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U. Janssens-Knorsch ‘The realm of Pluto and Mercury’:
Impressions of a visit to Holland in the year 1746/47 from an unpublished eighteenth-century manuscript
In the summer of 1746, Jean Des Champs set out from Berlin on a journey which, by way of Hamburg, Hanover, Kassel and the Netherlands, would eventually bring him to London, where he remained for the rest of his life. Born in 1707 in Bützow (Mecklenburg) as the third son of a Huguenot minister, he was a well-educated, somewhat ambitious, but sensitive middle-aged man, who had been disappointed in his expectations of a successful career at the court of Frederick the Great.
It had been his knowledge and his translations into French of some of the writings of the German enlightenment philosopher Christian Wolff, which had attracted Frederick's attention in 1736. He was first appointed court chaplain at Schloss Rheinsberg and, on Frederick's accession in 1740, philosophy tutor to the king's younger brothers. All had augured well for Des Champs until jealous colleagues, and his own naïveté, made him the victim of several intrigues. He soon lost the king's favour although he did not lose his posts, which he held until frustration and the humiliation of remaining unpaid for his services prompted him to quit so ungratifying an employment. In 1746 he asked for his dismissal, vowing to himself never again to depend on the favour of a despot.
Still unmarried and with no further attachments in Berlin, Des Champs resolved to leave not only the court but the capital and Prussia altogether and to seek his fortune abroad. Travelling westward he spent some time in Hamburg, Hanover and Kassel and finding no attractive offers in any of these towns, continued his journey from Kassel to Holland, where he remained for seven month. What befell him there and why he finally left for England, is described in Des Champs' Mémoires Secrets, which give a detailed account of his life from his student days in Geneva in 1723 until his death in London in 1767.
In the following extracts from Des Champs' unpublished Mémoires, covering his sojourn in Amsterdam, The Hague and Rotterdam, I have
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preserved Des Champs' eighteenth-century French spelling, his punctuation and all the underlinings of proper names, as they are to be found in the original manuscript.Ga naar eind1.Ga naar voetnoot*
Mémoires Secrets du Révérend Jean Des Champs, vol. II, p. 875 ff. Suite des Mémoires: Hollande 1746
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Septembre
Amsterdam. J'arrivai à Amsterdam en peu de jours, par la route agréable de Munster, Doesburg, Arneim et Narden. Je fus frappé de la beauté et de la grandeur d'Amsterdam, qui me parut une Ville superbe. J'y trouvai quantité d'amis, qui me reçurent avec une très grande cordialité; mais come j'y appris la mort subite de Mr. de la ChapelleGa naar eind2., je me hâtai de me rendre à LaHaye, où j'avois diverses Lettres importantes à remettre.
LaHaye. Le séjour de LaHaye me plut encore davantage que celui d'Amsterdam, aïant quelque chose de plus gai, de plus riant, et de plus noble que cette grande Ville.Ga naar eind3. J'y vis son Excellence Mr. le Comte de BentinckGa naar eind4. qui me fit un accueil très gracieux, et divers Envoyés, entr' autres mon ancien ami Mr. D'AmmonGa naar eind5. Résident de Prusse, chés qui je fus très souvent régalé. Je
m'y fis aussi entendre avec assés de succèsGa naar eind6., et j'eûs le plaisir de voir tenir le Synode, qui cette année s'assembla à LaHaye. Pendant les 15 jours que j'y séjournai, l'on élit pour successeur de Mr. de la Chapelle, Mr. Bobineau Pasteur de l'Eglise Walonne de LondresGa naar eind7., qui avoit la réputation d'être un grand Prédicateur, mais il refusa cette vocation, se trouvant mieux à Londres qu'il ne l'auroit été à LaHaye.
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Octobre, Novembre, December
De retour à Amsterdam, j'eûs bientot fait connoissance avec tout ce qu'il y avoit de plus considérable dans la Colonie Françoise, et je liai amitié avec presque tous les savans de cette grande Ville. Je fus ainsi en peu de tems fort répandu, et recherché, et de toutes parts l'on s'empressa à me témoigner un accueil distingué. J'eûs même le plaisir d'être invité par un des Directeurs de la Compagnie des Indes Orientales [Mr. van Strijen, Echevin de la ville] à l'accompagner dans son Yacht au Texel, où il alloit passer en revuë 4 Vaisseaux de la Compagnie prets à partir à la Voile pour Batavia.Ga naar eind8. Nous fumes 15 jours à faire ce petit voïage qui eût pour moi mille egrémens. Je vis la mer pour la prémiere fois, et je ne fus point incommodeé du tout de l'agitation de ses ondes, quoique le Zuiderzée soit difficile à soutenir. Nous logeâmes tout ce tems là dans le Yacht, commodément et proprement, et jamais je ne fus mieux traité.
