De Gids. Jaargang 77
(1913)– [tijdschrift] Gids, De– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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[Vierde deel]Julie Simon.
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ment le retard d'un jour, ma chère Julie n'a pas à s'en plaindre. Vous y perdez une lettre, où je me serais donné la peine de vous bouder, vous y gagnez un billet tout amour et toute tendresse. J'avais tort, et je commence à implorer votre pardon. Mais votre gros a une si mauvaise tête, et puis il vous aime tant, tant! plus que personne ne le sait, plus que vous ne le croyez, plus qu'il ne le reconnaît lui-même. Cela est la cause de ces petites scènes, comme il vous en a fait la veille de son départ, et qu'il regrette amèrement et pour laquelle il veut que vous lui donniez en pensée un tout petit pas plus, comme signe que sa conduite ne vous a laissé aucune mauvaise impression. Oui, chère Julie, pour que mon absolution soit plénière, il faut bien que mes confessions soient sans aucun réserve. Eh bien, vous ne connaissez pas encore toute le méchanceté de votre René. Le lendemain de son départ, il n'a rien mangé par toute la route, parce qu'il ne pouvait savourer une tartine faite par vos mains. C'est sot, c'est blâmable, c'est fort mal, après notre sincère réconciliation, après la belle promenade du serein, après les deux ‘pas plus’ auxquels vos chères petites lèvres ont condescendu. C'est tout ce que vous voulez, chère Julie, mais votre René est fait comme cela. Punissez-le, s'il le faut, mais doucement, mais avec indulgence, parce qu'il vous aime tant!! Décidément le tort était de mon côté et non du vôtre, âme pure et douce! J'ai le caractère plus fougueux que mes compatriotes ne l'ont à l'ordinaire. J'aime avec effusion, avec ardeur, et quelquefois j'ai le tort de vouloir que tous les caractères me ressemblent, me comprennent, me cèdent. C'est un grand tort, car encore une fois: votre caractère est bien supérieur au mien, vous êtes pour moi un ange du ciel, tandis que moi, je ne me sens à vos pieds qu'un faible humain. C'est moi qui ai tort, ma toute bonne et belle Julie: je me suis dit cela hier, quand en m'occupant de vous dans ma lettre, je pensais à tout ce trésor de bonté, de candeur, de vertu, de sentiment, que contient votre coeur; quand je me rappelais tout ce que vous aviez fait et souffert pour moi, sans vous en plaindre, sans vous en vanter. Et voilà justement ma faiblesse. En récapitulant tous ces souvenirs, si vous aviez été près de moi, je vous aurais embrassée avec épanchement, | |
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et si j'avais vu votre regard calme se soustraire au mien, si vous aviez tourné la tête de côté, ou dit votre non de cette manière particulière, que je vous connais, votre René aurait senti son ardeur se glacer, il serait retombé dans ses doutes, il se serait trouvé infiniment malheureux. Oh Julie, votre coeur ne devine pas, quelles souffrances me fait éprouver un refus de votre bouche, un détournement de la tête, un instant oú vous me paraissez préoccupée d'autre chose que de votre gros. Avec une si mauvaise disposition, chère Julie, ne commencez-vous pas à aimer un peu moins votre René? Dans ces moments, Julie, toute chère Julie, tout ce que vous m'avez écrit dans vos lettres, tout ce dont vous m'avez fait preuve par votre constance, tout paraît s'effacer de ma pensée, pour faire place à ce sentiment, qu'un démon me souffle: Julie ne vous aime pas tant que vous l'aimez. Mais je vous le promets sincèrement, mon cher ange, je tâcherai de vaincre cette mauvaise disposition par force de raisonnement. Je me répéterai: que cette contrainte même que vous éprouvez rend témoignage de votre belle âme; que c'est par obéissance aux volontés de votre père, si bienveillant pour vous, que vous mettez un frein à nos épanchemens; qu'une fille bonne comme vous envers ses parens, doit un jour mettre au comble le bonheur de son époux. Et puis je suis si fier de ma bonne et belle Julie. J'ai le désir vaniteux que tout le monde voie qu'elle m'aime. Mais je me répéterai désormais, qu'elle n'a pas de quoi être si fière de moi, et que même si elle pouvait l'être, sa retenue tient à cette modestie, à ce calme de coeur et d'esprit, qui la rend si infiniment supérieure à moi. Comme je vous dis, maintenant toute l'impression de notre petite bouderie s'est éteinte dans mon souvenir. Il n'y reste plus que ma Julie, à laquelle je crois avec un abandon sans limites, que j'aime, que j'adore, que j'ai vu à Marche comme je désirais la voir: humant la santé dans l'air des champs; gaie et sereine comme le ciel pur qui s'étendait sur nous; caressant les enfans et caressée par eux, - par les enfants, qui savent si bien deviner le coeur qui est véritablement bon; pieuse et conversant de sa piété en dépit des sarcasmes de Son oncle; et enfin le soir reposant | |
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sa belle tête avec une petite expression de tendresse sur la tête de son René! Je n'y tiens plus, chère Julie, je cours embrasser votre portrait. Cette fois du moins il n'y aura pas de témoin, qui me trouve ‘trop sot’. En revenant, j'ai trouvé le chemin de Marche à Liège on ne peut plus ennuyeux. Etait-ce parce qu'il m'éloignait de vous? En venant à Liège, il me paraissait que l'Etoile d'or avait perdu tout son éclat pour moi. Malgré la bonté de votre Maman et la conversation de Thérèse, qui cette fois était pour moi plus aimable que jamais - elle allait beaucoup mieux et avait beaucoup meilleure mine - je m'y ennuyais parce que vous n'y étiez pas. Du moins je pouvais parler de vous, et on a ri de l'extase, que j'y mettais. Votre Papa sait, que j'ai été vous trouver à Marche, votre Maman le lui a communiqué pour mieux expliquer le départ imprévu de Louis.Ga naar voetnoot1) ‘Je me doutais bien, qu'il ne saurait rester’, a-t-il dit.
P.S. Je reviens à la charge comme je reviens souvent le soir après nos adieux pour avoir encore un ‘petit pas plus’. - Je reviens pour vous dire que je voudrais bien être dans le petit coin derrière la porte, que vous avez si bien découvert. Allons, cher ange, souriez un petit peu; laissez étinceler les petites étoiles comme si je le demandais. Quand je pense de quel voile elles étaient couvertes Mercredi vers la fin du jour, je me frappe le front. Mais encore une fois, pardonnezmoi et souriez un petit peu en pensant à l'amour sincère de votre gros.
Cher René!
Ne cesserez vous donc jamais de douter de mon amour? Si je mets quelqu'oppositions a ce que vous m'embrassiez si souvent, c'est que je l'ai promis a papa; mais ce n'est pas là une raison pour croire que je vous aime moins, au contraire, je crois que c'est parceque je vous aime toujours | |
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davantage, parceque je désire que nous soyons dans les bonnes grâces de papa, et surtout que l'on ne puisse se moquer de nous. Avouez un peu René que jamais on a vu un couple amoureux s'embrasser si souvent que nous l'avons fait jusqu'à présent, du moins c'est ce que l'on me dit, et on désire même que nous nous moderions un peu. Savez-vous bien que moi aussi j'ai des doutes; non pas de votre amour, car je sais qu'il est sincère, mais je crois que votre Maman a beaucoup de peine de vous donner son consentement, elle devrait cependant bien se fier a ce que vous lui dite, et je suis sur qu'elle n'a pas resté jusqu'à présent sans prendre des informations. Qu'est-ce donc qui la retient? cela me rend un peu pensive et ce qui me confirme dans mes doutes c'est que vous m'avez dit que vous ne lui aviez pas parler des promesses que vous me faites dans la lettre qui est restée chez le Grand VicaireGa naar voetnoot1); que lui avez-vous donc dit sur ce point? car il est bien probable qu'elle vous en ai parlé. Confiez moi cela je vous en prie Cher René, car je vous avoue que cela me tourmente un peu; lui auriez vous quelquefois fait des promesses que plus tard il faudrait rétracter? Car pour moi soyez bien certain que je ne changerais jamais et que je tiens toujours pour bon les promesses que vous m'avez faites. Encore une fois, Cher René, je vous aime beaucoup et cet amour est sincère, véritable, dévoué; me croirez vous une bonne fois, car c'est comme je vous l'ai dejà dis, on ne s'aime pas moins parce qu'on s'embrasse moins; c'est qu'a la fin j'aurais bien un peu le droit de m'offenser de vos doutes car il me semble que je ne suis pas changée a votre égard. Le petit filleul n'est pas encore venu, le petit coquin se fait bien désirer car malgré que je me plais bien a Marche, je serais aussi contente de retourner a la maison, il me semble qu'il y a si long temps que je n'ai vu mes parents que mon coeur tire un peu après Liège; et je crois que ce coeur sait bien ce qu'il désire, parcequ'étant | |
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a Liège il serait plus près de son René et pourrait espérer le voir un peu plus souvent. Cher René, lorsque vous êtes venu a Marche, vous me demandiez ce que vous pouviez faire qui puisse me faire plaisir. Je vous ai dis rien: mais je mentais un petit peu car j'ai bien un grand plaisir a vous demander et j'espère que mon René ne me le refusera pas. Vous aimez tant a ce que votre Julie soit toujours bien habillée, croyez-vous qu'elle ne tient pas a ce que sont René soit aussi bien beau, je crois même qu'elle l'aimerait encore davantage. J'en ai dis assez pour que vous me compreniez, pardonnez moi cette hardiesse mais vous m'avez si souvent répeter d'être franche avec vous, qu'il m'est impossible de vous cacher ce que mon coeur désire tant. Je me rejouis déjà pour quand vous viendrez a Marche, comme j'aurais bon de me promener avec mon René qui sera si beau qu'on ne le reconnaîtera plus. Encore une fois pardonnez ma hardiesse; en revanche dite moi ce que je dois faire pour vous faire plaisir, quand je devrais même une fois passer pour sotte, je le ferais volontier pour le plaisir que je vous demande. Mon Oncle, ma Tante et Louis me chargent de vous faire leur compliments, et moi, que dois-je vous dire: que j'appliquerais un tout petit pas plus sur la signature lorsque je vous aurais encore une fois dis de ne plus douter de mon amour mais de croire que j'aime a rester pour toujours
Marche, 12 Août 1846. Votre Julie.
Tusschen 12 en 21 Augustus is er een lacune in de briefwisseling. Er ontbreken brieven van Van den Brink: een brief o.a. waarin hij een nadere regeling hunner belangen aanstaande noemde, en een briefje van Julie, vermeldende de geboorte van het peetekind. In datzelfde briefje kwam de twijfel, die bij het bezoek in Marche smeulde en de stemming verbitterde, die in den voorgaanden brief aan den dag zich woelde op het stuk van den godsdienst, tot een uitbarsting naar den practischen kant. De invloed van den molenaar en zijn vrouw werkte voort. Was het waarschijnlijk de tante, die Julie's geloofs-zorgen weer wakker maakte, - de nuchtere buitenman, een ver- | |
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loving argwanend, die tegen den zin van den vader bleek, was haar met vragen te lijf gegaan, waarop de schuchtere Julie het antwoord moest schuldig blijven. Toen was die Hollandsche meneer zelf gekomen. De indruk liet te wenschen over: wij zagen het zooeven, hoe, ondanks Julie's allerliefste ‘droom’, Van den Brink niet minder slordig dan anders was opgedaagd; hij betoonde zich verliefder, dan men gepast vond voor een man, die de eerste jeugd voorbij was en niettemin aan geen trouwen scheen te kunnen denken; en op de uithooringen van den molenaar, die allicht niet door bescheidenheid hebben uitgemunt, wist hij niet met een duidelijken eenvoud te antwoorden. Na zijn vertrek werd de kritiek op hare verloving te onbedekter; Julie kwam tot het bewustzijn van de vaagheid der uitzichten, haar voorgespiegeld. - Binnenkort zou er een zaakgelastigde van zijne moeder in het land komen om met haar vader te spreken, had René verzekerd. En voor het eerst houdt zij hem aan zijn woord en schrijft - alleen deze zin is uit den brief bekend -: dat hij liever niet weer in Marche haar moest bezoeken, vóór die onderhandelingen waren afgeloopen, en hij komen kon met goed nieuws, en met afdoend nieuws. Het is een spannende tijd voor Van den Brink. Zelfs broer Louis, die eens, nog in de Weener periode, door den invloed van dat voorname heerschap zijner zuster, een baantje buitenslands hoopte op te loopen, had hem, nu die voornaamheid blijkbaar tegenviel, het vuur aan de schenen gelegd met vragen naar zijn vooruitzichten... Van den Brink had er zich pogen af te maken met de belofte van een schriftelijk antwoord. Als die belofte àl wordt verdaagd, zal zijn aanstaande zwager zich met hem brouilleeren. Geen wonder, dat den 18en Augustus Reinier aan zijn moeder schrijft: ‘Ik ontveins geene der zwarigheden, die voorshands bestaan of bij u kunnen oprijzen. Maar Van Hees zal u gezegd hebben, dat de tijd drong en dat een decisieve stap moest geschieden. Overleg nog eens alles met Van Hees. Het verheugt mij zeer, dat hij beloofd heeft hier te komen. Zoo zullen wij in de gelegenheid zijn over dit en over alles te spreken, en | |
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welligt tot een gewenscht resultaat geraken. Vertrouw u geheel aan hem, zoodat hij bijna plein pouvoir hebbe om voor u te handelen.’Ga naar voetnoot1) Wel had het antwoord vanwege de moeder nog niet bepaald blijk gegeven van ingenomenheid met de nieuwe verbintenis van haren Reinier, maar het was toch ook volstrekt niet onwelwillend geweest: ‘Ik besef, dat een meisje dat gij niet kent, dat bovendien Roomsch en een weinig onder onzen stand is, niet aanstonds uwe belangstelling kon opwekken; maar ik weet, dat deze beschouwingen bij u ondergeschikt zijn aan de hoofdvraag: is het tot wezentlijk geluk van mijnen Reinier? Op dit punt heb ik mijn hart, heb ik eene tweejarige ervaring beproefd. Zij hebben die vraag bevestigend beantwoord. Van Hees, die mij van nabij kent en wiens vriendschap zeker minder verblind is dan moederlijke tederheid, zal geloof ik, naar hetgeen hij van mijzelven of door anderenGa naar voetnoot2) omtrent onze betrekking weet, evenzoo oordeelen. Dat is zeker: in reinheid, vroomheid, braafheid, en ongeveinsde zuivere liefde voor mij is mijne Julie uwer waardig. Julie pijnigde zich met de gedachte, dat wij eene betrekking onderhielden, waarop niet het zegel uwer goedkeuring rustte; meer nog omdat haar vader zelf, uit al te eenzijdigen Roomschen ijver, haar moeijelijkheden in den weg legde. Zij leed daaronder en ik heb haar dikwijls moeten troosten, - ja ik moet zeggen door een leugen, maar die ik achtte dat eenmaal een waarheid kon worden - dat ik zeker was, dat gij haar als dochter erkennen en liefhebben zoudt.’ Een leugen, die ik achtte dat eenmaal een waarheid kon worden, - het is de levendige verbeelding van hem, die, met het onbewust beleid zijner dringende begeerte, de toekomst máákt, door het nog onbevredigend heden als tot in die begeerde toekomst vooruit te schuiven! En bij de eerste genoegdoening, die hij Julie kan bieden: zijn moeders toestemming, laat hij aan die begeerte opnieuw den vrijen loop en spreekt van het ‘erkennen en liefhebben’, dat zijne | |
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moeder haar alreeds doen zou, ja, dat hij zijner moeder-zelve als nu-reeds-zoo-zijnde in te geven tracht. Intusschen ligt daar Julie's strenge briefje. En de zorg, de wrevel over haar verblijf in Marche, de angst over de verandering, die hij in haar houding bespeurt, zij slaan hem om het hart: - indien hetgeen Van Hees hem namens zijne moeder te zeggen heeft, eens ten eenenmale ontoereikend is, om bij Vader Simon mee aan te komen? Als de tijdingen eens niet afdoend, en zelfs niet goed konden zijn? Hij moet die voorwaarden, welke zeker niet van de zachte Julie afkomstig zijn, ondervangen; hij moet met louter de macht zijner liefde nogmaals haar loutere en onvoorwaardelijke liefde voor zich winnen en behouden.
Bruxelles, 21 Août 1846.
Ma toute chère Julie! Vous n'avez donc pas voulu que votre René vînt vous embrasser ce Samedi? Lui, vous le connaissez: il a aussi sa petite tête à lui. Si au jour qu'il avait fixé il n'a pu obtenir la permission de vous voir, il vous abordera du moins par une lettre, et s'il ne peut vous serrer la taille et appliquer ses lèvres sur son front à lui, il chargera du moins le papier de vous transmettre le petit ‘pas plus’ qu'il y imprime. Renvoyez-le bien vite! Si ma première lettre vous a affligée, je n'y puis rien. Je me serais accusé moi-même, si je ne vous avais pas fait partager un peu mes soucis. Si la lettre suivante vous a rendue plus satisfaite, c'est que je ne pouvais longtemps vous cacher la joie, que j'éprouvais, en recevant de chez moi des nouvelles qui m'exhilaraient véritablement. Et ces nouvelles, quelles étaient-elles? Apprenez mes torts, Julie, et en même temps, pardonnez-les, puisqu'ils n'ont d'autre origine que mon amour aussi sincère que passionné. Jusqu'ici, pour vous encourager, pour vous consoler, j'avais exagéré un peu trop les bonnes dispositions que Maman avait manifestées pour nos projets. Moi-même j'en doutais un peu jusqu'ici; surtout depuis qu'elle retardait toujours de vous écrire. Les dernières nouvelles effacent entièrement ces doutes. J'ai la | |
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plus sûre assurance, que Maman accorde son consentement de bien bon gré; qu'elle désire notre union, qu'elle fera tout ce qu'elle pourra pour l'avancer. Il paraît, qu'elle ait pris ses informationsGa naar voetnoot1), et ces informations ont été favorables, comme elles ne pouvaient être autrement. Elle s'empresse dès ce moment à accueillir de la manière la plus sincère nos voeux. Voilà les bonnes nouvelles. Mais Maman veut faire ce qu'elle peut. Et il est question si ce qu'elle peut faire, contentera les exigences de votre Papa. Ce que ma Maman peut faire est grandement en rapport avec ce que j'ai fait. Faut-il répéter ce que je ne redouterais pas de vous confier en tête-à-tête, mais ce qui s'écrit difficilement? Il se pourrait, qu'une espérance sur laquelle j'avais basé mon avenir, ne se réalisât pas, ou pas si vite que je l'avais anticipé. J'ai lieu de supposer, que le monsieur qui viendra me trouver, sera chargé de la part de Maman de faire des propositions à Papa, mais le succès en est incertain. Je parle de difficultés matérielles; des difficultés morales, Dieu merci, il n'en existe pas. Mais les difficultés matérielles pourraient être un grave achoppement pour votre Papa. Vous le connaissez, Julie, et vous le connaissez mieux que moi. Il ne se résigne qu'à la conviction que vous m'aimez comme je vous aime, que par le coeur nous sommes inséparables à jamais, que toute résistance qu'il ferait désormais finirait par être inutile. Eh bien! il faut qu'il garde cette conviction; il faut que cette persuasion lui soit imprimée de toute manière. Pardonnez-moi, si je parais vous méconnaître. Mais dans ma position actuelle je dois réclamer beaucoup d'amour et cet amour dévoué que vous m'avez promis un jour. Il ne s'agit pas de la reconnaissance, pas de bienveillance, pas même d'estime ou d'amitié; mais d'amour dans toute la force et l'étendue du terme. Je dois m'attacher à une phrase de la lettre que vous venez de m'écrire. Celle-ci: ‘Je crois que c'est mieux d'attendre que les arrangements sont terminés parce qu'alors j'espère que vous viendrez chargé de bonnes nouvelles et de nouvelles definitives.’ | |
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Une supposition, chère Julie! Si les arrangements ne se terminent pas ou pas encore? Si les nouvelles ne sont pas définitives, si même, qu'à Dieu ne plaise, les nouvelles ne sont pas bonnes? - alors faudra-t-il ne pas venir? - Mon Dieu, auriez-vous voulu m'indiquer cela? Julie, vous savez assez combien je vous aime! Je n'en dirai rien; je n'ose, je ne veux pas influencer par mes protestations sur votre décision. Il faut que cette décision soit prise par vous librement, sincèrement et pour toujours. Il faut que je vous pose des questions, et que je vous y demande une réponse précise. Si à cause de difficultés matérielles votre Papa faisait opposition et opposition sincère, serait-ce une raison pour laquelle ma Julie cesserait de m'aimer et m'ordonnerait de renoncer à toute espérance? Si ces difficultés se rattachaient à mes antécédents, antécédents que je vous ai révélés et sur lesquels je ne vous refuserais aucune explication, avez-vous assez de confiance dans mes sentimens actuels, dans ce que vous avez connu et vu de moi depuis trois ans, pour ne pas rétracter la promesse, que vous m'avez faite? Réfléchissez, chère Julie! seule pour vous, sans autre confident que ce Dieu, qui vous aime, et que vous aimez. En vous posant ces questions, moi, de mon côté, je m'engage solennellement comme devant Dieu, que désormais toute ma vie, toutes mes pensées, toutes mes facultés, toutes mes forces vous appartiendront; que ce sera plutôt pour vous que pour moi-même que j'existerai; que tout ce que je veux, se résumera dans une seule pensée, celle de me dévouer principalement, uniquement à vous rendre aussi heureuse, que vous méritez de l'être. Si j'avais pu avoir le bonheur de vous voir, je vous aurais invité de vous prononcer sans aucune retenue sur ces questions. Car le temps presse, le cas est urgent. Dimanche soir je dois trouver mon ami à Anvers, le lendemain nous irons à Bruxelles; comme il ne vient pas en Belgique seulement pour mes intérêts mais aussi pour les siens, je ne sais fixer précisément le jour, quand nous irons trouver votre Papa. Je ne sais pas même, s'il est bien sûr qu'il le fera avec moi et de la manière, que je lui ai proposée. Mais pour traiter avec votre Papa franchement et avec | |
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quelque bon succès, rien n'est plus indispensable pour nous que d'être bien assurés de vous. Peut-être, chère Julie, vous m'en voudrez un petit peu que j'insiste encore. Vous me reprocherez, que mes doutes ne soient pas entièrement extirpés; mais pensez que c'est moins pour moi que pour les autres que je réclame de vous une déclaration formelle. Et si les doutes existaient, il est bien sûr qu'après cette déclaration ils ne reviendront jamais plus. Que ce qui s'est passé soit une leçon pour nous deux. Une mauvaise impression, une fois conçue, peut-être à tort, peut-être par imprudence, peut devenir d'une ténacité désespérante. La réserve, toute belle qualité qu'elle est, peut être poussée à un excès, où elle risque de devenir dangereuse et de faire un tort immense et difficilement réparable. Ne redoutez par la conséquence que j'en tirerai. Ce sera comme je vous ai dit: moi je serai plus sage, pour que vour soyez moins réservée. Il s'écoulera encore bien une douzaine de jours, avant que je vous revoie. Comme c'est long, comme j'en souffre! Peut-être même vous ne serez plus à Marche alors. Ainsi soit-il! Je ne sais, quelle fatalité a pesé sur votre séjour là-bas; mais je partage entièrement votre désir de revenir à Liège. Je m'étais fait tant de jolis projets pour votre séjour là-bas. Je ne sais par quelle cause, je ne sais comment, mais je me sens désappointé. Cela tient à je ne sais quelle mauvaise impression; mais quand j'étais à Vienne, je ne me sentais pas si véritablement éloigné de vous comme maintenant. Une mauvaise influence, que je ne sais vaincre, que je ne sais à quoi attribuer ni comment comprendre, s'est emparée de moi ou de nos rapports mutuels. Peut-être c'est ma faute, peut-être c'est le reflet de l'agitation dans laquelle je me trouve au moment ou votre sort et le mien - -Ga naar voetnoot1), Ne croyez point, chère Julie, que je sois insensible au bon accueil que votre oncle et votre tante m'ont fait. Jamais je ne l'oublierai et j'épierai toute occasion pour leur faire une amitié à mon tour. Dès ce moment, félicitez-les bien cordialement de ma part, à cause du nouveau-né, comme moi j'embrasse en pensée la belle marraine. Mais | |
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si le rétablissement de votre tante avance assez rapidement, je suppose que peut-être déjà avant la fin de la semaine prochaine vous repreniez la route de l'Etoile d'or. Encore une fois, mon cher ange, chaque pensée est à vous, chaque soupir s'envole vers vous, chaque veine bat pour vous, chaque nerf vibre pour vous. Aimez René et ditesle-lui, montrez-le-lui. Notre amour a triomphé des scrupules de ma Maman, il parviendra à triompher aussi de la dernière difficulté qui pourrait s'opposer à la réalisation de nos voeux.
