De Gemeenschap. Jaargang 4(1928)– [tijdschrift] Gemeenschap, De– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd Vorige Volgende [pagina 330] [p. 330] Max Jacob: Document Avant la messe journalière Telle est mon absurmutité Sous l'éventail de mes paupières Qu'aucun bruit ne peut me convaincre Qu'au sommeil on n'est plus à l'ancre. Hors de mon lit et de la chambre, Coagulés, esprits et membres Par une espèce de brouillement Ne sortent qu'à petits pas lents. Quels pieux désirs ai-je de vous Seigneur Sur l'escalier, le gravier et la dalle Où mécanique je vacille à six heures Jusqu'aux bougies noires de Ma cathédrale? Rien qu'un. C'est du remède disje, mort entêté, A la chair Dieu le sang de Dieu têter. Est-ce afin qu'à l'Hostie je l'impute en mérite - Cette métamorphose de rouilles en soleil - Que Dieu me veut sans plus d'oeillères qu'une guérite? Quérité? si je ne souffrais point De rhumatismes aux joints. Or Il entend que je parle à Ses anges: ‘Faites moi net du diable et courageux Pour que le Christ en mes côtés s'engrange. A moi présent Lui présent vient d'Ailleurs, Il déballe ce corps d'Adam pourri, l'aère Me coupe en deux d'une douceur de mer Il aiguille les jeux autour du Paradis Et pour ses voix Il fait neuve l'ouïe. Et Votre Verbe, Seigneur qui enflez nos marées? La Voile. Adieu, aimée terre marraine. Vorige Volgende