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On nous régala aussi au Texel à bord du Vaisseau de guerre commandé par Mr. van BurenGa naar eind9., qui nous reçut au bruit du Canon et aux fanfares de la Trompète. J'assistai à la revuë des 4 Vaisseaux de la Compagnie, et chacun nous reçut de meme, observant de plus de saluer Mr. le Directeur de l'Esponton, de présenter les armes et de battre aux Champs: tout l'équipage d'ailleurs ne manqua pas chaque fois, lorsque nous nous retirions, de monter sur tous les cordages jusqu'au sommet des Mats, et d'y crier tous ensemble par trois fois Houré, en signe de joie et d'honneur pour leur Directeur, compliment qui leur fut rendu exactement de la part de notre Yacht. Tous ces Vaisseaux étoient de 30 à 40 Canons, et d'une grande beauté; il y en avoit un dont l'équipage étoit de 300 hommes. J'eûs encore le plaisir de les voire mettre à la voile quelques jours après, et défiler devant notre Yacht au bruit du canon, de même que plus de 60 autres gros Navires qui sortirent en même tems du Texel, et dont plusieurs nous saluèrent du canon, honneur que nous leur rendîmes de même à l'instant. En un mot je ne sache pas d'avoir jamais fait de partie de plaisir plus curieuse ni plus brillante.
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1746
De retour à Amsterdam, je remis à mon LibraireGa naar eind10. le Manuscrit de mon 2e volume du Cours abrégé de la Philosophie Wolfienne, et la presse ne tarda pas à rouler. Je fis aussi plusieurs Prosélytes à Mr. Wolff en peu de tems, convertissant des gens de lettres extrémement prévenus contre sa Philosophie.Ga naar eind11. Les Savans que je fréquentai le plus sont Mr. Boullier Pasteur et Auteur de divers savans ouvrages de Théologie et Philosophie, Mr de Chaufepié son Collègue, Mr. Wetzstein Professeur des Arminiens, Mr. Massuet l'un des Auteurs de la Bibl: Raisonée, Mr. Bernard jeune Médecin très savant et Berlinois, et Mr. Cartier de St. Philip Auteur du Je ne sais quoi, et Correcteur, de même que le vieux Mr. LaMotte si aimé des Lenfant, des Beausobre et des Saurin, et qui me parut bien digne de cet honneur.Ga naar eind12. Je contractai aussi des liaisons particulières avec d'autres gens de lettres de merite, tels que Mess: Géricot, Varnier, de Chaufepié le jeune, et L'honoré, de même qu'avec Messieurs Chatelain, Desmazeau, et Courtonne tres dignes Collègues de Messieurs les Pasteurs Boullier et de Chaufepié dont je viens de parler. Je liai même une grande amitié avec un riche Négociant nommé Passalaigue, homme de beaucoup d'Esprit, très éclairé, curieux et extrémement aimable; phénomène bien rare dans une Ville aussi livrée au culte de Plutus, et de Mercure, que l'est Amsterdam.Ga naar eind13.
