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B.P.L. Lagarrigue Les coulisses de la presse de langue française dans les Provinces-Unies pendant la première moitié du XVIIIe siècle
d'après la correspondance inédite de Charles de la Motte (1667?-1751), correcteur à Amsterdam
Quiconque s'intéresse à la presse de l'ancien régime, sait combien fut impressionnante la publication d'ouvrages, de pamphlets et de journaux littéraires dans les Provinces-Unies aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les raisons de cette intense activité ont déjà été, en effet, maintes fois analysées avec clarté par plusieurs bibliographes.Ga naar voetnoot1. Outre les paramètres politiques et économiques propres à cette époque, leurs travaux ont bien mis en évidence que toute cette production est le résultat du travail de nombreux membres de professions différentes telles que les papetiers, les auteurs, les compositeurs, les imprimeurs et les libraires. Il est cependant une catégorie professionnelle dans ce contexte, celle des correcteurs, sans lesquels les presses de Hollande n'auraient certainement pas acquis leur réputation. Les correcteurs d'imprimerie ont jusqu'alors bien peu retenu l'attention des historiens du livre, en exceptant l'ouvrage de référence de Percy SimpsonGa naar voetnoot2. pour ce qui concerne l'Angleterre. Et si dans les Provinces-Unies de la première moitié du XVIIIe siècle, le correcteur d'Amsterdam Charles Pacius de La Motte est pourtant bien connu de nombreux historiens, il n'a jamais été étudié jusqu'ici dans cette fonction précise.
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Dans le cadre de nos recherches relatives à la Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savans de l'Europe, nous avons été amené à consulter quelques lettres de Charles Pacius de La Motte qui nous ont rapidement incité à lire tout ce qui a été conservé de sa correspondance. Ce personnage, considéré comme le plus célèbre des correcteurs d'imprimerie de Hollande de la première moitié du XVIIIème siècle, a laissé 402 lettres à la postérité.Ga naar voetnoot3. On peut cependant se demander si La Motte avait bien été ce correcteur éminent que l'on a bien voulu voir en lui ou bien si cette réputation n'est dûe simplement qu'à la conservation de sa correspondance.Ga naar voetnoot4.
Ces lettres constituent, il est vrai, une source documentaire abondante sur la presse française de Hollande pendant la première moitié du XVIIIème siècle et elles permettent en même temps d'attirer l'attention sur les activités du correcteur et de ‘courtier littéraire’Ga naar voetnoot5. qu'il exerça. C'est pourquoi, en nous fondant sur cet ensemble épistolaire, nous croyons pouvoir tout d'abord apporter quelques éléments supplémentaires à la biographie succincte de Charles de La Motte. Ensuite nous
mettrons en relief ses activités de correcteur et de ‘courtier littéraire’, après quoi nous présenterons une sélection représentative des nombreuses particularités relatives aux coulisses de la presse française des Provinces-Unies qui dévoilent toute une petite société dont le bibliophile du temps du correcteur ne pouvait soupçonner l'existence.
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I Biographie succincte de Charles de La Motte complétée par quelques aveux tirés de sa correspondance:
C'est à Jean Sgard que revient l'honneur d'avoir donné le premier, en 1976, une notice biographique de Charles de La Motte.Ga naar voetnoot6. Mais si les critères d'un Dictionnaire des Journalistes semblent devoir exiger qu'un auteur ait au moins rédigé un article dans un périodique pour justifier une notice biographique à son nom, il faut toutefois remarquer que Charles de La Motte n'a jamais effectué un tel travail. Jean Sgard qui attribue au correcteur protestant d'Amsterdam une participation aux tomes XI et XII de la Nouvelle Bibliothèque de la Haye, se fonde sur un fragment de lettre dans lequel le correspondant témoigne d'une telle activité pour l'année 1742. Or, la lettre à laquelle Sgard se réfère n'est pas de la main de La Motte, mais d'Armand Boisbeleau de La Chapelle.Ga naar voetnoot7. Néanmoins, la place accordée par Sgard à La Motte est justifiée si l'on considère que ce dernier, communiquant de vive voix ou par le canal épistolaire avec de nombreux journalistes, a corrigé et contrôlé la publication de plusieurs périodiques savants, comme nous le verrons ultérieurement.
Après la publication de l'article ‘Charles de La Motte’ du Dictionnaire des Journalistes pour lequel Madame I.H. van Eeghen avait déjà transmis quelques jalons biographiques, cet historien néerlandais du livre apporta en 1978 encore quelques nouveaux éléments à la notice du renommé correcteur dans les ‘Errata en Addenda’ de son oeuvre sur la librairie d'Amsterdam dont nous nous servirons volontiers pour cette esquisse biographique.Ga naar voetnoot8.
Charles de La Motte sans doute originaire de Montpellier, serait né autour de l'année 1667, si l'on donne foi au témoignage que rapporte Jean Deschamps dans une lettre de 1747 oü La Motte est qualifié de ‘vieillard octogénaire’.Ga naar voetnoot9. Des vingt-deux premières années de sa vie, nous ignorons hélas presque tout. Cependant sa correspondance nous apprend qu'il fit un séjour à GenèveGa naar voetnoot10. et qu'il passa par Francfort avant d'arriver en 1689 à Amsterdam.Ga naar voetnoot11. Le passage par Paris dont il est question dans
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une lettre de Jean Baptiste le Prévost à Prosper MarchandGa naar voetnoot12., nous semble peu probable. Mais La Motte cacha-t-il délibérément une période peu glorieuse de son histoire ou bien n'a-t-il véritablement jamais mis les pieds à Paris? Il est bien possible que Jean Baptiste Le Prévost ait été mal informé et qu'il ait confondu Charles de La Motte avec un de ses nombreux homonymes, car nulle part dans sa correspondance le correcteur n'a vanté les charmes de la capitale française qu'il aurait été censé connaître.
C'est le 13 novembre 1689 que La Motte est inscrit sous le nom de ‘Charles Pacius’ comme membre de la Communauté Wallonne d'Amsterdam puis, le 15 novembre 1689, sous celui de ‘Charles Pacius de La Motte, rentier, de Montpellier’.Ga naar voetnoot13. Une fois installé à Amsterdam, il semble bien que Charles de La Motte ne fit plus aucun voyage. Même l'Angleterre, pays qui attirait tant d'hommes de lettres en cette période, n'a pu séduire La Motte. Ne dit-il pas lui-même en 1710:
‘[...] je ne saurois me résoudre à aller jamais demeurer en Angleterre [...] & la campagne seroit un pauvre sejour pour une personne qui ne sait point d'Anglois & qui n'a point dessein d'en apprendre. D'ailleurs je gagne ma vie a des choses qui me plaisent & je passe une vie fort tranquille & fort agréable à mon jugement. [...]’Ga naar voetnoot14.
Une lettre adressée à Thomas Birch, avait pourtant été rédigée d'Angleterre en 1739 par un certain La Motte.Ga naar voetnoot15. Mais il ne s'agit pas du correcteur d'Amsterdam qui ignorait la langue anglaise et n'aurait jamais pu envisager de traduire la Vie de Cicéron par Middleton dont il est question dans cette lettre. D'ailleurs, rien n'indique dans sa correspondance avec Des Maizeaux, que le correcteur ait été lui-même auteur ou traducteur d'un ouvrage en ces années. La Motte, ayant toujours eu une santé chancelante, souffrait en outre d'un handicap qui corrobore son infertilité littéraire. Il avait une main si sensible qu'elle ne supportait pas longtemps la tenue d'une plume:
‘[...] Une des choses qui me fatigue le plus c'est l'ecriture, je ne saurois remplir deux pages sans avoir ma main en feu & enflée. C'est un preservatif contre la demangeaison d'écrire qui m'auroit pu prendre mal à propos comme à tant d'autres de fatiguer le Public de mes foibles productions. [...]’Ga naar voetnoot16.
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Ainsi faut-il plutôt croire que La Motte n'a jamais rien rédigé pour les presses, n'osant sûrement pas importuner par ses écrits un public qu'il respectait.Ga naar voetnoot17. Même l'information donnée par La Motte à Des Maizeaux signalant qu'il aurait ajouté un extrait du projet de l'Histoire de M. de Thou au supplément des nouvelles littéraires d'Angleterre de la Bibliothèque raisonnée ([3,1,16] pp. 230-233) ne prouve pas encore de façon décisive que le correcteur fut lui-même l'auteur de cet extrait.Ga naar voetnoot18. N'oublions pas que le cabinet de Charles de La Motte a servi d'entrepôt de manuscrits, soit d'articles récents à insérer dans les divers périodiques, soit d'ouvrages à publier. Raison pourquoi il est fort probable que ce court extrait lui ait été adressé par un auteur d'Outre-Manche. La Motte concentra donc toutes ses activités sur l'édition et la
correction d'ouvrages rédigés par d'autres. Madame van Eeghen put même découvrir qu'il avait été inscrit en 1742 comme ‘beunhaas’Ga naar voetnoot19., terme qui convient mieux au ‘courtier littéraire’ indépendant qu' à un journaliste ou un écrivain.
La carrière du correcteur d'épreuves fut cependant gravement compromise au cours de l'année 1735 à la suite d'une défaillance oculaire comme le rapporte en octobre 1735 Jean Barbeyrac à son ami Jean-Alphonse Turrettin:
‘[...] Nôtre Ami Mr de la Motte a toûjours la vüe en mauvais état. Il l'avoit presque perdüe. Il recouvra l'usage d'un oeil, & comme le fameux Taylor, Opérateur, étoit encore à Amsterdam, les Amis de Mr. de la Motte le pressèrent tant, que, malgré lui, il se fit faire l'opération à l'autre oeil: mais elle réussit mal, & il en fut plus incommodé. Je crois qu'il sera obligé de quitter entièrement la correction des Epreuves, & il y a long tems que je l'y exhorte, quoique le Public y perde assûrément beaucoup. Il s'est associé jusqu'au mois de Mai prochain un Prosélyte [=J.B. Le Prévost]: je souhaitte qu'il ne se trouve pas mal de cette association. Les gens de cette sorte ne vallent guères pour la plûpart [...]’Ga naar voetnoot20.
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Nous n'entrerons pas ici dans les détails de la querelle peu flatteuse qui opposa Jean Baptiste le Prévost à Charles de La Motte, dont on peut lire d'une part l'essentiel dans les six lettres de J.-B. Prévost à Prosper Marchand publiées par Jean Sgard (1968) et de l'autre certains détails chronologiques dans Steve Larkin (1976).Ga naar voetnoot21. Rapportons tout de même une remarque de Jean Rousset de Missy contenue dans une lettre datant du 21 janvier 1736 et adressée à Prosper Marchand. Ce fragment épistolaire ne brosse pas seulement l'état lamentable de l'associé de La Motte, mais illustre encore assez bien comment le correcteur se comporta à l'égard de son personnel intérimaire:
‘[...] J'ai bien des complimens à vous faire de Mr. Prevot L'esclave [le] plus esclave que je connoisse, en sorte qu'en 4. mois il ne s'est pas habillé, esclave des imprimeurs, esclave de son associé, (qui par parenthese continue d'être aveugle) & travaillant tous les jours & une partie de la nuit. [...]’Ga naar voetnoot22.
Les troubles visuels dont souffrait La Motte l'auront-ils rendu atrabilaire en cette période? Nous l'ignorons, mais ce qui est sûr, c'est qu'il a toujours été doué d'un esprit vif et lucide et qu'il a eu plutôt ‘le caractère d'un homme droit & sincère dans toutes les occasions’.Ga naar voetnoot23.
Il semble aussi avoir été un homme prudent qui n'aimait pas courir de risques inutiles. C'est pourquoi il refusa en 1712 de corriger une édition du Tractatus Theologico PoliticusGa naar voetnoot24. de Spinoza ainsi que La Vie de Spinosa par Jean Maximilien LucasGa naar voetnoot25., ouvrages qui furent considérés comme athées et donc dangereux. Cependant, il semble avoir été assez libéral sur le plan théologique. Il n'hésite pas, en effet, à tracer un vif tableau des contraintes que les savants devaient subir alors dans les Provinces-Unies lorsque ceux-ci se permettaient de rendre publiques des opinions peu conformes à l'orthodoxie telle qu'elle avait été définie au Synode de Dordrecht:
‘[...] on regarde [ici] comme une heresie presque tout ce qui est conforme aux Lumieres de la Raison, qu'on decrie tant qu'on peut dans nos chaires. Il est certain qu'il y a moins de liberté presentement
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que nos Synodes sont presque tous composés de François, car il y a trés peu de Ministres Wallons. On ne sauroit faire imprimer la moindre chose sur la Religion, sans l'avoir fait examiner & les Examinateurs mesurent tout au Synode de Dordrecht ou à la Confession de foi, & ils ne laissent rien passer qui puisse les contredire, méme indirectement. Je suis sur que votre LogiqueGa naar voetnoot26. ne trouveroit pas grace devant ces Messieurs; mais il faut rendre justice à tout le monde, cette rigidité deraisonnable n'est que parmi les Ministres, & quelque peu de gens qui ne pensant qu'à gagner de l'argent (car c'est la grande afaire de ce païs) trouvent commode de s'en raporter, à l'égard de la Religion sur la foi de leur Ministre. [...]’Ga naar voetnoot27.
Sur le plan politique, La Motte ne s'exprime significativement qu'une seule fois et de façon conforme au sentiment général qu'éprouvaient alors les Hollandais: il souhaite ainsi que les Torys, ‘canaille si pernicieuse à leur patrie & à ce païs-ci’ ne subsistent à jamais que dans l'histoire.Ga naar voetnoot28. Partout ailleurs, La Motte fait preuve d'une grande discrétion sur ses convictions personnelles. Ceci s'explique principalement par le caractère professionnel de toute sa correspondance. Le contenu majeur de ses lettres illustrent en effet toute l'activité d'un correcteur d'imprimerie hautement qualifié doublée de celle d'un ‘courtier littéraire’ à la recherche de libraires et de manuscrits. Mais au cours de l'été 1751 et après avoir largement servi la République des Lettres, Charles de La Motte ferma définitivement les yeux. Il fut inhumé le 26 juillet de cette année-la dans l'église Wallonne d'Amsterdam.
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II Les activités professionnelles du correcteur Charles de La Motte:
L'une des activités principales de Charles de La Motte ayant été la correction des épreuves d'imprimerie, il convient de décrire tout d'abord en quoi consistait précisément cette tâche.
Les correcteurs d'imprimerie étaient chargés de lire les épreuves, afin de relever à la marge, au moyen de signes conventionnels employés
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en typographie, les fautes qui avaient pu se glisser dans le texte au moment de la composition. Avant d'être imprimées en grand nombre, toutes les feuilles d'un ouvrage devaient subir trois phases de correction au minimum. Une première série d'épreuves était confrontée dans l'imprimerie à la copie utilisée par les compositeurs. Les secondes épreuves devaient ensuite être corrigées par les auteurs ou les correcteurs, afin de suppléer aux omissions qui subsistaient encore après les corrections des premières épreuves. A cette phase, les auteurs ne se relisaient souvent que pour remanier ou améliorer encore leurs textes. Cela entraînait une troisième série d'épreuves ‘& quelquefois même une quatrième; ce qui pour l'ordinaire dérange toute l'économie d'un ouvrage, & prolonge les opérations à l'infini’.Ga naar voetnoot29. Mais si par leurs corrections, les auteurs pouvaient être responsables d'un certain ralentissement dans l'impression de leurs ouvrages, les correcteurs pouvaient également y contribuer quand leur lecture des épreuves était trop pointilleuse. Personne n'ignore que la correction d'un mot, d'une lettre ou d'une virgule même, pouvait parfois entraîner la réfection typographique de tout un alinéa, voire d'une page. Il fallait, par conséquent savoir distinguer les améliorations nécessaires de celles
qui l'étaient moins. Les épreuves de La Vie de M. Boileau-Despréaux, par mr. des Maizeaux (1712), par exemple, contiennent tant d'erreurs que La Motte, aussi méticuleux qu'il puisse avoir été, ‘n'os[a] pas corriger toutes les minuties de peur de donner occasion à de plus grandes fautes’.Ga naar voetnoot30.
N'oublions pas que les peines que se donnaient les correcteurs sur les épreuves étaient souvent étroitement liées aux capacités financières ou à la bonne volonté des libraires. En effet, si ces derniers payaient mal, les bons compositeurs ne voulaient bien évidemment pas travailler pour eux. Les épreuves issues du travail des compositeurs de deuxième ordre, étaient alors couvertes d'une myriade de fautes. C'est justement ce qui se produisit dans l'atelier aux ordres de Pierre Mortier pour l'édition de 1706 des Mélanges curieux des meilleures pièces attribuées à Mr de Saint-Evremond. Cet ouvrage fut, en effet, composé à bon marché par un compositeur, sans doute néerlandais, qui travaillait pour la première fois sur un texte français.Ga naar voetnoot31. Les corrections avaient été si laborieuses que Charles de La Motte s'en plaignit à Pierre Des Maizeaux:
‘[...] Au pied de la Lettre, j'ai eu plus de peine au St Evremond, quoi que [composé] sur une belle copie imprimée, que sur la traduction de Pufendorf de Mr. Barbeyrac dont les Notes sont fort amples, &
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remplies de Grec, & le tout sur un Ms. Je suis même assuré que ce Livre sera plus correct. Tout ce que je viens de vous dire soit entre nous [...]’Ga naar voetnoot32.
