édition consistent dans l'ajoute de l'‘Instruction pour apprendre parfaictement lire et parler Francois-Instructie om te leeren perfectelijck lesen ende spreken Fransois’, contenant les dix-huit règles, dont parle K.J. Riemens. Une première fois Luython les signale à l'attention des lecteurs dans la préface. Après avoir dit qu'il a ajouté à la Vie d'Esope quelques fables (voir le texte plus haut page 182, il continue: ‘Et ce auons faict de nostre naturelle inclination | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 187]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
quauons tousiours de plus en plus auancer le bien publicque. Ce que tesmoignent les reigles / par nous misses en la fin de ce present liure pour apprendre bien et parfaictement a lire / et prononcer le Francois / Lesquelles nous auons trouuez et assemblez en lisant diuerses autenticques histoires et cronicques / au proufict et aide de ceulx / qui nont pas la langue Francoise de nature / mais par art et diligente usance la desirent imiter et exprimer...’Ga naar voetnoot1) L'affirmation, qu'il a tiré ses règles d' ‘autenticques histoires et cronicques’, Luython la contredit lui-même partiellement dans le postcriptum ‘aux debonnaires Lecteurs - den goetwilligen Lesers’, (page 54 b), qui suit immédiatement l'Instruction. Il y dit notamment, sans doute pour éviter la critique, qu'il a rassemblé les règles non ‘par arrogance ou presumption de mieulx le scauoir que nulz autres / aussi ne puis ie nyer / que Maistre Noel de Barlaimont (de bonne memoire)Ga naar voetnoot2) nen a mis la plusgrande partie en son vocabulaire / mais a la requeste de Gregoire Bonte...’Ga naar voetnoot3) L'imprimeur, à moins que ce ne soit Luython, a jugé que la Vie et les Fables d'Esope seraient utiles à ceux qui désiraient apprendre le Français et que par conséquent les règles seraient tout aussi utiles ‘pour apprendre à bien lire / ce present liure non seulement / mais aussi tous autres escriptz en Francois.’Ga naar voetnoot4) Quelle est la part de Luython dans ces dix-huit règles? Il a conservé et quelque peu complété onze règles sur douze de Noël de Berlaimont: il a supprimé la première et ajouté sept règles nouvel- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 188]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
les concernant la prononciation de m devant b, m, p (8e r.), de g devant n (9e r), de l'h (10e r.), de l's intervocalique (11e r.), de la conjonction et (16e r.), de st après b (17e r.), de t devant et après i, après consonne et voyelle (18e r.). Est-ce à ces sept règles que Luython fait allusion lorsqu'il parle de ses sources? Sans pouvoir en faire la preuve directe, nous sommes disposés à le croire, d'abord parceque Luython nous fait l'impression d'être un homme sincère et d'une scrupuleuse honnêteté et ensuite parceque Noël de Berlaimont lui aussi, est tributaire d'anciens textesGa naar voetnoot1). Nos deux premiers lexicologues n'ont donc pas rompu avec la tradition écrite, mais la conservent en grande partie tout en l'adaptant aux circonstances nouvelles, à l'évolution de la langue. Il en résulte que l'histoire de la lexicologie devra rechercher les sources des premiers ouvrages lexicologiques du XVIe siècles avant de pouvoir juger de la valeur exacte des témoignages qu'ils nous apportent. Luython dit de ces dix-huit règles qu'il les a ajoutées ‘en ceste derniere impression - in desen laetsten drucke’; elles sont donc de 1548. La rédaction en remonte probablement à l'année 1546, le privilège étant daté du 4 novembre 1546Ga naar voetnoot2). Nous pouvons en conclure que Noël de Berlaimont n'était plus de ce monde en 1546. En quelle année est-il décédé? Nous l'ignorons. En 1540 parut une édition de son Vocabulaire. En a-t-il surveillé l'impression, comme le pense K.J. Riemens? Rien ne le prouve, mais l'hommage posthume de Luython le rend admissible, d'autant plus qu'on ne connait pas d'édition du Vocabulaire entre 1540 et 1551. Le texte allemand-français des dix-huit règles, publié à Cologne par Jean d'Aix-la-Chapelle, ne peut être qu'une réimpression de ces dix-huit règles, postérieure à 1548; l'‘éditeur de Luython’ n'est pas, comme le dit K.J. Riemens, l'imprimeur de Cologne, mais l'imprimeur anversois Gregoire Bonte.
