Gard Sivik. Jaargang 4
(1959-1960)– [tijdschrift] Gard Sivik– Auteursrechtelijk beschermd
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Pour la forme, een boek van Asger Jorn‘Des forces nouvelles surviennent toujours, qui nous justifient et nous aident à aller plus loin. Tant que l'on veut marcher, on n'est pas seul.’ Dit in de waarschuwing die vooraf gaat aan het boek, waarvan het laatste hoofdstuk ‘Sortie’ heet. En ‘Le compromis est partout impossible avec les éléments installés, parmi lesquels il faut ranger ceux qui considérent qu'une seule nouveauté suffit dans la vie d'un homme et que, dès lors que l'on a eu quelque rôle dans son apparition, on peut vieillir avec.’ Verder: ‘Le but de cet ouvrage était de prouver qu'une méthodologie des arts doit être conçue sous forme d'une dialectique expérimentale.’ Wat hij hieronder verstaut, verklaart Jorn nader op 136 bladzijden van een ongebruikelijk groot formaat bedrukt in zeer kleine letter, en meer onmiddelijk met illustraties die verband houden met de lopende tekst. De indruk die men na lezing bewaart is die van een zeldzame lenigheid van geest. De standpunten die bij de aanvang van het boek vooropgezet worden zouden volgens de ‘klassieke’ opvatting van dergelijke boeken steeds weer bevestigd worden aan de hand van ‘niet te weerleggen’ feiten en bewijsvoeringen. Voor Jorn vormen ze integendeel een vertrekpunt dat zo vlug mogelijk verlaten wordt, d.i. zodra ze duidelijk omschreven zijn. Ze worden nochtans niet tegengesproken, alleen maar voorbijgestreefd. Dit leidt tot een voortdurende vernieuwing en verfrissing der gedachten, soms doorlopend tot onthutsende konklusies, het zelfvoldane intellekt krijgt nooit de kans op zijn lauweren te gaan rusten. ‘Les textes recueillis dans ce livre ont été écrits, et publiés isolément en diverses langues, entre 1954 et 1957. Ils constituent donc le carnet de notes d'une démarche expérimentale dont le dévefoppement correspond à la transition historique entre l'activité organisée autour de la revue “Cobra” (1948-1951) et les positions définies actuellement par l'Internationale situationniste. Ce travail peut être considéré comme le résumé des conclusions théoriques du Mouvement International pour un Bauhaus Imaginiste (1953-1957) qui s'était justement donné pour tâche de préparer un rassemblement plus avancé.’ Dit verklaart gedeeltelijk waarom de gedachten zich in de loop van het boek op zulke opvallende wijze ontwikkelen. Maar zulke verklaring is eerder bijkomstig, daar ze geen aanduiding geeft waarom Jorn van 1951 tot 1957 niet terplaatse is blijven trappelen, dit feit enkel vaststelt alsof het vanzelfsprekend zou zijn, - terwijl het integendeel zeldzaam is dat iemand moeizaam verworven standpunten nog voorbijstreeft. Juist hier ligt de sleutel van het boek: wat Jorn noemt ‘une dialectique expérimentale’. Ik heb trouwens bij lezing ervaren dat het boek een stimulans is. Op ondubbelzinnige wijze was dit voor mij een argument ten gunste. | |
Image et FormeDe wederzijdse afhankelijkheid en onafhankelijkheid van de drie kunsten: bouwkunst, schilder- en beeldhouwkunst, literatuur. Hoe de ene de andere kan stimuleren, de andere poogt in te palmen. De functionalistische opvatting van de bouwkunst leidde er toe ook de schilderkunst een utilitaire rol toe te delen: ‘ce qui est vrai et bien est toujours beau.’ | |
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De critiek van Jorn geeft een goed inzicht in de kracht en de originaliteit van zijn denken. ‘En raison de cette fausse conception, ils ont construit une idée esthétique qui consiste à donner à l'extérieur de l'objet un reflet des fonctions pratiques de l'intérieur et de l'idée constructive. Pourtant ces analyses de l'utilité et de la nécessité qui, selon leurs conceptions, devraient être la base de la construction de tout objet créé par l'homme, deviennent immédiatement ridicules si on analyse profondément tous les objets actuellement fabriqués. Une fourchette ou un lit ne peuvent en venir à être considérés