Et quoique les correcteurs se soient sans doute toujours appliqués, rien n'était plus facile que de leur attribuer les imperfections d'un ouvrage dûes à l'auteur même ou aux compositeurs. Il est alors aisé de s'imaginer combien cette profession était délicate, fastidieuseGa naar voetnoot33. et parfois même inconfortable. Cornelius Kiel, au service de Plantin de 1558 à 1607, n'avait-il pas relaté dans trois poèmes la pratique de l'art difficile qu'exerce le correcteur d'imprimerie? Les deux derniers vers de l'un d'eux, intitulé Corrector Typographicus, expriment de manière concise l'ingratitude générale que lui valut son travail:
Errata alterius quisquis correxerit, illum
Le nombre trop restreint encore de travaux s'appliquant à décrire le róle des correcteurs d'imprimerie de Hollande au XVIIème et XVIIIème siècle pourrait laisser croire que cette ingratitude vécue par Kiel à Anvers, ait aussi été le lot commun des correcteurs des Provinces-Unies. Burcard Gotthelff Struve qui consacra un petit chapitre à cette profession dans son Introduction à l'Histoire Littéraire, ne mentionne d'ailleurs aucun correcteur qui ait exercé le métier aux Pays-Bas et semble même plutôt convaincu que cette profession ne s'illustrait plus qu'en Angleterre.Ga naar voetnoot35.
Or, le flambeau des correcteurs du continent avait été repris par Charles de La Motte.Ga naar voetnoot36. Celui-ci savait bien, comme le lui rappellera plus tard
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Pierre Coste, que ‘la correction d'un Livre [...] fait son principal ornement; & [que] sans cet ornement, tout le reste doit être compté pour rien’.Ga naar voetnoot37. Alors, pour obtenir de bons résultats, il adopta un procédé qui le lui garantissait mieux encore que le seul avantage d'une bonne connaissance du latin, du grec et du français. Ainsi, pour ‘émender’ avec soin les épreuves d'une édition ‘revue, corrigée et augmentée’, La Motte s'arrangeait toujours à les relire en comparant le texte avec une édition précédente contrefaite ou non à l'étranger. C'est ce qu'il fit pour l'édition de 1740 des CEuvres de l'abbé de Saint-Réal dont l'édition de Vaillant, dit-il, avait servi de copie au compositeur. Le correcteur confronta ici les épreuves à l'édition de Paris qui fut imprimée à Rouen en 1730.Ga naar voetnoot38. La Motte en venait même à compulser parfois des sources secondaires pour contrôler ou
compléter les citations contenues dans les ouvrages qu'il corrigeait. C'est le procédé qu'il adopta pour la cinquième édition de Hollande du Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle dont il partageait la correction avec Jean Catuffe et Pierre Massuet.Ga naar voetnoot39. Pour cet ouvrage réputé, Charles de La Motte a ‘corrigé bien des fautes considérables [“& diverses omissions”] par le moyen de l'Ed. de Lyon’ du Grand Dictionnaire de MoreriGa naar voetnoot40. et ce seul exemple suffirait pour
confirmer l'importance de son travail.
Pierre Des Maizeaux n'a pas ignoré en son temps les qualités professionnelles de son ami correcteur et il n'a pas hésité à lui rendre par la voie épistolaire un éloge significatif:
‘[...] Les Observations que vous faites sur les Capitales, l'Italique &c sont tres bonnes, & j'avoue qu'on entend bien mieux cela en Hollande qu'à Paris; mais il est vrai aussi que les Libraires de Hollande vous sont redevables d'avoir introduit le bon gout dans leurs impressions. [...]’Ga naar voetnoot41.
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La Motte avait en effet exprimé son opinion sur cet aspect de la présentation typographique qui allait faire la beauté caractéristique des éditions de Hollande. C'est à lui que les lecteurs de livres de cette époque doivent l'emploi des lettres capitales et italiques qui permet de retrouver rapidement les noms propres dans les textes de ces éditions. Le correcteur s'était fait un devoir de respecter cela car:
‘[...] En général tout ce qui sert à faire retenir ce qu'on lit ou à le retrouver dans l'occasion devroit être observé religieusement en fait d'impression. [...]’Ga naar voetnoot42.
Une telle conception de la qualité typographique dont le correcteur se rendait responsable, devait plaire à des libraires soucieux de publier de beaux ouvrages et de maintenir une bonne réputation. Il n'est pas étonnant que Charles de La Motte ait alors été sollicité au cours de sa carrière par les grandes librairies comme celles des Bernard, Changuion, Châtelain, De Coup, De Lorme, Desbordes, Du Sauzet, Fritsch & Böhm, Humbert, Husson, L'Honoré, Mortier, Schelte, Scheurleer, Waesberge, Wetstein et par les grandes Compagnies des Libraires d'Amsterdam dont ceux-là étaient membres pour la plupart.Ga naar voetnoot43.
Victime de son succès et accablé de travail, il doit parfois même faire appel à des collègues ou à des érudits pour se faire seconder dans la lecture des nombreuses épreuves qui lui parviennent. Le médecincorrecteur Pierre-RégisGa naar voetnoot44. et Moïse Devaulx - ce dernier étant d'ailleurs un ami d'enfance de Charles de La MotteGa naar voetnoot45. - se voient appelés plusieurs fois à la rescousse de notre correcteur. Ce fut le cas en 1712, par exemple, lors de la correction de la feuille ‘D’ de La Vie de M. Boileau- | |
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Despréaux, par Mr. des Maizeaux.Ga naar voetnoot46. Mais ceci se faisait à charge de revanche et La Motte rendait de son côté service à ses collègues correcteurs, lorsque ceux-ci étaient à leur. tour submergés de travail. Ainsi, La Motte corrigea quelques épreuves de la Bibliothèque angloise; ou, Histoire littéraire de la Grande Bretagne à la faveur du correcteur Devaulx ‘qui est chargé de l'Edition’.Ga naar voetnoot47.
Mais les libraires ne faisaient pas seulement appel à Charles de La Motte pour ses qualités de correcteur d'épreuves. Ils le mettaient aussi à contribution dans des opera extraordinaria telles que la préparation de la copie d'auteurs pour la rendre lisible aux compositeurs, la rédaction des indices et la révision de l'édition d'un ouvrage en vue d'en donner une nouvelle au public.Ga naar voetnoot48. De tous ces travaux annexes, celui que Charles de La Motte affectionnait le moins était sans doute la composition fastidieuse des indices et des tables de matières. Car, lorsque l'édition de la traduction d'Horace par André Dacier est achevée en 1726, La Motte n'hésite pas à faire savoir à des Maizeaux que son travail a été ‘surchargé par la Table des Matières’ de cet Ouvrage et qu'il en est même dégoüté au point de ne plus vouloir jamais en entreprendre de semblable.Ga naar voetnoot49. Si le correcteur d'Amsterdam pouvait se permettre de refuser ce genre d'activité ingrate, c'est qu'il avait sans doute une occupation qui devait lui apporter plus de satisfaction.
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L'infatigable correcteur exerçait en effet une fonction beaucoup plus importante pour la République des Lettres. Les auteurs qui étaient éloignés des grands centres typographiques, avaient rapidement éprouvé la nécessité d'entretenir des contacts avec un ‘courtier littéraire’ non seulement informé en permanence de tout ce qui se publiait ou pouvait l'être, mais surtout qui était au fait de toutes les ficelles des libraires.
Un bon correcteur pouvait parfaitement convenir à cette fonction et La Motte était peu à peu devenu la personne de confiance à qui s'adressaient les érudits qu'il avait rencontrés à Genève, à Francfort et à Amsterdam ou qu'il avait connus avant le refuge. Ceux-là, Barbeyrac, Coste, Crousaz, Beausobre, La Chapelle, Le Courayer, et entre autres encore Des Maizeaux, allaient lui permettre de jouer le rôle d'une des éminences grises des presses françaises d'Amsterdam de cette époque. Tous les correspondants de Charles de La Motte font en effet appel à ses capacités de négociateur auprès des libraires, dans l'espoir de voir publier, soigneusement et avec profit, les ouvrages qu'ils lui adressaient. Et rapidement, La Motte fit même preuve d'une ferme assurance pour émettre des avis pertinents à l'égard de ce qui pourrait intéresser les citoyens de la République des Lettres:
‘[...] Tous les vers qui ne sont pas de Corneille, Racine, Boileau, La Fontaine, S. Evremond ne se vendent point ici. Les Pastorales même de M. de Fontenelle qui ont été imprimées longtemps avant qu'on fit une Edit. complete de ses CEuvres ne se vendirent point. Les CEuvres mêlées de Chevreau qui valent incomparablement plus que les Chevraena ne se sont pas si bien vendües, & je suis assuré que si l'on rimprimoit seul (sic) les satires de Regnier dont je vous ai parlé, elles ne se vendroient pas [...]’Ga naar voetnoot50.
La Motte conseilla encore à Pierre Des Maizeaux, au moment où celuici envisage en 1710 de publier la ‘Farce de Maître Pathelin’, de songer à joindre des notes à cette pièce, et il ajouta qu'il aurait aimé que l'on publie Les Avantures du Baron de Foeneste par Théodore Agrippa d'Aubigné et le Mascurat de Gabriel Naudé de la même façon.Ga naar voetnoot51. Mais de tous les ouvrages auxquels collabora La Motte, il est difficile de distinguer ceux dont il aurait été l'instigateur direct car le contenu de ce qui
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est conservé de sa correspondance ne suffit pas pour éclairer cet aspect de son activité.
Là où le rôle de La Motte devient plus intéressant c'est justement lorsqu'il réussit à engager les libraires à mettre sous presse les travaux de ses correspondants. Il lui fallait alors satisfaire à la fois les libraires et les auteurs: les premiers cherchaient des manuscrits à bon marché, les seconds voulaient obtenir un juste salaire de leurs peines. La Motte, habile et prudent a sans doute rapidement compris que ce n'était pas à lui d'estimer la valeur des efforts que fournissaient les écrivains:
‘[...] Pour moi, j'ai fait une espece de voeu de ne decider point du travail d'autrui. Il m'est arrivé plus d'une fois de n'avoir contenté ni l'auteur ni le Libraire. [...]’Ga naar voetnoot52.
Les auteurs adressaient donc leurs conditions à Charles de La Motte qui les transmettait aux libraires. Au début de sa carrière, La Motte se contentait souvent d'un accord verbal avec les libraires. Mais, ceux-là ou les auteurs ne parvenaient pas toujours à respecter les conditions de l'accord et ceci pouvait alors compromettre une édition. La Motte vécut une telle expérience en 1712 au moment où l'édition de La Vie de M. Boileau-Despréaux était sur le point d'être achevée. Le libraire Henri Scheurleer devint furieux en lisant dans la préface que Des Maizeaux venait de lui adresser, qu'une édition en anglais était simultanément publiée à Londres. Ni La Motte, ni le libraire n'avaient pu soupçonner ce tour. Déçu par le procédé peu gracieux, Scheurleer décida de ne rien donner à Des Maizeaux pour sa copie et, de surcroît, lui abandonna toute l'édition moyennant le remboursement des frais. La Motte, consterné de voir ses efforts anéantis par une dissimulation aussi malhabile, ne put s'empêcher de lancer quelques critiques envers son ami:
‘Je vous avoue que si j'avois lû votre Preface avant que de la donner à l'Imprimeur, je crois que je l'aurois suprimée, car elle me paroissoit nuire à l'Ouvrage, [...] L'Errata étoit aussi trop long, il ne faut jamais y mettre des fautes qui ne peuvent tromper personne, comme sont une lettre renversée &c. [...] Cependant j'etois bien embarrassé parce que Scheurleer ne revenoit point [sur sa décision] & que nous n'avions point fait de contract par écrit [...]’Ga naar voetnoot53.
Pourtant, le ‘courtier littéraire’ sortit Des Maizeaux de sa pénible situation, en décidant Henri Schelte à racheter l'édition. Ce qui importe
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ici, c'est qu'à partir de cette leçon, La Motte a toujours veillé à établir des contrats synallagmatiques chaque fois que cela lui était possible. Il pouvait ainsi, et plus sûrement que verbalement, garantir à ses correspondants et aux libraires les intérêts qu'il avait su négocier. Charles de La Motte apparaît ainsi tout au long de sa correspondance comme un médiateur par excellence. Son tact et sa diplomatie lui permettent de défendre imperturbablement les intérêts légitimes des auteurs tout en veillant à ne pas effrayer les libraires avec des conditions excessives. Ainsi, par exemple, réussit-il avec toute la délicatesse qui le caractérise, à réduire le prix ‘d'une guinée la feuille’ que Des Maizeaux demandait pour son édition des Lettres choisies de Mr. Bayle (1714):
‘[...] faites un peu reflexion sur le prix. Je crains qu'un prix exorbitant ne les effarouche, & certainement ce prix est tel dans ce pais. Vous jugez bien que je ne vous dis cela que pour votre interêt, car du reste je voudrois que vous eussiez cent guinées de cet Ouvrage. [...]’Ga naar voetnoot54.
Suite à l'avis de son ‘factotum sempiternel’Ga naar voetnoot55., Des Maizeaux fit une seconde proposition à huit florins la feuille. Mais les libraires Fritsch & Böhm la trouvèrent encore trop élevée, car ils n'avaient pas l'intention de payer le travail d'un éditeur au même tarif que celui d'un auteur.Ga naar voetnoot56. Toute la négociation aboutit alors à un contrat qui fut signé en août 1712 et dans lequel Fritsch & Böhm avaient offert six florins par feuille et 30 exemplaires de l'édition des lettres de Bayle. C'était 20 exemplaires de moins que ne l'avait souhaité Des Maizeaux, mais l'édition d'Amsterdam était assuréeGa naar voetnoot57. et Des Maizeaux fit même un gain de 241 florins.Ga naar voetnoot58. Quoi qu'il en soit, La Motte défendait les intérêts des auteurs de langue française en dressant des contrats à leur
profit avec les libraires hollandais et en rassurant de son mieux ces derniers quand le travail d'un auteur se faisait attendre.Ga naar voetnoot59.
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Jusqu'ici, nous avons fait connaissance avec un Charles de La Motte correcteur d'imprimerie et ‘courtier littéraire’ négociant les manuscrits de ses amis écrivains auprès des libraires hollandais. N'oublions pas pourtant que Charles de La Motte assuma aussi plusieurs activités relatives à la prestigieuse presse périodique de cette époque. Les directeurs des journaux littéraires avec lesquels il travailla, lui avaient laissé, outre la correction des épreuves, le soin du secrétariat de l'édition. La Motte sollicite ainsi pour le compte d'un ‘directeur’, William Smith en l'occurrence, la collaboration journalistique de Des Maizeaux, de Pierre François le Courayer et de Thémiseul de Saint-Hyacinthe.Ga naar voetnoot60. Le rôle de ‘secrétaire’ joué par La Motte ressort aussi d'un bon nombre de lettres que les auteurs d'extraits lui adressaient. Les journalistes lui signalaient leurs envois et
accusaient réception - ou non - des ouvrages nécessaires aux comptes rendus qui devaient occuper les pages des périodiques savants. La correspondance de Charles de La Motte met ainsi en évidence qu'il a plus particulièrement corrigé l'édition d'Amsterdam du Journal des savans, la Bibliothèque germanique et la Bibliothèque raisonnée.
En ce qui concerne l'édition de Hollande du Journal des savans fournie par les Jansson à Waesberge, il semble bien que le rôle de La Motte ne se soit pas seulement limité à la correction. Il lui arriva aussi de vouloir supprimer pour l'édition de Hollande quelques avis publiés dans l'édition de Paris. En janvier 1709, La Motte affirme avoir lu dans une dernière livraison de l'édition parisienne que ‘De Coup alloit reïmprimer le Pufendorf de Mr. Barbeyrac, augmenté de nouvelles Notes’. La Motte souhaita alors supprimer cette nouvelle dans l'édition de Hollande pour prévenir l'arrêt du débit des exemplaires de la dernière édition.Ga naar voetnoot61. Le correcteur signale aussi avoir retranché, mais sans oser tout supprimer en dépit de la prière de C. Fritsch, la nouvelle littéraire selon laquelle Jacques Basnage allait annoter la Vie de Mr. Bayle.Ga naar voetnoot62. Et puis, à un moment où le libraires n'avait pas reçu à temps
l'édition de Paris, La Motte fut chargé ‘de mettre des pieces du Journ[al] de Trév[oux]’ dans
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la livraison de mai 1716 du Journal des savans d'Amsterdam.Ga naar voetnoot63. Le choix des articles empruntés lui incomba donc à cette occasion. Pourtant, il ne faudra pas supposer en se fondant sur cette indication, que La Motte pouvait conduire l'édition de ce journal comme il l'entendait. Il ajoutait en effet dans sa lettre à Des Maizeaux datant du 30 juin 1716 qu'il avait placé, bien contre son gré, un avis attribuant à Bernard de La Monnoye une Histoire de M. Bayle et de ses Ouvrages.Ga naar voetnoot64. Or, même si La Motte savait que La Monnoye n'avait aucune part à cet ouvrage, il n'osa pas supprimer la fausse nouvelle car il n'avait ‘aucun droit sur ce Journal’.Ga naar voetnoot65.