B) Le Dictionnaire. - Pas plus que l'Esope, cet ouvrage n'est original. Le titre l'indique, il est ‘assemble - vergadert’ et avec | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 189]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
un scrupule, rare à cette époque, Luython nous prévient 95 (fo. 33b. 34a) que les Colloques ou Dialogues, ajoutés au dictionnaire proprement dit, sont traduits du Latin: ‘Et affin quon ne penseroyt pas que par arrogance ie veulx diminuer ou deroger a aultrui son honneur / ie confesse franchement auoir ses presentz Colloques seulement traduict de latin / et non pas les auoir imagine de mon esprit / toutesfois ie requiers bien mon petit labeur estre aggreable a ceulx qui en auront besoing ‘Ga naar voetnoot1). Modestement il se défend, dans la dédicace que nous avions déjà l'occasion de citer, d'entreprendre la publication de ce ‘nouveau livre’ par ‘aucune arrogance / presumant destre pour che faire plus expert / que ceulx qui au mesme exercice se sont exercitez’. ‘Plusieurs’ ajoute-t-il, s'étonneront de sa ‘hardiesse... quant ilz verront sortir che Dictionaire soubz mon nom / veu quil en y a partout tant de semblables’, et il s'excuse en disant qu'il veut seulement ‘inciter les aultres / qui pour le semblable entreprendre et bien acheuer sont beaucop plus idoines et plus expertz que moy’ et donner à la noble ville d'Anvers une preuve de sa reconnaissance. Cet excès de modestie cache mal la véritable raison de la publication de son Dictionnaire. Ce qu'il veut, il le dit lui-même dans sa dédicace, c'est ‘oster loccasion à tous emulateurs / railleurs et detracteurs / qui en ceste ville pourroyent estre... de despriser ou vituperer mon petit labeur - om dat ick by alsoo hope wech te nemene doorsake allen benijders(,) bespotters ende achterclappers die in dese stede souden mueghen wesen... te misprijsen oft verachten minen cleynen arbeyt’Ga naar voetnoot2). Et s'il dedie son livre aux seigneurs, marchands et bourgeois de la ville, c'est pourqu'ils en soient les tuteurs et les protecteurs ‘enuers toutes virulentes langues des emulateurs (- jaloux) et detracteurs - tegen alle fenijnige tongen der benijders ende achterclappers.’ Luython, le maître d'école ‘honnête’ et respectueux du bien d'autrui, avait donc ses ennemis et ses détracteurs. Il n'en faut pas | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 190]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
plus pour expliquer le silence fait autour de son nom et de ses ouvrages. Quel rapport existe-t-il entre son Dictionnaire et le Vocabulaire de Noël de Berlaimont? Le Dictionnaire donne d'abord des groupes de mots, réunis en dix-neuf chapitres, dont voici le contenu d'après la table:Ga naar voetnoot1)
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 191]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ces 19 chapitres sont complétés par un vingtième, contenant une liste de substantifs, d'adjectifs et d'adverbes, avec leurs ‘contraires’, et ensuite par une liste de mots ‘selon A.B.C.’, une liste de verbes et la ‘Salutation Generale.’ Nous ne retrouvons aucun des vingt chapitres dans le Vocabulaire, mais la plupart des titres rappellent d'une façon frappante ceux du Dictionarius, dit Dilucidissimus. Ce Dilucidissimus, qui n'est qu'un pâle reflet des Isidori Etymologiae, fut imprimé plusieurs fois avant 1552 et beaucoup de bibliographes le confondent avec le Vocabulaire. L'édition en sept langues, parue à Anvers en 1540 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 192]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