De geboren optimist ging nu waarlijk de zaken somberder inzien, dan zij waren. Door velerlei achterdocht benard, strijdt hij om het behoud van Julie, - en het was zoo gansch onnoodig. Zij behoorde hem voor altijd toe, met heel haar ziel, tegen alle beïnvloeding en eigen twijfeling in. Voor het eerst, na zijn groote bekentenis van uit Breslau, die bekentenis, die zoo hartstochtelijk schuld beleed, doch deze schuld zóó vaag omschreef, dat Julie niet alleen van zijne verhouding tot Truitje onkundig bleef, maar zelfs van den omvang van zijn failliet en de volkomen ónmogelijkheid om in Holland terug te keeren, - voor het eerst, sinds anderhalf jaar, zal Julie zich beklagen over achtergedachten, die zij niet begrijpt, zal zij meer helderheid eischen. Maar tegelijkertijd is het schoon te lezen, hoezeer, niettegenstaande den hem ongunstig gezinden invloed, die men haar rugsteunen voelt, - haar toon open en waardig is en haar groote liefde onaangetast:
Je ne sais comment répondre a votre lettre, vous me faites tant de questions que je sais par laquelle je dois commencer a répondre. Vraiment, cher René je ne vous comprends pas, vous ne vous expliquez pas encore assez clairement dans votre lettre; je vois que vous me cachez une arrière pensée qui vous occupe beaucoup, mais il m'est impossible de la deviner; je désire infiniment et j'insiste même a ce que vous m'expliquiez plus clairement votre pensée. Cher René, depuis long-temps j'ai reconnu en vous, votre bon caractère, votre amour sincère, votre dévouement; et croyez vous que j'y suis restée insensible jusqu'a présent? | |
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Détrompez-vous cher René, quand je vous dis que je vous aime, c'est que je sens bien qu'il me serait impossible de vivre sans vous, et ce ne sera pas les raisons de papa qui pourraient me faire changer, du reste vous savez ce que je lui ai une fois répondu. Je dois cependant vous dire une chose a propos de vos difficultés matérielles. Je suis bien peinée de ce que vous m'en dites quand a la place qui vous était promise et qui maintenant est douteuse. Cependant cher René, elle ou une autre, est indispensable a notre union, ou a notre bonheur; ce n'est pas que j'ambitionne les grandeurs; Dieu merci, vous connaissez assez la vie simple et retirée que j'ai mené j'usqu'a présent; et lorsque vous me montrerez le moindre moyen d'existence, je suis prête a partager votre destinée, et ce sera pour moi la plus grande satisfaction, de pouvoir contribuer par tout les moyens qui me sera possible a faire le bonheur de mon René. Cher René que désirez vous de plus, parlez, expliquez vous avec cette franchise, et cette confiance que vous exigez de moi, lorsque j'ai un entretien avec vous. Je suis bien chagrine de voir que vous analisez mes lettres de cette manière et que vous tenez si bien note de tous ce que je fais et écris, de tous mes moindres gestes, que vous interprettez a votre guise, c'est-a-dire du mauvais côté pour la pluspart. Vous deveriez pourtant savoir Cher René, que jamais dans tout ce que je vous ai écrit ou dit, il n'y a eu de mauvais intentions. Mon Cher René, je dois encore vous repéter que je vous aime, et que tout ce que j'ambitionne le plus c'est de rester pour la vie
Votre Julie. Marche le 23 août 1846.
Diep wordt René getroffen door dezen zuiveren, hechten hartsklank. Hij vraagt vergiffenis voor zijn twijfelingen: ‘Mais ces doutes, ces soupçons, cette aigreur dans l'interprétation de ce que vous m'écriviez, c'était le reflet de l'agitation intime à laquelle j'étais en proie. Ayez un peu | |
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pitié de votre René. Croyez que les nuages qui couvraient son âme étaient bien lourds, pour que les rayons de votre amour, de votre bonté d'ange, ne pouvaient les percer’. Juist toen hij dezen brief ontving, was dan eindelijk ‘zijn trouwe Van Hees’ in Brussel aangekomen; het was ‘een der aangenaamste weken zijner ballingschap’, zoo schrijft hij den 1en September aan zijne moeder. Hij bedankt haar voor een ‘horologie’, hem ‘regt welkom en nuttig’, maar vooral voor een ringetje, dat, als een eerste teeken harer goede gezindheid, de oude mevrouw Van den Brink voor Julie had meegegeven: ‘Ik heb het haar zelf gebragt en met verrukking heeft zij het aanstonds aan hare vingers gestoken. O, zoo gij haar slechts eenmaal zaagt, gij zoudt haar liefhebben’. Inmiddels was die moederlijke welwillendheid nog geenszins een ‘volkomene goedkeuring’. Van den Brink, in zijn voortvarendheid, had niet voorzien, dat zijne moeder geen nieuwe verloving zou kùnnen erkennen en zeker geen stappen zou doen om een huwelijk te bespoedigen, voor en aleer de oude verloving openlijk verbroken was. De ‘plein pouvoir’, waarvan hij in een vorigen zijn moeder verzocht had, Van Hees te voorzien, was dus niet bijster groot. Van een officieel aanzoek, van officieele besprekingen, namens de oude Mevrouw Van den Brink, met vader Simon, kon zelfs geen sprake zijn. En wij zien den grooten kerel kinderlijk verwonderd over deze toch zoo eenvoudige zaken. Hij had te goeder trouw de oplossing reeds als aanstaande beschouwd. Kinderlijkverwonderd, is hij ook kinderlijk onderdanig aan de practische groote menschen: ‘Hoe de zaken staan’, schrijft hij nog in dienzelfden brief, ‘zal Van Hees u zeggen en ik heb mij tot pligt en regel gesteld geen beslissenden stap te doen, dan met zijn medeweten en na hem geraadpleegd te hebben. Ik zal daarin woord houden’. Ten slotte willigt hij den verkoop in van ‘de schilderijen die nog over zijn’. ‘De zeven beste stukken zijn in goede handen; onder de overige is er slechts één, waaraan ik attachement heb: het is de zoogenaamde declaratie, die in de zijkamer aan de andere zijde van de schoorsteen over de Samaritane hing. Intusschen strekt zich dit attachement | |
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niet verder uit, dan dat ik zou wenschen dat men dit niet al te ligtvaardig weg doe.’
Wat moet hij intusschen zeggen aan Julie, wie hij reeds het bezoek van een zaakgelastigde zijner moeder bij vader Simon als zeker had voorgesteld? Hij weet het niet en hij schaamt zich zoo, dat wat hij haar schrijft, er verdacht van uitziet. Inplaats van te spreken van ‘mijn besten vriend, en raadsman mijner moeder’, ontwijkt hij: ‘Non pas mon cousin, mais un autre Monsieur est arrivé, avec qui j'irai probablement ces jours-ci à Liège. Si lui parlera à votre Papa est incertain: moi j'aurai toujours avec lui un entretien fort grave, fort difficile, fort épineux, et il dépend de la réussite de cet entretien, si ce Monsieur s'en mêlera pour le moment. Toujours sera-t-il auprès de moi pour me servir de conseil et d'appui. La seule chose acquise jusqu'ici, c'est la bonne volonté de Maman. Mais aussi cette bonne volonté ne changera plus. Avant d'aller à Liège, je désire bien vous voir; il est même convenu avec mon ami, et il attendra le résultat de nos explications à Liège, où j'irai le rejoindre au plus tôt. Je ne puis pas fixer le jour juste, mais ce sera toujours trèsprochainement; peut-être le jour même ou le lendemain que vous recevrez mon billet. Votre oncle, j'espère, ne me fermera pas la porte. Malgré beaucoup de difficultés qui restent encore à surmonter, je dois encore vous affirmer, que tout tourne pour le mieux et je ne doute pas, que Dieu, qui a été jusqu'ici propice à nos voeux, ne nous abandonne pas. C'est à Lui surtout que j'adresse mes ferventes actions de grâces, qu'il m'a donné une fiancée comme vous. Car c'est comme ma fiancée, comme la compagne de ma vie, que je vous considère désormais, persuadé comme je suis que rien au monde ne pourra désunir nos coeurs’.
Zes dagen later doet hij verslag van het Luiksche onderhoud, dat - natuurlijk - niet had plaats gehad! ‘Tout ce que j'avais à dire, je l'ai d'abord communiqué à votre Maman et, délibération prise, nous avons jugé le mieux d'attendre, que votre Papa demandât des explications sur ma | |
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venue. Il ne l'a pas fait et ainsi - c'était encore d'après l'avis de votre Maman - nous attendrons que mon cousin arrive avec des renseignemens décisifs à son adresse.’ En in Julie, ondanks de zeer weinig bevredigende resultaten, legt zich de opstand, zooals die nog menigmaal zich zal verheffen en weer liggen gaan: zij kon niet anders dan hem liefhebben, met al de duisternis en onzekerheid, die zij achter hem dreigen voelde.
En de duisternis sloop nader, ook over het gezin Simon. Zij merken het nog niet als een dreiging; zij zijn nog vroolijk, bij de vage beklemming, gelijk een ver onweer geeft. Met de zaken van de Etoile d'or stond het weinig voorspoedig. Aan den huisheer van No. 12, een zekeren Monsieur Stas, die te Brussel woont, blijkt men een aanzienlijke achterstallige schuld te hebben. Opnieuw klopt moeder Simon bij Van den Brink aan, en deze slaagt erin, haar een kleine som te verschaffen; zij zal zelve naar Brussel komen om te spreken met Monsieur Stas. Aan deze nu niet zoo bijster opwekkende omstandigheid verbinden de altijd vroohartige Van den Brink en de goedige moeder Simon een kostelijk plan: Julie zal mee komen! En als hij haar den volgenden morgen schrijft, vol dankbaarheid nog voor haar laatste warme ontvangst, slaat hij 't haar opgetogen voor: - hij zal haar Brussel laten zien, hij zal voor alle mooie winkels van de rue de la Madeleine met haar stilstaan, zij zullen gedrieën naar het Park wandelen en eindelijk naar zijn kamers terug, die hij te harer eere feestelijk met bloemen zal hebben versierd. Kortom, hij zal haar vieren en zelfs nu en dan kussen... maar altijd héél gematigd! ‘Ne vous figurez pas, cher ange, qu'à Bruxelles vous réussirez à me désavouer. Car à peine vous serez descendue à la station, que votre gros s'emparera de votre joli bras, qu'il ne lâchera pas facilement!’ Wat zal Brussel hem veel liever zijn, als hij in het vervolg overal háár in zijn verbeelding zien zal! Hij is zoo jongensachtig vol van zijn plannetje, dat het ons werkelijk spijt, als Julie hem moet uitleggen, waarom het niet gaan zal: - hoe kan zij nu, pas uit Marche terug, | |
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wéér op reis gaan, en nog wel naar Brussel, zonder dat haar vader aanmerkingen zal maken? En dan Titine, die al dien tijd alleen thuis is geweest, opnieuw voor alles laten optornen... ‘Savez vous bien que je doute un peu que Maman vous a promis de m'amener avec elle!’ - Toch was het plannetje heusch in overleg met de moeder en met Titine zelve gemaakt. En aan lust ontbrak het de verstandige Julie waarlijk niet: ‘Si cela peut se faire, soyez persuadé que je ne manquerais pas a ce que votre beau projet se réalise...’ Het zou er niet van komen. Niet Julie, maar Titine, die inderdaad wel een verstrooiing verdiend had, kwam met moeder Simon naar Brussel mee, en bleef er nog wat dagen bij eene kennis der familie, nadat Van den Brink met Maman naar Luik was terug gereisd. De brave vrouw, zoo luchthartig schijnbaar, hadden de lang reeds knagende en steeds verzwegen zorgen ondermijnd. Weer thuis, overvalt haar tot tweemaal toe een zware bloedbraking. Er wordt in allerijl om Titine geschreven. Maar het loopt nog redelijk af ditmaal; al spoedig komt ze wat bij; en als na veertien dagen Van den Brink weer naar Brussel vertrekt, kan hij tevens Titine begeleiden, die haar al te snel onderbroken vacantie voltooien gaat. Voor een oogenblik schijnt de hemel wat opgeklaard, maar nauwlijks is Van den Brink enkele dagen in Brussel weerom, of hij heeft reeds twee brieven van moeder Simon ontvangen: - er moet uitstel van betaling gevraagd worden aan zekere heeren Dereine. Professor Bake, die hem op zijn terugreis van Parijs was komen bezoeken, laat hij alleen vertrekken. Doch in den roes der Septemberfeesten vindt hij de heeren Dereine niet tehuis. Hij treft echter hun associé, monsieur Guisgand, aan: ‘Je lui ai donné communication de la lettre de votre Maman, et il est content de l'arrangement que votre Maman lui propose. Ce sera bien, s'il reçoit l'argent demain ou Lundi et il consent que la promesse pour le reste soit remise au 30 Octobre. Elle peut donc se tranquilliser. Il n'y aura pas de poursuite’. Voor Julie tracht hij er een grapje bij te maken: ‘Je vous demande, s'il est permis de laisser écrire deux fois à votre Maman, sans y ajouter un petit mot. Je ne sais pas même, si dans la lettre de votre Maman les mots: | |
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“Beaucoup d'amitiés de toute la famille, surtout de celle qui vous embrasse”, se rapportent à vous. Embrasser! Vous le faites trop peu pour que l'on puisse vous signaler d'après cela’. Maar even verder blijkt wel duidelijk, hoe angstig de tijden zijn en hoe Julie lijdt onder dien angst, waarin de liefde haar eenig soulaas is:
Maintenant j'ai été quinze jours auprès de vous; j'ai souffert de la douleur que vous inspiraient les sombres pressentimens de l'avenir, j'ai partagé les alarmes que vous causait la dangereuse indispositon de votre Maman; je me suis inquiété de votre propre indispostition en vous voyant lutter avec ces attaques de nerfs; et après tout, pendant ces quinze jours j'ai été heureux. Car mon coeur a battu contre le vôtre; j'ai senti que nos voeux, que nos sentimens, que nos affections étaient les mêmes; que toujours davantage nos âmes n'en faisaient qu'une. Ces quinze jours m'ont encore plus que jamais persuadé quel bonheur, quel trésor je possédais en vous. Vous dites peu, Julie, et trop rarement vos lèvres révèlent ce qui s'agite dans votre coeur et dans votre tête. Mais les révélations, quelque rares qu'elles soient, mettent tant à découvert vos sublimes vertus. Je n'exagère pas, ma toute chère! les preuves que vous m'avez données de votre abnégation, de votre résignation me disent que Dieu vous contemple d'un regard favorable, qu'il nous bénira à cause de vous, qu'il vous épargnera ces dures épreuves devant lesquelles mon imagination recule d'effroi. Lui sait que vous avez la noblese d'âme, la générosité, de vouloir vous sacrifier avant tout et pour tous. Il ne vous imposera pas ce fardeau. Il réalisera ce à quoi nos voeux ardents aspirent. Fiezvous à moi. Car mon amour pour vous est une passion par sa force, mais un culte par sa pureté.
Intusschen deed René al zijn best, om Titine het verblijf in Brussel genotvol te maken. Hij gaat met haar en Madame Fellner, waar zij logeert, naar een concert, naar een vaudeville, naar de opera - ‘elle ne s'endort pas le soir pour cette fois!’ - en na afloop tracteert hij hen op een ‘bon petit souper’; maar Titine (‘si coquette, si fringante avec sa | |
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mince taille’ als zij is), Titine is niet vroolijk. Ook zij kan niet wegkomen onder den indruk van wat er thuis gaande is. Ten leste dan geeft zij zich gewonnen aan de genoegens, die Brussel biedt; René, hartelijk als altijd, moedigt haar aan, nog wat te blijven, - ‘et c'est vraiment de ma part une abnégation,’ schrijft hij aan Julie, ‘car son retour me donnerait l'occasion de vous revoir.’ Het was temeer een opoffering voor Van den Brink, die zoo goedsmoeds eenvoudig wist te zijn met de eenvoudigen, - waar die Madame Fellner alles behalve ‘eenvoudig’ was en ‘quelque effort qu'elle fasse pour plaire’ volstrekt niet in zijn smaak viel. - ‘Mais, n'est-ce pas, cher ange, à ma prochaine arrivée vous me payerez cette abnégation en la monnaie que j'aime tant....’ Zoo ontwikkelt er zich een lief ‘combat de générosité’; Julie, de lange dagen alleen in de zaak (van winkeljuffrouw noch jongen hooren wij meer!), Julie is treurig gestemd en denkt aan haar René: ‘il me semble qu'il y a si longtemps que je ne vous ai vu, que j'attends avec impatience le retour de Titine, espérant de la voir accompagnée d'un certain Gros que j'aime beaucoup, et qui maintenant veut bien le croire.’ Maar hoe besluit zij haar briefje? ‘Engagez beaucoup Titine de ma part a rester encore quelques jours de plus a Bruxelles (si toutefois elle se plait, ce que je ne doute pas), dites lui qu'il va mieux a Maman et qu'elle descend depuis hier, espérons que cela ira toujours de mieux en mieux’. En René, wiens hart niet minder naar zijn Julie trekt, - als Titine, na enkele dagen reeds, vanwege Papa een aanmaning tot terugkomst krijgt, offert hij zich op zijn beurt op, en pleit voor ‘la bonne oeuvre.... de laisser Titine encore pour quelques jours ici. C'était votre souhait; et comme vos souhaits sont toujours les meilleurs, rien n'était plus juste. Toute cette année la pauvre fille avait vécu comme une recluse à la maison. N'avait-elle par le droit de verser des larmes en recevant cette lettre? Aussi ce matin en venant chez elle pour la conduire à Boisfort, je la trouvai toute désolée et abattue.’ Hoe? die paar pretjes, die haar nog wachten, de hoog- | |
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mis in de Ste Gudule den Zondag daarop, zij zouden het brave meisje ontgaan om een gril van Thérèse of een booze bui van Papa? Hijzelf prikkelt haar tot verzet! En het uitstapje naar Boisfort - gaat door. ‘On vous a donné des détails sur l'accueil qu'a trouvé votre cher petit billet, qui m'arrivait Mardi. Je suis sûr, que vous aurez ri de bon coeur de toutes les sottises qu'on vous aura racontées de moi; mais le fond de tout est, que je vous aime infiniment et que ces dames savent si bien cela, que pour me rendre content, elles ne me parlent que de vous. Vous avez été presque l'unique sujet de notre entretien pendant notre petit tour à Boisfort, où nous avons joui d'une belle nature, d'un beau temps et d'un bon dîner champêtre. Chaque fois nous réclamions votre présence auprès de nous. Aussi avons nous formé un complot pour vous amener ici, et nous sommes bien décidés à en venir à bout. Je suis doublement charmé de pouvoir procurer à Titine quelque plaisir, parce qu'elle m'a donné la conviction, qu'elle vous aime avec la plus intime affection et qu'elle vénère votre caractère presque comme moi je le fais. Si toutefois j'ai mérité une punition pour avoir excité Titine à la désobéissance, que ma punition ne consiste pas dans une diminution de ces pas plus délicieux, que vous me réservez. J'en serais trop malheureux. Car chaque nuit je rêve ces feuilles de rose, effleurant doucement mes joues’.
Onderwijl was er in Van den Brink's leven eene belangrijke geruststelling gekomen. Den 9den September nog had hij aan zijne moeder geschreven: ‘Dat er van Truitje nog geen brief komt brengt mij in de hoogste spanning, vooral sedert een bezoek van mijn vriend PluygersGa naar voetnoot1) die mij weinig dagen geleden mededeelde, dat zijn zwager Logemans uit haren mond had vernomen, dat zij op het punt stond de betrekking met mij af te breken. Ik wenschte, dat er een middel bestond om dat voor mijne en hare belangen even schadelijke status quo op te doen houden’. Den 19den dier maand was dat status quo altoos hetzelfde, doch van zijn vriend Van Hees had hij een brief ontvangen | |
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omtrent de gezindheid der oude mevrouw Van den Brink, die hem, schrijft hij: ‘regt aangenaam was, omdat zij mij geheel verzekerde van uwe volkomene berusting in mijne thans zeker voor alle eeuwigheid gedane keuze’. ‘......Julie weet alles van mij, op eene zaak na, mijne betrekking tot Truitje; hetgeen zij weet, heeft hare liefde voor mij niet doen wankelen, en met een moed, die men van haar stil en stemmig karakter niet verwacht had, heeft zij in mijne afwezigheid en verre van mij alle bezwaren en moeielijkheden getrotseerd en overwonnen. God geve, dat de omstandigheden spoedig den tijd aanbrengen, waarin ik haar als mijne echtgenoote kan danken voor de genegenheid en trouw mij betoond, en haar dubbeld gelukkig maken, omdat hare liefde zulk een heilzamen invloed op mijn eigen karakter en gedragingen heeft geoefend. Van Hees schrijft mij, dat gij gaarne haar uwen moederlijken zegen geeft. Mijne brave Julie verdient die ten volle. Ik wenschte, dat gij haar zaagt en kendet: al verstondt gij hare taal en zij de uwe niet, de hartelijke goedheid, die op haar gelaat geteekend staat, zou u overtuigen, dat uw zoon niet anders dan gelukkig met haar kan zijn. Vurig bidde ik den hemel, dat hij uw leven spare tot het oogenblik, waarop gij haar met mij vereenigd zult kunnen zien en haar zelve danken voor al het goede, dat zij uwen Reinier bewezen heeft. Zij betreurt het evenals ik, dat uwe zwakheid het onmogelijk maakt haar te schrijven, maar beide vertrouwen wij, dat gij met teederheid ook aan haar denkt. Alles, schrijft mij Van Hees, wilt gij aan mijn geluk ten offer brengen. Ik erken daarin uwe zoo vaak beproefde moederliefde. Ik voor mij vraag niets: mijn hoogst, mijn wezenlijkst geluk is de zielrust van mijne brave Julie; en ik weet hoe bevorderlijk het aan deze zijn zou, wanneer zij, op welke wijze ook, het bewijs ontving, dat gij haar in liefde opneemt’. Het teekent opnieuw zijn onbaatzuchtig karakter als hij, juist in dezen tijd, even verder schrijft: ‘Volgens Van Hees was zoowel uwe wooning als uw zamenzijn met Jans u op den duur zeer welgevallig en daarom hoop ik en verlang ik bijna, dat geenerlei bezorgdheid u verleide, iets voor het volgende jaar in uwen gewoonen gang te veranderen. Het is inderdaad eene nadrukkelijke | |
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wensch van mij. Nu het ongeluk mij steeds zoo verre van u verwijdert, is het mij goed te weten, dat gij het wel hebt en dat gij volhardt bij hetgeen, waarbij gij u wel bevindt’.