La Motte semble donc avoir travaillé sous l'autorité d'un ‘directeur d'édition’ et c'est seulement en qualité de ‘chef d'édition’Ga naar voetnoot66. du Journal des savans d'Amsterdam et de correcteur qu'il se manifeste dans la correspondance étudiée.
Le ‘petit grimaud’, comme le nomme bien injustement Jacques PérardGa naar voetnoot67., a sans doute rempli les mêmes fonctions pour la Bibliothèque germanique jusqu'en juillet 1741. A cette date, le directeur du périodique, Paul Emile de Mauclerc, mécontent ‘des lenteurs de M. Humbert’, décida de changer de libraire en chargeant La Motte ‘de cette petite négociation’.Ga naar voetnoot68. Le nouveau libraire que La Motte allait dénicher était installé à La Haye. Ainsi, la collaboration
‘émendatrice’ du correcteur d'Amsterdam à la Bibliothèque germanique s'arrêta là.Ga naar voetnoot69. Nous ignorons pourtant quand La Motte commença la correction du périodique. Il est probable qu'il en fut chargé en 1720, dès la première livraison, mais rien dans sa corres- | |
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pondance ne le confirme. La première mention de ce journal dans les lettres de La Motte se trouve dans celle qu'il adressa à Des Maizeaux le 26 octobre 1723. La Motte y affirme, en effet, avoir ‘soin de l'Ed[ition] de ce Journ[al]’ et se défend, suite à des plaintes de l'abbé Camusat, d'avoir inséré des remarques critiques contre cet abbé: ‘on a imprimé l'Article qui le [= Camusat] concerne dans la Biblioth. Germanique tel qu'il est venu de Berlin’.Ga naar voetnoot70.
La direction de ce journal était en effet établie à Berlin jusqu'au décès de Mauclerc le 11 septembre 1742Ga naar voetnoot71. et ensuite à Stettin chez Jacques Pérard. Le Journal littéraire d'Allemagne, de Suisse et du Nord, première continuation de la Bibliothèque germanique, n'a donc pas été dirigé par Jean Henry Samuel Formey. Les lenteurs de Beauregard, le nouveau libraire, l'en avaient dissuadé et c'est Jacques Pérard qui devint le nouveau ‘directeur’ du journal.Ga naar voetnoot72. En consultant les correspondances de Mauclerc avec Formey et de Baulacre avec Marchand, il est aisé de constater que c'est bien à Berlin que la stratégie rédactionnelle du périodique était déterminée.Ga naar voetnoot73. La Motte, correcteur des épreuves de ce périodique jusqu'au 50ème tome, avait bien été chargé de l'inspection de l'édition, mais ceci ne l'avait pas empêché, semble-t-il, de respecter les directives de Mauclerc. En effet, aucun indice dans la correspondance du correcteur ne laisse entendre qu'il aurait, à l'insu du ‘directeur’, modifié ou inséré un avis dans ce journal.
Ajoutons encore qu'au moment où La Motte liquida sa brève association avec Jean-Baptiste Le Prévost, un contrat avait été signé entre les
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deux parties le 29 mai 1736. Le Prévost recopia soigneusement le contenu de ce contrat de séparation dans une lettre qu'il adressa le 12 septembre 1736 à Prosper Marchand. Ce document mentionne le trente quatrième tome de la Bibliothèque germanique dont Le Prévost et La Motte devaient, entre autres ouvrages, achever conjointement la correction.Ga naar voetnoot74.
La Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savans de l'Europe, publiée de 1728 à 1753 à Amsterdam chez les Wetsteins & Smith fut un journal savant d'envergure européenne pour lequel Charles de La Motte joua un rôle non négligeable jusqu'en octobre 1741.
Il corrigeait les épreuves de ce prestigieux journal savant et agissait, là aussi, en qualité de secrétaire. La stratégie rédactionnelle de ce journal n'était ni dirigée par un rédacteur uniqueGa naar voetnoot75. ni déterminée par une assemblée de journalistes comme cela a été constaté pour le Journal littéraire de La Haye.Ga naar voetnoot76. Ces deux formules avaient l'inconvénient de ne pas pouvoir assurer une régularité absolue de la parution des livraisons en raison de la santé aléatoire du rédacteur unique ou des dissensions des sociétaires. L'irrégularité de parution d'un journal étant un ‘desagrément très-sensible’, les libraires de la Bibliothèque raisonnée promettaient une rigoureuse ponctualité à cet égard.Ga naar voetnoot77. Voilà pourquoi Charles de La Motte transmettait ou renouvelait souvent les consignes des libraires pour activer certains journalistes.Ga naar voetnoot78. C'est William Smith, beaufrère et associé de Jacques Wetstein, qui fut sans doute chargé dès le début de la direction du périodique en question.Ga naar voetnoot79.
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La Motte exerça pleinement ses fonctions au journal des Wetsteins & Smith jusqu'à la séparation commerciale en 1741 de Jacques Wetstein avec son beau-frère.Ga naar voetnoot80. Peu de temps après la mort de Smith en 1741, au cours de la même année, le correcteur offrit à Des Maizeaux une description circonstanciée des événements qui l'avaient conduit à se retirer et qui avaient radicalement bouleversé l'équipe rédactionnelle du périodique.Ga naar voetnoot81. Deux facteurs essentiels avaient contribué à cette décision.
Le premier concerne le rachat manqué en 1741 de la Bibliothèque raisonnée par William Smith. Jacques Wetstein avait décidé de rester le seul maître du journal. Or, les journalistes n'avaient pas l'intention de travailler avec cet homme-làGa naar voetnoot82., et Smith avait envisagé de fonder un nouveau journal.Ga naar voetnoot83. La préface en avait même été rédigée et Barbeyrac, La Chapelle & Chais s'étaient engagés à y travailler. Mais, la mort de Smith en novembre 1741 fit avorter ce projet.
Le second facteur qui entraîna la défection de La Motte est relatif à la rupture entre Jean Barbeyrac et Jacques Wetstein. Jean Barbeyrac, professeur de l'Université de Groningue et principal journaliste de la Bibliothèque raisonnée, avait toujours entretenu une correspondance amicale et sérieuse avec Charles de La Motte. Aussi, quand Jacques Wetstein voulut vendre, contre l'avis de William Smith, les droits inexistants de la traduction par Barbeyrac du Traité Philosophique des Loix Naturelles de Cumberland, Charles de La Motte n'avait pu s'empêcher de lire pendant la vente une déclaration du traducteur signifiant que ce dernier n'était nullement obligé de remettre son travail à celui qui allait acheter un ‘Droit imaginaire de copie’.Ga naar voetnoot84.
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Jacques Wetstein en voulut au correcteur d'avoir lu en public la déclaration de Barbeyrac et La Motte abandonna la Bibliothèque raisonnéeGa naar voetnoot85. tandis que Jean Barbeyrac avait déja signifié à Jacques Wetstein qu'il ne voulait plus rien avoir ‘à démêler’ avec lui.Ga naar voetnoot86.
L'intérêt exceptionnel de la correspondance de Charles de La Motte à l'égard de la Bibliothèque raisonnée se manifeste surtout pour l'identification des auteurs anonymes de ce journal savant. Son rôle de correcteur et de secrétaire pour ce journal engageaient les journalistes à lui signaler certains des extraits qu'ils avaient rédigés. Philippe Meylan qui s'est intéressé à Jean Barbeyrac, a dépouillé la correspondance de celui-ci avec Jean-Alphonse Turrettin et avec La Motte. Barbeyrac avait ainsi pu se voir attribuer près d'une soixantaine d'articles de la Bibliothèque raisonnée.Ga naar voetnoot87. Or, le manuscrit 295 de la BSHPF contenant une partie de la correspondance de Barbeyrac avec La Motte, n'avait pas été entièrement ‘moissonné’ par Philippe Meylan. Et c'est grace à la correspondance du correcteur d'Amsterdam qu'il a été possible d'attribuer encore à Jean Barbeyrac deux dizaines d'articles anonymes de ce périodique.Ga naar voetnoot88.
Enfin, le travail de correcteur effectué par Charles de La Motte pour la presse périodique aura été marqué par l'unique et décisive conversation qu'il fit avec Pierre Bayle. A cette occasion, La Motte avait entendu le philosophe se plaindre du peu de distinction qu'un lecteur pouvait faire, à la lecture des extraits de l'Histoire des Ouvrages des Savans d'Henri Basnage de Beauval, entre ce qui était du journaliste et de l'auteur de l'ouvrage recensé.Ga naar voetnoot89. La remarque de Pierre Bayle n'était pas restée sans effet puisque les périodiques dont La Motte fut le correcteur sont pourvus d'une typographie mettant bien en évidence les citations
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que les journalistes empruntaient aux auteurs. Il suffit de tourner quelques pages de la Bibliothèque raisonnée pour se convaincre de la qualité de la présentation et du travail minutieux que le correcteur exigeait des compositeurs.
Si le milieu dans lequel évoluait la ‘gent bibliopolique’Ga naar voetnoot90. pouvait être comparé, toutes choses étant égales, à un théâtre d'Amsterdam, Charles de La Motte en serait incontestablement le metteur en scène favori qui préfère rester par humilité dans les coulisses. Or, dans un tel théâtre, il se déroulait parfois des événements dont le public ignorait tout et celui dans lequel nous voyons Charles de La Motte ne fait pas exception.
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III Visite des coulisses du milieu professionnel de Charles de La Motte
Les nombreuses activités de Charles de La Motte lui permettaient évidemment d'être informé sur de nombreuses particularités ‘bibliopoliques’ ignorées du public. Rien d'étonnant alors, à ce qu'il en fasse part à son ami Pierre Des Maizeaux.
Certains détails concernant les techniques commerciales des libraires sont même très instructives. Ainsi, par exemple, Pierre Mortier, libraire d'Amsterdam, avait coutume d'utiliser un papier plus fort et de meilleure qualité pour la première feuille des éditions qu'il procurait au public.Ga naar voetnoot91. Ce procédé subtil et courant permettait assurément d'en imposer à certains clients qui probablement se laissaient ainsi séduire sans aller inspecter avec autant d'attention la qualité des feuilles suivantes.
Les libraires, il est vrai, exercaient rarement leurs activités avec philanthropie.Ga naar voetnoot92. Il ne faut pas oublier que l'argent était le mobile essentie! pour décider les libraires à publier ou non un ouvrage. La Motte illustre cela dans sa réponse à Jean-Pierre de Crousaz qui s'était interrogé sur les raisons qui empêchaient la publication de sa Géométrie des lignes et des surfaces rectilignes:
‘[...] Il n'y a rien de si facile à resoudre que le Probléme que vous proposés touchant les Libraires. C'est le plus ou le moins d'argent qui les determine dans leurs entreprises. [...]’.Ga naar voetnoot93.
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Et si les gains des libraires étaient parfois confortablesGa naar voetnoot94., ils n'en étaient pas moins précaires. Les contrefaçons de l'étranger pouvaient en effet entraîner la baisse du prix d'une édition. La Motte relate ainsi comment, en 1739, les Covens & Mortier en étaient venus à suspendre l'édition des Scaligerana, Thuana, Perroniana, Pithoeana, et Colomesiana [...] pour hâter la réédition des OEuvres de Saint Evremond. Une contrefaçon de ces OEuvres venait de paraître à Leipzig. Cela avait conduit Covens & Mortier à vendre ce qui leur restait de l'édition de 1726 et à proposer celle qu'ils rééditèrent en 1739 ‘pour 4 florins’, alors qu'ils la vendaient ‘9 florins’ auparavant.Ga naar voetnoot95.
Le bon débit d'une édition risquait, en outre, d'être compromis par l'âpreté au gain des libraires. C'est ce qu'insinue La Motte, par exemple, pour l'édition des OEuvres de l'abbé de Saint-Réal:
‘[...] Si l'on suivoit mon avis, les OEuvres de S. Real devroient être réduits (sic) à un très petit nombre qui ne passeroient pas un volume, qui ne seroient rien moins que parfait. Mais les Libraires aiment multiplier les volumes & par là de les remplir de foin & de paille, ils s'y attrapent pourtant quelquefois, leur papier ne sert [alors] qu'a faire des envelopes. [...]’Ga naar voetnoot96.
Les libraires avaient là, en effet, décidé d'insérer toutes les pièces supplémentaires qui se trouvaient dans l'édition parisienne[=rouennaise] de 1730. Or, La Motte savait que ces pièces n'étaient pas de Saint-Réal et qu'elles avaient été composées ‘à l'occasion des Ouvrages de cet Auteur’.Ga naar voetnoot97. Le correcteur n'arrivait donc pas toujours à convaincre les libraires et cela l'irrita plus d'une fois au cours de sa carrière. Et c'est surtout avec Pierre Mortier que La Motte aura éprouvé le plus de difficultés. Ce libraire semble avoir souvent fait preuve d'indécision sur le contenu et la présentation de divers ouvrages en cours d'édition.
Ce comportement se manifesta, notamment en 1705 au cours de l'édition des OEuvres mêlées de Mr de Saint-Evremond. Dans une lettre adressée à ce propos cette année-là à Des Maizeaux, La Motte rapporte les différents retournements du libraire.Ga naar voetnoot98. Ainsi, Mortier avait accepté d'insérer la préface de Des Maizeaux, puis s'était rétracté car il y était question de la Vie de Saint Evremond. Le libraire avait craint que Des
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Maizeaux ne puisse la rédiger. La Motte avait alors réussi à convaincre Mortier, non sans difficulté, de commencer par la préface de Mr. Sylvestre et d'achever l'impression par le titre, la table des matières et la préface de Des Maizeaux. Cela pouvait ainsi permettre à ce dernier d'avancer sa Vie de Saint Evremond. Il n'est pas étonnant, par conséquent, de lire dans la correspondance de La Motte quelques remarques défavorables envers ce libraire. Et peu avant le décès de Pierre Mortier, La Motte ne pourra s'empêcher d'écrire: ‘A mon avis il est mieux dans ce monde qu'il ne sera dans l'autre’.Ga naar voetnoot99.
Mais en dépit du peu d'affinités qu'avait La Motte pour certains librairesGa naar voetnoot100., les relations qu'entretenait le correcteur avec la majorité des bibliopolae, semblent avoir été plutôt sereines. Pierre Mortier le fils (1704-1754) dont le nom risquait de faire obstacle à de telles relations, gagna même rapidement la confiance du correcteur en lui offrant ‘24 bouteilles d'excellent vin de Bearn de 30 ans’Ga naar voetnoot101. et en faisant preuve d'un travail de qualité apprécié par La Motte: le jeune homme agé de 23 ans était ‘plus intelligent’ que son frère Cornelius et son beau-frère Johannes Covens.Ga naar voetnoot102. Les opinions favorables envers les libraires restent cependant parcimonieuses dans la correspondance du correcteur. Car, même si l'on excepte l'amitié sincère et profonde qu'il éprouva pour le libraire William Smith et son épouseGa naar voetnoot103., l'opinion générale que La Motte s'était forgée du monde commercial des libraires pourrait s'illustrer par la boutade suivante: ‘Si vous cherchez des Libraires qui ne disputent pas à la pointe de l'épée une feuille de papier, vous cherchez la Pierre Philosophale’.Ga naar voetnoot104.
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Conclusion
La correspondance toujours inédite de Charles de La Motte avait jusqu'alors servi à illustrer par les nombreuses informations littéraires qu'elle contient, divers travaux concernant des auteurs tels que Jean Barbeyrac, Pierre Bayle, Pierre Coste, Pierre Des Maizeaux et Antoine François Prévost d'Exiles. Mais grâce à cette même correspondance, il est possible de jeter un regard particulier sur les propres activités de La Motte. Ce dernier a, en effet, été un correcteur illustre de la première moitié du XVIIIème siècle a côté d'un Prosper Marchand et d'un Moïse Delvaux - dont la correspondance ne semble pas avoir été conservée -. Il est certain que le travail de La Motte, souvent ingrat, a contribué à la réputation des libraires de Hollande et de certains auteurs. Selon Pierre Des Maizeaux, il aurait même introduit le bon gout dans les impressions de Hollande. Ses activités de correcteur dans la presse périodique ont sans aucun doute renforcé le prestige des divers journaux savants de langue française publiés à Amsterdam et plus particulièrement celui de la Bibliothèque raisonnée. Certains passages de lettres oü il relate ses approches des libraires pour faire publier des manuscrits, illustrent bien ses innombrables peines. Ainsi, et même s'il faut peut-être regretter que Charles de La Motte n'ait jamais rien publié de son cru, la correspondance du correcteur ne constitue pas moins un témoignage caractéristique des coulisses de la presse du 18ème siècle. En effet, le
réfugié protestant français avait oeuvré chez différents libraires d'Amsterdam, à la faveur de la diaspora protestante française. Le meilleur gage des qualités de Charles de La Motte est sans aucun doute exprimé dans la préface du premier tome des Discours Historiques, Critiques, Theologiques, et moraux ... de Jacques Saurin. La correction de l'ouvrage avait été réalisée par Charles de La Motte et le célèbre prédicateur protestant avait rendu un juste éloge au correcteur ‘si éclairé & si laborieux’ avec cette recommandation:
‘Que ne pouvons-nous après avoir déféré à ses conseils, persuader à tous les Gens de Lettres, d'imiter la douceur de ses leçons & de sa Critique!’.Ga naar voetnoot105.