chez J. Crinitus, contient 55 chapitres, dont voici quelques titres à côté desquels nous mentionnons le chapitre correspondant chez Luython (L. - Luython, D. - Dilucidissimus): L1, D1 de Deo et de Trinitate etc. - L2, D5 de tempore, anno, mense, septimana et die - L4, D33 de aere et ventis - L5, D30 de auibus - L6, D47 de aqua et liquore - L6, D31 de piscibus - L7, D28 de animalibus - L7, D29 de vermibus. - L7, D26 de horto et omnibus eius fructibus - L8, D6 de homine et omnibus partibus eius; - L8, D40 de infirmitate et aegritudinibusGa naar voetnoot1). Ces rapprochements prouvent suffisamment que le Dictionnaire de Luython découle directement du Dilucidissimus, qu'il a probablement remanié à l'usage de son enseignement. Nous trouvons dans la même source une liste de noms, d'adjectifs, d'adverbes et de verbes, mais nous n'avons pas eu l'occasion de vérifier, si Luython en a fait usage; il se peut que pour cette partie, la moins importante d'ailleurs, il ait consulté le Vocabulaire, qui contient également une liste de mots (substantifs, adjectifs, adverbes et verbes) classés par ordre alphabétique et la salutation. Seul un examen approfondi du Dictionnaire pourra nous renseigner avec certitude à cet égard et nous apprendre de quelle façon Luython a ‘assemblé’ son livre; il se peut en effet qu'il ait encore puisé à d'autres vocabulaires. Les neuf dialoguesGa naar voetnoot2), qui terminent le Dictionnaire, traitent d'autres sujets que ceux de Noël de Berlaimont, mais l'idée de les ajouter à son dictionnaire proprement dit, lui fut probablement inspirée par le Vocabulaire de son collègue. Concluons: Le Dictionaire en Franchois et Flameng de Glaude Luython n'est pas une réédition d'une partie du Vocabulaire de Noël de Berlaimont. Ce Dictionnaire est un glossaire analytique, une adaptation du Dictionarius Dilucidissimus, completée par une liste de mots, groupés par espèce grammaticale et par ordre alphabétique, et combinée avec l'emploi de dialogues. C'est dans l'arran- | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
[pagina 193]
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
gement de ces trois parties, dont aucune n'est originale, que consiste le ‘petit labeur’, non denué d'intérêt et de mérite du maître d'école de la paroisse de St André, Glaude Luython, dit Le Vieux. | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Annexe I.
|
⁌ Le premier chapitre de Dieu et des choses divines. | Dat ierste capittel van God ende godlijcken dingen. |
---|---|
Dieu | Godt |
Deite | { Godtheyt |
Divinite | { Godtheyt |
Divin, Divine | Godlijck |
La saincte trinite | De heylige drijvuldicheyt |
Dieu le pere | Godt de vadere |
Dieu le filz | Godt de sone |
Dieu le sainct esprit. | Godt de heylige geest. |
La mere de Dieu | De moeder godts |
Nostre dame | Ons vrouwe |
La vierge Marie. | De maget Marie. |
Un Ange | Een Engel |
un Archange | een Archangele |
un Prophète | een Propheet |
une Prophetie | een Prophetie |
une Prophetesse | een Phrophetersse |
un Patriarche | een Patriarch |
un Apostre | een Apostele |
un Ewangelist | een Evangelist |
un Ewangile | een Evangelie |
un Martir | een Martelare |
un Confesseur | een Confessoor |
une vierge, une pucelle | een maecht |
Virginite, pucelage | een maechdom |
un Sainct | een Sant |
une saincte | een Santinne |
un Idole | een Afgodt |
un Idolatre | een afgoderye doender |
une Deesse | een Goddinne |
Annexe II
G. Luython. - Une Fable d'Esope: De ladolescent et du chat. Vanden jonghelinck ende vander kattenGa naar voetnoot1) Texte français. - Ung adolescent qui pour son plaisir avoit ung beau chat incessament supplia la deesse Venus, quelle voulsist transfigurer le chat en une femme. La deesse eut pitie de luy, et donna consent a sa petition, tellement que la transformation se feict: ce que tresbien a pleut au povre adolescent, car elle estoit toute crasoulette et toutte jentile.
Enaprez ilz sen vont en la chambre, ou ilz devisoient ensemble de toutes choses, ryoient, jouoyent, et estoient joyeulx. Mais ung peu de temps aprez, la deesse Venus (desirant experimenter, se le chat avec son corps avoit aussi muez ses meurs) laissa secretement tomber une sourisette dedans la chambre. Alors advint une chose digne den rire, car incontinent quant la femmelette eut veu la sourisette, elle se print a luy livrer ung assault, de quoy la deesse fut fort courroucee, et le transmua de rechief en ung chat.
Moral. Ceulx qui trachent par plusieurs et divers pays ou regions, changent dair, mais non pas de courage. Car il est trop difficile de laisser aucune chose accoustumee de faire.