Eindelijk, den 1en October, heeft hij het zoolang gewenschte bericht; en mag het misschien, tegenover Truitje, ietwat wreed lijken om van een ‘resultaat’ te spreken, nu zij hem ten leste loslaat, - het was dan ook een pak van zijn hart, dat hem jaar en dag had gefolterd.
Waarde Mama!
Alzoo hebt gij den brief van Truitje ontvangen en gist den waarschijnlijken inhoud. Van Hees had van mij de vrijheid dien te openen, en hij zal dus u welligt medegedeeld hebben, wat er in te lezen stond. De hoofdpunten zijn deze: sinds lang heeft zij niet meer op mij gerekend bij het denken aan hare toekomst. Veel en velerlei had haar teruggehouden mij dit te schrijven; maar het wegblijven van mijnen brief op haren verjaardagGa naar voetnoot1) heeft den doorslag gegeven. Zij had met hare trouw het beste voor mij beoogd; een verwijt dat dit zoo weinig indruk op mij maakte, eene beschuldiging dat mijn gedrag daaraan niet beantwoordde, eene beschuldiging die valsch is voor zooverre zij mijn handel en wandel betreft.Ga naar voetnoot2) Zij wil grieven noch klagten uiten. Zij vergeeft mij alles en wil voor 't minst in vrede scheiden. - De brief, ik moet het zeggen, is kalm en waardig, met een klein tikje van ijdelheid. Een ingesloten briefje handelt over de teruggave van cadeaux en brieven. Zij wenscht, dat ik de kleinigheden die ik van haar heb, behoude: zij van haar zijde wil mijne | |
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brieven bewarenGa naar voetnoot1) en mij mijne cadeaux terugzenden, echter niet aan u of aan iemand mijner familie. Niet gaarne zag zij die in andere handen dan de mijne. Wensch ik de toezending niet, dan wil zij ze bij eene of andere aan te wijzen vriendin deponeeren. Wat ik op dit alles antwoord, kan Van Hees u mededeelen. Ik heb hem mijnen brief geopend gezonden, ingevalle de mogelijkheid ware, dat hij op denzelfden weg aan Truitje gewerd, waarop de hare mij is toegekomen, namelijk door u. En hiermede is eene stille wensch vervuld: een vervulling die mij tot ernstige nagedachten stemt, maar tevens voor de toekomst den hemel verheldert. Behoef ik u te zeggen, dat het mij verheugt de grootste zwarigheid te zien weggeruimd, die mijner vurigste wensch in den weg staat. Ik hoop, dat ook gij dit zult inzien, en voor de lieve vrouwelijke Engel, die thans mijn lot in handen heeft, den moederlijken boezem niet zult sluiten. Na dit resultaat is over vele dingen vrijer te spreken. Ik zie daarom verlangend de komst van DaanGa naar voetnoot2) tegemoet en zoowel aan u als aan Van Hees draag ik op, bij hem aan te dringen. De winter nadert vast: nu is het nog tijd om te reizen. Ik ben wel, gezond, werkzaam en blijf steeds aan u denken als Uw liefhebbende Zoon
Brussel, 1 October 1846.
Uit een brief van 10 October: ‘Dat de betrekking met Truitje op zulk eene zachte wijze verbroken is, geeft mijn hart meer rust en voldoening, dan ik bij het denken aan die uitkomst had kunnen verwachten. Ik wenschte, waarde Mama, u zoo gaarne iets van mijne Julie te schrijven: maar ik vrees, dat het u hinderen zal, zoolang gij nog geen beslissender ja op mijne vurige wenschen gezegd hebt. En toch, zonder haar is het leven mij de dood. O mogt het mij spoedig vergund zijn, omtrent haar eens geheel mijn hart voor u uit te storten.’ | |
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In de correspondentie tusschen Julie en René zijn wij een nieuw stadium ingetreden. Zij schrijven elkander een paar maal per week, soms dag aan dag. En daarmede verandert het karakter der brieven: - het zijn niet meer de maandelijksche werkstukken, maar brieven, die, den dagelijkschen gang der gebeurtenissen volgend, meestentijds beter, want korter, te omschrijven zijn, dan in hunne altoos nog aanmerkelijke uitvoerigheid op te nemen. Waar niet buitengewone omstandigheden tot grooter uiting drijven, worden de brieven als geheel wat minder fraai, hoe schoon ook - wij hadden overvloediglijk gelegenheid het op te merken - zij immer in onderdeelen blijven en meer en meer worden. Men zou ook trekjes als deze niet missen willen: Dit aardige: ‘Maintenant, cher Ange, vos cols s'usent à leur aise; vos pèlerines se chiffonnent, sans que vous ayez quelqu'un que vous en puissiez accuser; vos joues ne rougissent plus par le contact d'une barbe trop rarement soignée. En êtes-vous plus contente? Moi pas, ma chère enfant. Je voudrais volontiers encore entendre tous ces griefs, que vous formulez contre moi. Le forfait est trop doux, et le pardon, quand vous me l'accordez, est si délicieux.’ Dit lieve: ‘En lisant ma lettre dites un peu en vous-même: René, je vous aime. Je suis sûr, que le son de ces paroles retentira dans mon coeur’. Dit koddige: ‘et par les beaux clairs de lune que nous avons chaque soir, il rêve ses étoiles régulièrement depuis huit heures jusqu'à dix.’ En deze mooie gedachte-speling om hare namen: ‘Ma Julie, ma Julie, Marie pour la pureté de votre coeur, Hélène pour votre beauté, soyez toujours pour moi ma chère, mon aimante et bien-aimée Julie.’ ...‘un messager de faveur et de pardon pour moi d'en haut’. Van het bezoek van PluygersGa naar voetnoot1) geeft hij, aan Julie, deze beschrijving: ‘J'en étais d'autant plus heureux, que nos adieux avaient été un peu brusques, et que durant tout mon pèlerinage je n'avais eu de lui ni mot ni lettre. Vous pourrez juger combien j'étais enchanté de le revoir et de reconnaître en | |
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lui toujours la même amitié, la même confiance, le même abandon de l'intimité. Nos causeries ont été délicieuses. “Guillaume!” lui ai-je dit “avant tout il faut que je te fasse une confession. Je suis éperdument amoureux!” Et me voilà en bon train. Le courant de mes confidences de coeur n'a été interrompu que bien à peine et succédé par un bon petit entretien sur - le Grec!’ En welk een beminnelijke opschriften vindt men soms op den adres-kant, als de billets bij brieven aan moeder Simon ingesloten zijn! Uit die dagen is dit:
A mon cher Ange
....je ne saurais assez vous remercier des jouissances de coeur, que j'éprouve dans ces charmantes heures du berger, lorsque vos yeux, luisant de leur plus douce clarté, semblent éclairer mes rêves d'amour, quand il me semble qu'un seul battement soulève nos coeurs. Vos sentimens se trahissent par le petit souhait, que je revienne bien vite; ils se trahissent par ce frisson nerveux au moment de nous séparer; et Maman et Titine ont l'indiscrétion de les trahir aussi en vous recommandant de ne pas pleurer. Mon ciel pleut donc quelquefois, quand je n'y suis pas? Que faut-il que je vous raconte de Bruxelles? Il n'y a pas grand'chose. Mon co-locataireGa naar voetnoot1) était hypochondre comme toujours et m'assommait par le récit de sa maladie imaginaire. Hier j'ai écrit encore une longue lettre à mon cousin. J'insiste qu'il acquitte sa promesse et qu'il vienne ici me parler. Je lui ai dit, que j'avais des choses très graves à lui communiquer, qui exigeaient un long exposé, et qu'il devait bien vite me récrire, s'il aimait mieux traiter les affaires par | |
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correspondence. Ainsi j'attends sa réponse comme aussi à la lettre que j'ai écrite Mardi passé de Liège. Si la réponse est bonne, vous le saurez bien vite, et en tout cas quand je viendrai vous voir Samedi prochain. Si j'en espère quelque chose, je n'ose rien affirmer. Moi, je suis disposé à tout sacrifier et à accepter toutes les conditions imaginables pour secourir votre famille, pourvu seulement qu'elles ne m'éloignent pas de vous et de ce qui doit faire notre bonheur. A cet égard je dois prendre quelques ménagements, mais quel sera mon contentement, si je puis contribuer à mener les choses à bonne fin. En attendant, chère Julie, il ne serait pas inutile, que vous me teniez un peu au courant des affaires. Si par exemple la lettre d'Eugène avait produit quelque résultat, ou en général si d'un autre côté quelque secours ou un événement heureux présentait une perspective moins triste; je pourrais d'après cela modérer mes exigences auprès de ma famille. Cela la disposerait toujours plus favorablement. Mais d'un autre côté, ne me cachez rien de qui pourra se présenter de fâcheux. Ie vis de votre vie, et en partageant vos peines, je pourrai peut-être les adoucir.
Doch àl meer omwoekeren ziekte en geldnood de ‘Etoile d'or’. Een failliet begint te dreigen. Moeder Simon wordt niet weer de oude, blijft zwak. Thérèse's toestand is steeds zorgelijk. En de vader - hij staart verbijsterd de rampen aan, die plotseling naderen over zijn huis. Als zoovele Belgische mannen was hij ‘un bon père’, maar geenszins het hart van zijn zaak; een teruggetrokken natuur, tobberigvroom, wel goedig maar wat norsch van aard, leefde hij buiten zijn gezin, geacht onder zijn oude Luikenaars, in het koffiehuis en bij den barbier, een straatje om en in de kerk. En zooals meer dan een jaar lang hem de correspondentie zijner liefste dochter voorbijgaan kon, zoo had hij zich niet zoo scherp rekenschap gegeven van wat zijn vrouw, de brave maar luchthartige Waalsche, die 't reeds geruimen tijd heeft moeten zien aankomen, ten slotte hem niet meer verbergen kan. Hij, meer dan allen, trekt zich het ongeluk en de oneer aan; hij tobt in zijn stuursche zwijgzaamheid. Hij tobt niet het minst over Julie... Hij vertrouwt Van den Brink niet, | |
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hij begrijpt diens omstandigheden niet; hij kan niet gelooven, dat het dien ketterschen sinjeur ernst is met zijn kind. Als Van den Brink Titine in Brussel houdt, meent hij zijn twijfel opnieuw te zien bevestigd... Van den Brink, van zijn kant, hij helpt wat hij kan, hij helpt op de meest onbaatzuchtige en de meest toegewijde wijze, met moeite en met geld. Maar hoe weinig het is, wat hij te helpen vermag, daar waar allereerst geld wordt vereischt, - wij, die zijn financieele omstandigheden kennen, wij weten het maar al te goed. En het voornaamste wat in het gegeven geval hem te doen stond: het bezwaarde gezin van het onderhoud van een der dochters ontheffen, door haar te huwen, - een huwelijk, dat volgens katholieke eischen en Belgische gebruiken reeds lang had moeten gesloten worden - daartoe was hij in de onmogelijkheid. Het kon niet uitblijven, of Julie moest van zijn houding, hoe vol goedheid en welmeenendheid die ook was, het onbevredigende opnieuw gevoelen. Al haar oude vragen en onzekerheden komen kwellend in haar boven, en, in de benarring der huiselijke omstandigheden, vorscht zij hem, omstandiger en dringender dan nog ooit, omtrent zijn verleden en zijn toekomst uit. Maar hoe lief doet zij het en met welk een voorzichtigheid, dat hij toch geen oogenblik twijfelen kunne aan hare liefde -:
Cher René. Aujourd'hui dimanche, je suis encore une fois si triste; je me fais tant de questions auxquelles je ne puis répondre; c'est pourquoi j'ai pris le parti de m'entretenir un instant avec mon Cher René. Avant tout je dois vous dire que je vous aime beaucoup, que je crois a votre amour, et que je suis loin de penser que vous vouderiez me tromper, ni que vous vous amusez de moi, comme dit papa. Mais enfin j'ai besoin de vous ouvrir mon coeur, et j'espère que René ne m'en voudra pas. Voici les réflections que j'ai faites, je me suis dis: pourquoi René qui aime tant sa Mère, et qui paraît en être aimé, pourquoi après trois ans d'absence ne retourne-t-il pas en Hollande pour revoir cette bonne Mère? Ensuite vous avez parlé d'une place qui vous était promise, et cette place il n'en est plus question; il y a sans doute des raisons | |
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pour que cette place vous ai manquée, et je crois que ce sont ces raisons que Louis désirais connaître. Vous lui aviez promis des explications, et maintenant pour un rien, vous les lui refusées; ce n'est pas que je veuille que vous vous expliquiez avec lui; non René vous pouvez le faire avec Maman, mais que ce soit avec cette franchise que je vous connais, votre Julie ne vous en aimera que d'avantage. Je me suis encore dis, si René pense a se marier, sa Maman étant contente, pourquoi ne cherche-t-il pas à le faire? Vous me direz peut-être que vous ne voulez pas le faire avant de pouvoir retourner chez vous: mais vous ne fixé aucune epoque pour votre retour en Hollande. Vous dites bien encore quelque mois, mais savez vous que voila plus d'un an que vous nous dites toujours la même chose. Vous m'avez aussi donné a entendre, que d'ici a notre mariage, votre Maman me passerait quelque chose; dois-je vous l'avouer? que cela ma un peu piqué. Je me suis dis d'abord qu'en acceptant vos offres je passerais (pardonnez moi l'expression) pour une entretenue; et c'est pour cette raison que je vous disais, que quoiqu'il arrivât a la maison, je voulais travailler comme mes frères et soeurs. Mais Maman vous a promis de me garder auprès d'elle; dans ma position, je trouve aussi plus convenable de rester avec mes parents; je travaillerais donc avec eux et pour eux; mais pour accepter vos offres je ne le puis. Cher René, je crois a votre amour, et j'espère que vous ne doutez pas du mien, je crois que vous comme moi, nous espérons nous marier un jour, n'est ce pas René? et bien savez vous l'idée qui m'est venue, je me suis dis: avec ce que votre bonne Maman voudrait me donner, et ce qu'elle vous donne habituellement ne pourrions nous pas vivre tranquillement ensemble, jusqu'a ce que vous puissiez retourner en Hollande; alors pourquoi ne chercherions nous pas a nous marier? Du reste Cher René, je ne suis pas la seule que ai fait ces réflections. Maman en est du nombre, et papa n'y a pas manqué non plus, il a même dit de plus, que si nous restions encore longtemps de nous marier, qu'il voulait que nous nous séparions pour quelque temps; il a aussi dit que nous nous rendons trop familier l'un avec l'autre; sur ce point je crois | |
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qu'il a un peu raison; René je dois encore vous le dire, d'un peu vous moderer, et que si vous aimez à me faire plaisir, je vous prierais, de ne plus m'embrasser si souvent que vous le faites ordinairement, et de vous tenir un peu plus tranquille lorsque vous êtes auprès de moi. Mon René trouvera sans doute étrange la lettre de sa Julie, mais il voudra bien lui pardonner. C'est que je vous dirais que papa doute toujours de votre sincérité, il m'a encore dit: vous voyez comme son cousin arrive, prenez garde qu'un jour il ne vous laisse là, je crains qu'il ne s'amuse avec vous. Voila les propres paroles de papa. Vous comprenderez maintenant, que lorsque l'on me tient de pareils l'angages cela me fait beaucoup de peine, et ne saurait autrement que de me porter a faire des réflections; c'est pourquoi j'ai pris le parti de vous écrire mes pensées, et j'espère que mon René voudra bien y répondre, Encore une fois Cher René, pardonnez moi si j'ai pu vour offenser, vous voudrez bien me croire qu c'est bien innocemment. Cher René, je vous aime, et personne au monde ne vous aime comme moi, si je vous fais ces explications, c'est pour ma tranquillité; mais je vous prie de croire que votre Julie n'est nullement changée a votre égard; aussi si un petit pas plus peu effacer les petits nuages qui pourrait se trouver sur votre front, j'en applique un de bien bon coeur sur ma signature. Votre Julie,
Liège, le 11 8bre 1846.
P.S. Promettez-moi cher René, de ne parler a personne de cette lettre.
Zij had den brief geschreven, en kon hem niet verzenden. Den volgenden morgen ontvangt zij den zijnen: - was zij niet overdreven geweest, gisteren? En toch, was het niet alles waar, wat zij schreef? - En met een lieve list verzendt zij haar brief toch, maar voegt er een tweeden aan toe, waarin zij maar wat lacht met haar zwaartillendheid:
Cher René. Il est vrai que j'aurais reçu votre lettre la | |
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première, mais il n'est pas moins vrai que hier lorsque vous m'écriviez, je pensais beaucoup a vous, et même de plus je vous écrivais une bien long lettre; si je ne l'ai pas mise a la poste le même jour, c'est que je voulais attendre j'usqu'au lendemain, je craignais quelquefois de me repentir de vous avoir envoyé cette lettre, faite dans un moment de tristesse; aujourd'hui lorsque j'ai reçu la vôtre, j'étais bien décidée a vous cachez la mienne; mais je me suis dis: René s'amusera a voir comment sa Julie a employé son temps le dimanche, je vous l'envoye donc incluse dans celle-ci, je vous prie d'un peu vous moquez de moi, car je crois l'avoir un peu mérité; lorsque vous l'aurez lue, vous me ferez le plaisir de la jetter au feu. Adieu, Cher René, il est bien temp que je finisse, cependant avant de fermer ma lettre, je veux encore vous dire que vous êtes aimé bien tendrement de Votre Julie. Liège le 12 8bre 1846.
Men zou Van den Brink niet moeten kennen, om niet aanstonds te vermoeden, dat hij, na het ontvangen dezer brieven, onverwijld op den trein is gaan zitten naar Luik. Het was alleen zijn liefde-zelf, die haar de rust hergeven kon. Antwoord op haar vragen? Veel geruststellends vermocht hij haar niet te zeggen. En alweer: niet kent hem die niet gist, dat hij haar... nadere schriftelijke explicaties belooft. Háár echter heeft zijn spoedige overkomst en wat hij haar betuigd mag hebben en herhaald - omdat het oprecht was van onbeperkte liefde en van den ernstigsten goeden-wil - bevredigd. Den avond van zijn vertrek heeft zij hem, voor het eerst, tot bijna aan het station weggebracht en in een donkere straat heeft zij hem een ‘petit pas plus’ tot afscheid gegeven. En zij hadden nog wel, dien eigen middag, een hunner minne-scènes gehad! Schril zijn de lagere oogenblikken van ons onbeheerschte leven; - met de woorden, die hem uit haar laatsten nood-brief het liefst waren: ‘Ne pourrions-nous pas vivre tranquillement ensemble? pourquoi ne chercherions | |
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nous pas a nous marier?’ - met die roerende woorden, omdat zij haar innigsten wensch blootgaven, had hij haar geplaagd. Zij bloosde, en hij had aangehouden. Toen was zij boos geworden, zij had den brief terug gewild, en zij was gaan schreien: ‘C'était une indiscrétion de ma part que j'expierai par un redoublement d'égards pour vous. Vous connaissez assez votre René pour comprendre que toute pensée de froisser votre délicatesse était bien loin de lui. L'aveu, que vous aviez fait et auquel se rapportait ma plaisanterie, coïncidait avec mes voeux les plus ardens et dans la lettre que je regrette d'avoir perdue par mon indiscrétion, c'étaient justement ces mots, qui m'avaient touché le plus vivement. Vivre tranquillement avec vous, vous appeler la mienne, ah cher ange, devant ce bonheur tous les rêves de mon ambition s'effacent. Où que ce fût, à quelle condition que ce fût, pourvu que celle-ci soit assez honorable pour satisfaire à tous les modestes désirs de ma Julie, vivre avec elle amoureusement, saintement, laborieusement, croyez-moi, Julie, je ne suis pas aussi esprit fort pour ne pas confier quelquefois mes voeux les plus intimes à Dieu qui les écoute, et croyez-moi, l'union avec vous pour la vie, pour l'éternité c'est bien là l'objet de mes plus ardentes prières. Oh, ma chère Julie, encore une fois, s'il reste dans votre âme une mauvaise impression de mes paroles imprudentes, tâchez de l'oublier, et persuadez-vous, que vous n'avez pas matière de rougir à cause de l'expression d'un souhait, qui est la meilleure preuve de votre sincérité et qui en définitive est le comble de mon bonheur à moi. ...C'est en vain que je demande à votre portrait d'avoir une mine moins sévère et de ressembler moins à ma Julie, comme je la voyais ce jour-là.’
En hij vervolgt zijn lang epistel en met menige lieve gedachte tracht hij het ernstig gezichtje op te doen klaren: - hij gedenkt, hoe zij gewoonlijk hem antwoordt op zijn liefde-fluisteringen ‘ou par un regard d'amour ou par cette légère inclinaison de votre tête, qui est si ravissante pour moi’ -; hij spreekt over Boncelles en hij onthult ons, waarom het eens zijn ‘Italie’ was, zijn land van verlangen, door haar te herinneren ‘au pèlerinage romanesque que | |
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votre René y a fait un jour, rien que pour voir les lieux où vous vous amusiez, la tête et le coeur malade d'un amour qu'il n'osait vous avouer.’ Bezorgd stelt hij zich voor, hoe, als zij met dit koude weer onvoorzichtig genoeg zou zijn geweest, zich toch aan de wandeling te wagen, ‘mes chers petits doigts auraient été pâles, et combien ma douce haleine aurait été empêchée en montant le Kinkampoïs.’ En hij moedigt haar aan, den volgenden avond maar goed zich warm te dansen, - want het is eigenaardig, hoe het luchthartige Luiksche leven, bij de verkommering der omstandigheden, de pretjes niet uitschakelt. Hij schrijft ook over een nieuwe poging bij zijne moeder, maar als hij zijn langen brief ten einde is, heeft hij nòg niet zijne belofte gehouden, om te antwoorden op haar vragen.
Moi, chère enfant, je ne doute plus de vous après la lettre que vous m'avez reprise. Oh, cher ange! que ce soit un signe de pardon entier pour mon imprudence de Mercredi passé quand vous me la rendrez.Ga naar voetnoot1) Mais avant que vous me la rendiez, il faut que j'en aie mérité la restitution. Il faut que je vous aie franchement et complètement fourni les explications que vous réclamiez de moi à si juste titre. J'aurais inséré ces explications dans cette lettre; mais elles sont un peu longues. Vous les aurez, je vous le jure, avant que la semaine prochaine soit écoulée.
Dit was op 17 October. Doch den 28sten is hij zijne belofte nog niet nagekomen. Hij heeft echter weer verscheidene démarches gedaan voor moeder Simon, en Julie is er te dankbaar voor, om nog over zijne belofte te spreken: ‘Cher René, si vous pouviez lire ce qui se passe dans mon coeur, vous verriez combien il est sensible a tout ce que vous faites pour ma famille; vous y verriez aussi qu'il est plein d'amour, de reconnaissance, enfin je ne puis | |
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vous dire moi-même tout ce que j'éprouve pour vous; mais vous pouvez être assuré que tout ce qu'il y a de bon dans ce coeur, c'est pour mon cher René.’ Hem intusschen houdt zijne belofte nog steeds in spanning en onrust: ‘Le malheureux René, il n'a rien à embrasser maintenant que le vitre qui cache les traits de votre image. Il vous promet ces jours-ci un autre portrait: non pas de sa figure, qui ne mérite par d'être contrefaite, mais de qui se passe dans son coeur, de ses sentimens, de ses projets, de ses espérances, de ses torts et écarts. Il sera aussi sévère que votre daguerrotypeur M. Adolphe Plumier. Il ne flattera pas, mais il sera plus vrai que celui-là, qui n'a su assez reproduire tout ce que ma Julie a de ravissant. Vous aurez mes explications encore avant ou assurément à l'heure de mon arrivée.’