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Appendice
La consultation de la correspondance de Charles de la Motte a permis de recenser une partie des ouvrages dont il fut chargé de la correction par les libraires et/ou dont il fut chargé de les négocier auprès de ces derniers par les auteurs. Il est évident que la liste suivante ne saurait être exhaustive car elle n'est fondée que sur ce qui est conservé de la correspondance du correcteur. La liste aurait sans doute été plus longue s'il avait été possible de consulter les lettres malheureusement égarées ou définitivement perdues que de La Motte adressa à ses divers correspondants et plus particulièrement à Jean Barbeyrac.
L'astérisque ‘*’ qui précède un entrée signifie que l'ouvrage n'a pas été repéré dans diverses bibliographies telles que le National Union Catalogue, le catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque Nationale de Paris, le British Museum general catalogue of printed books, les Bibliographies de Cioranescu, de Pierre M. Conlon etc. ou bien que, selon le cas, le titre proposé soit supposé. Nous avons également indiqué après chaque titre d'ouvrage, les lettres qui mettent en évidence la collaboration de Charles de la Motte à ces éditions.
Enfin, pour des raisons d'espace typographique nous avons été contraint d'employer les abbréviations suivantes:
BCUL |
: Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne |
BLL |
: British Library of London |
BSHPF |
: Bibliothèque de la Société Historique du Protestantisme Français |
BUL |
: Bibliothèque universitaire de Leyde |
CBNP |
: Catalogue général...de la Bibliothèque Nationale de Paris |
DM |
: Pierre Des Maizeaux |
LM |
: Charles de La Motte |
NUC |
: The National Union Catalogue |
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Listes des ouvrages que Charles de la Motte négocia auprès des libraires hollandais et/ou qu'il corrigea:
Amusemens de la campagne de la cour et de la ville, ou Récréations historiques, anecdotes, secreties & galantes ...,t. 5, Amsterdam, F. l'Honoré & fils, 1741 [NUC] [Le Noble, Eustache (1643-1711)?], (corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. Prévost Romancier, Paris, 1968, Annexe II, lettre inédite no5 de Jean Baptiste le Prévost à Prosper Marchand, p. 637 et Dr I.H. van Eeghen De Amsterdamse boekhandel (1680-1725), Amsterdam 1978, tome V-2, p. 378). |
Bachaumont, François Le Coigneux de (1624-1702) et Chapelle, Claude Emmanuel Lhuillier (1626-1686), Voyages de messieurs Bachaumont et La Chapelle..., (P. Coste éd. & P. des Maizeaux), Amsterdam, P. Mortier, 1708, in 8o, [Schelte imprimeur?], (BLL Add 4286 fo11v, LM à DM, 6/1/1705 et BLL Add 4286 fo14r, LM à DM, 31/3/ 1705). |
Baillet, Adrien (1649-1706), Jugemens des Savans sur les principaux ouvrages des auteurs, par Adrien Baillet; revûs, corrigez, & augmentez par M. de La Monnoye. Nouvelle edition, augmentée I. de l'Anti-Baillet de Menage, avec des Observations de Mr. de La Monnoye; 2. des Reflexions sur les Jugemens des savans; 3. des Reflexions sur la Vie de Descartes par Baillet; 4. des Jugemens des savans sur les maitres d'eloquence par Mr. Gibert ..., A Amsterdam, Aux depens de la compagnie, 1725, 8 vol., in 4o. (BLL Add 4286 fo278r, LM à DM, 27/7-11/12/1725, corrigé avec Mr. Devaulx). |
Barbeyrac, Jean (1674-1744), Histoire des anciens traitez, ou, Recueil historique et chronologique des traitez répandus dans les auteurs grecs & latins, & autres monumens de l'antiquité, depuis les tems les plus reculez, jusques à l'empereur Charlemagne. Par Mr. Barbeyrac ... Amsterdam, Chez les Janssons à Waesberge, Wetstein & Smith; [etc., etc.] 1739, 2 parties en 1 vol. in fo(BLL Add 4287 fo123r, LM à DM, 29/1/1737 et BSHPF Ms 295 no 73, fo2r, Barbeyrac à LM, 29/1/1737). |
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Barbeyrac, Jean (1674-1744), Traité du jeu, où l'on examine les principales questions de droit naturel et de morale qui ont du rapport à cette matière. 2. éd., rev. & augm. Amsterdam, P. Humbert, 1737, 3 vol. in 8o (la première date de 1709) (corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378); BSHPF Ms 295, no73, folr, Jean Barbeyrac à LM, 29/1/1737). |
*Basnage, Henri, sieur de Beauval (1656-1710), Parallèle de 3 lettres Pastorales de M.J.[=Jurieu] touchant l'accomplissement des Prophéties. [Amsterdam, Schelte, in 4o], (BLL Add 4286 fo81r, LM à DM, 21/5/1709; BLL 4286 fo38r, LM à DM, 19/1/[1706]: ‘[...] Tous les Ecrits concernant le different de Mrs. Bayle & Jurieu sont le rebut des Libraires, quand ils seroient parfaitement bons. On en a fait plusieurs très-jolis qu'on a mis en maculature. Entr'autres il me souvient d'une Lettre de Mr. de Beauval fort jolie q[ue] Mr. Coste & moi fimes tres bien imprimer par Schelte & qu'il a mis en maculature. [...]’; BLL Add 4286 f.16r, LM à DM, fin mai 1705: ‘[...] Mr. Coste peut vous dire que Mr. de Beauval nous envoya une des plus jolies pieces qu'il ait composé intitulée Parallele de 3 Lettres Pastorales & c. que nous fimes bien imprimer; mais peu de mois après le Libraire fut obligé de la mettre en maculature[...]’). Nous n'avons pas repéré cette brochure. Elle n'est pas non plus recensée dans Knetsch, F.R.J., Pierre Jurieu, theoloog en politikus der refuge, Kampen, 1967, ni dans les annotations des 93 lettres de Henri Basnage de Beauval in: H. Bots & L. van Lieshout, Contribution à la connaissance des réseaux d'information au début du XVIIIe siècle, Henri Basnage de Beauval et sa correspondance, etc., (SIB 5) Amsterdam & Maarsen 1984, ni dans le catalogue central de la Bibliothèque royale de La Haye. |
Bayle, Pierre (1647-1706), Dictionaire historique et critique, par M. Pierre Bayle, 4. éd. rev., cor. et augm. avec la vie de l'auteur, par Mr. Des Maizeaux ... Amsterdam, Chez P. Brunel; [etc.; etc.] 1730, 4 vol. in fo, (BLL Add 4287 fo59r, LM à DM, 26/4/1729; BLL Add 4287 fo61r, LM à DM, 31/5/1729, où se trouve une copie des conditions formulées par La Motte à l'intention des libraires). |
Bayle, Pierre (1647-1706), Dictionaire historique et critique, par mr. Pierre Bayle., 5. éd., rev., cor. et augm. de remarques critiques, avec la Vie de l'auteur, par mr. Des Maizeaux ... Amsterdam, par la Compagnie des libraires, 1740, 4 vol. in fo, (BLL Add 4287 fo126r, LM à DM, 13/12/1737; BLL Add 4287 fo130r, LM à DM, 25/2/1738; cf. encore, Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378). |
Bayle, Pierre (1647-1706), Lettres choisies de Mr. Bayle, avec des remarques ... (‘Publiées par Des Maizeaux, avec des remarques supplémentaires de P. Marchand’), Rotterdam, Fritsch & Bohm, 1714, 3 vol. in 12o (BLL Add 4286 fo178v et 179r, LM à DM, 5/7/1712; BLL Add 4286 fo184r, LM à DM, 26/8/1712 où La Motte rapporte le contenu du contrat qu'il proposa à Mrs Fritsch & Böhm en faveur de Des Maizeaux pour l'édition des lettres de Bayle). |
Bayle, Pierre (1647-1706), Lettres de Mr. Bayle, publiées sur les originaux: avec des remarques: par Mr. Des Maizeaux... Amsterdam, Aux dépens de la Compagnie, 1729, 3 vol. in 12o (BLL Add 4287 fo1r, LM à DM, 6/5/1727; BLL Add 4287 fo38r, LM à DM, 9/11/1728). |
Beausobre, Isaac de (1659-1738) Histoire critique de Manichée et du manichéisme, Amsterdam, J.F. Bernard, 1734-1739, 2 vol. in 4o.(BSHPF Ms 295, no 48, folr, De Beausobre à LM, s.l.n.d., BSHPF Ms 295, no 47, folr, de Beausobre à LM, s.l.n.d. ([1737/38], cf. BSHPF Ms 295, no51)). |
Beausobre, Isaac de (1659-1738) & Lenfant, Jacques (1661-1728) Le Nouveau Testament de Notre Seigneur Jesus-Christ..., Amsterdam 1718, 2 vol. in 4o, (BUCL, fonds J.-P. de Crousaz, I 24, LM à J.-P. de Crousaz, 18-5-1717). |
Bibliothèque angloise; ou, Histoire littéraire de la Grande Bretagne..., 15 tomes, Amsterdam, D.P. Marret, P. De Coup, 1717-1728 (tomes 1-5 par Michel de La Roche, tomes 6-15 par Armand Boisbeleau de la Chapelle), in 12o, (La Motte ne dut corriger que partiellement ce journal pour aider son ami Devaulx qui en avait l'inspection: cf. BLL Add 4286 fo248r, LM à DM, 20/9/1723; BLL Add 4286 fo250v, LM à DM, 26/10/1723 et BLL Add 4287 fo6v, LM à DM, 5/9/1727). |
Bibliothèque germanique; ou Histoire literaire de l'Allemagne, de la Suisse, et des Pays du Nord., Amsterdam, P. Humbert, 1720-1741, 50 tomes, in 12o, (BLL Add 4286 fo250v,
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LM à DM, 26/10/1723; BSHPF Ms 295, no 44, De Beausobre à LM, 21/1/1730, fo2v; cf. encore Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378 pour le tome ‘34’, corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost). |
Bibliothèque raisonnée des ouvrages des savans de l'Europe, (1728-1753) Amsterdam, Wetstein(s) & Smith, in 8o, 50 vol. et 2 vol. de tables (BLL Add 4286-4287, LM à DM, passim (mentionnée dans près d'une trentaine de lettres) et BSHPF Ms 295 fonds La Motte, passim). |
Boileau-Despréaux, Nicolas (1636-1711), ΔΟΚΙΜΑΣΤΗΣ sive de Librorum circa res Theologicas Approbatione. Disquisitio Historica. Antuerpiae [Amsterdam], Typis B. Saliis, 1708, in 12o, (BLL Add 4286 fo165r, LM à DM, 19/2/1712 et BLL Add 4286 fo163r, LM à DM, 16/2/1712). |
Boileau-Despréaux, Nicolas (1636-1711), OEuvres de Nicolas Boileau Despréaux ..., Amsterdam, D. Mortier, 1717, 2 tomes, 1 vol. in 12o, (BLL Add 4286 fo219r, LM à DM, 20-4-1717). |
Boileau-Despréaux, Nicolas (1636-1711), OEuvres de Nicolas Boileau Despréaux avec des eclaircissemens historiques donnez par lui-même..., A Amsterdam, Chez les freres G. & R. VVestein. M. DCC. XXI. [édition attribuée à Claude Brossette (1671-1743), NUC] (BLL Add 4286 fo240r, LM à DM, 7/1/1720) |
Boileau-Despréaux, Nicolas (1636-1711), OEuvres de Nicolas Boileau Despréaux avec des éclaircissemens historiques donnez par lui-même. Nouv. éd. rev., corr. & augm. d'un grand nombre de remarques historiques & critiques. Enrichie de figures gravées par Bernard Picard le Romain..., Amsterdam, F. Changuion, 1729, 4 vol. in 12o, [édition attribuée à Du Montheil, NUC] (BLL Add 4287 fo61v, LM à DM, 31/5/1729). |
Boullier, David Renaud (1699-1759), Essai philosophique sur l'âme des bêtes, ou l'on trouve diverses reflexions sur la nature de la liberté, sur celle de nos sensations, sur l'union de l'ame et du corps, sur l'immortalité de l'ame., 2. éd., rev. & augmentée. Amsterdam, F. Changuion, 1737, 2 vol. in 12o(corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378). |
Bourget, Louis (1678-1742), Lettres philosophiques sur la formation des sels et des crystaux et sur la génération & le mechanisme organique des plantes et des animaux; à l'occasion de la pierre belemnite et de la pierre lenticulaire. Avec un mémoire sur la théorie de la terre. Amsterdam, F. L'Honoré, 1729, in 12o, (BLL Add 4287 fo54r, LM à DM, 29/3/1729). |
Bruzen de la Martinière, Antoine Augustin (1662-1746), Le grand dictionaire géographique et critique. Par M. Bruzen La Martinière ..., A la Haye, P. Gosse; R.C. Alberts, P. de Hondt, 1726-1739, 9 tomes en 10 vol. in fo, (corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378) [Le Prévost collabora sans doute pour un des derniers volumes seulement]; BLL Add 4287 fo72v, LM à DM, 20/9/1729). |
Chais, Charles (1700-1785) La Sainte Bible, ou le Vieux & le Nouveau Testament; avec un commentaire Littéral, composé de Notes choisies, & tirées de divers Auteurs Anglois (tome Ier/II, 1742/1743 à La Haye chez Pierre Paupie; tome III 1746 à La Haye chez Jean Swart) in 4o, (BSHPF Ms 295, no 112, C. Chais à LM, La Haye 22/10/1744). |
Chillingworth, William (1602-1644) La Religion Protestante, une voie sûre au salut, par Mr Chillingworth, où l'on a joint des dissertations de Mr J. Hales ... et les vies de ces deux auteurs. Traduit de l'anglois [Durette trad.]; Vies par Pierre des Maizeaux, cf. Des Maizeaux Vie de Halles, infra, Amsterdam, P. Mortier, 1730, 3 vol. in 12o, (BLL Add 4286 fo261r, LM à DM, 14/7/1724; BLL Add 4286 fo266r, LM à DM, 7/11/1724; BLL Add 4287 fo14r, LM à DM, 10/2/1728; BLL Add 4287 fo17r, LM à DM, 9/3/1728; BLL Add 4287 fo18r, LM à DM, 26/3/1728; BLL Add 4287 fo21r, LM à DM, 16/4/1728; BLL Add 4287 fo26r-v, LM à DM, 16/7/1728; BLL Add 4287 fo27r, LM à DM, 30/7/1728; BLL Add 4287 fo34v, LM à DM, 12/10/1728: ‘Je suis fort en peine pour le titre de Chillingw. Ne pourroit-on pas mettre Defense ou Apologie de la Rel. Prot. contre... où l'on fait voir que la Rel. Prot. est une voye sure pour aller au Ciel. [...]’). |
Choisy, François Timoléon, abbé de (1644-1724), Mémoires pour servir à l'histoire de Louis XIV, par feu M. l'abbé de Choisy...Cinquième édition, revûe, corrigée & augmentée, A Utrecht, Chez Van-de-Water 1727, in 12o, (BSHPF Ms 295 no109, Gabriel Jacques de Salignac, marquis de Fénélon à LM, 23/3/1727). |
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*Colomiès, Paul (1638-1692), OEuvres... [avec Gallia orientalis, Hispania et Italia orientalis], Scheurleer (?); (BLL Add 4286 fo94r, LM à DM, 29/11/1709; BLL Add 4286 fo95r, LM à DM, 10/12/1709; BLL Add 4286 fo98r, LM à DM, 27/12/1709; BLL Add 4286 fo101r, 28/1/[1710]). |
Cooper, Anthony Ashley, 3è Cte de Shaftesbury (1671-1713) Essai sur l'usage de la raillerie et de l'enjouement dans les conversations qui roulent sur les matières les plus importantes, (par A. Ashley Cooper, Cte de Shaftesbury), traduit de l'anglois, [par Juste van Effen (CBNP); par P. Coste (Biographie Universelle, Michaud, t. 9, p. 309, note (1)], La Haye, H. Scheurleer, 1710, in 12o. Le CBNP (t. 32, p. 1036) mentionne une traduction par Pierre Coste de cet ouvrage, insérée dans Les OEuvres d'Anthony Asley Cooper,.. T. 1er (Essai sur la raillerie), Genève 1769, in 8o, (BSHPF Ms 295 no 33, fo2r, Coste à LM, s.l.n.d.: ‘[...] A propos de ce que vous me mandez au sujet de l'Essay sur la Raillerie, voici quelques nouvelles corrections, & additions. [...]’). |
*Coste, Pierre (1668-1747), Dictionnaire des remarques de la langue françoise, (?) (dont l'acte original passé entre Charles de La Motte et Charles Levier portant sur les conditions de l'édition du Dictionnaire de P. Coste, en date d'Amsterdam, le 14 août 1716, est conservé in BUL, fonds P. Marchand, March. 44.3. fol*: ‘Je soussigné Charles Levier, Libraire à la Haye, m'engage envers M. de la Motte agissant au nom et de la part de M. Pierre Coste d'imprimer en un Volume in 4o. un Livre intitulé Dictionnaire des Remarques de la Langue Françoise composé par le dit Sieur Coste sous les conditions suivantes. 1o. Je promets à M. Coste cinq florins par feuille que je lui païerai par vingt trois feuilles. 2o. Je m'engage de lui donner trente exemplaires de l'ouvrage, dont six reliez en veau. 3o. En cas que moi, mes Héritiers ou d'autres Libraires aux quels on pourroit vendre la copie de cet ouvrage en fassions une seconde Edition, Je promets de satisfaire M. Coste à proportion des augmentations qu'il y fera.