comme nécessaires pour la vie et la santé de l'homme, et conservent pourtant une valeur relative. Il s'agit ici de “nécessités acquises”. L'homme moderne étouffe dans ces nécessités du type télévision, frigidaire, etc. En se rendant incapable de vivre sa vraie vie. Nous ne sommes évidemment pas opposés à la technique moderne, mais nous sommes contre toute idée de nécessité absolue des objets, en allant jusqu'à douter aussi de leur utilité effective. Les fonctionnalistes, en outre ignorent la fonction psychologique de l'ambiance. De même que le café n'a aucune valeur pour la santé de l'homme, mais seulement une importance psychologique et sensorielle, de même la vue de l'extérieur des constructions et des objets qui nous entourent et que nous utilisons, a une fonction indépendante de son utilité pratique. L'extérieur d'une maison ne doit pas refléter l'intérieur, mais doit constituer une source de sensation poétique pour l'observateur.’ Deze opvatting is niet noodwendig anti-functionalistisch. Jorn stipte te voren aan: ‘II est sans doute divertissant de créer de nouvelles conceptions opposées aux précédentes, mais la culture en est le contraire: elle est l'élaboration et la transformation continue des phénomènes déjà existants. Le slogan fonctionnaliste peut toujours nous servir.’ | |
Forme et structureIn dit hoofdstuk worden uitvoerige citaten gegeven uit het boek ‘Pages de Doctrine’ van één van de promotors van de functionalistische bouwkunst: Henry Van de Velde. In rand worden diens stellingen geresumeerd als volgt Contre la laideur - Contre l'imagination, pour l'aspect neutre - Contre la beauté, contre l'autonomie de l'esthétique - Contre talent et génie pour l'ordre et la discipline - Contre le nouveau pour la forme éternelle - Contre le romantisme, pour une architecture classique. Om de toon van Van de Velde aan te geven, citeren we: ‘Vivre en société avec des objets menteurs n'est pas moins dangereux que vivre dans la société de personnages tarés, et l'indulgence n'est plus excusable quand le mensonge est nettement établi. Nous avons cherché, par tous les moyens, à réfuter la notion de ‘l'innocent mensonge’. (p. 88). Dit is de konsekwentie van ‘La valeur morale de formes conçues selon leur stricte raison d'être’ (p. 88). En ‘La laideur ne se manifeste, elle et ses plus funestes conséquences, que dès que les choses se présentent à nos yeux autrement qu'elles ne le doivent pour répondre strictement à leur sens et à leur destination les plus intimes’ (p. 106). Het is nodig uitvoerig uit Jorn te citeren, zo belangrijk is het antwoord: ‘Le véritable “nouveau” est abominable parce qu'il est anormal et irrationnel. La laideur n'est pas moins rare que la beauté. Le véritable “nouveau”, c'est l'inconnu, l'inconnaissable, le chaos, la laideur. La laideur diminue ou se déplace à mesure que notre connaissance augmente; il en est de même avec la beauté. Rien n'est parfait qu'à première vue. L'esthétique, c'est l'opposition laideur-beauté. Le contraire de l'esthétique, c'est l'ennuyeux. La tension attractive et positive implique une tension complémentaire répulsive et négative. Si l'on veut écarter la laideur, il faut aussi écarter la beauté; il ne reste que l'état neutre, l'état ennuyeux ou non esthétique. Une esthétique autonome ne peut naître de l'étude de la seule beauté, mais de l'opposition laideurbeauté. Les architectes veulent simplement éliminer le côté esthétique de notre problème, pour s'appuyer uniquement sur la morale, mais la morale n'existe qu'en fonction de l'esthétique. Une éthique autonome ne peut naître uniquement de l'étude du bien. Elle doit être fondée sur une étude de l'opposi- | |