En eindelijk, den 30sten October, zet hij zich tot het schrijven eener hernieuwde verklaring van zijn leven en lot. Om die verklaring recht te begrijpen, om te begrijpen, waarom zij zoo weinig klaarheid kon brengen, - dient men zich wel rekenschap te geven van de buitengemeene onklaarheid zijner omstandigheden, te onklaarder nog aan de oogen van ons, schrijvers zoowel als lezers, door de onzekerheid, waarin wij ons meermalen bevinden. En ook had hij zich min of meer te houden aan de grondtrekken der voorstelling, op sommige punten van de waarheid afwijkende, die hij anderhalf jaar te voren, van uit Breslau, in zijn groote zelf-aanklacht verplicht was geweest te geven. Wat was er, sinds die met-zichzelf-worstelende bekentenis van 13 Februari 1845, in zijn leven en in zijn uitzichten veranderd? In zijn leven dit eene: dat de zelfkwelling der slepende verhouding tot Truitje Toussaint een einde, en een bevredigend einde genomen had. ‘T. heeft, zooals gij weet, mij weder geschreven,’ meldde hij den 22sten zijner moeder, ‘haar schrijven doet haar hoofd en hart eer aan, en de wijze, waarop zij zich in deze omstandigheid voordoet, is wezenlijk schoon en verdienstelijk. Ik scheid van haar met de zuiverste achting en zij zelve schijnt | |
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daarop prijs te stellen. Dat vereert mij en stelt mij gerust meer dan ik zeggen kan’. En zijn uitzichten? ‘Met weemoed’, heette het in dienzelfden brief, ‘zie ik drie jaren sinds mijn vertrek uit Amsterdam vervlogen en voor een bestaan ben ik nog weinig gevorderd. Ik heb intusschen in die drie jaren mijn best gedaan, en zoo ik desondanks niet slaag, moet ik het als eene verdiende boete aannemen voor wat ik vroeger tekort kwam. Intusschen thans kwelt mij het vooruitzigt te sterker, omdat thans minder dan ooit mijne toekomst mij alleen behoort. Ik heb eene lieve gevonden, voor wie ik mijn leven zou geven om haar gelukkig te maken’. Hij had inderdaad ‘zijn best gedaan’, en de omkeer in zijne wetenschappelijke werkzaamheid deed hem, na een aanvankelijk échec (waarin de eer wel zeer aan zijne zijde was!) in eene betrekking komen tot het Nederlandsch Gouvernement, die ongetwijfeld iets beloofde. Hij had, in antwoord op het rapport omtrent zijne Weener archief-onderzoekingen, een vleiend schrijven ontvangen van den Minister van Buitenlandsche ZakenGa naar voetnoot1); hij had van Prof. Bake de verzekering gekregen, dat ‘Binnenlandsche Zaken wel een geldelijke ondersteuning daarvoor zou overhebben’Ga naar voetnoot2). En schijnt hij nu in zijn brief aan Julie deze vooruitzichten als naar gewoonte nog vooruit te loopen en te verfantaseeren, - dan dienen wij te bedenken, dat (gelijk hierboven reeds werd opgemerkt) wij betrekkelijk weinig van de ‘dessous’ zijner zaken weten; - wij weten vooreerst niet, van welke vage plannen of goedgezinde voorslagen er sprake geweest kan zijn in gesprekken met den Berlijnschen of met den Weener gezant, reeds vóór zijne archiefonderzoekingen een aanvang namen. Is het bijv. niet zeer goed mogelijk, dat hem de consulaire loopbaan is aangeraden? Ook weten wij niet, wat Van Hees hem nog gemeld mag hebben in de herhaalde ‘uitvoerige brieven’, waarvan wij den inhoud zelfs niet gissen kunnen. Diens zwager Büchler had reeds eenmaal zijn invloed ten Van den Brinks gunste | |
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bij het gouvernement aangewend; er is geen reden, waarom hij het ook ditmaal niet zou hebben gedaan. Wellicht ontgaan ons ook berichten omtrent de al of niet zich verzachtende vorderingen zijner schuldeischers, en berichten over de geldelijke aangelegenheden der oude mevrouw, waaromtrent wij in Reiniers brieven aan zijne moeder geen weerklank vinden, omdat de zoon de reeds zoo tobbende hoogbejaarde waarschijnlijk elke onnoodige zorg zal hebben bespaard. Daarentegen had Van den Brink weinig geneigdheid, zijne vooruitzichten tegenover haar op te vijzelen; men ontvangt menigmaal den indruk, dat de oude dame naar oud-Hollandschen trant op de penning was, en het liet zich voorzien, dat er in de toekomst vooral niet minder dan tot nog toe het geval was, van hare mededeelzaamheid gevergd zou moeten worden. En is het dan waar, dat hij voor zijne angstige Julie de dadelijke waarde zijner kansen overdrijft, door van niet minder dan aanbiedingen te gewagen en van posten, voor hem opengehouden, - evenzeer overdrijft hij zijne moreele zelfbeschuldigingen, en de booze eigenschap, die hij de oorzaak noemt van zijn val: la vanité. Want niets was hem in 't algemeen wel zoozeer vreemd als de holle ijdelheid. - IJdelheid, hij kende haar wellicht alleen - en is 't niet vergefelijk? - tegenover zijne Julie! IJdelheid is wellicht zijn fout... in dezen brief! Wel was hij misschien eerzuchtig geweest, en tevens schaamachtig, - indien men de eerzucht als een hoogeren, de schaamachtigheid als een schóóneren vorm van ijdelheid beschouwen wil -; maar het sterke en schoone eergevoel, dat hij, juist in dezen tijd, krachtiger toonde en toonen zou dan ooit, waar klimmende rampspoed het eergevoel der meesten zou hebben doen bezwijken, - van dat eergevoel sprak hij haar niet. En van de onafhankelijkheids-behoefte, waarvan hij gewaagt, had hij juist toen de treffendste bewijzen haar kunnen geven, indien zij in staat ware geweest, in haar hunkeren naar een uitkomst, die op prijs te stellen. Zoo dan zijne onthullingen vaag zijn, hoewel hij thands zijne ballingschap en de gevaren eener ontijdige terugkeer niet langer verbergt, - ook zijn brieven aan de autoriteiten, die hem vooruit moeten brengen, zijn vaag: | |
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‘Mijn toestand zelf is zoo vaag, dat deze mij niets dan vage wenschen aan de hand geeft,’ schreef hij den 21sten Juli aan Bake, - ‘vestiging in België. Ja, misschien bestaat ergens de mogelijkheid, schoon ik niet weet welke...’ Het uitzicht op de geldelijke ondersteuning van gouvernementswege, hem door Bake geopend, had het hem verheugd? Integendeel, de dagen na de ontvangst van dien ‘aanmoedigenden’ brief, voelde hij zich gansch ongelukkig en als verlamd. Hij wilde niet ‘ondersteund’ worden. ‘Voor het oogenblik met een schamel deel tevreden,’ schreef hij nog bij diezelfde gelegenheid, ‘zou ik toch wenschen, dat ik aan mijn vaderland dat schamele deel had verdiend. Ik zou dit zóó verdiend willen hebben, dat men begreep, dat ik in eene of andere betrekking, voor een of ander doel volstrekt onmisbaar was, en op die onmisbaarheid zou ik mijne verwachtingen en aanspraken voor de toekomst willen gegrond hebben.’Ga naar voetnoot1) Als hem later, midden December, eindelijk de brief van den waarnemenden Minister van Binnenlandsche Zaken, Mr. C. Vollenhoven, in handen zal komen, na ettelijke maanden bij den Brusselschen gezant te hebben liggen wachten - hij had zich (grandioze achteloosheid!) niet eenmaal de moeite gegeven, bij de legatie naar nader uitsluitsel aangaande zijn rapport navraag te doen! - als hem die brief bereiken zal, waarin andermaal wordt gevraagd, ‘welke ondersteuning hij bepaaldelijk zou verlangen,’ 2) dewijl in zijn rapport de daartoe gebezigde uitdrukkingen ‘zóó algemeen en onbestemd’ waren, dat men er in Den Haag geen raad mede geweten had, - wat meent gij, dat hij gaat antwoorden? Zal hij het hoogst welwillend gesteld aanbod nu dan toch aangrijpen, nu de nood al meer dringt? Geenszins! In zijne rescriptie uiteenzettend, dat er voor eene regeering twee beschouwingswijzen mogelijk zijn: die van het Belgisch gouvernement, dat de wetenschap waar het kan steunt en bevordert, en eene andere, volgens welke de wetenschap haar eigen weg moet vinden, - verklaart hij (en aanvankelijk klinkt het verbijsterend) dat de tweede beschouwingswijze de zijne is! Hij verlangt voor zijn weten- | |
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schappelijk werk geen belooning, - het blijkt al spoedig waarom: omdat hij bij dat werk van niemand afhankelijk wenscht te zijn. Hij biedt zich aan ‘te leveren wat (hij) volgens eer en geweten meent, dat kan en moet geleverd worden, op de voorwaarde dat het gouvernement (hem) in de mogelijkheid om te leveren, dat is: in de mogelijkheid om bescheiden te leven, behulpzaam zij.’Ga naar voetnoot1) En hij stelt zich voor, dat het gouvernement hiertoe in staat zal zijn, door hem in eenigerlei ambt, buiten zijne historische studiën om, te Brussel of elders, te benoemen... Tot een waarborg - hij had geen ongelijk, toen hij eens zeide,Ga naar voetnoot2) dat men hem, bij bescherming van zijn wetenschappelijk streven, desnoods ‘als werkos’ had kunnen gebruiken - tot een waarborg voor de degelijke gelijktijdige waarneming van ambt en studie (schoon zijn de zelfvernederingen van het genie!) geeft hij de verzekering van zijn ‘goeden wil en physischen welstand’....Ga naar voetnoot3) Prachtige onpracticus! Wat voor ambt hij bedoelt, hij laat het in het midden; hij wist het hoogstwaarschijnlijk zelve niet! Waar hij tegenover een minister, een secretaris-generaal, den nederigsten toon weet aan te slaan, waar hij niet schroomt, van zichzelf te verklaren, dat hij ‘zooveel lager sta(at)’ dan andere geleerden, of dat hij vertrouwt op 's ministers ‘wijzer’ of ‘hoogwijs’ besluit - want nogmaals, ijdel was hij allerminst! - daar valt het hem uiterst moeilijk, de billijkste tegemoetkoming aan te nemen. De man, die in grootscheepsche brooddronkenheid meer dan twee ton schuld had gemaakt, - hij kàn niet, zelfs als men hem daartoe aanmoedigt, bepalen welke ondersteuning hem toekomt; en later is hij kinderlijk dankbaar, als de toelage 500 gulden 's jaars bedraagt! Terwijl hij de Regeering er op wijst, dat de uitgave van de bronnen der Vaderlandsche Historie eigenlijk háár zaak is, - meldt hij haar, dat hijzelf reeds de uitgave zijner vondsten heeft doen aankondigen; en aan zijn uitgever (in zijn omstandigheden!) bedingt hij... geen voorwaarden! Aan Van Hees had hij overgelaten te bepalen ‘wat billijk was’.Ga naar voetnoot4) | |
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Geeft toe, dat, tegenover deze verbluffende feiten, - die met tallooze andere te vermeerderen zouden zijn - heel wat mogelijk is, van hetgeen wij ons, in zijn brief aan Julie, niet zoo aanstonds kunnen verklaren. En is er nu iemand, die het sympathieker hadde gevonden, indien Van den Brink, nu hij van haar hechte liefde voorgoed overtuigd is, maar eenvoudig en zonder omwegen alles hadde opgebiecht, dan geven wij toe, dat ook wij door sommige uitlatingen, aan welke wij geen geloof kunnen slaan, gehinderd worden; ook wij hadden gaarne eene eenvoudige overgave gezien; wij meenen wel eens, dat de aanvankelijke noodzaak tot leugens-om-bestwil en de gemakkelijkheid, waarmee de kunstenaar zich een nieuwe werkelijkheid fantaseert, te zeer tot de gewoonte, het met de wereldsche waarheid niet zoo nauw te nemen, dreigden te leiden... Doch dan vragen wij ook weer u en onszelven af, of wij ons wel genoegzaam te verplaatsen weten in dat hoofd; en of wij dien man, dien wij een menigte van de zeldzaamste eigenschappen ontplooien zagen: een eergevoel en een onafhankelijkheidszin tegenover het gouvernement, bij een nederigheid en een eenvoud tegenover zijne wetenschappelijke gelijken, een edelmoed en een delicatesse tegenover de familie Simon, en een belangeloosheid tegenover allen, die beurtelings onzen eerbied en onze verbazing wekken, - of wij dien man met de gewone maat mogen meten, en of wij hem elke eigenaardigheid, die ons minder aanstaat of zelfs tegen de brave borsten stuit, als een onvergefelijk vergrijp durven aanwrijven. Want schijnen al hier en daar in zijn brief de voorstellingen op geen wijze met de waarheid overeen te brengen, - geen oogenblik zal men zelfs maar de gedachte aan eene onedele bedoeling opvatten kunnen. Julie vertrouwen te geven in zijn talenten, die zij als zoodanig niet beoordeelen kon; haar gerust te stellen met de verzekering eener eervolle toekomst - en voorzag hij haar ten onrechte? - ziedaar het hoofddoel zijner ‘bekentenis’. Een minder edelmoedig karakter dan het zijne zou allicht, bewust of onbewust, op den weinig fraaien staat der zaken van de familie Simon zich ter verontschuldiging van eigen insolventie hebben gesteund. Van den Brink, zonder één zwak oogenblik, blijft op volkomen dezelfde eerbiedige wijze Julie ontzien, gelijk hij dat altijd gedaan heeft. | |
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En nogmaals gaat hij dan zijn leven biechten, al geeft hij inderdaad meer een ietwat wazig en ouderwetsch psychologisch portret, dan een scherpe photographie zijner omstandigheden:
Ma chère Julie. Voici à la fin les explications promises. Il me faut toute la conviction d'accomplir un devoir impérieux pour les donner. Il m'est pénible de faire un retour sur un passé, que je voudrais pouvoir cacher à moi-même. Mais ce que je redoute davantage, c'est que toutes ces explications rempliront encore une fois votre coeur de tristesse, ce bon coeur qui déjà souffre tant par des malheurs, qu'il cherche en vain de détourner. [Hij herhaalt dan in het kort den inhoud van zijn brief van 13 Februari 1845, voor zoover de redenen betreft, die hem noopten, het vaderland te verlaten; en hij gaat verder: hij geeft het feit zijner ballingschap toe: ‘Ce qu'alors vous avez appris de moi par une troisième personne, était vrai: vous conviendrez que je ne l'ai jamais nié.’] Ce qui m'a perdu, je vais vous le confier. C'était la vanité, c'était le désir imprudent d'indépendance. Ma vanité avait été flattée dès ma jeunesse par mille circonstances. La facilité avec laquelle je me procurais le premier rang parmi mes condisciples et les étudiants de mon âge, le succès éclatant avec lequel j'entamais diverses branches de la science, les égards que mes professeurs et quelques savants illustres de ma patrie avaient pour moi, me poussaient à ambitionner toujours davantage et en même temps à ne pas calculer combien ces succès se changeraient facilement en autant d'échecs, s'ils n'étaient par soutenus assidûment par une conduite prudente et mesurée. La fortune de mon père me permettait d'abord quelques écarts, et faut-il vous dire, que la même vanité qui me poussait à briller dans une carrière scientifique, m'entraînait d'autant plus facilement dans le tourbillon des plaisirs? Je comptais pouvoir en surgir toujours par la force seule de mon esprit. Je me trompais. Ma mère est bonne, pieuse et elle m'aimait tendrement. Elle m'aimait trop. C'est à dire: elle voulait m'identifier à elle, me communiquer ses goûts, surveiller avec la plus grande anxiété toutes mes démarches. Mais nos vues diffé- | |
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raient encore plus que nos caractères. Mon indépendance se révoltait à chaque instant contre les freins, que dans le meilleur but elle tâchait à m'imposer. Elle ne comprenait rien à mes ambitions, à mes idées, à mes penchans. Cette indépendance même, ce qui peut-être était ce que mon caractère avait de mieux, en rencontrant dans la vie domestique à chaque instant des entraves, m'engagea dans une fausse route et contribua à ma chute. [Nu verhaalt hij van zijne hooggeplaatste vrienden en beschermers, die in het ongeluk hem toegewijd bleven:] Ils l'ont été davantage encore après qu'ils ont connu la manière, dont je me conduisais dans mon exil. Ils s'étonnaient du changement qu'ils remarquaient en moi. Si jamais ils avaient craint, que le désespoir, que la rupture totale des liens sociaux me précipiterait dans l'abîme, ils se réjouissaient d'autant plus de me voir laborieux, appliqué, tranquille, irréprochable devant le monde, et faisant dans l'exil preuve d'un amour pour ma patrie, comme je n'avais par même montré quand j'étais là. Cela leur a donné l'occasion de prendre ma défense où il fallait, de disposer même favorablement le gouvernement pour moi. Le gouvernement, qui, si j'étais resté en Hollande, aurait sans doute rencontré en moi un de ses plus acharnés antagonistes, s'avisa de profiter de mes connaissances, m'accorda sa protection, et me fit faire même, sous main, des propositions assez flatteuses pour mon ambition, mais que j'ai repoussées d'abord parce qu'elles m'éloignaient indéfiniment de vous, et puis parce qu'elles pourraient porter atteinte à cette indépendance dont j'étais jaloux.Ga naar voetnoot1) | |
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J'aborde ici les points, sur lesquels se portent principalement vos questions. Pour rentrer dans ma patrie, il me fallait ou une indépendance assurée à force d'argent ou une place honorable. Quant au premier point, je vous ai révélé les causes, qui m'avaient poussé à quitter le sol natal. L'existence, l'aisance même de ma mère était assurée par mon départ: elle de son côté fournissait libéralement et généreusement aux frais de mon séjour à l'étranger. Mes affaires s'arrangeaient de plus en plus; mais dans l'année précédente même, ma mère éprouvait une assez grande perte. Une maison de commerce dans laquelle une partie de sa fortune (jusqu' à 60 à 70000 frs.) était déposée, succombait au malheur du temps et au déplacement du commerce des grains, dont Amsterdam avait été jusqu'ici le chef-lieu. Cette perte lui fut assez sensible, et me forçait, moi aussi, à retrancher mes besoins jusqu'à l'indispensable. Il y aura toujours assez pour que ma mère continue son genre de vie, pour que moi je vive avec elle; mais dans ma patrie en faisant ménage à part, peut-être ses revenus ne suffiraient pas à nous deux. Du moins, je ne serais pas muni contre les tracasseries auxquelles les choses passées pourraient m'exposer. J'ai souvent remué dans ma tête l'idée, si en cas de notre mariage, Maman ne pouvait pas venir nous rejoindre. Mais je sens que même en attendant tout de son dévouement, son grand âge et la difficulté de se confirmer à des moeurs étrangères, y opposeraient un obstacle insurmontable. L'autre possibilité était une place honorable Cette place obtenue, même si les revenus n'en étaient pas d'abord suffisans, pourrait toujours mettre ma mère en état de subvenir à mes ou plutôt à nos besoins. Car dans mes réflexions sur mon avenir, je ne puis vous séparer de moi. Comme vous savez, une place m'était promise, même après que j'avais repoussé de la part de mon gouvernement une condition, qui me convenait moins. Que j'ai été désappointé n'est pas ma faute, n'est pas même la faute de mon gouvernement. | |
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Le retranchement, qu'il est forcé d'introduire dans la dépense publique en est la cause. La place que j'ambitionnais reste vaquante par manque de fonds; si on ne la supprime pas, c'est qu'on a toujours l'intention de me la faire occuper. En retardant ma nomination, sur laquelle j'avais compté pour le nouvel an, on a promis d'avoir égard à moi à la première nomination qui me conviendrait; il y a même de la part de mon gouvernement des tentatives faites pour me procurer une position ici, afin de pouvoir d'autant plus facilement me transporter dans ma patrie. Mais je suis obligé de vous recommander la plus grande discrétion à cet égard. Ici je dois convenir d'une chose qui ne doit aucunement vous alarmer. La Hollande est un pays où la majorité influente est Protestante. Nous autres avons nos préjugés comme vous, et dans l'histoire de nos amours vous avez vous-même fait l'expérience de quelle force sont les antipathies qui ont leur base dans la religion. Parmi mes protecteurs les plus influens il y a des Protestants zélés à outrance. En apprenant mon mariage avec une Catholique, il leur faudra toute la conviction de ma capacité pour l'emploi qu'ils me destinent, toute la conviction surtout de la sainteté et de la pureté de nos liaisons, toute la conviction enfin de ma conduite irréprochable, pour me continuer leur faveur. Il faut les ménager avec prudence; les presser pour qu'ils hâtent ma nomination, afin que je sois en état de me marier, produirait l'effet contraire et ralentirait leur dévouement au lieu de le stimulerGa naar voetnoot1). | |
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Je vous ai dit que cette observation ne doit aucunement vous inquiéter: je vais m'expliquer pourquoi. Je vous aime et trois ans de fidélité, trois ans pendant lesquels il n'y a pas eu une heure, pas un instant que je désirerais vous voiler, doivent vous avoir prouvé la sincérité de mon amour. Je vous aime, et vous pouvez d'autant plus vous fier à cet aveu, que je suis jaloux de cette indépendance, qui a toujours fait le fond de mon caractère. L'opposition, la lutte, au lieu de me décourager, m'anime. J'aimerai ma Julie, s'il le fallait, en dépit de tout le monde. Je dois dire davantage encore. Je vous ai parlé de ma vanité: je me suis accusé moi-même. Croyez d'autant plus à ce que je vous affirme. Vous m'avez écrit un jour: ‘je n'ambitionne pas la grandeur, Dieu merci, vous connaissez assez ma vie simple!’ eh bien, chère Julie, je puis souscrire de tout mon coeur à ces mots. Malgré les préjugés hautains de mon éducation, malgré les rêves d'ambition, dont j'avais peut-être le droit de me bercer un jour, - grâce, soit à mon infortune, soit à l'influence que vous avez exercée sur moi, les prétentions de cette ambition sont bien réduites. Ce n'est plus, comme autrefois, le vain éclat des titres que j'exige; j'ai appris que votre amour m'ouvre une source de bonheur, dont je puis m'abreuver dans la position la plus modeste. Ce que je demande maintenant au ciel est bien moins pour moi que pour vous. Pour moi, je ne regrette pas le luxe d'un passé, que les forces humaines ne sont pas en état de me restituer; mais pour vous je demande un peu plus de jouissances de la vie, que vous n'en avez goûté jusqu'ici, un peu plus de sûreté pour l'avenir, que vous n'en aviez; d'abord pour voir toujours sur les lèvres de ma Julie un sourire de contentement et ensuite - pour justifier vis à vis de votre père, de votre famille, et de tous ceux qui n'ont approuvé que conditionnellement votre résolution, le choix que vous avez fait de moi. Vous voyez, chère Julie, d'après tout ce que je viens de vous dire, que depuis le temps de mes premiers aveux d'amour, mes projets se sont dessinés d'une manière plus prononcée, que les liens qui m'unissaient aux miens et à ma patrie se sont renoués plus fortement. Et encore il y a des obstacles à surmonter, pour que nos voeux se réalisent. Vous | |
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me direz donc, que je compromettais votre destinée en demandant votre main, il y a deux ans; que j'agissais en étourdi en formulant des voeux, dont l'accomplissement devait alors s'ajourner indéfiniment. Ecoutez, je ne veux pas me défendre, mais m'excuser. L'amour ne calcule pas: dans son commencement il est même un peu égoiste, et le sentiment qui prédomine, c'est qu'en abandonnant l'objet de son adoration, on se détruit à soi-même son existence. Vous vous êtes étonnée vous-même, que je ne vous aie déclaré plus vite ce que j'éprouvais. Eh bien, chère Julie, appréciez maintenant les scrupules qui devaient m'empêcher d'entraîner votre destinée dans la mienne: jugez si je ne devais pas faire droit aux remords et aux regrets qui pesaient sur ma conscience. Si cependant je vous ai déclaré, peu de temps après, l'amour que j'éprouvais, c'est que la pensée m'accablait, que j'allais en pays étranger me séparer, Dieu savait si ce n'était pas pour jamais, de vous. Et je sentais que de vous dépendait tout le progrès que j'avais fait sur le chemin de la vertu. Vous perdre, je le considérais comme la perdition de mon âme. Et si j'avais encore pu emporter l'espérance, que vous ne m'oublieriez pas; mais votre réserve ne me permettait pas même de deviner, si j'avais laissé quelque impression durable dans votre coeur. Il me fallait un soutien dans mon exil. Je me prononçais. Et peut-être aurais-je hésité encore, si les entretiens avec Titine et avec votre Maman ne m'avaient pas fait sentir, que c'était mon devoir de me prononcer. Je me hasardais à vous faire l'aveu de mes sentimens; vous y avez répondu; les sermens, que je vous ai jurés, je les ai tenus, et il paraît que la bénédiction de Dieu a accompagné jusqu'ici notre relation: car, je vous le dis avec toute sincérité possible, l'avenir s'est éclairci depuis pour moi. Oh, mon cher Ange, si notre sentier n'avait offert que des roses, vous auriez pu douter que mon amour résistât aux bourrasques de la fortune; maintenant que c'est pour ainsi dire le malheur qui nous a réunis, espérons en ce Dieu qui prend pitié des infortunés. Je vous ai dit tout ce que vous désiriez savoir. La tâche de m'accuser m'a été pénible, mais salutaire. Ce qui m'a donné la force pour vous faire mes confessions, c'est le mot sublime, que vous avez prononceé dans cette lettre, que vous | |
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m'avez reprise: ‘en vous expliquant avec franchise, je ne vous aimerai que davantage.’ Je n'ose pas affirmer que je vous aimerai davantage: car vous possédez entièrement et à jamais le coeur de
Bruxelles, 30 Octobre 1846. Votre René.