En foi de quoi les Contractans cy dessus ont signé et fait double à Amsterdam le 14o. Août 1716’) ouvrage non repéré. |
Crousaz, J.-P. de (1663-1750), Logique, ou Système abrégé de réflexions qui peuvent contribuer à la netteté et à l'étendue de nos connaissances, par M. de Crousaz..., 2è éd. Amsterdam, Z. Châtelain, 1737. 2 vol. in 12o. (corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378). |
Crousaz, J.-P. de (1663-1750), Examen du Pyrrhonisme ancien et moderne, La Haye 1733, in fo (BCUL, fonds J.-P. de Crousaz, XIV/88, LM à J.-P. de Crousaz, 16/5/1731). |
Crousaz, J.-P. de (1663-1750), La Géométrie des lignes et des surfaces rectilignes, Amsterdam, F. L'Honoré, 1718, 2 tomes, in 12o, (BCUL, fonds J.-P. de Crousaz, I 24, LM à J.-P. de Crousaz, 18/5/1717). |
Crousaz, J.-P. de (1663-1750), Système de Réflexions qui peuvent contribuer à la netteté et à l'étendue de nos connaissances, ou Nouvel essai de Logique, Amsterdam, F. L'Honoré, 1712, 2 vol., in 8o, (BCUL, fonds J.-P. de Crousaz, 14 B, LM à J.-P. de Crousaz, 25/9/1711). |
Dacier, André (1651-1722) éd. et trad., OEuvres d'Horace en latin et en français, avec des remarques critiques et historiques..., 4è éd., Amsterdam, [Wetstein], 1727, 10 vol., in 8o, (BLL Add 4286 fo280r, LM à DM, 25/10/1726). |
*Des Maizeaux, Pierre (1673-1745), Epître à M. Mead (?), (BLL Add 4287 fo158v, LM à DM, 15/4/1740). |
Des Maizeaux, Pierre (1673-1745), Recueil de diverses pieces sur la philosophie, la religion naturelle, l'histoire, les mathematiques, &c. Par mrs. Leibniz, Clarke, Newton, & autres auteurs célèbres, 2. éd., revue, corrigée, augmentée... Amsterdam, F. Changuion, 1740 (BLL Add 4287 fo113v, LM à DM, 7/4/1733; BLL Add 4287 fo140r, LM à DM, 15/8/1738; BSHPF Ms 295, no 43 DM à LM, 17/3/1740, folr). |
Des Maizeaux, Pierre (1673-1745), La Vie de M. Boileau-Despréaux, par mr. des Maizeaux, Amsterdam, [Scheurleer abandonna l'édition peu avant la publication]/ H. Schelte, 1712, in 12o, (BLL Add 4286 fo160r, LM à DM, 15/1/1712; BLL Add 4286 fo165r, LM à DM, 19/2/1712. Cette vie ne sera tirée qu'à mille exemplaires (cf. BLL Add 4286 fo167r, LM à DM, 1-2/3/1712). Charles de la Motte, surchargé de travail pendant l'impression de la quatrième feuille de cet ouvrage, se fait seconder par Mrs Regis et Devaulx (cf. BLL Add 4286 fo171r, LM à DM, 29/3/1712); voir aussi BLL Add 4286 fo174r et BLL Add 4286 fo178r). |
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Des Maizeaux, Pierre (1673-1745), La vie de Mre Charles de Saint-Denis, sieur de St Evrémond; avec sa lettre sur la paix des Pyrénées, qui fut le sujet de sa disgrâce en France, Nouv. éd., rev., corr., & augm. de plusieurs pièces qui n'ont pas encor paru. [Veuve Mortier]/La Haye, A. Troyel, 1711, in 12o, (BLL Add 4286 fo131r, LM à DM, 10/3/1710; BLL Add 4286 fo140v, LM à DM, 5 et 8/5/1711: Madame Veuve Pierre Mortier a décidé de ne plus imprimer la Vie de St Evr. car elle a décidé de vendre son fonds: ‘[...] Ainsi voila notre Ouvrage arrêté. [...]’ et BLL Add 4286 fo143r, LM à DM, 26/5/1711). |
*Des Maizeaux, Pierre (1673-1745), Recueil de Vies (?), Marchand P.(?), (BLL Add 4286 fo121r, LM à DM, 25/11/1710; BLL Add 4286 fo153r, LM à DM, 16/10/1711: ‘[...] Je vais vous rendre compte de ce que m'a dit Mr. Marchand au sujet de votre Recueil de Vies. Il n'y voudroit mettre aucune autre Piece que des Vies & comme il trouve que le Volume seroit trop petit & pas assez varié s'il n'y avoit que les Vies que j'ai de vous, il voudroit en ajouter plusieurs autres, que nous pourrons choisir. [...]’. Les pièces qui constitue ce recueil sont spécifiées in BLL Add 4286 fo 118r, LM à DM, 9/9/1710: ‘[...] 1. Methode pour les Humanitez de le Fevre, 2. Sa Vie par Graverol, 3. Vie d'Aristippe, 4. Lettre de la Reine de Suede, 5. Vie de Malherbe, 6. Vie d'Esope de Meziriac, 7. La Clef des OEuvres de Balzac, 8. Vie du P. Simond, 9. Vie de Spinosa, 10. Vie de Mersenne, 11. Vie de Daillé.’). |
Des Maizeaux, Pierre (1673-1745) Vie de Hales (insérée dans le Chillingworth) (BLL Add 4287 fo76r, LM à DM, 4/11/1729). |
Dubourdieu, Jean (1642?-1720), Dissertation historique & critique sur le martyre de la Légion thebéene; avec l'Histoire du martyre de cette Légion attribuée à St. Eucher, en latin & en françois, Amsterdam, E. Roger, 1705, in 12o, (semble avoir été corrigé en collaboration avec ‘Devaux’[= M. Devaulx]: cf. BLL Add 4286 fo16 v, LM à DM, ?/05?/1705: Mr de la Motte fait savoir à P. des Maizeaux qu'il a décidé de supprimer la préface de l'ouvrage de Du Bourdieu et que Mr. Devaulx est du même avis que lui). |
Duguay-Trouin, René (1673-1736), Memoires de M. du Gué-Trouin ...,(P. Villepontoux éd.), Amsterdam, [P. Mortier], 1730/Londres, Dubarri[t]? in 8o (BLL Add 4287 fo91v/92r, LM à DM, 3/3/1730: ‘[...] Je voulois écrire à M. de Ste Hyacinthe, mais il est trop tard. Je vous prie de lui dire qu'on tire la vignette pour les 300 titres qui sont sous le nom de Londres & que j'espere de lui envoyer la semaine prochaine les 300 Exemplaires. Mais s'il en peut vendre à Paris un nombre, je lui conseillerois de les envoyer avant que d'en parler à Mortier, & il faudroit mettre aussi sur ces Exemplaire Londres. Une autre chose que je vous prie de lui dire, c'est qu'ayant vu dans la premiere Lettre où il me marquoit le nom sous lequel il faloit mettre les Exempl. destinez à Londres, Dubarrit, je crus que le t étoit une faute d'ortographe, mais lorsque je reçus la seconde Lettre, où il marque la raison de ce t de trop, je courus chez l'Imprimeur, mais malheureusement le côté du Titre étoit imprimé...’). |
Dumont, Jean, Baron de Carlscroon (d.1726), Supplément au Corps universel diplomatique du droit des gens [...], Amsterdam, Chez les Janssons à Waesberge, Wetstein & Smith & Z. Chatelain; [etc., etc.] 1739, 5 vol. in fo, tome I par Jean Barbeyrac et tomes II-V ordonnés et augmentés par Jean Rousset de Missy; (t. 2, part. 1, corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378). |
Fontenelle, Bernard le Bovier de (1657-1757), OEuvres diverses de M. de Fontenelle ... Nouvelle edition, augmentée & enrichie de figure gravées par Bernard Picart ..., A La Haye, Chez Gosse & Neaulme, in 4o et in fo(BLL Add 4287 fo6v, LM à DM, 5/9/1727). |
Gagnier, Jean (1670?-1740), La Vie de Mahomet traduite & compilée de l'Alcoran, des Traditions authentiques de la Sonna, & des Meilleurs Auteurs Arabes ... A Amsterdam chez les Wetsteins & Smith 1732, 2 vol. in 12o, (BLL Add 4286 fo248v, LM à DM, 20/9/1723; BLL Add 4286 fo280r-v, LM à DM, 25/10/1726 où LM signale le désordre du manuscrit de cet ouvrage). |
Grotius, Hugo (1583-1645), Le droit de la guerre, et de la paix. Par Hugues Grotius. Nouvelle traduction, par Jean Barbeyrac..., Amsterdam, P. De Coup, 1724, 2 vol. in 4o, (BLL Add 4286 fo248v, LM à DM, 20/9/1723). |
Joly, Guy, (1648-1665), Mémoires de Mr. Joly, Conseiller au Parlement; contenant l'Histoire de la Régence d'Anne d'Autriche, & des prémières années de la Majorité de Louïs XIV
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jusqu'en 1666... A Amsterdam chez Jean Frederic Bernard, 1718, 2 vol. in 8o, (BLL Add 4286 fo214v, LM à DM, 16/3/1717; BLL Add 4286 fo216r, LM à DM, 18/5/1717). |
Jordan, Charles-Etienne (1700-1745), Histoire de la vie et des ouvrages de Mr. La Croze, avec des remarques de cet auteur sur divers sujets, Amsterdam, Changuion, 1741, 2 parties en 1 vol. in 8o, (BSHPF Ms 295, no 110, C.-E. Jordan à LM, Charlottenburg, 26/9/1740). |
Journal des savans, Amsterdam, Janssons à Waesberge, (BLL Add 4286 fo71v, LM à DM, 14/1/1709, BLL Add 4286 fo75r, LM à DM, 5/3/1709; BLL Add 4286 fo76r, LM à DM, 16/4/1709; BLL Add 4286 fo202r, LM à DM, 27/11/1714; BLL Add 4286 fo205r, LM à DM, 4/1/1715 et BLL Add 4286 fo210v, LM à DM, 30/6/1716. Le tome CIX du Journal des Savans, a été corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378). Voir aussi plus bas sous le nom de Prosper Marchand). |
*King, William, Archevêque de Dublin (1650-1729), Essai sur l'origine du mal. 4o, (?) (BLL Add 4286 fo281r, LM à DM, 25/10/1726: ‘[...] Vous avez bien sur ce que vous dites du Ms. de M. King acheté par ces Mrs [=Covens & Mortier] [...]’ et BLL Add 4287 fo3v, LM à DM, 4/7/1727: ‘[...] Je vous suis très-obligé de ce que vous voulez bien avoir soin de faire traduire ce qui manque du Ms. de Covens & Mortier. Mais je ne voudrois que vous le fissiez vous même, & il ne seroit pas juste que vous deboursassiez de l'argent. Je payerai très-volontier ce qu'il faudra. [...]’). |
La Bruyère, Jean de (1645-1696), Les Caracteres de Théophraste,avec les Caractères ou les moeurs de ce siècle, par M. de la Bruyère..., (P. Coste éd.), Amsterdam, F. Changuion, 1741, 2 vol. in 12o, (BSHPF Ms 295 no 25, folr Coste à LM, 21/2/1742). |
*La Fontaine, Jean de (1621-1695), OEuvres diverses, La Haye 1729, (BLL Add 4287 fo49r, LM à DM, 7/1/1729: ‘[...] Vous ai-je dit qu'on reïmprime ici pour un Libraire de la Haye les OEuvres diverses de la Fontaine. Si vous ou vos Amis avez quelque piece qui ne fut pas dans l'Ed. de Paris, vous me feriez plaisir de me la communiquer. [...]’). |
Le Clerc, Jean (1657-1736), Veteris Testamenti libri historici: Josua, Judices, Rutha, Samuel, Reges, Paralipomena, Esdras, Nehemias et Esthera..., Amstelodami 1708, in fo, (BLL Add 4286 fo66r, LM à DM, 17/7/1708). |
Le Courayer, Pierre François (1681-1776), Relation historique et apologétique..., Amsterdam, aux dépens de la compagnie, 1729, 2v., 12o. (BLL Add 4287 fo54v, LM à DM, 29/3/1729: ‘[...] J'aurai l'honneur d'écrire à M. Courayer la semaine prochaine. Son Ouvrage est en train. On vient de m'aporter la premiere feuille tirée. [...]’; BLL Add 4287 fo60r, LM à DM, 24/5/1729: ‘[...] Je vous recrirai bientôt & à M. Courayer dont l'Ouvrage avance. On en est au XVIII chap. & il n'y en a que 20. Il seroit à souhaiter que je reçusse au plutot la Preface [...]’). |
*Le Sage, George-Louis (1676-1759), ouvrage non identifié, (BLL Add 4286 fo76r, LM à DM, 16/4/1709: ‘[...] Vous aurez sû sans doute, comme Mr. Coste m'avoit chargé de la part de Mr. Le Sage de retirer un Ms des Mains de Mr. Mortier. Je le fis, quoique ce Libraire eut bien de la peine à me remettre ce paquet avant que d'avoir été remboursé du port qu'il avoit payé pour cela, & qui étoit 5 schillings. J'envoyoi à Mr. Coste une adresse d'un Correspondant de Mortier à qui Mr. Le Sage devoit payer ces 5 schillings. Mr. Coste m'a répondu que Mr. Le Sage ne trouvoit pas à propos de payer sans avoir un reçu dans toutes les formes de Mortier. Je ne sai quelles raisons a Mr. Le Sage pour faire tant de difficultez à payer une bagatelle [...] Quoi qu'il en soit j'ai remis à Mortier le Ms. & Mr. Le Sage le fera retirer quand il le jugera à propos. Mr. à vous dire la verité, je n'aime pas à prendra tant de peine pour si peu de chose. [...]’; BLL Add 4286 fo106r, LM à DM, 22/4/[1709]: ‘[...] Je vous prie de lui [=Mr. Le Sage] dire que j'ai retiré ses Ouvrages de chez Mortier & Roger. Ce dernier les imprimera à condition que M. Le Sage en prendra 200 Exempl. à 6 dutes [8 dutes font 1 stuiver soit 1/20 de florin] la feuille & non autrement. Je n'ai point trouvé d'autre Libraire qui voulut s'en charger à de meilleures conditions. [...]’). |
*Livre contre le Cardinal Mazarin (?), ouvrage non identifié, (P. des Maizeaux éd.?) (BLL Add 4286 fo206r, LM à DM, 10/12/1715). |
*Livre des liturgies (?), ouvrage non identifié, (BLL Add 4286 fo206r, LM à DM, 10/12/1715: ‘[...] Je vous envoye la V. feuille du Livre des Liturgies. Je m'imagine
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que vous ne vous interessez guere à ses sortes de Livres, & peut-être que vous ne vous souciez pas d'en avoir les feuilles. Mais comme cela ne coute rien, j'ai cru devoir vous les envoyer. Avouez qu'il y a bien longtems que vous n'aviez pas tant écrit de Grec. [...]’). |
Locke, John (1632-1704), Le Christianisme raisonnable tel qu'il nous est représenté dans l'Ecriture sainte. Traduit de l'anglois de M. Locke [par M. Coste]..., 4è éd., Amsterdam, Z. Châtelain, 1740, 2 vol. in 8o, (BSHPF Ms 295, no 18, folr Coste à LM, 22/3/1739, a.s.). |
Locke, John (1632-1704), Essai philosophique concernant l'entendement humain ... par M. Locke, traduit de l'anglais par M. Coste. 2è éd., Amsterdam, P. Mortier, 1729, in 4o, (BLL Add 4287 fo46r, LM à DM, 31/12/1728). |
Locke, John (1632-1704), Essai philosophique concernant l'entendement humain ... par M. Locke, traduit de l'anglais par M. Coste..., 4è éd., Amsterdam, P. Mortier, 1742, in 4o, (BSHPF Ms 295 no 23, folr-v, Coste à LM, 6/3/1740; BSHPF Ms 295 no 24, fo2v, Coste à LM, 22/3/1741). |
*Locke, John (1632-1704), De l'Education des enfans, traduit de l'anglois par Pierre Coste..., Uytwerf, édition non repérée (la 5ème chez Uytwerf date de 1737, une autre, faite en Suisse chez Bousquet, date de 1746), (BSHPF Ms 295, no 20, fo2r, Coste à LM, 11/6/1739 v.s.: ‘Voici encore une correction à mettre dans l'Exemplaire de l'Education où vous avez mis tout ce que je vous ai envoyé en dernier lieu. [...]’; BSHPF Ms 295 no 21, folr, Coste à LM, 23/12/1739: ‘Voici encore une assez longue Note, Monsieur & très cher Ami. J'y joindrai ici une correction à faire dans le Traité de l'Education. Ce sera, je croi, la derniere. Ayez la bonté de l'inserer au plûtôt dans l'Exemplaire où vous en avez mis plusieurs autres. [...]’ et BSHPF Ms 295 no22, folr, Coste à LM, 8/1/1740: ‘[...] A propos de M. Uytwerf qui doit rimprimer bientôt le Traité de l'Education [...]’). |
Marchand, Prosper (d.1756), ‘Lettre de Mr. Marchand à Mr.*** touchant le IXe article de la II partie du t. II des Mémoires de littérature de Mr. de Sallengre’ in Journal des sçavans, mars 1718, pp. 290-307, (BLL Add 4286 fo228r, LM à DM, 25/3/[1718]: ‘[...] [lettre] où M. de Sallengre est très maltraité, & beaucoup [plus] que l'Auteur de l'Art. Je n'aime point ces manieres grossieres [...]’; BLL Add 4286 fo218r, LM à DM, 11/4/[1718]: ‘[...] la piece de Marchand ne vaut pas la peine qu'on se donne le moindre mouvement pour l'avoir. Je sai bien que je ne l'aurois pas lue si je ne l'avois corrigée.’). |