Texte flamand. - Een jonghelinck die om zijn plaisir hadde een scoon katte, sonder ophouwen badt der goddinnen Venus, dat se wilde veranderen de katte in een vrouwe. De goddinne hadde deernisse van hem, ende gaf consent tot sijnder begeerten, also dat de veranderinge gedaen werdt: dwelck dat seer wel behaecht heeft den armen jongelinc want sy was geheel poeselachtich ende geheel aerdich. Daerna ghinghen zij in de camere, daer zij coutten tsamen van allen dingen, loeghen, speelden ende waren vrolijck. Maer een luttel tijts daernae, de goddinne Venus (begeerende tondersoeken, oft de katte met hueren lichaem had oock verandert huer zeden) liet secretelijcken vallen een muysken binnen der ca-
meren. Doen geschieder een dinc weert om te lachen, want terstont als het vrouken hadde gesien dat muysken, beghost sij huer te leveren een assout, waarvan de godinne was seer gestoort, ende veranderdese wederom in een katte.
Tmorael. De gene die trecken duer vele ende diversche landen ende rijcken, veranderen van luchte, maer niet van coragien. Want het is te veel swaer te latene enich dinck datmen gewoon is te doene.
R. Verdeyen.
- voetnoot1)
- Un second exemplaire du no 6, signalé par le R.P.A. Geerebaert, S.J., se trouve au Musée Plantin-Moretus à Anvers; voir page 183, note 1.
- voetnoot2)
- Sous presse. Edition des Bibliophiles Anversois.
- voetnoot1)
- A.M. Ledeboer, Het geslacht van Waesberghe, 2e ed. p. 261-263.
- voetnoot1)
- Nyhoff, Ned. Bibl. no 39.
- voetnoot2)
- Campbell, Ann. no 26.
- voetnoot3)
- Campbell, no 28.
Pour plus de détails concernant cette traduction voir la liste de Traductions néerlandaises d'auteurs anciens, que le R.P.A. Geerebaert vient de publier dans les Verslagen en Mededeelingen der Koninklijke Vlaamsche Academie, 1924, p. 315-316. Il y signale une édition plus ancienne du même imprimeur et de la même année et trois autres réimpressions: Anvers, H. Eckert van Homberch, 1498: Anvers, Simon Cock. 1546: Amsterdam, Claes Gerritsz, 1613.
- voetnoot4)
- Le titre, d'après un catalogue de vente de 1764, chez A. Geerebaert, ib p. 316-317: l'auteur suppose, sans donner ses raisons, que c'est en partie une réimpression de l'édition de 1485.
- voetnoot1)
- Le R.P.A. Geerebaert, ib, p. 317-318, en a retrouvé neuf réimpressions; Anvers, J. Waesbergue, avant 1569 (douteuse); Anvers, H. Verdussen. 1612; Amsterdam, H. Barentsz, 1612; Anvers, H. Verdussen, 1620; ib. 1623; Delft Waalpot, 1642; (celle dont nous donnons la description); Amsterdam, 1664; s.l.n.d. 1679; Amsterdam, I. van der Putte, 1ere moitié du XVIIIe s.
Il nous renseigne également que la vie d'Esope dans l'édition de 1548, dont il a trouvé un exemplaire au Musée Plantin à Anvers, est une adaptation du texte latin de Rimicius, mais il ne donne pas d'autres détails. L'ex. de la Mazarine lui est inconnu. La fable, que nous imprimons en annexe, ne se trouve pas dans l'édition d'Eckert van Homberch de 1498, dont la Bibl. de l'Université de Liége possède également un exemplaire. Nous l'avons retrouvée sous une forme plus concise dans l'édition de S. Cock de 1546 au fo. Cviij. C'est la 24e fable du 7e livre qui, d'après la table, ‘ne fut jamais imprimé en latin, mais tout récemment traduit du grec’: ce livre manque dans l'éd. de 1498. Cf. le texte au fo. 38a, où il est dit que les fables sont traduites du latin.
- voetnoot2)
- Cote 12 305 CCC 37.
- voetnoot3)
- Histoire de la langue française des origines à 1900, Paris, A. Colin, t. III, p. 83.