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tion mal-bien. La laideur est un mal, mais la beauté souveraine aussi. Toute activité esthétique, c'est-à-dire toute tendance de renouvellement est à considérer comme un péché perpétuel au point de vue moral. Si l'on n'accepte pas cette opposition intrinsèque de la morale il n'y aura ni bien, ni mal, mais seulement l'état neutre. ‘Au commencement il y avait l'acte’ dit Goethe. Le mal, l'acte non-sensé, l'acte pur est plus vieux que l'acte sensé et rationnel, le bien. Ainsi le mal précède le bien. Ou commence la morale, commence aussi son opposée, l'esthétique. Ainsi l'évolution est une anomalie perpétuelie. Ce qui existe déjà et continue à exister, représente ce que l'homme appel le normal, le rationnel et le nécessaire. Ce qui n'a jamais existé ne peut évidemment être considéré comme normal et nécessaire. Tout renouvellement s'accomplit du particulier au commun. Le ‘nouveau’ est forcément une rareté, une étrangeté, une anomalie, une particularité. Eviter l'anormal, détruire le particulier, c'est arrêter l'évolution, cette rupture perpétuelle avec la morale. C'est la variété qui crée le thème. C'est l'exception qui fait la nouvelle règle. Seuls les sentiments font penser. C'est par l'animation, l'émotion, la passion et l'extase que même Van de Velde exprime le premier jugement d'une valeur culturelle et artistique, et non par neutralité. Vivre dans une société d'où seraient exclues les fantaisies dominant certaines de nos activités, serait une vie sclérosée et mécanique. Ce sont nos désirs et nos fantaisies, nos rêves, qui nous font mentir. Les mensonges sont les vérités sur les possibilités futures de l'humanité. Le mensonge est une expression en contradiction avec la réalité existante. Tout ce qu'il y a de nouveau est d'abord considéré comme un mensonge, une tromperie, et ne se distingue des autres tromperies que par le fait des expériences qui plus tard indiqueront sa probabilité, et le transformeront en vérité réelle. L'Evolution est un drame, une lutte perpétuelle, et les malheurs sont le prix du progrès.’ (p. 42) ‘Seul le fantastique peut animer les raisonnements. Une vie complètement rationalisée et ordonnée endort l'intelligence, remplacée par des reflexes automatiques, routiniers et somnambules. L'intelligence et la pensée créatrice s'allument en rencontrant l'inconnu, l'inattendu, l'accident, le désordre, l'absurde et l'impossible. L'intelligence, c'est de rendre possibie l'impossible, de rendre connu l'inconnu.’ De ondergronden van de oppositie tegen het rationele en puritaniserende functionalisme worden hier duidelijk, tevens wordt op volkomen natuurlijke wijze het kader van de bouwkunst ruim overschreden. | |
Misère et MerveilleIn zijn opzoekingen naar de oorsprong van opvattingen als die van Van de Velde stuit Jorn op John Ruskin. Over de sociale gevolgen van de kunst, merkt Ruskin op: 1. Le succès dans la création artistique implique toujours une dégradation nationale et morale. 2. L'art développe toujours l'indolence, la sensualité, les mensonges, les superstitions et les perversions. 3. C'est la tendance anti-naturaliste ou fantaisiste qui est à l'origine des dégénérations. 4. L'art pour l'art sans but éducatif et informatif est un danger pour l'équilibre et l'harmonie sociale. Jorn ontkent dit niet, maar kan zich niet verenigen met de konklusies van Ruskin, die in feite de kunst wil ontmannen omwille van het humanisme, de absolute ethiek en de wetenschappelijke waarheid. Dit leidt hem tot beschouwingen over het anarchisme, naast het socialisme en het syndikalisme. In zijn critiek op het historische anarchisme zegt hij: ‘J'ai fondé ma cause sur Rien’. Voilà la grande parole anarchique de Max Stirner. Fonder sa cause sur l'absurdité ou le hasard pur est un mot d'ordre d'une conséquence universelle dans le développement révolutionnaire de l'humanité. Malheureusement le mot d'ordre ne fut pas suivi par les anarchistes qui fondaient bientôt leur | |