Martin, David (1639-1721), La Sainte Bible, qui contient le Vieux et le Nouveau Testament, expliquez par des notes de theologie & de critique sur la version ordinaire des églises réformées... par David Martin, Amsterdam, chez Henry Desbordes, Pierre Mortier, Pierre Brunel, 1707, 2 vol. in fo, (BLL Add 4286 fo55r, LM à DM, 29/3/1707: ‘[...] J'ai corrigé la Bible de Martin que lui [=Mortier] a imprimé en compagnie avec Mrs Desbordes & Brunel. [...]’). |
Masson, Jean (1680-1750), C. Plinii Secundi Junioris vita ordine chronologico sic digesta, ut varia dilucidentur historiae romanae puncta..., Amstelodami, apud Janssonio-Waesbergios, 1709. in 8o, (BLL Add 4286 fo60r, LM à DM, 10/4/1708: ‘[...] On commence actuellement d'imprimer ici la Vie de Pline le Jeune de Mr. Masson. J'espere de lui en envoyer la premiere feuille la semaine prochaine. [...]’ et BLL Add 4286 fo61r, LM à DM, 8/5/[1708]: ‘[...] Je vous prie de dire à Mr. Masson que j'attens la fin de sa copie avec impatience. Il y a 3 feuilles d'imprimées de son Pline [...]’). |
*Montaigne, Michel E. de (1533-1592), Essais de Michel, seigneur de Montaigne, (Coste éd.), 1743, édition non repérée mais mentionnée par Michaud Biographie Universelle, notice Pierre Coste, pp. 308-309 (BSHPF Ms 295 no 23, fo2r, Coste à LM, 6/3/1740: ‘[...] Pourroit-[on] faire en Hollande une cinquième Edition de Montagne bien correcte in 12? Je contribuerois de bon coeur dix Louïs d'or pour cette Edition, mais à condition qu'on me garderoit sur cela un secret inviolable. Ne me nommez point, & ne traitez avec les Libraires qu'après que vous aurez reçu vous-même les dix Louïs que vous donnerez en votre propre & privé nom. [...]’; BSHPF Ms 295 no 24, folr, Coste à LM, 22/3/1741: ‘Si vous voulez me faire un très-grand plaisir, vous profiterez au plutot des dispositions où Mr. Gosse paroit être de rimprimer Montagne. Je serois fort aise d'en voir une cinquieme Edition pour enterrer à jamais la Quatrieme [Londres, J. Nourse, 1739] qui defigure ce bon Auteur. Je
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compte que la cinquième le retablira dans tout son style, c'est à dire qu'elle sera très correcte. C'est la correction d'un Livre qui fait son principal ornement; & sans cet ornement, tout le reste doit être compté pour rien, ce que vous savez mieux que moi. Voici maintenant en peu de mots ce qu'il faudra faire pour procurer cette parure & tout autre avantage à la Cinquieme Edition. [...]’). |
Moréri, Louis (1643-1680), Le Grand dictionaire historique, ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane ... par Mre Louis Moreri, ... 18è édition ... revue ... et augmentée [par Platel] ..., Amsterdam, P. Brunel, Waesberge, etc..., 1740, 8 vol. in fo, (lettre ‘H’ sign. O corrigée en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378), (voir aussi BLL Add 4287 fo153r, LM à DM, 20/10/1739). |
Plutarque (v.46/49-v.125) Vies des hommes illustres de Plutarque, Dacier trad., 9 vol. in 8o, Amsterdam 1723 (Biog. Univ. Michaud, t. 10, p. 4), (BLL Add 4286 fo252r, LM à DM, 7/12/1723: ‘[...] Vous m'aviez autrefois envoyé la Vie d'Aristippe de Diogene Luerce qui avoit apartenu à M. Coste. Je l'ai fait mettre dans le dernier Volume de Plutarque de M. Dacier pour grossir un peu ce Volume, cela m'a attiré une petite censure de M. Camusat, dans sa dern. Bibliothèque [des Livres Nouveaux], sans me nommer pourtant [...]’). |
Pufendorf, S. von (1632-1694), Le droit de la nature & des gens; ou, Système général des principes les plus importans de la morale, de la jurisprudence, et de la politique. Tr. du latin de feu Mr. le baron de Pufendorf, par Jean Barbeyrac. Avec des notes du traducteur..., Amsterdam, Chez G. Kuyper, [Schelte & Kraper imprimeurs], 1706, 2 vol. in 4o, (BLL Add 4286 fo20v, LM à DM, 3/7/1705). |
Quintus Horatius Flaccus (∼65-∼8), Les OEuvres d'Horace, traduites en françois par le P. Tarteron, 4ème édition, revue et corrigée, avec des remarques critiques sur la traduction, par Pierre Coste, Amsterdam, P. de Coup, 1710, 2 vol. in 12o, (BLL Add 4286 fo97r, LM à DM, 20/12/1709 et BLL Add 4286 fo100r, LM à DM, 17/1/1710: ‘[...] L'Horace de Tart. sera achevé la semaine prochaine, & je lui [=Coste] ecrirai alors. [...]’). |
Rabelais, François (ca. 1490-1553?), OEuvres de Maître François Rabelais, avec des remarques historiques et critiques de Mr. Le Duchat. Nouv. ed., ornée de figures de B. Picart, &c ..., Amsterdam, J.F. Bernard, 1741, 3 vol. in 4o, (BSHPF, Ms 295, no 38, DM à LM, 9/5/1735: ‘[...] [Mr. Bernard] m'a communiqué le dessein qu'il a de donner une belle édition de Rabelais, & s'imaginant que je puis lui être utile, il a crû qu'il m'engageroit plus fortement à y travailler s'il m'aprenoit que vous vous affectionnez à cette edition. [...]’). |
Saint Evremond, Charles de Marguetel de Saint Denis, seigneur de (1613-1703) Mélange curieux des meilleures pièces attribuées à Mr de Saint-Evremond, et de plusieurs autres ouvrages rares ou nouveaux, [Silvestre et des Maizeaux éds.], Amsterdam, P. Mortier, 1706, 2 vol. in 12o, (BLL Add 4286 fo19v, LM à DM, 5/6/1705). |
Saint Evremond, Mélange curieux des meilleures pieces attribuées à Mr. de Saint-Evremond, & de quelques autres ouvrages rares ou nouveaux, Troisiéme édition ..., Amsterdam, Chez Covens & Mortier. 1726, 2 tomes, in 12o, (P. Des Maizeaux éd.) (BLL Add 4286 fo254r, LM à DM, 22/2/1724). |
Saint Evremond, Mélange curieux des meilleures pieces attribuées à Mr. de Saint-Evremond... 4ème édition..., A Amsterdam Chez Covens & Mortier, 1739, 2 tomes, in 12o, (BLL Add 4287 fo142r, LM à DM, 31/10/1738). |
Saint Evremond, OEuvres mêlées de Mr de Saint-Evremond, publiées sur les manuscrits de l'auteur [avec avertissement et préface, par Des Maizeaux], Amsterdam, P. Mortier, 1706, 5 vol. in 12o, (BLL Add 4286 fo12r, LM à DM, 6/2/1705). |
Saint Evremond, OEuvres de monsieur de Saint-Evremond, publiées sur ses manuscrits, avec la vie de l'auteur; par Mr. Des Maizeaux ..., 4è éd., Amsterdam, Chez Covens & Mortier, 1726, 5 vol. in 12o, (BLL Add 4286 fo254r, LM à DM, 22/2/1724). |
*Saint Evremond, OEuvres de monsieur de Saint Evremond, publiées sur ses manuscrits, avec la vie de l'auteur; par Mr. Des Maizeaux..., 5è éd., Amsterdam, Chez Covens & Mortier, 1739, 5 tomes, in 12o, (BLL Add 4287 fo142r, LM à DM, 31/10/1738). |
Saint Evremond, OEuvres mêlées de Mr de Saint-Evremond, publiées sur les manuscrits de l'auteur, [avec avertissement et préface, par Des Maizeaux]. Nouvelle édition ..., Amsterdam, P. Mortier, 1706, 5 vol. in 12o (BLL Add 4286 fo7r, LM à DM, 25/8/1704; BLL Add 4286 fo17v, LM à DM, 22/5/1705). |
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Saint-Hyacinthe, Thémiseul de (1684-1746), Le Chef-d'oeuvre d'un inconnu, poëme heureusement découvert et mis à jour avec des remarques savantes et recherchées par M. le Docteur Chrisostome Matanasius..., La Haye, P. Husson, 1732, 2 vol. in 8o, (BLL Add 4287 fo105v, LM à DM, 26/9/1730: ‘[...] Le Libraire du Chef d'OEuvre m'accable de Lettres pour continuer l'impression. Je voudrois fort que M. de S. Hyacinthe envoyât au moins quelques feuilles pour le faire attendre plus tranquillement.’; même requête in fo107v en P.S.). |
Saint Real, César Vichard de (1639-1692) OEuvres de M. l'abbé de Saint-Real. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée d'un volume Amsterdam, F. L'Honoré et fils, 1740. 6 vol. in 12o. (BLL Add 4287 fo144r, LM à DM, 10/2/1739: ‘[...] On va réimprimer les OEuvres de S. Real, j'en donnerai la Copie à l'Imprimeur cette semaine. Les Libraires voudroient bien l'enrichir de quelque pieces qui n'eût pas encore vu le jour, ou du moins qui n'eût pas encore paru [_/-fo144v ] dans le Recueil de ses OEuvres. Vous qui êtes un vrai furet des Bibliotheques ne sauriezvous rien qui pût faire mettre sur le titre sans mentir Nouv. Ed. augmentée, vous obligeriez fort les Libraires & votre Serviteur [...]’; BLL Add 4287 fo146r, LM à DM, 3/4/1739). |
Saurin, Jacques (1677-1730), Discours historiques, critiques, theologiques, etmoraux, sur les evenemens les plus memorables du Vieux et du Nouveau Testament, 1720, in fo, B. Picart, La Haye, et in 8o, 2 vol., Henri du Sauzet, Amsterdam. (cf. Eeghen, I.H. van, op. cit., tome IV, p. 43 où il est fait mention des remerciements adressés par Saurin à ‘de la Motte’ dans la Préface de cet ouvrage, [p. XXIII]); (BLL Add 4286 fo275r, LM à DM, 11/9/1725: ‘[...] Je fis tout ce qui dependoit de moi pour empêcher M. Saurin de me donner les éloges qu'il m'a donnez dans la Preface de ses Discours sur la Bible, & si je n'avois été malade à la mort lorsqu'on imprima la feuille, ou si M. Le Clerc que je priai de lire l'Epreuve avoit suivi mes intentions, tout cet Article auroit été supprimé. [...]’). |
Scaliger, Joseph Juste (1540-1609), Scaligerana, Thuana, Perroniana, Pithoeana et Colomesiana: ou remarques historiques, critiques, morales et littéraires ... avec les notes deplusieurs savans, (Des Maizeaux éd.), Amsterdam, Covens & Mortier, 1740, 2 vol. in 12o,(corrigé en collaboration avec Jean Baptiste le Prévost: cf. Sgard, J. op. cit., p. 637 et Eeghen, I.H. van, op. cit., tome V-2, p. 378; BLL Add 4287 fo111r, LM à DM, 17/2/1733; BLL Add 4287 fo113r, LM à DM, 7/4/1733; BLL Add 4287 fo117r, LM à DM, 6/1/1736). |
Simon, Richard (1638-1712), Lettres choisies de M. Simon... (Bruzen de la Martinière éd.) Amsterdam, Pierre Mortier, 1730, 4 vol. in 12o, (BLL Add 4287 fo12r, LM à DM, 20/1/1728: ‘[...] Il n'y a que 3 feuilles d'imprimées des Lettres de Simon d'imprimées (sic), l'Imprimeur promet plus de diligence à l'avenir. Je vous avoue que ces Lettres que je n'avois jamais luës ne me paroissent pas fort curieuses jusques ici, surtout cette longue Lettre contre la Politique du Clergé de France. Cela auroit été bon il y a une 30 d'années. J'espere que la suite sera plus curieux (sic). [...]’; BLL Add 4287 fo14v, LM à DM, 10/2/1728; BLL Add 4287 fo18r, LM à DM, 26/3/1728). |
*Xénophon, Deux ouvrages de Xenophon: l'un intitulé Hieron, traduit en françois par M. Coste, membre de la société Royale de Londres; et l'autre, ‘La retraite des dix mille’, traduit en françois par M. Perrot d'Ablancourt, 2ème édit., Amsterdam, L'Honoré, 1744? (P. Coste trad.), édition non repérée, (BSHPF Ms 295 no 26, fo1v, Coste à LM, 9/7/1743: ‘[...] Je vous ai envoyé une assez longue liste de corrections pour la 2de. Edition du Hieron. La d[erniè]re correction ne me plait pas. Changez la ainsi, je vous prie. [...]’; cf. BSHPF Ms 295 no 27, fo1v Coste à LM, 19/7/1743 v.s.: ‘[...] J'attends votre reponse sur ce qui concerne Hiern, & la Retraite des dix mille Grecs. [...]’; BSHPF Ms 295 no 31, fo1r, Coste à LM, 29/11/1743 v.s.: ‘[...] Je sai présentement que M. l'Honoré ne veut point faire imprimer le Grec à côté de ma Traduction de Hieron.’). |
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voetnoot1.
- Voyez entre autres à cet égard l'article de G.C. Gibbs ‘The role of the Dutch Republic as the intellectual entrepôt of Europe in the seventeenth and eighteenth centuries’ in Bijdragen en Mededelingen betreffende de geschiedenis der Nederlanden, Den Haag 1971, 86, pp. 323-349 et celui de H. Bots intitulé ‘Les Provinces-Unies centre de l'information européenne au XVIIè siècle’ in Jannini, P.A., e.a. (éds), Quaderni del seicento francese, Bari/Paris, Adriatica/Nizet (5), 1983, pp. 283-306.
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voetnoot2.
- Voyez Percy Simpson, Proofreading in
the 16th, 17th, and 18th centuries, Cambridge 1935.
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voetnoot3.
- Ces 402 lettres se répartissent de la façon suivante: 295 lettres de la main de C. de La Motte, conservées à la British Library (Add mss. 4286-4287) sont adressées à Pierre Des Maizeaux; 4 lettres qu'il adressa à J.-P. de Crousaz, sont conservées à la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne (fonds J.-P. de Crousaz: I/4B; 1/45; 1/24; XIV/88). Enfin, 103 lettres adressées à C. de La Motte lui-même sont conservées à Paris à la BSHPF (Ms 295).
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voetnoot4.
- Il n'est pas exclu de supposer qu'un autre correcteur de la même période, ait été plus renommé encore que de La Motte, mais qu'il soit resté ignoré parce que les documents le concernant et/ou sa correspondance ont définitivement disparu.
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voetnoot5.
- Afin d'éviter un anachronisme, nous préférons ce terme à celui d'‘agent littéraire’. La fonction d'agent littéraire n'est apparue qu'au cours du XIXème siècle: cf. Hepburn J. The author's empty purse and the rise of the literary agent, London-New York-Toronto 1968, p. 45, 55, cité par Berkvens-Stevelinck C. (1978b), ‘Prosper Marchand, “Trait d'union” entre auteur et éditeur’ in de Gulden Passer 56 (1978), pp. 65-99, p. 85, note 120. Le terme de ‘représentant’ d'auteur a été employé par Pottinger, D.T., dans ‘Protection of literary property in France during the Ancient Regime’ in The Romanic revieuw 42 (1951), p. 81-108, cité par Berkvens-Stevelinck, C., ibidem, mais ce terme définissant celui qui proposait des contrats commerciaux, n'est apparu qu'au cours de la fin du 19ème siècle. Le mot ‘courtier’ par contre a l'avantage d'avoir déjà été employé avant le 18ème siècle.
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voetnoot6.
- cf. Sgard, J., notice ‘La Motte, Charles de’ in Sgard, J, Gilot M., Weil, F., Dictionnaire des Journalistes (1600-1789), Grenoble 1976, p. 220.
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voetnoot7.
- cf. Dictionnaire des Journalistes, p. 220 (6) vs BSHPF, Ms 295, no 63, La Chapelle à La Motte, 11-2-1743. Il faut également rectifier ce détail à la page 415 et la note 53 de cette même page du Prévost Romancier, Paris 1968, de Jean Sgard.