- voetnoot1)
- Afin d'éviter toute confusion, nous ferons remarquer dès maintenant que le Dictionnaire de Luython est tout différent de celui de Sasbout et de Mellema. Waesbergue cite d'ailleurs uniquement les noms des auteurs des Dictionaires Francois-Flameng; imprimés par son père à Anvers et par lui-même à Rotterdam; il ne dit pas qu'ils ont tous contribué à la même oeuvre. C'est te cas pour Sasbout et Mellema, non pour Luython et Meurier.
- voetnoot2)
- Brunot, ib. p. 84.
- voetnoot3)
- Les débuts de la lexicographie franco-néerlandaise, Paris, E. Champion 1921, p. 8.
- voetnoot4)
- Cette note, imprimée par M. Michelant dans son Livre des Métiers, p. IV, est la suivante: 1537. In Antorff a dy 6 April fueng ich Christoff Fugger an französisch zo lernen von maister Claude Luythart. Ce Christoff Fugger est sans doute un membre de la célèbre famille des Fugger, qui s'établit à Anvers en 1508. Voir H. Pirenne, Histoire de Belgique, t. III (1907) p. 261, et l'ouvrage cité à la même page en note: Ehrenberg, Das Zeitalter der Fugger.
- voetnoot5)
- Instuctio Gallice descripta, continens decem et octo Canones..., Instruction und unterricht, inhaltent... Instruction pour apprendre parfaictement lire et parler Francois. Coloniae, Joannes Aquisgranus excudebat, s.d.. in 8o, 12 ff. n.c.
- voetnoot1)
- Voir note 4, p. 186.
- voetnoot2)
- Nous donnons entre parenthèses les prénoms tels qu'ils figurent dans les deux actes. Le premier acte porte comme nom de famille Luiton, le second Lutton et Luitton. L. de Burbure cite encore d'autres graphies Luyton, Luthon, Luycthon et Luythonius.
- voetnoot2)
- L. de Burbure confond ce Glaude avec le père, lorsqu'il dit, page 5 en note, qu'il signa en 1561 le compte de sa corporation en qualité d'ancien doyen.
- voetnoot1)
- Entre [ ] les détails complémentaires donnés par L. de Burbure.
- voetnoot2)
- L. de Burbure confond ce Glaude avec le père, lorsqu'il dit, page 5 en note, qu'il signa en 1561 le compte de sa corporation en qualité d'ancien doyen.
- voetnoot1)
- Entre [ ] les détails complémentaires donnés par L. de Burbure.
- voetnoot1)
- Entre [ ] les détails complémentaires donnés par L. de Burbure.
- voetnoot3)
- D'après Diercxens, Antverpia, 1755, t. II, pars I, p. 136 Anvers ne possédait jusqu'en 1521 qu'une école latine, celle de la collégiale. Par un décret daté du 21 décembre 1521 (ib. p. 137-140) le chapitre, d'accord avec le magistrat, décida la création de trois nouvelles écoles latines dans les paroisses de St Jacques, de St Georges et de Ste Walburge. Seules ces écoles avaient le droit d'enseigner le latin et cette langue ne pouvait même pas figurer dans les livres flamands ou français (duytsche oft walsche Boecxkens), employés dans les autres écoles. Les maîtres, qui devaient être ‘assez agés’, étaient nommés par le chapitre sur présentation du maître de la collégiale et du chef-marguillier de chaque paroisse; ils devaient prêter serment, porter l'habit et étaient en tout soumis à la jurisdiction du chapitre au même titre que les maîtres de la collégiale. En cas d'incapacité, d'insuffisance ou d'insubordination, le chapitre les relèvera de leurs fonctions ou leur infligera une punition sur avis de l'écolâtre et du marguillier susdits. L'enseignement comprend les sciences, le chant et les bonnes manières (scientien, sanck ende goede manieren).
En faveur de la création de ces nouvelles écoles le décret invoque deux motifs. D'abord le chapitre veut procurer des chantres aux églises paroissiales et en même temps aux processions de la collégiale; le décret prévoit en effet que douze chantres de chaque école, choisis parmi les meilleurs, assisteront, accompagnés du Recteur de l'école, à toutes les processions de la collégiale. Ensuite on veut retenir à Anvers les enfants, que les parents ‘devaient envoyer, à grands frais, à l'école en dehors de la ville, parce qu'il n'y avait qu'une école latine à Anvers.’ Il y a d'autres motifs encore, dit le décret, mais il ne les donne pas.