Spoedig na het schrijven van dezen brief vertrekt Van den Brink naar Luik. Met den killen schemer van Allerheiligen en Allerzielen verdicht zich al meer de somberheid om het gezin Simon; bëangstigend korten de dagen, ook voor de eertijds bloeiende zaak; de Etoile d'or - verduistert. De moeder, nog aldoor lijdend, meer dan zij zegt, de moedige, vroolijke vrouw laat den moed zinken. Thérèse is ziek en kwelt haar terneergeslagen huisgenooten nog met haar humeurigheid. En den ouden Simon, hem heeft het ongeluk geheel gebroken; zijn vaderlijk gezag, nu het zonder grond blijkt, begeeft hem; het machteloos verdriet ondermijnt zijn geest. Julie alleen behoudt haar teêre kalmte bij allen rampspoed, en de komst van haren René wordt voortaan een warme opbeuring, waarnaar zij allen uitzien. Hoe gelukkig is hij over den zachten zegepraal zijner liefde:
Quand au milieu de l'abattement général, je voyais ma Julie aussi sensible mais moins alarmée que les autres, quand son front était serein, son regard calme et doux, j'ai eu la vanité de croire, que ma présence contribuait quelque chose à cette résignation. Merci, cher Ange, merci mille fois pour cette preuve tacite de votre amour. Il y a là un double bienfait pour moi. Car vous voir souffrante ou triste m'accable plus que ne ferait le plus grand malheur, que je supporterais seul. Et cependant l'amour raisonne mal - je désire partager toutes vos peines comme toutes les joies de votre coeur. Oh ma chère Julie! personne ne pourrait être aussi heureux que moi, si je pouvais bientôt annoncer à votre famille une bonne nouvelle, qui augmenterait, si c'était possible, la tendre affection, que tous, oui tous! éprouvent pour vous. Ici va jointe une lettre pour votre bonne Maman. Jusqu'ici | |
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mes démarches ont eu un bon succès. Mais un mot. Monsieur Barbier ou de Rouvray - je ne sais lequel, mais c'est celui dont la femme est Liégeoise - était assez aimable et il assurait, qu'il avait la plus grande considération pour votre Maman. De ma part, je lui écris que j'insisteirai auprès d'elle qu' elle ne le désappointe pas. Mais les créanciers les plus aimables deviennent après les plus inflexibles quand ils se croyent abusés. Tâchez donc de donner le conseil à votre Maman que dès qu'elle a ramassé quelque argent, elle ne l'employe pas pour les billets qui pourraient justement se présenter ce jour-là, mais plutôt pour 's acquitter envers ceux qui, comme Monsieur Rouvray et Roul, ont bien voulu consentir à un délai. Il me ferait vraiment peine si cet homme se trouvait abusé, parce qu'il parlait d'une manière vraiment amicale de la famille Simon. Du reste, je crois, que Monsieur Forgeur donnera aussi l'avis à Maman de commencer par payer autant que possible les créanciers les plus anciens. Mais je n'aime pas à parler affaires avec ma Julie. Le sujet de notre conversation est et sera toujours de préférence notre amour. Et une fois en train de ce discours, Julie sait ce que je fais. Je lui prends la petite tête, je l'abrite entièrement derrière ma grosse; je lui donne des pas plus sur les deux joues, sur le front, sur mes rayonnantes étoiles et une fois - mais par mégarde et j'en demande bien pardon, - sur ses lèvres de rose.
De jeugd is sterker dan de zorg. En de verliefdheid is een plant, lenig en welig, die ook in stormen bloeit. Vooral René, in zijn gezond egoïsme, dat met zoo frisch en forsch contrast op zijn gemoedsdiepte uitkomt, is niet minder ‘sot’ dan voorheen: - als hij pas van haar weg is, zegt hij, weigert zijn arm bijna den schrijfdienst op het archief, omdat ‘enlacer mollement votre petite taille était un exercice, qui lui convenait mieux’; en wat haar aangaat: ‘que ma méchante belle-soeur n'ait pas la satisfaction de dire, que vous êtes triste après mon départ. C'est si honteux d'avouer que l'on aime, n'est-ce pas, ma chère?’ - Dan informeert hij honderduit over een nieuw japonnetje: staat het haar verrukkelijk? zij moet het hem gauw schrijven: ‘m'écrire sera un | |
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magnifique remède pour que l'hiver ne gagne pas ces jolis doigts que je voudrais si bien chauffer dans mes mains.’ ‘Et n'oubliez pas d'inclure un bon pas plus dans votre prochaine lettre, mais cette fois pas seulement de paroles mais de fait. Moi qui ai toujours embrassé ce cher nom de ma Julie, j'ai été désabusé l'autre jour par votre aveu même. Pour expiation de ce que vous m'avez trompé, j'exige que ce soit un véritable pas plus que vous appliquerez sur votre signature, comme est “assez sot” pour le faire
Votre René.’
Van den Brink had, onder vele, deze echt-Hollandsche eigenschap, dat hij verzot was op branden. Hij schrijft aan zijn moeder vergelijkenderwijs over de branden te Amsterdam en te Brussel, als over het weer. In de eerste helft van November 1846 brandde de Belgische Rekenkamer af. De ijzige winternacht verhinderde hem niet, er samen met zijn Duitschen vriend op los te tijgen. Men riep door de straten, dat het Archief in vlammen stond, en in die richting zag inderdaad de mist ros van den vuurgloed. Toen zij, na een half uur gaans, het Archief bereikten, bleek de brand nog verder weg: ‘nous avons poursuivi notre chemin et nous avons assisté à un énorme feu. Sans doute le sinistre était grave; mais mon ami et moi nous étions cependant contents, que ce fût une fausse alarme que nous avait chassés à 4-5 heures du matin de nos lits.’ Die tocht zou bittere gevolgen na zich sleepen. Had Van den Brink er niets van bespeurd, dat bij de ‘duizend en een kwalen’ van zijn ‘hypochonderen contubernaal’ ook - de tering was? Het is een merkwaardige trek van dezen gevoeligen man, (een gevolg ongetwijfeld van eigen onverwoestbaar welvaren) dat hij geen gevoelig oog voor ziekte had. Zelfs over Julie's ongesteldheden schrijft hij wel met oprechte bezorgdheid, doch niet met diepe bezorgdheid. Hij klaagt over zijn lastigen vriend, zooals hij Julie en de haren over die lastige Thérèse beklaagt, en als de arme Mittendorff hem vergezelt op de nachtelijke excursie, die zijn dood zou verhaasten, - hoopt hij voor zichzelf op | |
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‘un bon petit rhume’... om dien, bij zijn eerstvolgend bezoek (het is misschien niet appetijtlijk, maar wel karakteristiek!) aan Julie ‘over te kunnen doen’... Zoo plaagt hij, en het komt zelfs niet in hem op, daarbij den terugkeer van haar kwellenden hoest te duchten... Doch dan deelt hij weer, als een zoon van den huize, in den tegenspoed der familie Simon, en loopt voor hen de vonken uit zijn zolen, en smeekt Julie - de zaken namen een àl slechter keer, en ook de toestand van den vader werd bedenkelijk - hem toch van al haar zorgen deelgenoot te maken: ‘où reposera la tête de mon cher Ange, si ce n'est sur le sein de son René’. ‘Toute la journée de Dimanche, j'ai eu ma Julie devant mes yeux, mise plus que modestement, la tête penchée, pensive et cependant résignée. Et moi-même j'étais pensif à cause de tout ce que votre billet contenait, à cause d'être forcé d'assister à une infortune imméritée, sans y pouvoir remédier, sans le pouvoir, hélas, à cause de mes folles dépenses d'autrefois. J'ai mes graves défauts, mais j'ai les sentimens vifs et le coeur passionné. D'autres vous auraient aimée avec autant de tendresse, peut-être avec plus de courtoisie, mais personne au monde n'aurait pu vous aimer avec plus de dévouement, avec un abandon plus entier’. Ja, hij heeft hooger troost voor haar: ‘Car, ma chère Julie, je crois que vous l'éprouverez aussi bien que moi: dans les infortunes, ce n'est pas seulement une consolation de se savoir aimé, c'est aussi une consolation d'aimer, d'avoir et de nourrir de préférence une seule pensée, luisante pour ainsi dire, qui perce tous les nuages que le sentiment du malheur répand sur notre âme. Souriez, cher Ange, souriez: le sourire va si bien à vos beaux traits; le sourire va si bien à qui, comme vous, semble destiné à répandre autour de soi le bonheur et l'amour.’
Een vodje papier uit dien tijd, versch, of het zoo, tegelijk met de kaasjes, uit het stroo komt:
Cher René, étant occupée a encaisser vos fromages, il | |
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m'est venu l'idée d'en prendre un pour nous régaler a notre souper. J'espère que vous ne m'en voudrez pas, je vous promets de le manger en pensant un peu à vous. Au revoir, cher René et lorsque vous mangerez vos fromages pensez un peu a Votre méchante Julie. faites mettre vos fromages dans la cave.
...Comment, ce n'était donc pas encore assez de tourmenter votre René, de lui faire monter la garde à la Sauvenière, tandis que vous retourniez par une autre rue; de lui refuser bien souvent un pas plus, quand il vous en demande, et de le dénoncer à Maman, quand par malheur ses lèvres ont touché les vôtres; - il fallait encore le défrauder de son fromage de Herve, qu'il attendait si impatiemment. Et quand on lui a bien volé, on ose encore dire, comme si ce n'était rien: en le mangeant on pensera un peu à vous. Rien qu'un peu? Sans doute, parce qu'on a trop à faire à chiquer la friandise! Bien dommage, que Louis ne vous ait pas laissé en partant les chansons, qu'il venait d'acheter. Vous auriez pu vous édifier sur l'air de Tralala à l'histoire du corbeau vengé, et en apprendre à quoi aboutit la gourmandise. Je me plais à croire, que vous avez commis ce détournement d'un fromage à mon préjudice avant d'avoir été à la confesse, et que c'aura été encore un des petits péchés, dont vous avez nettoyé votre conscience. Vous ne trouverez pas en moi un confesseur aussi facile. Comme je ne doute nullement que le fromage en question ne soit depuis longtemps consumé, je vous impose pour pénitence l'obligation que nous en achetions un autre, quand je viendrai à Liège, qu'au déjeuner vous me fassiez une tartine, et qu'ensuite vous mangiez devant moi avec votre tartine un bon morceau de fromage, pour me procurer l'indicible plaisir de voir la petite bouche se remuer pour consumer quelque chose, qui vous goûte bien. On connaît cela. Dans pareil cas, les doux yeux se tournent de côté pour voir si René a l'oeil au guet; puis on hésite, après on prend sa décision de manger en souriant, et, pour la bonne digestion, René ne peut manquer d'appliquer un tout petit pas plus sur les joues de son cher Ange, et | |
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de s'écrier: Ah! elle mange si bien! Voyez vous, ma chère Julie, je ne vous pardonnerai pas, sans que vous me fassiez cette réparation....
Ma chère Madame!
Ce n'est pas ma faute, si je n'ai pu vous communiquer le résultat de ma mission. Monsieur Stas, à ce qu'il paraît, est inaccessible comme un roi. En arrivant, je me suis rendu d'abord à son bureau. Je n'y ai trouvé que M. Dujardin qui voulait absolument savoir le sujet de ma visite et qui se prétendait chargé de l'entière confiance de M. Stas, même pour ses affaires particulières. J'ai répondu, que j'avais la commission expresse de parler à M. Stas lui-même et que ce n'était qu'à lui, auquel je pouvais m'expliquer. Hier soir j'ai envoyé votre lettre à M. Stas dans le couvert d'une mienne, dans laquelle j'insistais pour avoir un entretien avec lui. En venant à son bureau ce matin, il n'y était pas, en revenant une heure après midi, il était déjà parti; mais il avait laissé la commission, qu'il désirait me recevoir et que je le trouverais demain à onze heures. Je vous ferai aussitôt part du résultat de notre entrevue. Embrassez bien ma Julie de ma part et croyez-moi comme toujours Votre dévoué beau-fils
Bruxelles, 27 Novembre 1846.
Uit een brief van 28 November:
Après plusieurs courses inutiles, j'ai enfin eu le bonheur de trouver M. Stas, et je lui ai fait les propositions, dont j'étais chargé. Voici ce qu'il m'a répondu, après une discussion assez longue: il prétend, qu'au lieu de 1800 francs, comme la somme a été portée sur le bilan, il lui revient jusqu'à 2500 francs de loyer. Comme c'est une créance privilégiée, son idée est de prélever cette somme sur le produit de l'actif et de vous en faire cadeau ensuite. Il résulte de cela, que de quelque manière ou d'autre il se désistera de sa prétention; et par cette manoeuvre il croit pouvoir mieux vous mettre en possesion d'une somme de 2500 francs en entier. Je lui ai dit, que je ne croyais pas la chose exécutable. Mais il m'a assuré, que principale- | |
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ment dans ce but il voulait envoyer quelqu'un de sa part à Liège pour concerter sur les mesures, qui vous seraient les plus favorables. Quant à un avancement d'argent ultérieur, il n'y était pas disposé, mais je dois ajouter, qu'il ne l'a pas non plus refusé! Si même la faillite serait inévitable, il a dit qu'aprés il serait toujours disposé à faire quelque chose pour vous. Car la manière, dont il parlait de vous et de Monsieur Simon, était honorable et sincèrement respectueuse. Il m'a dit de vous faire part en général de ses dispositions; mais il ne veut pas, que vous les considériez comme une promesse formelle et positive. Il se décidera d'après le rapport que son agent, qu'il va envoyer, lui en fera. Si j'ose me permettre un conseil, ce serait de ne pas se décourager, de faire des demarches réitérées auprès de M. Stas. Lui paraît très favorablement disposé; mais surtout qu'on tâche de gagner son homme de confiance. Pour ce que je peux faire ici, disposez librement de moi, car le tribut de reconnaissance que je vous dois, et d'amour que je dois à ma Julie, est loin d'être payé.
Hij sluit er een briefje in voor Julie: Mademoiselle Mademoiselle Julie Marie Hélène Simon en (ses jolies petites) mains. Gluurt ge er even in, - ge ziet onzen doffer rond zijn duifje: ‘Adieu, ma chère tourterelle!’
Maar 29 November luidt het aan zijn moeder: - Ik was te Luik bij mijne geliefde Julie, maar door ziekte en andere omstandigheden was het daar niet zeer opbeurend. Toen ik thuis terugkwam, vond ik daar alles in alarm. Mijn contubernaal, met wien vroegere kennis, nadere hernieuwde ontmoeting, zamenwoonen, gelijkheid van jaren en studie, mij op een zeer vriendschappelijken voet hadden gebragt, was gedurende mijne afwezigheid door herhaalde hevige bloedspuwingen aangetast geworden en op den rand des grafs gebragt De bloedspuwingen hebben opgehouden, maar naar het zich laat aanzien zal alles in eene vliegende teering overgaan. Ik fungeer dus thans beurtelings voor zieken- | |
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oppasser, ziekentrooster en secretaris, wanneer hij naar huis of elders brieven te schrijven heeft. Het gevaar van zijnen toestand treft mij hevig. De wetenschap en ook ik zelf zouden veel aan den bekwamen jongen man verliezen. ...Julie spreekt wel eens van u, maar schuchter, omdat zij altoos uw ongenoegen tegen haar blijft duchten. Maar ik troost haar met uwen ring, dien zij getrouw draagt, en met de verzekering, dat zij wel eens meer van u zal vernemen.
(Poststempel 1 Déc. 1846.)
Cher René.
Combien hier je désirais vous avoir auprès de moi, je vous aurais bien des fois répété que je vous aime. Oui Cher Réné, j'ose vous le dire, je sentais tant d'amour pour vous, que si vous auriez été auprès de moi, je n'aurais pas attendu que vous me demandiez un pas plus, j'aurais été capable de vous en donner un bon de moi-même. A vous dire pourquoi, j'aurais beaucoup de peine, c'est pour tant de choses a la fois qu'il me serait bien difficile de vous expliquer. Mon tout Cher René, pendant ces quelques jours que vous êtes resté au milieu de nous, croyez-moi, j'ai bien su apprécier tout ce qu'il y a de bon, de désintéressé, de dévoué pour ma famille, et surtout d'amour pour votre Julie; je voudrais pouvoir vous tracer sur ce papier tout ce que mon coeur ressent pour vous en ce moment. Cher René en récompense de tout ce que vous faite pour nous, votre Julie vous promet autant d'amour qu'elle peut vous en donner, et elle vous assure que son plus grand bonheur sera de faire celui de son plus cher Ami. Allons, me voila encore en train de ne parler que de notre amour, tandis que vous me faites tant de questions, que je n'ai vraiment que le temps d'y répondre, puisque sitôt que je vous aurais écrit, je pars pour les Vennes, voir comment se porte ma tante et s'il ne lui manque rien; elle doit être bien triste de se trouver seule; pendant ce trajet je suis sur que je penserais encore beaucoup a Mon René. | |
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Je commence donc a vous dire que les affaires sont toujours dans le même état, la vente n'est pas encore annoncée, nous n'avons encore rien démenagé, je me propose cependant d'aller aujourd'hui demander la clef de la maison et payer en même temps les deux mois de loyer, demain nous nous metterons en besogne. Quand au départ de papa, cela nous fait beaucoup de peine; le pauvre homme, il pleurait, il était si affecté, qu'il ne pouvait nous quitter, cependant il a fallu se séparer. Hier nous avons reçu la nouvelle de son heureux arrivée. Louis nous assurait qu'il ferait tout son possible pour le distraire.
Zoover is het dus gekomen; het gezin Simon zal moeten vertrekken uit de Etoile d'or, het gezin Simon brokkelt af. De vader kan niet langer in huis blijven. Louis brengt hem weg naar Marches, naar oom Bertrand. Het is niet minder triest voor den ouden Luikenaar dan voor hen die achterblijven; hij heeft het gevoel, in ballingschap te gaan, en weldra zal hij slechts malen over zijn dagelijksch wandelingetje naar de BoverieGa naar voetnoot1) en de Vennes, waar zijn kranke zuster alleen achterblijft in het ouderlijk huis. Doch, boven alle rampen uit, de minnaar is gelukkig met de al schooner groeiende liefde der geliefde, met haar schrijven dat geen terughouding meer kent, en met den kus uit eigen beweging!
Jamais le coeur de ma Julie ne s'était ouvert à moi avec tant d'abandon, jamais elle ne m'avait écrit avec autant d'emphase qu'elle m'aimait. Jamais aussi peut-être elle ne m'avait aimé autant, si c'est vrai ce qu'elle m'écrivait, qu'elle se serait hasardée, jusqu' à appliquer d'elle-même un bon pas plus sur mes joues. Réfléchissez un peu, chère Julie! Si vous l'aviez fait, quel effet croyez-vous que cela aurait produit sur votre René, qui habituellement vous accuse d'être trop frugale avec cette petite faveur, qu'il chérit tant? N'aurais-je pas sauté de ma chaise d'extase? n'aurais-je pas serré ma Julie contre mon coeur, ne l'aurai-je pas couvert de baisers? N'aurais-je peut-être pas même pu cacher ma joie? et mon bonheur n'aurait-il pas débordé à ce point que | |
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je n'aurais pu me retenir de dire à l'oreille de Titine: Julie m'a embrassé sans que je le lui demande! Eh bien, Julie, tout cela a été à peu près l'effet de votre cher billet: je l'ai 'accepté comme s'il m'était donné en effet, votre bon pas plus. Il a été délicieux. Je l'ai rendu avec intérêt à votre portrait. Ce n'était, hélas, que votre portrait. J'ai dit tout haut sur un ton de triomphe, que ma Julie m'avait embrassé. Enfin, chère Julie, j'écris tout cela pour vous rendre bien curieuse après l'état où votre billet m'a mis: si curieuse que vous voudrez le voir vous-même, et que pour satisfaire votre curiosité, vous ferez prochainement de fait, ce que jusqu'ici vous n'avez fait que par écrit.