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cause sur des dogmes aussi bien que sur des organisations. Fonder sa cause sur rien veut dire établir une cause sans cause, c'est-à-dire bouleverser l'ancien ordre de cause à effet, et établir l'effet, ou l'acte pur, comme l'origine de toutes causes ou établissements de relations causales. Cette découverte d'une origine dans l'acte ou l'effet amène de façon progressive à la conception expérimentale que nous allons développer ici, mais les anarchistes ne se contentaient pas de provoquer des changements, ils voulaient s'établir en mouvement pour rejeter l'Etat et reconstruire la Société sur la base de la volonté individuelle autonome, (p. 47) Verder: Voilà le véritable problème de l'anarchisme: le manque d'emploi de l'exceptionnel dans la société moderne (p. 48). Of: L'anarchisme qui a démontré l'impuissance de l'extrémisme est lui-même la manifestation de l'extrême impuissance de l'individu dans la société moderne, (p. 48) Konklusies: L'artiste comme agent de changement dans la société. L'artiste serait ainsi le moteur même du progrès humain. De straling die van een scheppingsdaad uitgaat (als kringen rond een steen in het water geworpen) ontmoet andere stralingen, het eindresultaat daarvan is een stroming. ‘La voie de l'art n'est pas, comme prétend Ruskin, une. Il n'y a pas de courant sans oppositions violentes et puissantes.’ ‘L'art est le moyen principal pour augmenter la nervosité publique, pour créer des tensions émotionnelles, et en même temps pour libérer des énergies disponibles dans l'homme.’ ‘Les ethnologues ont pu constater que les magiciens chez les peuples sauvages sont des névrotiques, socialement et pratiquement ratés. Il en va de même avec les artistes. Mais il existe des névrotiques qui ne sont pas des artistes, puisqu'ils ne sont pas capables de profiter de leurs superstitions et de leurs folies’. De Engelsman Herbert Read drukt het als volgt uit: ‘All pioneers in human endeavour have been extremists, explorers working at the frontiers of experience, if they are artists, working at the frontiers of perceptual experience. What has been worth while in human history - the great achievements of physics and astronomy, or geographical discovery and of human healing, of philosophy and of art, has been the work of those who have believed in the absurd, dared the impossible, and in the face of all reaction and denial, have cried EPPUR SI MUOVE.’ | |
Structure et ChangementJorn vergelijkt de werking van de intelligentie in de wetenschappen en in de kunst. ‘L'attitude esthétique devant un phénomène est le point de contact entre l'art et la science, mais nous précisons que nous considérons n'importe quelle activité pratique comme une activité artistique dans le sens le plus large de ce terme.’ ‘... l'attitude esthétique est plus pure chez l'esthète artistique que chez l'esthète scientifique. Ceci s'explique quand nous définissons LA CURIOSITE COMME L'INTERET PUR: l'attention immédiate ou l'intérêt pur, non conditionné, c'est-à-dire l'intérêt causé uniquement par lui-même, par la capacité d'être curieux. Voilà l'esthétique pure, l'inspiration, l'enthousiasme et l'extase pure, qui sont le déchaînement d'une énergie disponible, par une impulsion quelconque. La mentalité scientifique réagit d'une façon bien plus réservée. Elle ne se laisse pas entraîner ainsi par le vécu. Elle ne s'identifie pas avec. Sa curiosité s'intellectualise immédiatement comme si elle était sans corps. Cette transposition mentale est un processus spirituel qui demande le plus haut entraînement académique, et très peu d'hommes de science sont capables de la faire en dehors d'un petit domaine professionnel. Cependant l'esthète complet n'est pris que par une curiosité complète et irrationnelle, LE SIMPLE GOUT DU RISQUE. La vérité et la vérificabilité sont la base même de la science. Sans elles la science n'est rien, n'est que non-sens. Le processus de la vérification scientifique est la répétition, la reproduction délibérée. Ce qui ne peut se reproduire ne peut être soumis à l'attitude scientifique.’ (p. 58) ‘Si l'on admet que ce que l'on appelle | |