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voetnoot8.
- cf. dr. I.H. van Eeghen, De Amsterdamse Boekhandel 1680-1725, V2, De Boekhandel van de Republiek 1572-1795, Amsterdam 1978, pp. 378-379. Les grandes lignes de la biographie qui suivent, si nous n'indiquons pas d'autres sources, lui sont dûes ainsi qu'à Jean Sgard, op. cit.
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voetnoot9.
- Staatsbibliothek, Berlin-Est, Fonds Formey, F. 11, Jean Deschamps à J.H.S. Formey, 26-12-1747.
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voetnoot10.
- BLL Add 4287, fo6r, La Motte à Des Maizeaux, 5-9-1727.
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voetnoot11.
- cf. BLL Add 4286, fo17v, La Motte à Des Maizeaux, 22-5-1705 où La Motte mentionne son voyage de Francfort à Amsterdam.
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voetnoot12.
- cf. Sgard, J. (1968) op. cit., Annexe II, lettre I, p. 627, J.B. Le Prévost à P. Marchand, 11-3-1735.
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voetnoot14.
- BLL Add 4286, fo115v, La Motte à Des Maizeaux, 29-7-1710.
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voetnoot15.
- BLL Add 4315, ff. 81-82, La Motte à Thomas Birch, Lewes (Sussex) Septembre 1739. Nous exprimons ici nos remerciements au Dr O.S. Lankhorst qui voulut bien transcrire pour nous cette lettre. Jean Sgard (1968), op. cit., p. 482, note 13, signale qu'il s'agit d'un catholique démuni réfugié depuis peu en Angleterre.
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voetnoot16.
- BLL Add 4286, fo93r, La Motte à Des Maizeaux, 15-11-1709. Voir aussi BLL Add 4286, fo71r, La Motte à Des Maizeaux, 14-1-1709.
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voetnoot17.
- Bibliothèque Universitaire et Cantonale de Lausanne, fonds J.-P. de Crousaz, I 24, La Motte à J.-P. de Crousaz, s.l., 18-5-1717: ‘[...] Pour le Public, il ne perd rien, quand je n'aurois rien a faire j'ai trop de respect pour lui, pour l'importuner par des compositions de ma façon [...]’.
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voetnoot18.
- BLL Add 4287, fo73r, La Motte à Des Maizeaux, 20-9-1729: ‘[...] J'ai ôté ce que vous aviez mandé sur les Lettres de M. Buckley touchant l'Histoire de M. de Thou, mais j'y ai ajouté un Extrait de son Projet que j'aurois voulu mettre tout du long, mais Wetstein le trouvoit trop long. J'y ai mis l'essentiel.’
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voetnoot19.
- Ce terme est difficilement traduisible en français puisqu'il peut signifier selon le contexte: bricoleur, travailleur clandestin, concurrent déloyal, gâte-métier. Le contexte biographique de La Motte permet de supposer qu'il avait été considéré ici comme un ‘courtier littéraire non-certifié’, mais ce sens retire la connotation péjorative du terme néerlandais.
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voetnoot20.
- Bib. Univ. de Genève, Ms Fr 484, Barbeyrac à Turrettin, Groningue, 10-10-1735, fo288v/289r. Le terme de ‘Prosélyte’, signifiant ici ‘un tout nouveau converti à une religion’, ne pourrait s'appliquer à l'Abbé Prévost et constituerait un élément supplémentaire à la thèse décisive de Larkin S. développée dans ‘Voltaire and Prevost: a reappraisal’, in Studies on Voltaire and the Eighteenth century 160, 1976, pp. 9-135, mettant en évidence que l'associé de Charles de La Motte nommé Jean Baptiste Le Prévost ne pouvait pas avoir été cet Abbé.
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voetnoot21.
- cf. Sgard, J., (1968) op. cit., Paris, 1968, Annexe II, pp. 626-640 et Larkin, S. op. cit., pp. 22-29 et appendice pp. 134-135.
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voetnoot22.
- Bib. Univ. Leyde, Fonds Marchand, March. 24:1, fol. 47-48, Jean Rousset de Missy à Prosper Marchand, s.l., 21-1-1736.
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voetnoot23.
- BLL Add 4286, fo249r, La Motte à Des Maizeaux, 20-9-1723.
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voetnoot24.
- BLL Add 4286, fo173r, La Motte à Des Maizeaux, 19-4-1712.
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voetnoot25.
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ibidem, voir aussi Almagor, J., Pierre Des Maizeaux (1673-1745), journalist and english correspondent for franco-dutch periodicals, 1700-1720, Amsterdam (SIB 20) 1989, pp. 111-112.
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voetnoot26.
- Il s'agit du Système de Réflexion qui peuvent contribuer à la netteté et l'étendue de nos connaissances, ou Nouvel essai de Logique, Amsterdam, F. L'Honoré, 1712, in 8o, 2 vol..
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voetnoot27.
- Bibliothèque Cantonale et universitaire de Lausanne, fonds J.-P. de Crousaz, 14B, La Motte à J.-P. de Crousaz, 25-9-1711. Cette lettre mentionne, en sus des 20 exemplaires offerts par l'Honoré, que l'édition commencera seulement si J.P. de Crousaz accepte de prendre 300 exemplaires à son compte avec 30% de rabais. Ce dernier point qui n'avait pas été relevé par J.E. de La Harpe dans son Jean Pierre de Crousaz et le conflit des idées au siècle des Lumières, Genève/Lille, 1955, p. 29, dut bien embarrasser J.-P. de Crousaz et, somme toute, satisfaire le libraire. Jacqueline E. de La Harpe
affirme au même endroit, mais sans citer ses sources, que Charles de La Motte ‘avait autrefois habité Lausanne’. Cela n'étant pas mentionné dans la correspondance de La Motte, nous ne pouvons pas le confirmer.
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voetnoot28.
- BLL Add 4286, fo206r, La Motte à Des Maizeaux, 10-12-1715.
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voetnoot29.
- cf. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des arts et des Métiers, A Paris, chez Briasson, David etc., 1755, tome V, p. 839.
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voetnoot30.
- BLL Add 4286, fo169r, La Motte à Des Maizeaux, 15-3-1712.
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voetnoot31.
- BLL Add 4286, fo19v, La Motte à Des Maizeaux, 5-6-1705.
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voetnoot32.
- BLL Add 4286, fo35r, La Motte à Des Maizeaux, 8-12-1705.
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voetnoot33.
- cf. Janssen, F.A., (éd.), Zetten en Drukken in de achttiende eeuw. David Wardenaar's Beschrijving der Boekdrukkunst (1801), Tekstverzorging, inleiding en aantekeningen door Frans A. Janssen, Haarlem 1986, p. 164, 1. 242-248.
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voetnoot34.
- cf. Simpson, P., op. cit., appendice II, p. 220 où le poème en question est reproduit et Magnum Theatrum Vitae Humanae, auctore Laurentio Beyerlinck, Lugduni 1665, vol. vii, p. 238, comme l'indique Simpson, pour la reproduction des trois poèmes de ‘Kilianus’. Les deux vers latins mentionnés ici pourraient se traduire librement par ‘Quiconque corrige les fautes d'autrui se réserve assurément plus de haine que de reconnaissance’.
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voetnoot35.
- cf. Burcardi Gotthelffi Struvii Introductio in Notitiam Rei Litterariae & usum Bibliothecarum [...] denuo exhibita, 1768 [1704, Iéna, lère éd.], Wirceburgi, Typis et Impensis Joannis Jacobi Stahel, Chap. XI, § XL, p. 662-663.
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voetnoot36.
- Prosper Marchand exerça aussi, entre autres activités, celle d'un correcteur d'imprimerie accompli, mais Charles de La Motte était installé dans les Provinces-Unies depuis 1689 tandis que Prosper Marchand s'installa à La Have en fin d'année 1709 (cf. Berkvens-Stevelinck, C., Prosper Marchand, la vie et l'CEuvre (1678-1756), Leiden/New York/Kobenhavn/Köln 1987, p. 3 et 155-157).
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voetnoot37.
- BSHPF, Ms 295, no 24, fo1r, Pierre Coste à de La Motte, Paris 22-3-1741.
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voetnoot38.
- BLL Add 4287, fo146r, La Motte à Des Maizeaux, 3-4-1739. La Motte a pu se tromper en disant que l'édition de ‘Vaillant’, c'est-à-dire celle de 1722 des frères Vaillant et de N. Prévost, avait servi de copie au compositeur car l'édition de 1740 par l'Honoré & Fils dont il est question se rapproche plus de l'édition de 1730 en 5 volumes in 12 par Mortier que de celle de Vaillant & Prévost.
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voetnoot39.
- cf. Van Eeghen, I., H., op. cit., t. V, pp. 137-138 où l'on apprend que chacun d'entre eux a reçu de Samuel Luchtmans qui participait pour 1/12 aux frais de l'édition, la somme d'un peu plus de 34 florins pour la lecture des épreuves du ler tome.
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voetnoot40.
- BLL Add 4287, fo136r, La Motte à Des Maizeaux, Amsterdam 27-5-1738 et BLL Add 4287, fo140r, La Motte à Des Maizeaux, 15-8-1738. La Motte compulse sans doute la cinquiè me édition du Grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane de Louis Moréri publiée à Lyon en 1688 et dont Bayle se servit comme il est stipulé dans la préface de la première édition de son Dictionnaire historique et critique. Nous tenons à remercier Mlle Leny van Lieshout qui nous a fait part de cet éclaircissement. Voyez sur ce point la ‘Preface de la première Edition’ du Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle, 4ème éd., Amsterdam 1730, P. IX, 1. 37.
-
voetnoot41.
- BSHPF Ms 295, no40, Des Maizeaux à La Motte, Londres, 7-12-1736. C'est moi, B.L. qui souligne.
-
voetnoot42.
- BLL Add 4287, fo121v, La Motte à Des Maizeaux, 30-10-1736. En outre, La Motte semble avoir appliqué également ‘un système’ pour l'utilisation des lettres majuscules car dans la même lettre, il ajoute aussitôt: ‘[...] En Angleterre on met trop de capitales, en France on n'en met pas assez. Ma vue est choquée également lorsque je vois dans un Livre êvêque, roi, prêtre, cordonnier &c. & quand je vois rendre un bon Office, mon devoir est &c. [...]’. Il faudra donc être prudent lorsqu'on sera tenté d'attribuer à Prosper Marchand ‘la correction, voire même la parenté de textes imprimés’ en se fondant uniquement sur l'emploi des majuscules dans une édition (cf. Berkvens-Stevelinck, C., (1987) op. cit., p. 156).
-
voetnoot43.
- La preuve de la collaboration de Charles de La Motte avec ces libraires est fondée sur sa correspondance; on trouvera la liste des ouvrages corrigés par Charles de La Motte, la mention des libraires ainsi que celle des lettres où il est question de ces ouvrages à la fin de cet article.
-
voetnoot44.
- Médecin protestant français (1656-1726), Nouvelle biographie générale, Paris 1857-1866/Copenhague 1963 (reprint), t. XLI, col. 842.
-
voetnoot45.
- BLL Add 4287, fo18r, La Motte à Des Maizeaux, 26-3-1728. La Motte exprime l'affliction que lui causa le décès de son ami. Selon La Motte, Moïse Devaulx est décédé ‘lundi dernier’, il faut en inférer qu'il mourut le 22 mars 1728. Voir aussi BLL Add 4287, fo19r, La Motte à Des Maizeaux, 27-4-1728, oü l'on apprend que les papiers de ce correcteur furent transmis à Charles de La Motte.
-
voetnoot46.
- BLL Add 4286, fo171r, La Motte à Des Maizeaux, 29-3-1712. Voir aussi BLL Add 4286, fo 17v, La Motte à Des Maizeaux, 22-5-1705 où La Motte lui avoue, ayant été indisposé, que quelques épreuves des OEuvres mêlées de Mr de Saint-Evremond (1706) ont été lues
par un de ses amis et qu'il n'en avait rien dit à Pierre Mortier ‘parce que c'est un homme particulier’.
-
voetnoot47.
- BLL Add 4286, fo248r, La Motte à Des Maizeaux, 20-9-1723. Voyez aussi pour la lecture des épreuves de ce périodique BLL Add 4286, fo250v, La Motte à Des Maizeaux, 26-10-1723 où il est question de l'ingratitude de John Locke qui n'avait pas mentionné le nom de P. Coste, son traducteur, dans son testament. La Motte reproche à Des Maizeaux dans cette lettre, après avoir corrigé [l'article I de la partie 2 du tome 7 de] la Bibliothèque angloise [pp. 285-343], d'avoir publié dans la Collection of several Pieces of Mr. Locke... (1720) que P. Coste avait dit des ‘Satires contre M. Locke’ (cf. aussi Broome, J.H., An agent in anglo-french relationship: Pierre Des Maizeaux, 1673-1745, inédit, Univ. of London 1949, pp. 179-182).
-
voetnoot48.
- La Motte recevait les instructions et les corrections des auteurs puis préparait les copies destinées aux compositeurs. Ainsi, par exemple, lorsque La Motte tombe malade en 1725, l'impression de la Vie de St Evremond est suspendue car ‘il aurait [été] difficile qu'on eût pu faire comprendre à une personne qui n'aurait pas été au fait & n'aurait pas eu vos [= de P. Des Maizeaux] Lettres, les Transpositions qui étoient dans l[a] Copie, & bien des bagatelles sur l'orthographe [...](BLL Add 4286, fo270r, La Motte à Des Maizeaux, 1-5-1725)’. Pour la révision des éditions nous avons déjà vu comment avait travaillé La Motte pour la nouvelle édition de 1740 des OEuvres de l'abbé de Saint-Réal ou pour la 5ème édition du Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle. Il n'était pas rare, semble-t-il, que les correcteurs aient toujours été chargés d'effectuer ce genre d'opera extraordinaria, cf. Vervliet, H.D.L., ‘Une instruction Plantinienne à l'intention des correcteurs’ in Gutenberg-Jahrbuch, Francfort-sur-le-Main 1959, 34, pp. 99-103, p.
102.
-
voetnoot49.
- BLL Add 4286, fo280r, La Motte à Des Maizeaux, 25-10-1726.
-
voetnoot50.
- BLL Add 4286, fo10v, La Motte à Des Maizeaux, 31-10-1704.
-
voetnoot51.
- BLL Add 4286, fo115v, La Motte à Des Maizeaux, 29-7-1710. Le Mascurat ou Jugemens de tout ce qui a esté imprimé contre le cardinal Mazarin, depuis le sixième Ianvier, iusques à la declaration du premier Avril mil six cens quarante-neuf, s.l.n.d., [Paris, 1650] de Gabriel Naudé est ‘un libro enorme e disordinamente ricco’ contenant une apologie de Mazarin et rejetant entre autres les phénomènes de superstition et de possession (cf. Bianchi, L., Tradizione Libertina e Critica Storica, da Naudé a Bayle, Milan 1988, p. 28 et p. 35 note 64.). Il n'est pas surprenant que cet ouvrage méritât, selon La Motte, une réédition enrichie de notes.
-
voetnoot52.
- BLL Add 4286, fo219v, La Motte à Des Maizeaux, 20-4-1717.
-
voetnoot53.
- Toute la péripétie est relatée dans BLL Add 4286, fo174r, La Motte à Des Maizeaux, 27-5-1712. La suite mouvementée de cette édition, et par là, caractéristique pour les aléas des publications de cette époque, est relatée dans BLL Add 4286, fo178r, La Motte à Des Maizeaux, 5-7-1712.
-
voetnoot54.
- BLL Add 4286, fo178v, La Motte à Des Maizeaux, 5-7-1712.
-
voetnoot55.
- C'est ainsi qu'est nommé Charles de La Motte par Elisabeth Labrousse in Inventaire critique de la correspondance de P. Bayle, Paris 1961, p. 17.
-
voetnoot56.
- BLL Add 4286, fo180r, La Motte à Des Maizeaux, 22-7-1712.
-
voetnoot57.
- BLL Add 4286, fo184r, La Motte à Des Maizeaux, 26-8-1712.
-
voetnoot58.
- cf. Berkvens-Stevelinck, C., ‘La cabale de l'édition 1720 du Dictionnaire de Bayle’ in De Gulden Passer, bulletin van de ‘Vereeniging der Antwerpsche Bibliophielen’, Anvers, 57ème année, 1979, pp. 1-61, p. 8. On trouvera aussi dans cet article un rapport circonstancié de l'édition des Lettres choisies de Mr. Bayle aux pages 5-10.
-
voetnoot59.
- cf., par exemple, BLL Add 4286, fo22r, La Motte à Des Maizeaux, 21-7-1705: Pierre Mortier attribuait le retard que Des Maizeaux avait pris pour adresser ses mémoires au fait qu'il l'avait payé d'avance. La Motte rapporte dans sa lettre ce qu'il dit pour justifier son ami: ‘[...] Vous jugez bien que j'ai tâché de lui persuader qu'il devoit plutôt l'attribuer [le retard] à un motif plus honorable à votre égard, & qui ne tendoit qu'à rendre l'Ouvrage plus parfait. [...]’.
-
voetnoot60.