Oh malgré vous et presque à votre insu, votre billet porte l'empreinte du coeur, ma Julie. C'est elle, qui ayant à peine essuyé ses propres larmes va pour porter la consolation à sa tante isoleé aux Vennes; c'est elle, qui quoique sensible plus que tout autre à la tristesse de la situation, n'oublie pas, qu'il faut se hâter pour en sortir et qui va tout installer pour que le déménagement se fasse promptement. Je ne veux pas appuyer sur la situation d' aujourd'hui. Je porte mes regards plus loin. Je vois les affaires non pas réparées mais du moins remises sur un pied, qui vous permettra de songer de temps en temps à d'autres choses. Je vois votre famille installée dans sa nouvelle demeure, Papa de retour et plus calme qu'il ne l'était, et ma Julie distribuant son temps et ses services tantôt à Maman pour les soins du petit ménage, tantôt à Thérèse pour faire auprès de la chère malade la soeur de charité dans toute la force du terme. Oh, alors sans doute Maman, cette bonne Maman, reportera sa pensée sur le passé avec un sentiment bien mélangé: elle reconnaîtra, comme elle le fait déjà maintenant, malgré les préoccupations que lui cause ce qu'elle souffre, - elle reconnaîtra tout ce que sa Julie a été pour elle et pour tous dans ce temps de désastre; elle l'embrassera, j'en suis sûr, avec un coeur plein de reconnaissance et de tendresse maternelle.
Zal hij nog overkomen in het oude huis, - te midden der verhuizing? Ook is de toestand van zijn vriend zeer | |
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ernstig; er hebben zich nieuwe bloedspuwingen voorgedaan; er is geschreven om de familie; voor die er is, kan hij hem moeilijk verlaten. Toch, als Julie te droef zou zijn, zal hij een schikking zien te maken en overkomen, al was het voor enkele uren. Anders... zal hij het goede, oude No. 12 wellicht niet meer betreden. In de Etoile d'or zullen vreemden hun intrek nemen.
Adieu, chère Julie, souvenez-vous que Samedi prochain c'est la St. Nicolas. Si vous n'avez pas encore quitté la maison, profitez-en pour donner un regard à la petite trappe. Il y a trois ans tout était joie chez vous quand la corbeille de Titine descendait par la trappe. Maintenant, adieu les ris et le contentement! Sommes-nous plus malheureux? Quant à nous je n'ose l'affirmer, car nous nous aimons et quels que soient les soucis qui nous accablent, je n'échangerais pas pour le plaisir d'autrefois, la douce, la bienheureuse jouissance de pouvoir me nommer Bruxelles 2 Décembre 46. Votre René.
Cher René.
Si vous ne venez pas samedi, je désirais beaucoup que dimanche il m'arrivera une lettre de vous, qui me rendrait le courage nécessaire pour passer ces jours qui approchent si tristes pour nous. Cher René, je dis si vous ne venez pas samedi, mais vous savez que pour votre Julie, son plus grand bonheur est de voir son René; mais si votre malade montre le désir de vous garder ne lui refusez pas ce plaisir. Ensuite il me parait que ce serait mieux d'attendre que tout ceci soit passé, car que feriez vous dans ce tracas, la maison sera pleine de monde. Du reste, cher René, que ceci ne vous retienne pas si vous voulez venir, vous savez combien votre présence fait du bien à nous tous et particulièrement a votre Julie. Nous n'avons presque rien déménagé, nous devons attendre que la vente soit faite parce que nous ne savons pas ce qu'on nous laissera; cependant voilà deux jours que nous allons chaque soir, Titine et moi, chargées comme des mulets, | |
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faire notre promenade jusqu'à la nouvelle demeure. Il me vient une idée, si nous étions certains que vous vienderiez demain, nous pourrions vous attendre a la station pour revenir ensemble. Malgré notre incertitude je crois que nous attendrons toujours, et si nous sommes trompés nous n'aurons que le désagrément de revenir un peu plus tard que les autres jours, et votre Julie en sera peut-être un peu plus triste. Il se peut que je me trompe, mais quelque chose ma dit que vous viendrez, ne fusse que pour passer le dimanche avec nous, et repartir le lundi pour ne pas vous trouver dansGa naar voetnoot1) Je suis obligée de finir parce que je dois aller préparer les objets que je veux porter ce soir, mais je ne veux pas fermer ma lettre sans vous assurer de nouveau que je vous aime comme personne ne pourrait jamais vous aimer. Adieu, cher René, encore une fois si vous ne devez pas venir demain, n'oubliez pas d'envoyer un petit billet à Votre Julie. Liège le 4 Déc. 1846.
Er is geen antwoord... René heeft zich niet kunnen weerhouden te gaan, - ‘ne fût-ce pour quelques heures.’ En nauwelijks is hij in Brussel terug, of nieuwe briefjes aan moeder Simon getuigen van zijne - steeds meer mislukkende - pogingen om iets voor hen gedaan te krijgen. Uit de vorige brieven over monsieur Stas bemerkte men reeds, hoe die een slag om den arm hield, door alles te laten afhangen van de bevindingen van zijn zaakgelastigde, monsieur Dujardin, en zoo eigenlijk niets te beloven; monsieur Dujardin, aan wien herhaaldelijk Van den Brink geweigerd had, de mededeelingen, voor monsieur Stas bestemd, toe te vertrouwen. Nu verschanst Stas zich achter Dujardin, die in Luik is: Dujardin (Tartuffe noemt Van den Brink hem) had nog niet van zich laten hooren, - ‘et j'ai lieu de croire que M. Dujardin ne vous est pas trop favorable...’ De al te goed-vertrouwende Bakkes voelt zich als gevangen tusschen de omwegen der zakenmenschen, en, zelfs tegenover Julie, kan hij zich niet weerhouden te zeggen: ‘Entre deux Jésuites il est difficile à qui attribuer le mensonge’. | |
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Van een dier tochten komt hij thuis met een zware koorts. In der haast, in een café, had hij nog geschreven.
Après être retourné chez moi, la fièvre s'est emparée de sa proie. Votre René tremblait comme une petite caniche; après s'être dûment grillé devant un poêle rouge, après avoir avalé une dizaine de tasses de thé, il s'est couché. Il a rêvé ou plutôt déliré de vous. Il vous a appelé plusieurs fois, il vous a embrassé les mains, le front, les joues, le cou. Le délire a provoqué une transpiration abondante; avec la transpiration est venu le sommeil et j'ai fait la grasse matinée jusqu'à ce matin dix heures. Alors je me portais si bien, que je ne regrettais qu'une chose: que ce ne fût pas le Samedi convenu pour nous revoir et que je dusse encore attendre sept jours avant de cueillir ce pas plus avec lequel ma Julie a la bonne habitude de me recevoir. Donc, chère enfant, vous aurez eu grand tort, si vous avez permis à ces douces étoiles de voiler leur éclat en apprenant mon indisposition. Si vous étiez auprès de moi, je m'engagerais pour vous rassurer, à me régaler d'une langue de boeuf et d'une demi-bouteille de Bordeaux, et je ne sais pas même ce que je ferai après avoir mis cette lettre à la poste. Seulement pour mieux dormir la nuit, j'échangerai la langue de boeuf contre une vingtaine d'huîtres.
Welk een levensovervloed, die zelfs in de hevigheden eener koorts een schuttersmaaltijd van vreugde vindt: - hij rilt als een poedel, hij roost zich aan een roodstaande potkachel, hij zwelgt tien koppen thee, hij ijlt één reeks van minnarijen, en hij zweet zoo, dat hij 's morgens weer kiplekker is en zich tegen den volgenden avond een ossetong met een half fleschje Bordeaux, of wel, om beter te slapen, een paar dozijntjes oesters belooft! Dit was de kerel. En in dien kerel woonde déze liefde, een liefde die te edeler werd, naarmate hij zijne Julie veredeld zag door het leed. Die liefde staat als een stralende lichtkern in het midden van hun leven, onaantastbaar voor de benauwingen, die er walmen omheen, voor de verwarringen en de schrille en zelfs de leelijke oogenblikken, waarmede plagerig de tijden- | |
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van-nood tot den laatsten troost, de schoonheid der smart, ondermijnen. Zien wij niet juist in dien akeligen tijd Julie en Titine in een onnoozele kibbelarij verbitterd? Is er geen dubbele wrevel tegen de lijdende Thérèse, om hare ‘exigences et susceptibilités’? En Van den Brink, hoeveel moeite hij zich voor den jongen man geven mag, wordt op zijn beurt hard tegen zijn doodzieken Duitschen vriend, ‘qui est bien autrement insupportable’. Hij had het hoofd te vol met de ellende te Luik, met de vruchtelooze besprekingen, waarbij de onpractische optimist het tegen de neerbuigende mannen-van-zaken smadelijk aflei, met zijn onder dit alles lijdend archief-werk eindelijk, hardnekkig voortgezet tegen alle kommer en beslommeringen in. Maar geen oogenblik, onder al die kwellingen, glijdt er de lichtste schaduw over hunne liefde, die háár ophoudt, en hém het veilig baken in zijne rustelooze gedachten is. Als hij, in zijne brieven, met Julie hare smarten gedeeld heeft, dan overwint hem altijd weer de onverwelkbare vreugde om haar bezit, die hem alles licht doet tellen en voorbijgaan. Eenmaal 't verdriet van zich afgezet, schrijft hij met een bijna onbegrijpelijke luchthartigheid: ‘Maintenant à vous le tour, cher Ange, de me raconter bien des choses. A quand la vente? à quand le déménagement? Quoique étant dans la nouvelle maison, j'ai encore plus contemplé ma jolie Julie que sa jolie demeure prochaine; je me réjouis de l'idée de voir l'une et l'autre réunies. Aura-t-elle bon, cette chère enfant, quand en entendant la cloche de Haut-Pré, elle pourra se dire: voilà mon René qui descend la montagne. “Habüc! Habüc!” criera Maman pour que Julie aille à ma rencontre....’ Maar Julie, zij is ziek van verdrietigheid. Zie wat dienzelfden dag zij hem schrijft:
Cher René. Liège, le 12 Dbre 1846.
Croiriez-vous que votre Julie vous a écrit jusqu'a trois fois, sans vous envoyer aucune de ces lettres; n'allez pas croire que c'était parce qu'elle ne voulait pas vous écrire la première, non cher René, il faut savoir que depuis votre départ, votre Julie a été extrêmement triste, | |
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surtout de voir combien Titine lui en voulait; aussi, j'ai fait tous mes efforts pour ne pas pleurer en votre présence, mais vous n'avez pas été sitôt parti, que j'ai dû pleurer, et que j'ai eu mes attaques de nerfs, le lendemain j'ai même été un peu indisposée, et hier j'ai encore eu mes attaques; mais depuis que je suis remise de bonne amitié avec Titine, il me va beaucoup mieux. Donc les lettres que je vous écrivais c'était pour me consoler auprès de mon René, mais comme je me plaignais un peu de Titine, je n'ai pas voulu vous les envoyer, je me suis dis que c'était mieux de laisser passer ce moment de mécontentement, et aujourd'hui je me félicite moi-même d'avoir pris ce parti, puisque tout est oublié entre nous. Lorsque vous viendrez je vous expliquerais mieux ce qui s'est passé après votre départ. Cher Réne, vous me demandez une lettre bien tendre, et voudriez-vous croire qu'aujourd'hui, je suis si peu disposée à écrire, que si je ne vous avais pas promis de le faire pour dimanche, j'aurais été capable de laisser encore passer ce jour; la disposition où je suis d'avoir encore mes attaques de nerfs, me rend si distraite que je ne sais moi-même ce que j'écris....
Zoo, in al triester dagen, rekt dat jaar 1846 tot zijn eind. Tegen Kerstmis is René te Luik. Het is er vreemd kalm, in de nieuwe woning, - maar ziekte neemt toe, waar de zorgen wat respijt laten. Moeder Simon is bedlegerig, en de Etoile d'or staat voor elks pijnlijke gedachten......
Uit brieven aan de oude mevrouw Van den Brink:
Dit zal wel de laatste brief zijn, dien ik voor den verpligten nieuwjaarsbrief schrijve. Weet gij wel, dat er iemand is, die u ook gaarne een nieuwjaarsbrief zou schrijven, maar die het niet durft? Met de innigste teederheid streef ik dagelijks er naar, altoos te doen wat haar aangenaam kan zijn, wat hare rust kan bevorderen, wat haar tevredenheid kan verschaffen. Maar ik kan het mijzelven niet ontveinzen, dat eene geheime kwelling hare gelukkigste oogenblikken verbittert, en om die | |
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kwelling weg te nemen, schiet ik te kort. Ik heb aan Van Hees en Santhagens te dien opzigte mijne wenschen medegedeeld. Ik had altoos de stille hoop gekoesterd Daan nog dit jaar hier te zien en aan zijne overkomst de verwachting vastgeknoopt, dat zij ook voor mijne betrekking met Julie vruchtbaar zou zijn. Thans echter is de winter gekomen...
Ik had gehoopt, dat dit jaar mijne toekomst een stap verder zou hebben gebragt. Maar nog steeds blijft de gezigteinder duister. God beware mij echter, dat ik daarom wanhopen zou; zoolang de kracht tot arbeiden mij niet begeeft, zoolang mijne geestvermogens levendig blijven als vroeger, zoolang de hoop op beter, veerkracht aan mijn gemoed geeft, zoolang een dierbare Engel (waarom zou ik 's Hemels grootste weldaad aan mij niet gedenken?) met hare zuivere, innige liefde troostend en opbeurend aan mijne zijde staat, durf ik nog iets van het ingetreden jaar, van de aanstaande jaren verwachten. Van Hees zal u gezegd hebben, dat ik in den laatsten tijd nog eene regtstreeksche poging heb aangewend, om tot iets te geraken: de uitslag daarvan is in Gods handen.Ga naar voetnoot1) Op het oogenblik bevind ik mij te Luik en er is iemand hier, die haren tijd tusschen het oppassen van hare kranke moeder en mij verdeelend, mij gelast te zeggen, dat zij u alle heil wenscht, zooals een goede dochter het voor een geliefde moeder doen moet. Het had onder mijne meest geliefde wenschen behoord, dat dit jaar u en haar nader zou hebben gebragt. Het is eene verwachting, waarmede ik het nieuwe intreed.
En eensklaps, den 8sten Januari:
Waarde Mama!
Ik dank u voor den brief, dien gij mij hebt laten schrijven, maar ik zal dien eerst later beantwoorden. Er is eene gebeurtenis voorgevallen, welke alle mijne berekeningen te leur stelt. Julie's goede moeder is niet meer. Gisterenavond is zij ontslapen. Ik verlies in haar voorzeker de hartelijkste | |
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vriendin, die ik sedert mijn vertrek uit Holland gevonden heb. Hare vriendschap voor mij grensde aan moederlijke teederheid. Hare zeven kinderen verliezen in haar letterlijk - alles. Haar laatste droppel bloeds zou zij voor deze vergoten hebben, maar ondanks al haar zwoegen en sloven is het haar niet gelukt de rampspoed te ontvlieden, en zij laat hare lievelingen in den kommerlijksten toestand achter. Hare bloedbraking voor eenige maanden, en de teruggang harer zaken zijn voorzeker de naaste oorzaak harer ziekte geweest. Voor veertien dagen had zij, ziek zijnde, hare nieuwe woning betrokken, maar wij achtten die ongesteldheid niet zoo erg. Eerst voorleden Zondag verplaatste zich de pijn, die zij in zijde en hoofd gevoelde naar de hersenen en nam een zoo ernstig voorkomen aan, dat de Dokter voorschreef haar ten spoedigste te bedienen. Na een paar verheffingen van koorts is zij bezweken. Wat mijne Julie, wat hare zusters lijden, kunt gij u voorstellen. De beide meisjes, de derde is zelve bij aanhoudendheid lijdende, zijn sedert Zondag niet uit hare kleederen geweest. Julie heeft ten gevolge der omstandigheden een paar malen hare zenuwtoevallen gehad, maar over het geheel is hare droefheid zoo kalm als diep. Waarlijk, het meisje is een Engel. Want zij wapent zich met de overtuiging, dat het hare pligt is om den wille der overigen den moed te bewaren, en met vrome gelatenheid geeft zij zich over aan de beschikkingen der Voorzienigheid en aan mijne liefde. Gedurende de laatste dagen was de brave afgestorvene slechts zelden bij kennis, of welligt was zij het inwendig meer, dan zij het uiterlijk deed blijken. Zij herkende ons allen, maar hare spraak was doorgaans belemmerd. Eens riep zij mij bij haar met de woorden: ‘Monsieur Bac!’ Zij deed vergeefsche moeite om te spreken, maar het woord Julie kwam flauw over hare lippen. Geen twijfel dat zij mij de toekomst harer geliefde dochter op het hart heeft willen drukken. Met den dood der moeder is het hoofd, de band, het middelpunt des huisgezins daarheen. Wat voor het vervolg beschikt en besloten zal worden, is onzeker. Men heeft voor het oogenblik genoeg aan zijne rouw en aan de toebereidselen der begrafenis, die morgen zal plaats hebben. Maar zeker | |
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is het, dat ik aan alles een werkzaam aandeel zal moeten nemen, om mijner lieve Julie wille, wier lot door dezen slag hoogst onzeker geworden is. Ik weet, hoeveel ik reeds van uwe liefde gevergd heb, maar waar zal ik toevlugt zoeken dan bij uw moederlijk erbarmen. Ik verlang thans dubbeld, dat iemand tot mij kon overkomen om met mij te overleggen, wat ik doen moet, - niet alleen wat in mijn belang is, maar ook met overweging, wat ten koste van eenige opoffering in het belang van haar te doen is, die mij liever is dan het leven. Ik gevoel echter, dat ik op zulk eene overkomst bezwaarlijk bij dit seizoen mag rekenen. Ware het echter eenigzins mogelijk, die overkomst geschiedde! Voor alle eventualiteiten stelle men echter zoo spoedig mogelijk, al ware het slechts een paar honderd guldens ter mijner beschikking. Al moesten zij uit de kostbaarheden gevonden worden, welke gij, gelijk ik meen, mijne Julie hebt toegedacht, zij worden gevonden! Het was haar altoos liever, dat ik haar in het ondersteunen harer familie te gemoet kwam, dan dat ik haar die kleinigheden schonk, welke ieder minnaar zijn meisje pleegt te geven. Men voldoe aan dit verzoek en zende het mij te Luik aan het adres van Julie, zoo als ik het aan Van Hees heb opgegeven. Wanneer ik naar Brussel ga, kan ik niet bepalen. Zeker binnen weinige dagen; maar in allen gevalle zal het zijn om spoedig weder bij mijne lieve terug te zijn. Thans kan ik niet meer; ik ben zelf verplet van den slag en innig geroerd van droefheid. Daarbij heb ik den verleden nacht op een matras voor het vuur bijna slapeloos doorgebragt. Ik was bij de familie gebleven om de broeders af te lossen, die uitgeput waren, en iemand moest er bij de hand zijn, om ingeval van nood geroepen te kunnen worden. Vaarwel, lieve Mama! en geloof mij steeds
Uw liefhebbende zoon Reinier. | |
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Hoofdstuk VI.
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ten het luttele kapelaans-inkomen voor vier menschen te doen volstaan. Voor het geld, dat de oude Mevrouw Van den Brink zond, zullen de drie zich in rouw kunnen kleeden; wat rest bewaart men om Eugène bij te springen. En zullen de meisjes uit het drukke, eens zoo lustige Luiksche huishouden zich soms vreemd voelen, - gevangen vogeltjes in de kloosterachtige rust der kleine priesterwoning, - toch, na al de verschrikkingen der verloopen maanden: de quitantie's, die men niet betalen kon, het dreigende failliet, het gepourparleer met de schuldeischers, het trieste vertrek van den vader, het opbreken uit de Etoile d'Or, den publieken verkoop, de ziekte en den dood der moeder, na die achtervolging van rampspoeden, - rust zal er dan eindelijk komen. Is er nog sprake van geweest, dat men Thérèse in een ziekenhuis zou doen? Julie heeft kort en goed verklaard: zij laat haar jongste zuster niet alleen, zijzelve zal Thérèse oppassen, en zonder Thérèse gaat zij niet naar Verviers. - En zoo vertrekt dan den 18en of 19en Januari 1847 Van den Brink met de zusters uit Luik; hij brengt ze tot het station van Verviers en keert dan zelf naar Brussel terug. Den 22sten Januari schrijft hij zijn eersten brief naar dit adres: Mademoiselle Mademoiselle J.M.H. Simon
.....Absent de vous, j'éprouve un vide, que rien ne peut combler, rien que peut-être l'occupation de m'entretenir avec vous par écrit, comme si j'étais auprès de vous, et que je serrais votre main à demi-morte de froid dans la mienne. J'ai vu ma chère Julie dans les plus graves circonstances de la vie, accablée par la plus juste douleur, exposée à la plus triste incertitude et elle s'est conduite comme si un Ange du ciel la soutenait, la confortait, lui inspirait tous ces sentimens élevés de résignation et de courage. Je suis retourné à Bruxelles en vous aimant encore davantage, que je ne le faisais, lorsque j'en partais. Tout ce que nous avons souffert, tout ce que nous avons éprouvé, tout ce dont nous avons parlé ensemble est encore comme vivant autour de moi: et au-dessus plane l'image | |
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de votre bonne et bienheureuse mère, que j'aimais comme un de ses enfans, qui m'aimait comme un de ses enfans, et qui, je n'en doute pas, n'a pas oublié nous et notre amour dans les voeux, que les derniers jours elle adressait au ciel. Oh, à en juger pas les sentimens d'affection toujours plus purs, plus inaltérables, plus ardens que j'éprouve, ces voeux ont été exaucés, et ils ne tarderont pas à se réaliser en entier. Et puis reviennent à mon souvenir toutes ces paroles si naïves et si nobles, qui vous sortaient de la bouche, dans ces moments accablants même, où le coeur ne peut connaître ni voile ni repli. Cette parole de piété: pardonnons à ceux qui ont offensé notre mère, puisqu'elle même leur pardonnerait; cette parole de dévouement: je me résignerais à me placer pour induire Titine à en faire autant; cette parole de charité fraternelle: je n'irai chez Eugène, si je dois abandonner Thérèse malade. Ces paroles, votre humilité les aura oubliées, votre candeur n'y aura rien vu que de bien naturel. Chère, toute chère Julie, les maux de la vie, les plus poignants mêmes, passent et ne laissent qu'une faible trace dans nos souvenirs. Au présent sentiment de douleur, dans lequel la mort de notre mère nous plongeait tous, a succédé la consolante conviction, que pour prix de ses souffrances et de son amour, Dieu lui a accordé une béatitude, préférable à tout bonheur que la terre aurait pu lui donner. A la dureté, aux injustices des hommes, dont vous avez goûté l'amertume, et dont vous redoutiez encore de plus tristes épreuves, a succédé la sincère compassion de presque tous, et l'intérêt que mêmes les coeurs endurcis vous ont montré. A l'incertitude de l'avenir, aux prévisions d'une vie harassée par de fréquens changemens, vagabonde presque, et exposée aux plus justes terreurs, a succédé le repos, le tranquille séjour sous le toit d'Eugène, jusqu' au moment que votre heureux mari vour recevra sous le sien. La dernière lettre, que vous m'avez écrite portait la souscription: Votre affligée Julie. J'ai presque le pressentiment que dans votre prochaine vous ne vous donnerez plus ce triste épithète. Ainsi, chère Julie, les maux de la vie passent: ils s'adoucissent, ou disparaissent aux consolations de la religion, ou aux vicissitudes nécessaires de notre destinée. Mais ce qui ne passe pas, ce sont les sentimens de charité, de foi, d'espé- | |
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rance, de vertu. L'adversité même les raffermit, ils jettent un doux éclat sur les ténèbres de la vie. Devant un lit de souffranee, auprès d'un tombeau ouvert, ils vous ont soutenu; ils ont réveillé en moi non pas ces sensations pures, il est vrai, quoique passionnées que votre apparition me produit toujours, mais un attachement ferme, plus que jamais invariable, sanctifié pour ainsi dire, par ma reconnaissance à la Providence, qui m'a accordé un pareil trésor de vertu et de bonté. Unis par l'amour le plus ardent, le plus sineère, soyons unis aussi par la pratique de toutes ces vertus, dont vous m'avez donné un si bel exemple. L'adversité, s'il faut encore en subir, n'ébranlera pas notre bonheur intime, et les calamités, quelque dures qu'elles soient, ne nous laisseront point inconsolables.Ga naar voetnoot1) Maintenant, si j'étais auprès de vous, j'aurais désiré lire sur mon ciel et dans mes étoiles l'effet du calme, dont vous jouissez après ces mois d'orages. En effet, chère Julie, tant que vous étiez à la maison, quelque désolantes que fussent les circonstances, je pouvais tracer à mon imagination une image de ma chère Julie. Tantôt je la voyais à la boutique, souvent chauffant ses doigts gelés au coin du feu, tantôt mangeant sa tartine à la cuisine, toujours occupée plutôt pour les autres que pour elle-même. Le naufrage universel vous a arrachée à votre foyer; récente dans un lieu, où je ne vous ai jamais connue, il me manque ces détails, auxquels se rattache mon souvenir pour me représenter ma Julie au vif. Que fait-elle? où est-elle? pleure-t-elle? rit-elle? est-elle gaie ou triste? pense-t-elle à son René, ou les occupations lui enlèvent-elles le temps pour s'abandonner à ses rêveries? Et comment Eugène, comment Titine sont-ils avec elle? Lui prodiguent-ils toute cette tendresse, que l'amour maternel lui avait autrefois voué, et qui de leur part ne serait qu'un juste tribut au coeur charitable, à la bonté, à la pure vertu de ma Julie? Oh quand vous m'écrirez, ne manquez pas de m'initier à tous ces détails: faites-moi la description de votre ménage, de votre chambre, de la distribution de votre journée, de ce | |
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que vous avez fait depuis mon départ, de ce que vous allez faire jusqu'à mon retour. Mais une chose surtout me préoccupe, c'est de savoir si ma Julie n'a aucune peine qui lui pèse sur le coeur, aucun chagrin qui le ronge, aucun désir que René pourrait accomplir, aucune pensée qui domine ses idées et dont elle ne pourrait, ne voudrait faire la confidence qu'à lui seul. Après la mort de votre bonne mère, vous m'appartenez doublement; dans ses derniers moments j'ai fait le serment tacite de faire tout pour le bonheur de sa chère Julie, et de compenser cet amour maternel, que la mort lui enlevait, par un redoublement du mien. Et vous-même, en me serrant la main, les yeux baignés de larmes, vous me disiez: je n'ai que vous maintenant. A vous, ma chère Julie, pour la vie, pour la mort! vous faites une partie de mon existence, vous êtes, je le sens, un des grands buts de ma vocation. Aussi chaque jour (ce n'est pas une phrase, c'est une vérité) je prie instamment le bon Dieu, qu'il facilite la réalisation de nos plus chers voeux, qu'il nous rapproche de cette union, qui fera le bonheur de notre vie. Et en même temps je m'en occupe laborieusement. Depuis mon retour j'ai fait plusieurs démarches pour avancer nos souhaits. Car ardemment je désire pouvoir vous appeler entièrement la mienne. Dimanche je me propose de ne pas sortir de toute la journée afin de rédiger une mémoire très indispensable et très étendue pour mon gouvernement.Ga naar voetnoot1)....