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vérité n'est que l'aspect scientifique, structural ou quantitatif, de la réalité, il faut reconnaître que vérité est quantité, une simple question de multiplicité d'un phénomène. Plus on se rapproche du pas, où c'est............ phénomène unique, qui est caractéristique de l'oeuvre d'art, plus on s'éloigne de la possibilité de vérification. On est dans un domaine où même les lois de la probabilité ou du hasard ne suffisent pas, où c'est la loi du mouvement qui domine, la loi d'action ou de qualité.’ | |
Charme et mécaniqueJorn keert zich tegen Marcel Boll, apostel van de waarschijnlijkheidsleer, die een uiterst ‘wetenschappelijke’ houding aankleeft. ‘... la science des probabilités s'impose à l'homme sous forme d'une nouvelle éthique - et non comme une science autonome. La santé, le bonheur et la puissance, voilà le but de l'application systématique de la notion de probabilité: la prévision de l'avenir.’ (Jorn, p. 71) ‘L'attitude esthétique est l'attitude active à laquelle on ne peut imposer ni conscience, ni mémoire. L'attitude probabiliste est au contraire l'identité entre passé, présent et futur. L'artiste se distingue de son adversaire par la présence du sentiment d'ennui, par la conscience de son opposition contre l'ordre règnant de la vie. L'ennui est une sensation antagoniste à l'indifférence, à la stupidité, à la grotesque bêtise d'une existence trop probable, jouée d'avance. Sa réaction est le désir pur de l'inattendu - la soif de la surprise - l'envie de l'absurde - et l'attrait de l'anormal -, bref la tendance vers la diversion, le divertissement, la dérive.’ (p. 72) Een der konsekwenties van een houding als die van Boll is de overschatting van de techniek. Jorn zegt: ‘Un art est un acte qui est son propre but. Une technique est le même acte transformé en moyen.’ ‘La vitesse de production, qui est le but de la technique pure, n'est en ellemême que l'approche d'un état de mort. De même que l'instrument ou l'outil permet à l'homme de s'éloigner de l'objet qu'il traite, de même toutes les insstrumentations sont des distances prises entre l'homme et la réalité, qui est le vécu.’ (p. 80) | |
Mouvement et formeBeschouwingen over symmetrie, asymmetrie en dissymmetrie leiden tot nieuwe interessante konklusies. De stof kan moeilijk met weinige woorden aangeduid worden. Om een idee te geven hoe ver nochtans deze beschouwingen reiken: ‘La biochimie nous apprend l'action anti-biotique des molécules constituées des mêmes groupements que ceux nécessaires à la croissance des espèces microbiennes, et qui en diffèrent seulement par leur orientation spéciale. Les études relatives aux anti-vitamines ont également montré les similitudes de constitution entre les vitamines et les anti-vitamines.’ (p. 97 - onderlijning van mij) | |
Forme et signification‘La constatation des faits par nos sens, qui constitue leur réalité expérimentale, est à la base de l'évolution scientifique. Mais les nouveaux domaines d'exploration sont, avec l'évolution, devenus inaccessibles à des confrontations sensorielles directes. Au point que les savants sont incapables d'établir un contact directement sensoriel avec eux, et ne les connaisent qu'indirectement par les réactions de leurs instruments indicateurs, plaques photographiques, radars, etc.’ (p. 112) Het probleem dat zich nu stelt is dat van de grens waar de instrumenten die de tekens geven, welke de waarnemingen toelaat van feiten die buiten het vermogen van onze zintuigen vallen, die feiten beginnen te beinvloeden en de waarnemingen vervalsen. Het is te voorzien dat, op een zeker punt gekomen, de wetenschapsmens er zich zal dienen bij neer te leggen dat zijn instrument ‘un moyen d'action sur un objet’ geworden is. Het | |