- BLL Add 4287, fo33r, La Motte à Des Maizeaux, 8-10-1728; BLL Add 4287, fo39r, La Motte à Des Maizeaux, 12-11-1728 et BLL 4287, fo99r, La Motte à Des Maizeaux, 11-7-1730. Thémiseul de Saint-Hyacinthe a ainsi fourni trois articies qui furent imprimés dans la Bibliothèque raisonnée (cf. BLL Add 4287, fo64r, La Motte à Des Maizeaux, 27-6/1-7-1729). La collaboration de Saint-Hyacinthe à ce périodique doit donc être ajoutée à la liste donnée par E. Carayol dans Thémiseul de Saint-Hyacinthe, 1684-1746, Oxford 1984, p. 196.
-
voetnoot61.
- BLL Add 4286, fo71v, La Motte à Des Maizeaux, 14-1-1709.
-
voetnoot62.
- BLL Add 4286, fo75r, La Motte à Des Maizeaux, 5-3-1709. Outre cette modification, La Motte avoue avoir remanié ce qui concerne Pierre Coste dans la ‘Lettre [contre Prosper Marchand] de Mr. Desmaizeaux à Mr. Coste sur l'édition des Lettres de Mr. Bayle faite à Rotterdam chez Fritsch et Böhm’ insérée dans le Journal des savans, janvier 1715, (cf. BLL Add 4286, fo205r, La Motte à Des Maizeaux, 4-1-1715).
-
voetnoot63.
- BLL Add 4286, fo210v, La Motte à Des Maizeaux, 30-6-1716.
-
voetnoot64.
-
Histoire de M. Bayle et de ses Ouvrages, par M. de La Monnoye [abbé Du Revest], J. Desbordes, Amsterdam 1716, in 8o.
-
voetnoot65.
- BLL Add 4286, fo210v, La Motte à Des Maizeaux, 30-6-1716.
-
voetnoot66.
- Cette subordination doit pouvoir s'apparenter, ceteris paribus, à celle qui existe entre un imprimeur et son ‘prote’, c'est-à-dire, son ‘chef d'atelier’ ou ‘contremaître’.
-
voetnoot67.
- Jacques Pérard, directeur de la première continuation de la Bibliothèque Germanique avait été invité à diner à plusieurs reprises chez Charles de La Motte. Il avait subtilisé à l'insu de son hôte, une feuille imprimée ‘à la tête du tome 7e’ de la Bibliothèque raisonnée [= (7,1,9)?] concernant A. de La Chapelle [qui pourrait en avoir été l'auteur]. La Motte s'en était plaint à juste titre et Pérard justifia sa ‘petite friponnerie’ avec un zeste d'arrogance qui dut fortement déplaire à La Motte. Voyez pour cette anecdote: UB Leyde, fonds Marchand, M. 2: Pérard J. à Marchand P., 27-9-1738 avec la copie de Pérard J. à La Motte, 13-9-[1738] ci-incluse et Pérard J. à Marchand P. du 4-11-1738 où il est question du ‘petit grimaud’.
-
voetnoot68.
- cf. la lettre de P.E. de Mauclerc à P. Marchand, Stettin, 3-6-1741 (Staatsbibliothek Berlin-Est, fonds Formey, F. 7, III, no51, fo66).
-
voetnoot69.
- Dans la lettre du 31-7-1741 (Staatsbibliothek Berlin-Est, fonds Formey, F. 7, III, no54, fo70) Mauclerc apprenait à Formey que le libraire Beauregard de La Haye allait imprimer la continuation de son journal et que la copie des ‘pretendus Tomes LI. et LII.’ [= I et II de la continuation] allait ‘être retirée des Mains de M. de la Motte où elle était en depôt’ pour être envoyée à la Haye. C'est Prosper Marchand qui fut alors invité à inspecter la continuation de ce journal (cf. la lettre de Baulacre L. à Marchand P., Genève 23-2-1742 (UB Leyde, fonds Marchand, M. 2) et celle de Pérard J. à Marchand P., Stettin, 9-7-1743, fo2v (UB Leyde, fonds Marchand, M. 2)).
-
voetnoot70.
- BLL Add 4286,
fo250v, La Motte à Des Maizeaux, 26-10-1723. La Motte se défend dans cette lettre de l'accusation que lui porte l'abbé Denis-François Camusat d'avoir ajouté dans la Bibliothèque germanique (pour justifier Jacques Lenfant et son Préservatif contre la réunion avec le siège de Rome, ou Apologie de notre séparation d'avec ce siège, contre le livre de Mlle de B. [eaumont] ... Amsterdam, P. Humbert, 1723) une remarque contre cet abbé qui avait sévèrement critiqué Lenfant.
-
voetnoot71.
- cf. UB Leyde, fonds Marchand, M. 2, Formey J.H.S. à Marchand P., no 20, Berlin 18-9-1742.
-
voetnoot72.
- cf. UB Leyde, fonds Marchand, M. 2, Pérard J. à Marchand P., Stettin, 9-7-1743, fo2v: ‘[...] M. Formey, las des lenteurs de Beauregard m'a abandonné la Direction et la propriété de nôtre journal, mais il continuera d'y travailler comme ci-devant. J'espère que le T. II P. [artie] 2 qui apartient encore à Me.[veuve] de M[auclerc] paroitra le mois d'août et mon premier volume [= tome III] au commencement d'octobre avec les autres journaux que nous suivrons réguliérement. [...]’.
-
voetnoot73.
- La location distincte de la ‘direction’ et de i'impression empêchait pourtant un contrôle absolu de l'édition par le ‘directeur’. Ainsi,
lorsque le Journal littéraire d'Allemagne fut imprimé à La Haye sous l'inspection de Marchand, Baulacre tenta de passer outre les pouvoirs discrétionnaires du ‘directeur’. Il proposa à Marchand de remplacer un article par un autre, quoique ceux du tome III eussent ‘déjà été arrangées par Mr. de Mauclerc’, parce que ‘le détour d'envoyer en Pomeranie ce qui [devait] être imprimé en holande ne [pouvait] que causer beaucoup de retardement [...]’ (cf. UB Leyde, fonds Marchand, M. 2, Baulacre L. à Marchand P., no27, s.l.n.d. [1742]). Il se pourrait que La Motte ait lui aussi été invité à faire acte de complaisance envers les journalistes quand il exerçait encore ses fonctions de correcteur pour la Bibliothèque germanique, mais les documents consultés ne le signalent pas.
-
voetnoot74.
- L'original de cette lettre du 12-9-1736 de J.B. Le Prévost à Prosper Marchand (UB Leyde, fonds Marchand, M. 2) mentionne nettement ‘34’ et non pas ‘94’ ni ‘44’ comme cela a été imprimé ailleurs.
-
voetnoot75.
- Cela avait été le cas, par exemple, pour les Nouvelles de la République des Lettres de Pierre Bayle, de 1684 à 1689 ou pour la Bibliothèque ancienne et moderne de Jean Le Clerc.
-
voetnoot76.
- cf. Ophof-Maas, L., ‘De uitwendige geschiedenis van het Journal litéraire, enige aspecten’ in Documentatieblad werkgroep achttiende eeuw, Amsterdam & Maarsen XVIII/2 (1986), pp. 119-142.
-
voetnoot77.
- cf. ‘Avertissement des Libraires’ in Bibliothèque raisonnée, tome 1, partie 1, pp. X-XI.
-
voetnoot78.
- La Motte pria à plusieurs
reprises et au nom de William Smith, Des Maizeaux et Saint Hyacinthe de faire diligence pour l'envoi de ieurs articles et des nouvelles littéraires (BLL Add 4287, fo39r/v, La Motte à Des Maizeaux, 12-11-1728; BLL Add 4287, fo50r, La Motte à Des Maizeaux 8-2-1729; BLL Add 4287, fo51r, La Motte à Des Maizeaux, 16-2-1729). Le journal paraissant très régulièrement, un envoi tardif risquait de ne pas y être inséré. Ce fut le cas pour les nouvelles littéraires adressées le ‘10 juin’ 1729 par Des Maizeaux, qui ne furent pas imprimées dans la seconde partie du tome II (BLL Add 4287, fo63r, La Motte à Des Maizeaux, 27-6-1729).
-
voetnoot79.
- William Smith, né à Belfast en 1697 ou en 1698 (cf. Dr. I.H. van Eeghen, op. cit., tome IV, p. 182) succomba le 16-11-1741 à ‘une attaque d'apoplexie’ (BLL Add 4288, fo162r, Agatha Cornélia Smith née Wetstein à Des Maizeaux, 17-11-1741). Il avait été ministre en Ecosse avant de se marier et de s'associer à Jacques Wetstein (BLL Add 4286, fo278r, La Motte à Des Maizeaux, 27-11-1725). Une lettre de Smith qui met en évidence son rôle directeur, est celle qu'il adressa à Des Maizeaux le 10-2-1739 (BLL Add 4288, fo152r. Il y réprimande son journaliste et lui demande des explications pour
avoir fait passer l'Evêque de Winchester (dans la B.R., t. 21, p. 2, pp. 479-480, bien que celui-ci ne soit pas nommé) pour ‘un Libertin’.
-
voetnoot80.
- Pourtant, en 1746, Charles Chais chargera encore La Motte de quelques commissions relatives au ‘Journal [= Bibliothèque raisonnée] dont vous avez la direction’ (BSHPF, Ms 295, no119, C. Chais à La Motte, 20-11-1746). Mais Chais ignorait peutêtre que La Motte ne travaillait plus activement à ce journal. En 1743, La Motte n'avait-il pas écrit à Des Maizeaux: ‘[...] Pour la Biblioth. rais. je ne l'ai plus, & j'en lis de tems en tems quelques Articles. [...]’ (BLL Add 4287, fo170r, La Motte à Des Maizeaux, 24-12-1743).
-
voetnoot81.
- BLL Add 4287, fo168r/v, La Motte à Des Maizeaux, 5-1-1742.
-
voetnoot82.
- Armand de La Chapelle confirma son attachement à William Smith dans une lettre à La Motte du 21-9-1741 (BSHPF Ms 295, no60): ‘Nous sommes [= lui et Charles Chais, journaliste travaillant également pour la B.R.] tous deux trop attaches d'affection à Mr Smith pour nous livrer à d'autres à son préjudice. Aussi ne connoissons nous que lui pour la Bibliotheque Raisonnée, dont il a toujours eu la correspond[anc]e & le soin’.
-
voetnoot83.
- La Chapelle avait même proposé le titre de ‘Bibliotheque Mélée des Ouvrages nouveaux, avec des Reflexions sur ces Ouvrages’ ou de ‘Bibliotheque abregée des Ouvrages Nouveaux’ dans sa lettre à La Motte du 21-9-1741 (BSHPF, Ms 295, no 60).
-
voetnoot84.
- Pour toute cette péripétie, voyez BLL Add 4287, fo168r, La Motte à Des Maizeaux, 5-1-1742. Les droits de copie proposé par Jacques Wetstein concernent le Traité Philosophique des Loix Naturelles, où l'on recherche & l'on établit, par la nature des Choses, la forme de ces Loix... par le Docteur Richard Cumberland, depuis Evêque de Peterborough, Traduit du Latin, par Mr. Barbeyrac..., Amsterdam, P. Mortier, 1744, in 4o. Notons ici, que les deux extraits critiques qui en furent donnés dans la Bibliothèque raisonnée (32,1,5) et (32,2,4) ont été rédigés par Pierre Massuet (cf. BLL Add 4287, f. 171r, La Motte à Des Maizeaux, 8-5-1744).
-
voetnoot85.
- Jacques Wetstein apprend à Des Maizeaux qu'il ne voit plus La Motte depuis la séparation de la société (BLL Add 4288, fo256v, Wetstein J. à Des Maizeaux, 8-10-1741).
-
voetnoot86.
- BSHPF Ms 295, no91, Barbeyrac J. à La Motte, 14/15-9-1741.
-
voetnoot87.
- Meylan, Ph., Jean Barbeyrac (1674-1744) et les débuts de l'enseignement du droit dans l'ancienne Académie de Lausanne, Lausanne 1937, pp. 247-248.
-
voetnoot88.
- Une présentation de l'identification de ces articles exige un emplacement qui ne pouvait plus trouver sa place dans ces pages en raison de la longueur de la liste des ouvrages qui se trouve à la fin de cet article. Cela fera l'objet d'un article qui paraîtra prochainement dans LIAS, Sources and documents relating to the early modern history of ideas, Amsterdam.
-
voetnoot89.
- Voyez la lettre BLL Add 4287, fo86r, La Motte à Des Maizeaux, 24-1-1730: ‘[...] Je fus étonné dans la seule conversation que j'ai eu avec M. Bayle de voir qu'il blâmoit la maniere de faire des Extraits des Histoires de M. de Bauval & de ce qu'on ne pouvoit pas toujours connoître ce qui étoit de l'Auteur du Livre ou du Journaliste [...]’.
-
voetnoot90.
- La Motte utilise lui-même ce terme in BLL Add 4287, fo113r, La Motte à Des Maizeaux, 7-4-1733.
-
voetnoot91.
- BLL Add 4286, fo32r, La Motte à Des Maizeaux, 27-11-1705.
-
voetnoot92.
- La Motte ne mentionne qu'une seule fois un comportement commercial mêlé de philanthropie: la vente d'un manuscrit par un libraire à un autre sous la condition expresse qu'il soit imprimé. Ce libraire n'est autre que (Johan) Hendrik Wetstein qui ‘ne donneroit pas, dit-il, ce qu'il a [des pièces de Colomiès: Gallia Orientalis, Hispania & Italia Orientalis] pour 20 pistoles, si on ne l'imprimoit pas’ (BLL Add 4286, fo101r, La Motte à Des Maizeaux, 28-1-[1710] et aussi BLL Add 4286, fo98r, La Motte à Des Maizeaux, 27-1-1709).
-
voetnoot93.
- Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne, fonds J.-P. de Crousaz, I/45 (no56, p. 43-44), La Motte à Crousaz, s.l. 9-3-1717.
-
voetnoot94.
- Il suffit de parcourir les travaux de Mme Van Eeghen, op. cit., pour se rendre compte, chiffres à l'appui, de l'état de la fortune de nombreux libraires amstellodamois ainsi que de la valeur de leurs fonds de librairies.
-
voetnoot95.
- BLL Add 4287, fo142r, La Motte à Des Maizeaux, 31-10-1738 et BLL Add 4287, fo148v, La Motte à Des Maizeaux, 26-5-1739.
-
voetnoot96.
- BLL Add 4287, fo146v, La Motte à Des Maizeaux, 3-4-1739. Les OEuvres de M. l'abbé de Saint-Real publiées en 1740 chez l'Honoré et fils occuperons 6 volumes in 12o.
-
voetnoot97.
- BLL Add 4287, fo146r, La Motte à Des Maizeaux, 3-4-1739.
-
voetnoot98.
- BLL Add 4286, fo28r/v, La Motte à Des Maizeaux, 15-9-1705.
-
voetnoot99.
- BLL Add 4286, fo130r, La Motte à Des Maizeaux, 10-2-1711. La Motte imaginait Pierre Mortier aux enfers. Sur le même ton, La Motte lanca que Gui Patin aurait pu dire de Pierre Mortier qui mourut le vendredi [13] février 1711: ‘Dieu veuille avoir son ame, s'il en avoit une’ (BLL Add 4286, fo132r, La Motte à Des Maizeaux, [mardi] 17-2-1711. Mortier fut inhumé le 18-2-1711 (cf. van Eeghen, op. cit., tome III, p. 256).
-
voetnoot100.
- La Motte ayant été amené par conscience professionnelle à faire traduire en Angleterre et à ses frais ce qui manquait d'un manuscrit [‘de M. King’ acheté par Johannes Covens & Cornelius Mortier (BLL Add 4286, fo281r, La Motte à Des Maizeaux, 25-10-1726)], jugea sévèrement Covens & Mortier qui de surcroît avaient refusé de refaire traduire leur mauvaise traduction incomplète: ‘[...]ce sont des sots forts avares. La première qualité m'a engagé à leur offrir de moi-même ce dédommagement. Je ne l'aurois pas fait à des gens plus hupez. J'ai beaucoup d'égards pour les fous & les sots.[...]’ (BLL Add 4287, fo3v, La Motte à Des Maizeaux, 4-7-1727).
-
voetnoot101.
- BLL Add 4287, fo19r, La Motte à Des Maizeaux, 27-4-1728.
-
voetnoot102.
- BLL Add 4287, fo12r, La Motte
à Des Maizeaux, 20-1-1728.
-
voetnoot103.
- La Motte prend un certain plaisir à raconter une journée passée à la campagne en compagnie de Smith et de son épouse et se réjouit vivement d'être invité pour séjourner une semaine en compagnie de l'aimable Madame Smith qui ‘passe une bonne partie de son tems à lire de bons Livres Anglois, François & Italiens & [qui] a une jolie Bibliotheque, même à la campagne. [...]’ (BLL Add 4287, fo136r/v, La Motte à Des Maizeaux, 27-5-1738).
-
voetnoot104.
- BLL Add 4287, fo160r, La Motte à Des Maizeaux, 29-4-1740.
-
voetnoot105.
- Voyez les Discours Historiques Critiques, Theologiques, et moraux,sur les evenemens les plus memorables Du Vieux, et du Nouveau Testament. Par M. Saurin. Tome Premier, Sur la Genese. A Amsterdam, Chez Henri Du Sauzet, MDCCXX, préface, pp. V-XXIV, p. XXIII.
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