Maar voor Julie was de rust des harten nog niet aangebroken. In een schrijven, dat met René's brief kruiste, (het is verloren gegaan) gaf zij een nieuw getuigenis van dat schoone hart, dat haar minnaar nooit moe werd te vieren. Nu zijzelve en haar zusters een weldadige kalmte hebben gevonden, nu kwelt haar de gedachte aan haar vader. - Haar arme vader, die, als verbannen van de zijnen, eerst bij oom Bertrand in | |
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Marche verbleef, in het Luxemburgsche bergland, waar hij niet aarden kon; toen door René naar Vaels was gebracht, het dorp nabij Aken, waarheen Grégoire verhuisd schijnt; - haar vader, die bij het ziekbed en het sterven zijner vrouw noch bij de begrafenis is kunnen overkomen, een gebroken man, zenuwkrank, meer dan ooit moet hij nú behoefte hebben aan hare zorg en aan hare liefde, en zij lijdt eronder hem die niet te kunnen geven. En René, hij is getroffen:
Je dois presque vous faire mes excuses pour le contenu de ma lettre. Mes travaux repris, la régulière distribution de ma journée m'avait rendu un peu cette tranquillité et sérénité d'esprit, qui avait cédé pour quelque temps à la douleur, que je partageais avec vous, et aux prévisions qui me préoccupaient à raison de vous et de votre famille. Je me plaisais à croire qu'aussi ma Julie se serait remise un peu des émotions, qui l'avaient agitée, et que sous le toit fraternel elle aurait joui de ce calme, que le naufragé éprouve, quand à la fin la tempête a épuisé ses fureurs. Je tenais trop peu compte de la sensibilité de ce cher coeur, qui veut bien être le mien, et je ne calculais pas que ma Julie souffrirait tant qu'aucun, qui lui est cher, souffre. L'image de son père exilé poursuivait ma bonne Julie, et tant que cette image est là, ma Julie a besoin de consolation. Je n'en ai qu'une seule à donner. Se consoler c'est agir, c'est accomplir strictement et courageusement les devoirs que les circonstances et notre conscience nous imposent et d'après cette persuasion, pour toute consolation je dois vous dire: Agissez, suivez l'élan de vos beaux sentimens, accomplissez cette tâche, qui convient parfaitement à votre inépuisable tendresse: allez voir votre père, consoler-le, rester tant que vous voudrez avec lui. A vous, son enfant chérie, il convient de préférence de le soutenir dans son infortune. Vous voyez que votre René sait rendre justice aux beaux sentimens, qui vous animent. Si vous avez besoin de sa coôpération pour mettre en exécution votre plan, comptez sur lui, dites-lui ce qu'il faut qu'il fasse. Devrait-il même vous voir plus rarement, il s'y soumettrait; il aurait devant ses yeux le bel exemple d'abnégation que vous lui donnez, | |
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car ne vous y méprenez pas: ce que vous allez faire est une abnégation. J'ai vu votre bon père dans ces jours de détresse; je juge de son état comme Isidore. S'il n'y succombe, son existence sera triste, misérable, pénible. Ne vous flattez pas de le distraire, de le relever de son abattement. Pour cela l'énergie morale lui manque; votre dévouement ne sera peut-être pas même récompensé par une caresse reconnaissante. Il se plaindra, il pleurera devant vous, il rebutera peut-être même votre tendresse. Tant que dans une douleur sourde, il regrettera ses Vennes et ses houblonnières, il sera inaccessible à vos meilleures consolations. Il est dur à dire, mais il est vrai: pour lui une bienheureuse mort serait la solution la plus souhaitable des peines où il se trouve. Que peut-il attendre de la terre? Même s'il voyait sa chère Julie heureuse dans les bras de son époux ce ne serait pour lui qu'une faible compensation, peut-être pas de compensation du tout, pour tout ce dont il se voit privé. Si, lorsque vous parliez d'aller voir votre père à Marche, je vous déconseillais ce plan, ce n'était pas que je voulais priver votre père de cette tendresse, que vous lui devez: c'était contre le lieu et contre l'entourage que j'avais mes préventions. Maintenant au contraire je vous engage même à donner suite à vos nobles impulsions. Je le sens, ma Julie ne sera pas satisfaite, tant qu'elle n'a vu son père, tant qu'elle ne lui prodigue une partie de ce trésor d'amour, que son coeur renferme. Je vous applaudis, je vous admire, et encore plus, je vous aime.
N'oubliez pas de me dire, où en est mon velours. La pâte d'amande et ma brosse ont ils produit l'effet que j'en espérais? Que ne donnerais-je pas pour serrer dans ce moment une de ces petites mains dans la mienne! Mais votre René commence à devenir un peu sot! Cela lui est bien permis, après avoir été si sérieux.
...Vous désirez donc savoir - aldus Julie in een volgenden brief - comment j'emploie mon temps; premièrement je me lève à cinq heures et demi, la messe se dit à six heures, mais je n'y suis encore allée qu'une fois parce qu'il | |
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fesait trop mauvais; j'espère cependant commencer a y aller tous les jours; après la mess enous fesons notre café, ensuite tout ce qu'il y a à faire dans la ménage, ce qui ne dure pas longtemps, après cela je fais ma toilette, et puis je me mets a coudre le reste de la journée; mais quand je vois le soleil, vous savez que j'ai beaucoup de peine a résister a la tentation d'aller me promener, ce que j'ai fait Jeudi dernier, il fesait si beau l'après-midi qu'on aurait eu de la peine a me tenir a la maison; aussi lorsqu'il y a des commissions a faire, nous les laissons souvent pour le soir, et nous profitons, Titine et moi, de cette occasion pour un peu respirer l'air; car nous sommes ici comme dans une cage. Voilà comment votre Julie distribue son temps, cependant a dater de demain, il y aura un grand changement, nous avons décidé a faire notre cuisine nous-mêmes, le vicaire prétend que ce sera une grande économie, et je crois qu'il a raison, ainsi toute la semaine prochaine vous pouvez vous représentez votre Julie cuisinière et fille de quartier, parce qu'elle sera seule toute la semaine, Titine partant mardi pour Seraing, elle ne sera de retour que Samedi. Surtout le dimanche il fait si triste, nous sommes seules presque toute la journée; Eugène est toute la matinée a l'Eglise, ensuite il va diner chez le curé, et après le diner, il va encore a l'Eglise. Dimanche dernier étant de retour de la messe j'ai passé le temps a lire, mais aujourd'hui je fais mieux, - je me suis mise à écrire a qui... Après midi a trois heures et demie je vais aux offices, ensuite je reviens prendre le café, et puis nous passons encore notre temps a lire, et le soir nous jouons aux cartes, ce qui nous amuse fort peu. Jeudi dernier nous avons eu la visite de Madame Rigaux et Mme Verviers, sa soeur, qui nous ont fait l'honneur de passer la soirée avec nous, elles nous ont appris un jeu de cartes (la polka) assez compliqué, et qui nous plait beaucoup, aussi est il probable que notre soirée d'aujourd'hui se passera a jouer a la polka, j'espère que ce jeu vous plaira autant qu'a nous.
En telkens verraadt zich de treurigheid weer, als uit die woorden: ‘ce qui nous amuse fort peu’... Hij wil zoo goed, Eugène. 's Zondagsavonds, om de meisjes wat op te vroo- | |
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lijken, legt hij een kaartje met ze. Maar hoe zullen die zich niet de warm-vroolijke avondjes van vroeger thuis herinneren, en hoe zal die herinnering haar niet vaak benarren, wanneer zij daar zoo, als verlaten bijna, te spelen zitten.... Doch Julie wil niet treurig zijn in haar briefje aan René, en in een zielige opgewektheid gaat het ten eind. Zij is Vrijdags naar Luik geweest, vertelt zij, waar zij haar tante in Les Vennes heeft opgezocht, en daarna een oude vriendin van den huize, Mlle Noël uit de Boule d'or op de Place du Marché:
....Seullement pour lui dire un petit bonjour, puisque je voulais partir avec le dernier convoi, mais étant chez elle, il ma pris une si grande tristesse, que je me suis mise à pleurer, et que j'ai eu mes attaques de nerfs, qui ont duré assez longtemps et plus cela durait, plus je devenais triste, parce que je pensais a notre pauvre Maman, qui me soignait si bien dans ces moments: aussi Mlle Noël n'a pas voulu me laisser partir ce jour-là, j'ai logé chez elle, et toute la soirée l'on m'a passablement tourmentée; l'on me disait souvent, Mon Dieu, si on savait à Bruxelles que vous êtes ici, comme on accourrait; on regrettait de ne plus être du temps des fées, elles auraient pu frapper de leur baguette, et vous faire transporter jusque-là. Et votre Julie, que croyez vous qu'elle pensait? Allons, je suis sure que vous allez dire, que nous étions toutes des sottes, mais c'est cependant vrai ce que je vous dis.
En Van den Brink, zou hij die triestige mengeling van leed en vroolijkheid niet bemerken? Hij wil het niet merken, wel wetende hoezeer Julie den laatsten tijd aan hare neerslachtigheid toegeeft. Hij schrijft haar, dat hij haar briefje ‘charmante’ vindt, ‘toute remplie de votre charmant personnage’. Hij ziet in haar nieuwe doen allereerst weer... haarzelf; en daar hij haar niet anders kan zien dan bekoorlijk, dubbel bekoorlijk door het nieuwe, zoo ziet hij ook die omstandigheden in een behoorlijk licht: Julie... de keukenmeid van den kapelaan! Dus belooft hij haar ‘une centaine de baisers, plus que je ne vous en avais destiné d'abord, enfin des baisers aussi | |
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abondants que - les roses dans le mois de Mai, disent les poètes’; en schrijft haar een opmonterenden plaagbrief. Wij willen uit dien brief een ietwat groven trek niet zwijgen: Je suis sûr, schrijft hij, que vous verrez arriver Samedi prochain d'assez bonne heure toute la lourdeur de votre gros et vieux René. De bonne heure, c'est à dire vers l'heure du dîner, non pour dîner avec vous. Car je calcule, que chez M. le vicaire on fera bien maigre ce jour-là et que sa cuisinière trouvera cette habitude trop commode pour elle pour en dévier le moins du monde. Un bon huguenot comme moi, après avoir fait cinq heures de chemin de fer à jeun, réclame quelque chose de plus substantiel que le sobre potage, que ma bonne Julie voudrait bien m'offrir. Je vais donc m'installer d'abord à l'hôtel des Pays-Bas et faire l'expérience si les dîners là valent la réputation, dont ils jouissent. Is ook dit plagerij? Ook dan doet de toon ervan - hoezeer men plezier moge hebben in dien ‘bon huguenot’, die een flink schransmaal eischt! - een oogenblik wreed aan; het denkbeeld alleen al van rijkelijk in een hôtel gaan dineeren, en Julie met haar ‘sobre potage’, waarmee zij het iederen dag moest doen, zitten laten. Doch, scherts of meenens, hoe zou men willen, dat er niets van den ouden Adam was overgebleven, nu onder den invloed zijner liefde de schoonste zielsbewegingen zijn leven besturen. En blinkt niet des te meer die liefde uit, telkenmale dat wij gewaarworden, over welke zwakheden en - over wat ruwe kracht zij in dezen buitengewonen mensch moet hebben te zegevieren gehad, - en nog had? Gelukkig voor René, zou het argeloos hart van Julie hem zoo een enkel, wat egoïst trekje niet te zwaar aanrekenen. Ja, wie weet, of die zekere ruwheid en belustheid op het vette der aarde - die niets geniepigs had en met een ronden lach zich aanbood - Julie niet eer bekoord heeft! Hij vervolgt:
En arrivant de bonne heure j'aurai la satisfaction de voir ma Julie encore toute en cuisinière, enveloppée d'un gros mouchoir, les cheveux un peu dérangés, la figure un peu enfumée, les mains noires et rudes comme une petite brosse. | |
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J'aurai alors le plaisir de ne pas vouloir l'embrasser, mais de lui dire au contraire ‘comme tu es laide!’ Vous voyez, que votre René n'est pas plus conséquent que vous: il commence à vous promettre beaucoup de baisers, et puis il dit, qu'il n'abaissera pas ses amours jusqu'à embrasser la cuisinière du très digne et très révérend vicaire de St. Antoine. Toutefois je suis sûr, que vous devinerez aussi bien ma véritable intention, que moi je me flatte d'avoir deviné la vôtre. Du reste un changement si rude et si rapide vous affecterait trop. Jusqu'ici René a toujours péché plus souvent par l'excès que par le défaut de ses démonstrations amoureuses. Du moins si je dois en croire ma Julie; car quant à moi je suis encore bien loin à me satisfaire. C'est donc par pitié pour vous, que le gros voudra bien se résigner à vous embrasser à Verviers, autant qu'il l'a fait à Liège, fussiez-vous sale et laide comme une cuisinière. Hola gros! Vous oubliez donc que vous allez trouver votre Julie dans la maison d'un curé, et vous ne comptez donc pour rien les sages avertissemens de cette intéressante Mlle Joséphine Rigaux? - Chère Julie, j'ai tout prévu et tout calculé. Pour preuve je vous engage de sortir pour dimanche prochain de vos habitudes, et d'aller à la messe à cinq heures et demie. Car que fera votre René dans la ville de Verviers de neuf heures jusqu'à dix heures et demie, quand il n'est pas auprès de vous? Au contraire s'il est auprès de vous, il sait bien de quoi il s'occupera. M. le curé ne sera pas là pour nous prêcher la sagesse; ce sera Thérèse ou Titine qui nous surveillera et toutes les deux savent user envers nous d'une indulgence très agréable. Il est probable, pour peu que ma Julie ait alors bien arrangé ses cheveux, bien mis sa jolie robe de dimanche, qu'elle recevra tous les baisers que j'aurais refusés à la cuisinière de la veille. Maintenant si vous êtes assez aimable d'entrer dans ces arrangemens, je vous promets de jouer avec vous la Polka (de la danser même si vous voulez) et de payer même généreusement ce que, d'après toute vraisemblable, je perdrai au jeu avec vous.
‘Enchanteresse!’ noemt hij haar ergens; - ‘enchanteur,’ mocht zij wel zeggen; en als hij er eenmaal is, in Verviers, dan, na | |
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zooveel droevigheid, hernemen, ook in een stille kapelaanswoning, jeugd en jonge liefde haar rechten. Eén en al hupschheid en teederheid ontvangt zij hem; en verrukter dan ooit keert René van zijn bezoek bij haar terug: ‘En vérité Julie, - schrijft hij in zijn eersten brief - jamais vous n'avez eu tant de charmes pour moi que cette fois-ci; jamais mes chers yeux ont davantage étincelé -, jamais la petite bouche n'a proféré de plus jolis mots.’ En in den volgenden heet het nog weer: - ‘Après mon retour j'ai bien souvent répété comme vous disiez: “je serions encore une fois bête”, et en y pensant ma figure s'épanouissait de contentement. Oh chère Julie, je ne puis jamais assez vous dire, comme vous étiez aimable et ravissante la dernière fois que nous étions ensemble.’ Geheel vervuld van haar was hij op reis gegaan, en in de diligence had hij zóó over haar zitten droomen, dat hij overluid haar naam had gezegd: - ‘Je ne m'en serais pas même aperçu, si mon voisin ne s'était pas tourné vers moi avec la question: Plaît-il, Monsieur? Heureusement c'était un Anglais, et cette nation-là est trop lourde pour construire un roman intime d'un seul mot, qui m'échappait involontairement’.
Eenige dagen later, half Februari, ontmoeten wij Eugène en Isidore te Brussel; Eugène is er om monsieur Stas te spreken, Isidore op zijn handelsreizen. De oneenigheden tusschen de broeders zijn tot een groote bitterheid gestegen. Men verwijt Isidore, dat hij de meubels onbillijk verdeeld heeft; men verwijt Grégoire, dat hij niet goed voor den vader is, en men denkt erover dien maar zijn zin te geven en hem naar Sittard te brengen; men verwijt Eugène, dat er te zijnen huize te veel plezier wordt gemaakt. Van den Brink houdt zich wijselijk buiten die kibbelarijen, hij poogt Isidore en Eugène te verzoenen, maar op één punt vat hij vlam, - men gist licht welk.
‘Croiriez-vous, cher Ange, que j'ai dû prendre votre défense? Grégoire n'avait-il pas écrit à Isidore: qu'on était même très gai à Verviers, au point qu'on paraissait ne plus | |
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avoir aucun souci? Jugez, combien j'étais fâché en entendant cela. J'ai répliqué à Isidore: qu'en effet on était très gai à Verviers et qu'on avait raison de l'être. Que je concevais, que Grégoire ne l'était pas, lui qui laissait dépérir ses forces morales dans une torpeur funeste, et qui délaissait son père pour ne pas souffrir avec lui. Que vous au contraire, vous travailliez toute la journée, que vous vous plaisiez à bien arranger le petit ménage de votre frère, que vous remplaciez votre bienheureuse mère auprès d'une soeur malade; que si vos occupations vous laissaient le temps de penser à autres choses, que c'étaient surtout deux pensées qui vous dominaient, l'une comment vous pourriez soulager les peines de votre brave père, l'autre comment vous répondrez à l'ardent amour de votre René, qu'après une journée tellement distribuée, vous deviez avoir la conscience appaisée, et que c'était là la source de votre contentement, du sourire sur vos lèvres, de la sérénité sur votre front; que vous pouviez vous reposer avec la rassurante idée que la bénédiction de Dieu ne ferait pas défaut à des devoirs si bien accomplis. Savez-vous, ai-je dit à Isidore, ce qui mettrait le comble au contentement de ma bonne Julie? Ce serait de pouvoir aller trouver son vieux père, de l'embrasser, de pleurer avec lui, si cela pourrait le consoler. Du reste je ne vous raconte pas ceci pour que vous vous formalisiez davantage contre Isidore. Au contraire; Isidore lui-même me paraît tracassé de l'idée, que ce serait un surcroît de malheur, si avec la mort de votre mère, la désunion entrait dans sa famille, qu'elle embrassait d'une tendresse égale pour tous.’ Toch leverde de ontmoeting der beide broeders weinig bevredigends op, zoomin als Eugène's bezoek bij monsieur Stas. ‘Il aura le droit d'être mécontent de son excursion, mais ce qui me tourmente surtout, c'est l'idée, qu'il sera peut-être mécontent de moi. J'ai beaucoup d'amitié pour Eugène, je l'ai toujours eue, je l'ai encore bien plus après les tendres soins qu'il a pour vous, après l'accueil cordial qu'il m'avait fait les jours passés dans sa maison. J'aurais souhaité lui témoigner toute mon amitié, toute ma reconnaissance, mais hier, c'était comme si une fatalité s'y opposait....’ Die fataliteit was de overkomst van een Hollandschen | |
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vriend, die juist op het uur dat Eugène aan de Gare du Nord zou arriveeren, vanuit Parijs te verwachten was aan de Gare du Midi... En wij weten, hoe Van den Brink steeds reikhalsde naar eenig bericht, eenig bezoek uit Holland! Was het wonder, dat Eugène's trein juist dien dag te vroeg aankwam, en dat de portier van Eugène's logement hem geen enkel uitsluitsel had kunnen geven? - De Hollandsche vriend, in z'n hôtel, onthaalt Van den Brink op een ouderwetschen avond met een goed glas Chambertin; zij praten honderd uit, en Van den Brink bazuint den lof van zijne Julie, op wie hij tot stervens toe verliefd is, onder aanroeping van Molière en van den donder, die hem eerder verpletteren zou, dan dat hij zou ophouden haar te beminnen... zoo schrijft hij althands in den nog van den Chambertin nagloeienden brief, dien hij, omstreeks middernacht thuisgekomen, als een soort van boetedoening aan haar begon, maar niet voltooide:... ‘La nuit et le sommeil l'avaient interrompue’, verhaalt hij in een schrijven van enkele dagen later, ‘je me réveillais, la tête appuyée sur la table, à côté du billet, que je vous destinais. Mon feu s'était éteint: je grelottais du froid; il fallait bien me coucher et m'endormir encore une fois en rêvant ma toute chère Julie.’ Den volgenden dag geeft hij het brief-fragment mee aan den ‘très digne et révérend vicaire’, hem bezwerend het niet te lezen, ‘surtout comme ce fragment contenait une chose tout à fait nouvelle et que personne ne sait, nous deux exceptés: que je vous aime beaucoup et que je vous embrasse bien volontiers. Si votre curiosité a été jusqu'à vouloir savoir d'Eugène, si j'ai beaucoup parlé de vous, sa réponse vous aura peut-être dêsappointée. Je n'ose pas trop parler sentiment avec un jeune prêtre: je porte tout le respect possible à leur abnégation, mais quand je me sens tout préoccupé du bonheur de mon amour, il me semble qu'il doit leur faire peine d'entendre préconiser une béatitude qu'il ne leur est pas permis d'éprouver. Si les pas plus, qui font en partie le sujet de ma lettre inachevée, l'ont choqué, c'est sa faute: c'est qu'il a lu ma correspondance, malgré sa promesse qu'il ne le ferait pas.’ En nogmaals plaagt hem de gedachte, dat hij Eugène zoo | |
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slecht onthaald heeft, Eugène die hem met zoo gulle gastvrijheid ontving: ‘Sa bonté surpassera même l'estimation que j'en ai, s'il ne s'est pas plaint de moi. S'il l'a fait, prenez ma défense. Diteslui que je vous avais dit déjà, que j'attendais quelqu'un et que c'était pour cela que je vous ai même quittée Mercredi. Dites-lui qu'une prochaine fois je ferai mieux, mais qu'alors il ait soin de ne pas venir un Vendredi, pour que je puisse mieux le régaler. J'ai vraiment honte de ce qu'il doit penser de moi. Cependant je l'ai conduit ce matin jusqu'à la station. Je regrettais de le voir partir et de ne pas pouvoir partir avec lui. Il y avait des raisons particulières, pour lesquelles j'aurais bien voulu vous parler. Rien de mal cependant, plutôt du bien. Mais ma communication peut attendre jusqu'à notre prochaine entrevue. Tout ce que j'ai à vous dire, ne se laisse pas écrire...’