Plusieurs recteurs de ces écoles paroissiales se distinguèrent par leurs écrits, dit Dierxcsens, ib., p. 141, et quelques-uns étaient même très versés en grec; il en conclut qu'outre le latin ils enseignaient le grec.
La paroisse de St André fut érigée en 1529 après la liquidation définitive des biens du couvent des Augustins, supprimé pour hérésie (ib. p. 206 et suiv.). L'école paroissiale fut créée la même année; elle subsista jusqu'en 1734 et se trouvait à côté de l'église (ib. p. 231). Ce dernier détail correspond parfaitement avec l'indication que nous fournit le titre du Dictionnaire, que Glaude Luyton demeurait ‘chez lesglise de Sainct Andrieu.’ (voir plus haut p. 185.)
- voetnoot1)
- L. de Burbure, ib., p. 9.
- voetnoot1)
- Texte flamand: ‘Ende dat hebben wij gedaen wt onser natuerlijcker genegentheyt die wij hebben / altijts meer ende meer te vorderen tgemein weluaren. Dwelck dat betuyghen de regulen / by ons ghestelt int eynde van desen tegenwoordigen boecke / om te leeren wel ende perfectelijck lesen / ende prononceren dat Fransoys / De welcke wij hebben geuonden ende vergadert / lesende diuersche autentijcke historien ende cronijcken / tot profijt ende hulpe van den genen / die niet en hebben de Fransoysche sprake van natueren / maer duer const ende nerstighe vsancie die begeren te volgen / ende wt te spreken.’
- voetnoot2)
- Nous considérons cette indication comme une rectification, due en effet aux scrupules de l'auteur.
- voetnoot3)
- Texte flamand: ‘want ic en hebse niet bestaen te vergaderen bi verwaentheyt oft vermetenheyt van beter te weten dan eenige andere / ooc en mach ic niet loochgenen dat Meester Noel van Barlaimont (saliger ghedachten) en heeft gestelt den meesten deel in sinen vocabulaer / maer ten versueke van Gregoris Bonte...’
- voetnoot4)
- ‘Om te leeren wel lesen / die tegenwordich boexken niet alleene / maer oock alle andere gescreuen in Fransoys.’
- voetnoot1)
- Nous en donnerons la preuve dans notre réédition des Colloquia.
- voetnoot2)
- Le privilège, signé Boudewijns, est accordé pour quatre ans et pour trois ouvrages: 1. Enchiridion piarum precationum in vitam Christi Jesu secundum Ludolphum carthusianum, etc. 2. Dat leuen van Esopus met sommighe fabulen ghemoralizeert soo in walsche als in duytsche tale / dienende den kinderen om beyde de talen tsamen te leerene. 3. Arithmetice Practice Methodus facilis per Gemmam frisicum Medicum ac Mathematicum iam recens ab ipso auctore emendata, etc.
- voetnoot1)
- Texte flamand: Ende om datmen niet en soude meynen dat ick deur vermetelheyt wille verminderen oft aftrecken eenen anderen zijn eere / belijde ick vrijlijcken te hebbene dese teghenwoerdige Colloquia alleene ouergesedt wten latijn / ende niet geimagineert te hebben wt mijns selfs gheest / nochtans begheere ick wel minen cleynen arbeyt te syne aengename den ghenen dien selen hebben van doene.’
- voetnoot2)
- Nous soulignons.
- voetnoot1)
- Dans le texte qui suit nous avons remplacé les / par une virgule et ajouté un point entre les différentes parties et à la fin de chaque titre.
- voetnoot1)
- Même analogie entre L9 D19, L10 D20, L11 D21, L12 D10-11, L13 D43-44, L14 D46, L15 D12, L17 D16, L18 D24, L19 D13. Pour la comparaison avec les Isidori Etymologiae, voir l'édition de W.M. LINDSAY, Oxonii, e typographeo clarendoniano, (1910); l'Index Librorum est reproduit par F. Buitenrust Hettema, Oude Glossen en hun beteekenis, Gent, 1914.
- voetnoot2)
- Il y a huit dialogues entre écoliers ou le maître et les écoliers; il y en a un, le premier, entre une mère et son fils.
- voetnoot1)
- Fo. 1; v pour u, u pour v, i pour j sont transcrits u, v, j et uu par w; le / est remplacé par une virgule ou un point.
- voetnoot1)
- fo 43a.; voir note 1, page 183 et pour la transcription la note à la page 194.