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zwaartepunt wordt van de gedesinteresseerde waarneming verlegd naar de actie op het voorwerp van onderzoek. Dan stelt zich de vraag van het doel. Wie levert de doeleinden? L'instrument n'est que le signe d'un intérêt ou d'un sujet qui le dirige vers un objet. Het zwaartepunt wordt dus ook verlegd van het objekt naar het subjekt. ‘Ce qui caractérise l'évolution de la peinture d'aujourd'hui est le retour au sujet. Mais ce retour se fait par un étrange détour vers l'abstraction libérée de l'ancienne conception métaphysique de la vérité qui ne voyait pas dans la matière la réalité, mais dans l'imaginaire; et de même avec le sujet, qui était pour les métaphysiciens l'image. Dans le nouveau langage, conforme à une conception scientifique, le sujet c'est l'intérêt humain, et ce qui fait de l'objet un sujet est l'intérêt que cela peut avoir pour celui qui l'observe. La transformation des objets en sujets est l'activité artistique.’ (p. 116) ‘On demande souvent si l'artiste peut être un guide pour l'humanité, si l'on peut suivre l'artiste, et si de son côté l'artiste peut suivre le poète ou le savant. Cette image simpliste d'un progrès conçu comme un train avec une locomotive et de nombreux wagons, et un chauffeur dans la locomotive pour guider l'affaire est extrêmement dangereuse.’ ‘L'artiste fait des exemples, bons ou mauvais, c'est sans importance pourvu qu'ils aient de l'allure, soient visibles et sensationnels. Ceci ne peut se faire que dans une ignorance complète des conséquences. Etre artiste, veut dire que l'on travaille pour éviter des conséquences, éviter une détermination des développements. C'est pour pouvoir avancer encore que l'artiste termine son oeuvre.’ | |
SortieLes gestes primitivement inutiles de l'homme sont en réalité les seuls qui comptent - Le progrès sans aventures n'existe pas - Beaucoup d'aventures existent sans progrès - Seul un art nouveau peut éviter que l'homme futur soit réduit à être un simple instrument d'un équilibre social - L'instrument est pour l'artiste un moyen de provoquer de nouvelles sensations, de répandre ses propres capacités, de développer des intérêts humains. L'instrument est pour le technicien un moyen pour traiter un objet en remplaçant la capacité humaine. L'instrument est pour le savant un moyen pour connaître un objet en éliminant les influences de l'intérêt humain. Tout développement se fait à partir de cette triple contradiction. Zelfs uitgebreide citaten doen aan het boek geen recht wedervaren. Ik hoop nochtans dat ze interessante aanduidingen bevatten voor degenen die niet in de gelegenheid zijn het boek te lezen en dat enkele anderen zullen aangezet worden zich het boek aan te schaffen. r.g.
1o Jorn is de schilder, wever en keramist die destijds in 1947 met enkele hollandse schilders de groep Reflex vormde, die een rol speelde bij het ontstaan van de ‘experimentele’ poëzie in nederland. 2o Het boek is een uitgave van de Internationale Situationniste, 32, rue de la Montagne-Geneviève, Paris 5e; de illustraties zijn o.m. van Pollock, Matta, Appel, Corneille, Jorn, Klee, Wols, Michaux. | |
TekstGa naar voetnoot*Het is goed te leven, als men om zich heen ziet in deze wereld. Het is goed om zich heen te zien, als men in die wereld leeft. Het is een fijne wereld: de vlaggen hoeven alleen maar op hoogtijdagen uit, en dienen gestreken na zonsondergang. Het is een fijn leven dat steeds langer wordt - want de geneeskunde staat voor niets, en onze vrouwen leven nog een stukje langer, zodat ze het na kunnen vertellen. Wij hoeven voor dat lange leven ook niet meer bang te zijn, want er wordt voor ons gezorgd. Ons natje en ons droogje lessen tot in lengte der dagen onze dorst en onze honger; en onze onrust wordt dagelijks gestild door bereidwillige, zich het vuur uit de sloffen rennende nieuwsgieren, die in zwartwitte (vooral geen grijze!) kranten zorgdragen voor het smakelijk opdienen van revolutie- nieuws uit den vreemde, en het verteerbaar maken van ont- | |