Julie noch René waren vluchtige lezers van elkaars veelvuldige betuigingen. Hoe heeft aanstonds Julie, midden uit dezen brief (want er volgden nog verscheidene perioden) de woorden gelicht, waaraan haar liefde-wakker hoofd iets speurde van onheil of geheim. ‘Rien de mal - plutôt du bien’, wat was dat? Onmiddellijk vat ze die woorden aan: ‘Cher René, Dans votre dernière lettre se trouve une phrase, qui me fait faire quelques réflections.... Rien que ces quelques mots ont un peu bouleversé votre Julie, qui s'est de suite dit: si c'était tant de bien, pourquoi René mettraitil devant, rien de mal.’ En nogmaals dringt zij hem, haar openhartig alles te zeggen: ‘N'allez pas croire cependant qu'il m'est venu le moindre doute sur votre sincérité, oh non, quand a cela, je suis on ne peut plus tranquille. Mais savez vous ce qui me tourmente? Je crains que vous me cachiez (et je crois avec raison) les difficultés que vous avez avec votre famille pour les faire acquiescer à nos désirs. Cher René, je vous en prie, parlez moi franchement, y a-t-il quelqu'obstacle a ce que nos voeux se réalisent? du moins si tôt que nous l'avions désiré; s'il doit encore avoir un grand interval, ne craignez | |
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pas de me faire de la peine, j'aime mieux que vous me disiez: il faut encore attendre un an, et plus même, plutôt que de toujours me conduire presque de mois en mois, au moins je saurais a quoi m'en tenir. Je sais que tout cela ne dépend pas de vous, cher René, c'est pourquoi je désire vivement connaître les dispositions de votre famille a mon égard. Encore une fois, pardonnez-moi, et s'il se trouve quelques mots qui puissent vous faire de la peine, soyez assuré cher René que c'est sans aucune volonté, et que votre Julie serait bien peinée, si elle savait avoir dit quelque chose qui pourrait attrister son plus cher Ami.’
En wat nu wel dit ‘rien de mal, plutôt du bien’ beduidde? Wij weten, hoe sinds jaar en dag Julie met heel haar zuivere ziel verlangde naar de bezegeling hunner liefde door René's moeder. Deze heeft eens een ringetje gezonden, het is waar, zij heeft ook geld gestuurd; maar de werkelijke erkenning als verloofde van haar eenigen zoon, als dochter, liet nog steeds op zich wachten. Wat al uitvluchten, wat al vage perspectieven, behalve die waarvan de brieven gewag maken, zal Van den Brink in zijn samenzijn met haar niet hebben aangewend en opengesteld, om bijna een jaar lang haar onrust, haar kwelling hierover te sussen. Soms schijnt het ook wel, of Julie, het wachten moede, het onderwerp maar niet meer aanroert. En nu, eindelijk, getroffen door het sterven van moeder Simon, eindelijk heeft de oude Mevrouw Bakhuizen van den Brink er toe kunnen besluiten, aan haren broeder een brief voor het verre, vreemde meisje te dicteeren. Waarom René dezen smartelijk verlangden brief dan niet dadelijk opzond? Het was méér dan een lieve brief: het was een treffende, een waardige, een klassieke brief. En zeker zou die Julie's hart bevredigd hebben, al was hij dan ook in het Hollandsch gesteld, en eene vertaling noodzakelijk, - zoo niet één wenk er in voorkwam, omtrent welker uitwerking Van den Brink niet zoo heel rustig was: | |
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Mejufvrouw J. Simon. Amsterdam, 8 February 1847. Mejufvrouw!
Mijne vergevorderde jaren en bijna geheel gemis van Gezigt hebben mij verhindert in het gene ik reeds vroeger gewenscht had te doen. - Ook nu moet ik mij van de tusschenkomst van mijnen broeder bedienen, om U een vriendelijk woord toe te spreken. Mijn Zoon Reinier heeft mij bij herhaling en met levendige kleuren al de beminnelijke hoedanigheden geschilderd, die Uwen inborst sieren. Een klein deel daarvan zou reeds voldoende zijn om U de hoogachting en liefde te verzekeren van elk die vroomheid en deugd op prijs stelt. - Vergun dat ook ik dit doe. In eene vereniging met U ziet mijn Zoon de eerste en eenige voorwaarde van zijn geluk. Hij betuigt mij met innige verknochtheid aan U gehecht en wederkerig van Uwe liefde verzekerd te zijn. De Algoede God schenke daarop zijn besten zegen. Eene Moeder heeft geene andere wenschen dan voor het geluk van haar kind, dat zij onder het hart gedragen heeft. Bij de bittere Smart dien ik lijde door de scheiding van hem dien ik meer dan mijn leven lief heb, is het mijne troost, zoo hem van elders liefderijke zorg en trouwe aanhankelijkheid ten deel valt. In dat opzigt gevoel ik mij jegens U tot erkentelijkheid genoopt en breng gaarne mijne moederlijke teederheid ook op haar over, welker lot met dat van mijn kind te eenigertijd zal vereenigd worden. - Moet deze naauwer vereeniging vooralsnog uitgesteld blijven, hij zal U reeds verzekerd hebben, dat niet mijne gezindheid, maar het gemis van middelen van bestaan daartoe het beletsel oplevert. Ik betreur met hem deze omstandigheid, die de vervulling zijner vurigste wenschen in den weg staat. - Toch zal hij zijn ongeduldig verlangen weten te beheerschen bij het besef, dat hij door onvoorzigtigen spoed het welzijn van het voorwerp zijner liefde in gevaar brengt. In dezen kleinen wenk ligt tevens een bewijs van belangstelling voor U. Gave God dat ik daarvan ook nog op andere wijze kon doen blijken. Reeds op den rand van het graf zal het mij wel niet gebeuren U nog in dit leven te ontmoeten. Weldra zal ik welligt te zamen zijn met de | |
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dierbare moeder, welker verlies gij thans zoo smartelijk betreurt, en van welk leed ik al den omvang gevoel. Vergund het de Algoede, wij zullen te zamen bidden en waken voor het heil onzer dierbare panden hier beneden. Ontvang de verzekering mijner hoogachtende toegenegenheid Mejufvrouw!
Uwe Dienstv. Dienaresse
Weduwe D.B. van den Brink.
Waar, in dezen ontroerenden brief, wrong de moeilijkheid? - ‘Van maand tot maand’, schrijft Julie, vleit hij haar met een aanstaande oplossing; schreef zij niet reeds in October van het vórig jaar: ‘vous dites bien encore quelques mois, savez-vous que voilà plus d'un an que vous nous dites toujours la même chose’...? Dat wil dus zeggen, dat hij van maand tot maand haar hoop geeft op een spoedig huwelijk. En hoe duidelijk duidt die ‘wenk’ in den moederlijken brief op eene gansch andere wijze van zien! Y a-t-il quelqu'obstacle a ce que nos voeux se réalisent? du moins si tôt que nous l'avions désiré? - zoo vraagt Julie angstig. En: ‘dat beletsel is er’, antwoordt de brief; ‘dat beletsel is het gemis van middelen van bestaan; uwe vereeniging, die zich te eeniger tijd hopen laat, moet vooralsnog uitgesteld blijven.’ - Hoe zal Julie deze woorden opnemen, die al te nuchter zijn idealen en droomen beschamen? Hij zet zich te vertalen, vol bezorgdheid, hier en daar een uitdrukking verzachtend..... hij was niet tevreden. Vooral verontrusten hem in Julie's brief de woorden: ‘au moins je saurais a quoi m'en tenir’. Wat bedoelt zij daarmee? Wat zou zij voorhebben - in het uiterste geval? In het uiterste geval, dat zijne liefde zijn toekomst verderven, zijn familie van hem verwijderen zou? Zou zij zich opofferen en om zijnentwille de verbintenis verbreken? Haar zelfverloochening was er toe in staat! Hij wil haar eerst schrijven. Hij wil de kracht van haar liefde-zelf op de opperste proef stellen. Hij wil die tegen elke mogelijkheid bestand maken. En ziehier het geniaal gesteld probleem, dat hij haar voorlegt: | |
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Oui, votre billet m'a causé un instant de peine et quelques heures de réflexion. Mon existence est étroitement liée à la vôtre, et quelquefois il me semble, que nous ne vivons que d'une seule vie, vous et moi. Un chagrin, une tristesse que vous éprouvez, se reproduit dans moi, et à cause de mon tempérament un peu passionné, cette sensation, en se reproduisant, redouble en moi de force et d'intensité. En vain vous me direz: ne craignez pas de me faire de la peine. Je le crains plus que tout au monde, puisque la peine que vous éprouvez, est une peine pour ainsi dire double, une pour vous, une pour moi. Quand avec un petit ton de reproche vous m'accusez de toujours vous conduire presque ‘de mois en mois’, croyez-moi, que cette plainte me doit être doublement susceptible. Je ne suis pas moins victime de mes illusions, que vous; si je vous promène, je me promène moimême le premier. Vos espérances ne sont pas plus vives que ne le soient les miennes, et leur désappointement a autant et plus d'amertume pour moi que pour vous. Puis en relisant votre lettre je vous vois insistant pour savoir ‘à quoi vous en tenir?’ Cher Ange, permettez-moi de vous le dire: je me demande, quelle pensée, quelle résolution, peut-être quel acte de dévouement ma chère Julie cache-t-elle derrière cette instance? Ce mois-ci, il y a deux ans que je vous avouais mes torts, et que je remettais mon sort et pour ainsi dire mon salut entre vos mains. Je m'exposais par cet acte aux inquiétudes les plus atroces; je souffrais les angoisses les plus terribles en m'acquittant de ce que je croyais mon devoir. Vous vous mépreniez alors sur le caractère de mes procédés. Vous croyiez, que je vous rendais volontairement, gratuitement cette chère parole, que j'avais tant sollicitée. Eh bien! deux aux plus tard les rôles seraient-ils invertis? Oh, chère Julie, je ne doute pas de votre amour, comme vous ne doutez pas de la mienne. Dans moi il n'y a rien au-dessus de mon amour; dans vous, excusez ma franchise, je crois qu'il y a quelque chose au-dessus de cet amour: le sentiment de votre devoir; et votre noble et généreux coeur compte même parmi vos devoirs des actes d'abnégation, que personne, que Dieu même n'exige pas de vous. En supposant donc, que des obstacles insurmontables s'opposent à notre union, que cette union me brouille irrévocablement | |
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avec ma famille, que cette union renverse mon avenir, en supposant que ce fussent là les secrets que j'aurais à vous dévoiler, que ferait ma Julie? Voilà ce que je me demande, et je tremble à la réponse que je me donne moi-même. Car voici cette réponse: ma Julie croirait que ce serait un nouveau sacrifice que Dieu lui impose; elle se résignerait, dût-ce lui briser le coeur. Elle dirait: René, je vous crois, lorsque vous me dites, que vous ne m'abandonnerez jamais; mais une obligation plus urgente me force de vous délier de vos sermens. Je vous aime, vous m'aimez, sacrifions notre amour réciproque à la volonté du Tres-Haut. Quittons nous! Je vous reconnaîtrais à une pareille manière d'agir. Vous seriez encore une fois sublime à mes yeux, et cependant pour tous les biens du monde je ne souhaiterais qu'une pareille idée pût jamais entrer dans votre âme. J'aime mieux exiger que votre amour soit égal au mien. Lorsque je vous serre la main, lorsque je vous regarde avec toute l'effusion de mon amour dans vos deux yeux, lorsque je vous dis: chère Julie, je ne vous abandonnerai jamais, ce n'est pas à cause de cette foi, que je vous ai jurée une fois; pas à cause du serment tacitement renouvelé auprès du lit de mort de votre bienheureuse mère; c'est parce que moralement je ne puis vous abandonner, parce que je ne sais pas prolonger ma vie d'une heure à l'autre, si l'idée de vous et de notre amour mutuel ne m'accompagne. Suis-je exigeant, chère Julie, si je demande que votre amour soit égal au mien? Dans ce cas-là, l'idée même de la possibilité d'une séparation n'entrerait pas dans votre coeur; et comme moi je vous dis avec la plus profonde conviction: Julie, je ne vous abandonnerai jamais, vous aussi me direz: René, quoiqu'il arrive, ne m'abandonnez jamais! Après un exorde si sérieux, vous vous attendez sans doute à une application tout à fait différente de celle que vous aurez. Aussi je m'empresse de vous dire: Tranquillisez-vous, chère Julie, les suppositions, que je proposais plus haut n'ont aucune réalité. Mais tout ce que j'ai écrit n'est que pour nous faire faire un retour sur nous-mêmes, parce qu'enfin il n'est pas mal de sonder et d'analyser nos sentimens. La question, comme je l'ai posée, ne peut vous être imprévue. Elle vous a préoccupée depuis le même instant que moi, | |
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depuis le moment où nous nous posions l'éventualité, qu'on aurait voulu sauver vos parens au prix de notre séparation. De mon côté, je vous disais: chère Julie, je vous ai consacré ma vie, je dois aussi vous sacrifier le bonheur de ma vie: fût-ce mon arrêt de mort, faites ce que votre conscience vous dicte. Vous n'avez par répondu catégoriquement à la question; vous l'avez éludée; vous avez dit: je ne sais par ce que je ferais, mais j'en serais infiniment malheureuse. - En vérité, pour moi la séparation était une impossibilité, une condition à laquelle moi je ne pourrais satisfaire. Mais vous, résolvez définitivement la question. Ce n'est pas une question vitale de notre amour: de quelle manière que vous y répondez, je ne vous en aimerai pas moins tendrement; mais dans le cas que votre franchise dirait: non, René, mon amour n'est pas égal au vôtre; j'admets des circonstances (nous parlons de circonstances extérieures) où je renoncerais à vous - alors, Julie, ce sera mon ambition de conquérir encore ce degré d'amour dans votre coeur.
Wèl was het een tortuur, deze overigens prachtige brief. Maar hij weet, waar hij de mogelijkheden scherp stelt, dat hij haar liefde àl meer òpdrijft en staalt door deze zoete en strenge liefde-martelingen. En als hij dan toekomt aan het feit, waar het om gaat: die kleine rem in den schoonen brief zijner moeder, - dan gevoelt men, dat Julie zoo dankbaar zal zijn en zoo licht het bezwaar tellen.... Hoor haar eenvoudig, kinderlijk antwoord:
Mais la pensée de vous dire de m'abandonner en cas que votre famille ne consentirait jamais a notre union: il me semblait que je ne pourrais jamais me familiariser a l'idée de ne plus revoir mon René, et de vivre éloigné l'un de l'autre. Non, cher René, je crois qu'il m'aurait été impossible de vous dire: René nous devons nous séparer. Croiriez-vous - doet ze volgen - que je trouve un peu étrange, que votre Maman n'a pas voulu m'écrire en français;Ga naar voetnoot1) | |
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mais enfin, ici je ne veux faire aucunes conjectures, j'attendrais votre arrivée malgre que je sois un peu impatiente de connaître ce qu'elle m'écrit. Sans doute, cher René, que je ne refuse pas d'y répondre, quoique je me sens un peu de timidité pour écrire à une personne que je n'ai jamais vue; enfin tout dépendra du contenu de la lettre. Een nieuw bezoek aan Verviers, omstreeks zijn jaardag, brengt volkomene opklaring; en enkele weken lang verloopt hun leven zonder lotgevallen. Zijn brieven zijn ‘gewoon’, d.w.z. dat ze verliefd en vol mooie en lieve trekjes zijn: ‘Quelle vanité, direz-vous, que de compter pour une récompense un billet, dont vous savez d'avance tout le contenu et qu'Eugène même prétend vous réciter en entier sans l'avoir lu!’ Hij raakt erg gesteld op den goeden vicaire, dien hij danken laat ‘du bon et cordial accueil qu'il m'a fait et qu'il me promet pour l'avenir. Je ne sais pas comment assez lui témoigner ma gratitude. Et l'hospitalité qu'il m'a faite est encore peu à côté du grand bienfait que je lui dois: les soins, la tendresse qu'il a pour vous.’ Zij hebben in die dagen een heerlijke wandeling gemaakt naar het stadje Limbourg, en hij zegt ervan: ‘J'aurais voulu être le soleil pour vous éclairer, la verdure pour que vous y posiez vos pieds, la belle campagne pour attirer vers moi vos ravissants regards.’ Onderweg vond Julie een hondje, dat zij tot zich nam; René wil er de belasting voor betalen, al was 't maar om nog weer te hooren: ‘ce son inarticulé et inexprimable dont vour accueillez votre petit mignon. De plus, je brûle de désir de faire graver votre doux nom, qui est si bien empreint dans mon coeur, dans l'airain, ce qui se fera à l'occasion du collier, que j'ai promis à votre épagneul. J'ai peur que vous ne trouviez mon billet plus bête que votre épagneul même... De quel des deux animaux êtes- | |
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vous jusqu'ici le plus content, de votre chienne ou de votre ours?’ Zij heeft een nieuw beursje voor hem gehaakt, en hij vergeet niet zijn ‘idolâtrie’ met haar portret: ‘Je demande à votre portrait: m'aimez-vous encore, et votre portrait baisse les yeux et dit: oui!’ Zelfs aan zijn moeder schrijft hij als een gelukkige die geen geschiedenis heeft: ‘Mijn contubernaal gevoelt zich beter en maakt plannen voor de toekomst... Nieuws is hier niet. Het wintert wakker aan’... Maar Julie heeft nog wel zorgen thuis. Thérèse is onverdragelijk lastig, zij beklaagt zich bij vreemden over haar zusters, en Julie trekt zich dat erg aan. Aan René schrijft zij des te inniger, en met een overgave als zelden te voren: ‘C'est vraiment pénible pour deux personnes qui s'aime bien de devoir toujours se séparer de la sorte, et qui sait combien cela durera encore! moi qui désirais ne plus quitter mon René; je pourrais mieux prouver a mon René, combien je l'aime, et j'espérais ne plus avoir avec lui de ces petites scènes comme nous avons eu la semaine dernière parce qu'alors tout mon bonheur sera de prévenir ses moindres désirs, ce que je ne puis faire maintenant dans la position ou nous nous trouvons, et c'est ce qui provoque quelquefois nos petits malentendus qui me causent infiniment de la peine. Je voudrais que René pourrais lire au fond de mon coeur, il y verrait des choses auxquelles peut-être il ne s'attend pas. Vous savez que votre Julie pense souvent beaucoup plus qu'elle ne dit’...
‘Si vous croyez - zoo antwoordt René - que votre coeur soit un livre jusqu'ici fermé pour moi, vous vous faites une illusion, dont il importe de vous détromper. Vos yeux trahissent bien souvent le trésor qui y est caché; de petits mots le révèlent à mainte et mainte occasion. C'est pour cela, que j'aime tant à vous regarder dans ces beaux yeux; c'est pour cela que j'ai peine à me contenir quand les jolies lèvres s'ouvrent. Méchante, qui m'enviez même ces jouissances et qui me dites si souvent: “ne me regardez pas comme ça”, ou: “je ne dirai plus rien”. Je me souviens qu'un jour, | |
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lorsque je vous demandais, comment vous feriez pour m'indiquer que vous m'aimiez, vous me répondiez: “c'est quand je vous regarde.” C'était peut-être une plaisanterie; mais vos petits mots sont pour moi d'une grande conséquence et depuis ce temps en effet, je me suis plu souvent à lire dans vos yeux cet aveu d'amour, que vous ne voulez pas toujours dire tout haut’.
En de ruzietjes! Hij schrijft er zoo beminnelijk over! ‘Pardon, chère Julie, pour ma vivacité. Croyez que c'était l'excès de mon amour, qui en était la cause; l'amour attache quelquefois à des bagatelles une importance qu'elles n'ont pas. Si maintenant je me demande: etait-ce une preuve que votre Julie vous aimait moins, qu'elle vous quittait pour aller se promener? Cette petite circonstance renverse-t-elle toute la conviction que vous avez de son amour, conviction qui fait la base de votre bonheur? Quand je me fais ces questions maintenant, je dis: non, et je rougis de moi-même. Le mauvais caractère de votre René mériterait que par pénitence vous le mettiez un peu à l'épreuve. Mais de grâce épargnez-lui ces épreuves: il en souffrirait trop. Il vous aime tant! Donnez-lui son pardon pour toujours, - et avec le pardon un bon pas plus, un pas plus comme vous lui en promettez beaucoup pour l'avenir.’
En opeens, na dien luttelen tijd van rust en liefde, komen nieuwe rampen dreigen. Een velletje papier, waar de ongevormde letters vlekkerig over vliegen, toont al de verschrikking, die opnieuw Julie bevangt:
Cher René. C'est en toute hate que je vous écris quelque mots pour vous prévenir qu'un grand malheur pèse encore sur nous. Depuis hier Thérèse est très mal, Eugène en a été si effrayé qu'il a de suite fait venir le médecin, qui a déclaré qu'elle était dans un état très alarmant. La pauvre Thérèse elle souffre tant. Croiriez-vous que nous craignions d'un moment à l'autre de la perdre. Dieu sait si elle passera cette nuit. Cher René, auriez vous de l'empêchement à venir, ne fusse qu'un jour. Titine et moi nous | |
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sommes si désolées, surtout de voir comme cela est venu subitement. Cher René, je ne sais ce que je vous écris, je suis auprès de Thérèse, et a chaque instant elle me fait prendre des crises, que je ne sais plus ce que je fais, elle est si gênée de la respiration et elle est d'une si grande faiblesse qu'elle n'a plus la force de tousser. Peut-être quand ma lettre vous arrivera nous aurons a déplorer sa perte. Adieu, cher René, plaignez un peu Votre affligée
Verviers le 10 Mars 1847.
(Wordt voortgezet.) |
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