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moetingen tussen hoofden van wereldmachten. Elke week juichen paginas in buitenlandse tijdschriften ons tegemoet dat Brigitte niet meer flirt, maar ons morele geweten is; dat Maria niet meer zingt maar van reders houdt, dat Gracia niet meer filmt maar roulette speelt, en dat Pascale niet meer tricheert maar zich uithuwt. Het staat er dus goed voor, onze vrijetijdsbesteding spreidt zich over onze werkuren tot diep in de nacht uit: wij pingpongen met de zon, slijten roddel bij maanlicht, en leren kuilenlopen in Zandvoort. Rivierboten stomend jazzend met ons het noordzeekanaal op, racewagens brengen ons al protesterend tot aan de poorten van de zaanstreek, wij huilen bij nacht en ontij met de wolfnozems in overvolle bossen en minstens eenmaal per jaar worden wij iemand anders tijdens een gecostumeerd bal. Eén keer per jaar; de andere 364 dagen zijn wij zozeer onszelf, dat het niemand buiten onszelf meer opvalt, hoe weining moeite wij daarvoor hoeven te doen. Ik zeg telkens ons, omdat ik het niet over mijzelf heb en óók niet over Opland die wij hier huldigen, en evenmin over u, (u allen heet dat in openingstaal) maar over al die eerste personen in het meervoud, die hun best doen de wereld te verluchten, te illustreren, te benaderen, te vangen, al diegenen die uit hoofde van hun beroep of roeping openingen van tentoonstellingen bijwonen. Hun wereld, een wereld, waarin een affiche belangrijker is dan een zelfmoord, een boek avontuurlijker dan een opstand, een drukwerkje intiemer dan een vrouw en een beeldhouwwerk schoner dan een droom. Een droomwereld, een schijnwereld, die met comfortable Biedermeyer-meubelen en een onverzadigbaar heimwee naar het niet-gekende fin de siècle en het Parijs Anno Dazumal met min of meer moeite stand houdt in de enig echte wereld van nu, die ademt met de lucht uit andermans longen, die zich voedt met andermans bloed, en staat op andermans benen. In die wereld van nu zijn de verluchters en beschrijvers zichzelf; en zij leiden dat schijnleven schijnbaar zonder moeite in een begenadigde toestand van alles weten, iedereen kennen en overal komen. Onder al die mensen zijn er vele in stilte verslaafd, een aantal min of meer gekneusd, een minder groot aantal voor altijd geestelijk gebocheld, enkelen met wonderbaarlijke en grootse tics oftewel zenuwtrekkingen, maar ik ken er maar één die beide levens, die van schijn en werkelijkheid, geheel en al aan den lijve ondergaat, zwetend, vloekend, weerbarstig, open en volledig. Eén die zich alles aantrekt, temidden van de Biedermeyermeubelen, de romantiek von rode stoelzittingen en paarse gordijnen, door het heimwee heen, achter de zaanraces langs; en voor, tijdens en ná de gecostumeerde bals. De tekenaar Opland bedoel ik, die zijn eigen naam een optimistische klank gaf, en die zich in dit werk, waarvan hier een keuze hangt, tracht te verbergen. Er hangt aan deze muren maar weinig ellende, of niets, en waarom ook? Dáar hangt Sonja, en hier ligt Sonja, en dáar staat Sonja weer, en ook dáar... het leven is goed; en zalig zijn de armen van geest (en de rijken), zálig zijn zij die treuren (en lachen), zálig zijn de zachtmoedigen (en wreden), zálig zijn zij die hongeren en dorsten naar gerechtigheid (en zij die de gerechtigheid geen laars kan schelen), zálig zijn de barmhartigen (en onverschilligen), zálig zijn de reinen van hart (en de schunnigen), zálig zijn de vreedzamen (en onruststokers), zálig zijn de vervolgden om de gerechtigheid (en zij die vervolgen), zálig zij die het woord horen en het zelve bewaren, zálig de lachers, maar zalig bovenal zij die vorm aan deze onzin kunnen geven. Die vorm is er hier een van Opland zelf. Opland hoeft zich nergens bij aan te passen, hij behoort zowel tot de | |
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boardige happy few, met een heksenketelvan emoties achter hun gezicht verscholen, als tot de clean-shaven gevoellozendie klinisch observeren dat er een échte wereld bestaat, waarin wél wordtgemoord en hongergeleden, waarin wél om het blote leven wordt gevochten. Maar nogmaals, aan deze muren, in deze tuin, dit hollands voortuintje, door niemand gecultiveerd, hangt geen ellende, en waarom ook? Is niet Opland een van ons? Heeft ons - hebben wij - niet meer begrip voor zijn tekeningen dan de anderen, die alleen maar poppetje poppetje poppetje zien? Wij ween dat het ‘gassies’ zijn, al weten de echte gasten die in deze wereld meespelen en die door de politieke tekenaar Opland worden geportretteerd, dat misschien niet.
Ja, zijne excellentie Luns, en alle andere excellenties voelen misschien wél dat Opland ze beter ziet dan de andere tekenaars die hen nét echte jassies aangeven, maar ze beseffen toch nauwelijks dat het zwart-witte kinderpakje dat Opland voor hen heeft klaarliggen, hen beter staat. Zij kunnen niet beseffen dat Opland de beste kleermaker is van Nederland, dat zijn lijnen véel echter zijn dan al het nét echte.
De heer Luns liet zijn echtgenote aan Opland verzoeken wat originele tekeninaen te sturen voor zijn excellente plakboek, en zijne excellentie had wel graag deze tentoonstelling voor u geopend, maar men weet het: onze minister van buitenlandse zaken vecht niet alleen voor zijn dagelijks brood, maar ook voor ons allen in een Atlantisch kamp dat hij niet mocht verlaten. Hij liet zich verontschuldigen, het slagveld riep, Oplands werk, hoezeer hij dat ook moge waarderen, zei hem minder dan zijn eigen werk: het handenschudden met zijn mede-aandeelhouders van de Verenigde Naties.
Wij die Opland kennen, weten dot hij niet aan politiek doet, al tekent hij nu al lanaer dan 10 jaar politieke prenten; wij kennen hem beter. Maar wat houdt dat beter-weten nog méer in? Dat hij circustekeninqen maakt, en honderdduizend keer dezelfde vrouwspersoon met lang haar? Dat hij behalve de tekeningen in de Volkskrant en de Groene Amsterdammer, de bijlage van het Parool P.S. illustreert, business machines aanprijst en het Amsterdamse Rode Kruis? Dat hij goeddoet en goed ontmoet? We kennen Opland als orator, danser, globe-trotter, nachtwerker, feestenversierder, terrorganisator. En al liggen wij waarschijnlijk niet in zijn dromen te woelen, hij is een van ons, en uit zijn mond tekende ik deze week enkele gulden woorden op, toen hij het had over een van zijn werkgevers, die zoals dat met het merendeel van onze werkgevers het geval is, van voor de oorlog dateren: ‘Het begint toch langzamerhand bij hen te dagen, dat zij ons godverdomme wél au sérieux moeten nemen... juist nu je enfant terrible blijft’ en zichzelf in de rede vallend: ‘en tegelijkertijd eigenlijk een bezonken knaapje bent...’ Dan kan men nog als gekscherend (het woord gekscherend bestaat, geacht auditorium, ik heb het niet uitgevonden) dan kan men nog als gekscherend beschouwen Oplands opmerking: ‘Je moet bewust de mensen voor de gek houden, om beter je eigen gang te kunnen gaan’, een kern van onze waarheid zit daar toch wel in. De barbaren zijn onder ons, hinkend op 2 benen, ouders zonder geleide hebben hier geen toegang, Opland tekent ze weg, Opland lacht ze weg, zo opgeruimd en goedgemutst als een t.v.-omroepster, zo bedeesd als een baby, die niet weet dat er een carrière van enfant terrible in de wieg voor hem is weggelegd. Een verschrikt en eigenwijs enfant terrible, dat niet hoeft te huilen om zijn zin te krijgen. Het is pas als hij zijn zin zou krijgen, dat hij zou gaan huilen. Maar die zin bestaat niet en we zullen Opland wel altijd opgewekt bezig zien blijven, een eigenwijze eitiidse balling in eiaen land, een bange minnaar van het leven, een fijne jongen, een gekke jonge hond, een einde-Beatnik, en tussen alle andere bedrijven door, een trefzeker tekenaar.
simon vinkenoog |
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