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1747
Janvier, Février
Je profitai du séjour que je faisois à Amsterdam, pour en voir les curiosités. Je vis la Bourse, qui est une des plus belles de l'Europe, et quant au Bâtiment et quant au nombre des Négocians qui s'y assemblent tous les jours, excepté le Dimanche, depuis midi jusqu'à 2 heures. Je visitai aussi la Maison de Ville, qui est un superbe Edifice, et le plus magnifique Hôtel de Ville, qu'il y ait au Monde.Ga naar eind14. J'y assistai à la bénédiction des Mariages de tous ceux qui ne sont pas de la Religion dominante, et que l'on oblige à se faire épouser à la Maison de Ville, par le Ministère d'un Magistrat Laïque; cérémonie qui suffit pour rendre un mariage valide, et sans laquelle il ne seroit point reconnu pour légitime, quoi qu'elle n'empêche pas que l'on n'y ajoute si l'on veut la bénédiction Ecclésiastique. J'assistai aussi à la condanation et à l'exécution d'une Femme qui fut rouée viveGa naar eind15.; et j'admirai les formalités et
les cérémonies qui s'observent dans ces sortes de cas à la Maison de Ville. J'eûs aussi la curiosité de voir administrer le baptême des Anabaptistes ou Mennonites, et ce jour là on bâtisa autour de 30 adolescens depuis 15 jusqu'à 30 ans, garçons et filles. Leur Ministre me parut un habile homme, et un Théologien fort modéré. Je fus même à l'assemblée des Quakers qui est très petite, et j'y entendis un discours impromtu d'un homme du commun, qui ne me parut nullement inspiré.Ga naar eind16. Je ne négligeai pas non plus d'aller entendre à l'Eglise Catholique Françoise, le Père Lejeune, Dominicain, qui me plut extrémement, et qui est un grand Prédicateur.Ga naar eind17. D'un autre coté je vis divers Cabinets de Curieux, et en particulier celui de Mr. de Neufville, où il y a des pièces bien précieuses en fait de peintures. Je fis aussi connoissance avec Mad: sa Soeur, Mennonite come lui, et la Sapho d'Amsterdam, s'etant renduë
célèbre par plusieurs poésies Hollandoises.Ga naar eind18. Je fus frapé en la voïant de la trouver et belle et jeune, et outre cela grande Wolfienne; car elle me parut enchantée des ouvrages de Mr. Wolff, et bien au fait de ses principes, qu'elle avoit appris me dit elle dans mon Cours abrégé, et dans ce qui étoit traduit en Hollandois. Je vis chés elle Mr. van den Dam, autre grand Wolfien, qui de simple artisan étoit devenu un Mathématicien distingué et un excellent Méchanicien, aïant inventé des Machines des plus curieuses et des plus difficiles. Il me communiqua deux Dissertations en Hollandois, qu'il avoit publiées et qui rouloient sur la Philosophie Wolfienne, qu'il enseignoit publiquement en Hollandois, ne sachant point de Latin.Ga naar eind19. J'eûs encore occasion de voir à Amsterdam Mr. de JoncourtGa naar eind20., un des plus beaux génies de la Hollande, Pasteur et Professeur en Mathématiques et en Philosophie à Boisleduc; et je fus charmé d'avoir fait la connoissance d'un homme de ce mérite. Je m'amusai aussi à faire quelques petites pièces qui virent ie jour; come
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entre'autres une Lettre addressée à l'Auteurs du Papillon feuille périodique composée par Mr. le Chevalier de Mouhy à la Haye, et qu'il inséra dans la dernière feuille du 1 Tome du PapillonGa naar eind21.. J'y composai aussi deux Extraits pour la Bibliothèque Germanique, l'un du Système de Mr. Wittembach, et l'autre de l'ouvrage de Mr. Stapfer, deux grands Théologiens de Berne.Ga naar eind22.
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1747
Je trouvai à mon arrivée en Hollande, l'Eglise de LaHaye vacante, mais il fut résolu de ne remplacer feu Mr. de La Chapelle après que Mr. Bobineau eût remercié, que lorsque l'année de grace accordée à la Veuve seroit écoulée, ce qui renvoïoit la nouvelle élection au mois d'Août suivant. D'un autre coté, la place vacante à Amsterdam par la mort de Mr. de Brissac, fut supprimée par le Magistrat; et cette nombreuse Eglise étoit déchirée par deux partis fort animés l'un contre l'autre, pour et contre un Proposant étranger [Mr. Figuier], homme dont tout le mérite consistoit à réciter agréablement et effrontément les sermons d'autrui. Ce médiocre sujet extrémement décrié partout où il avoit séjourné auparavant, fut assés heureux pour se faire goûter de plusieurs Eglises de la Hollande, et assés gouté pour y soulever les Troupeaux contre leurs Pasteurs, et mettre en feu plus d'un Synode, à l'occasion de la réalité de son Proposantisme, que les Pasteurs d'Amsterdam combatoient avec beaucoup de succès. On avoit raison de s'étonner qu' un homme de cet ordre eût pû se concilier tant de suffrages; mais dès que l'on connoit le terrain, on ne voit rien en cela que de très naturel, la Hollande n'aiant jamais brillé du coté du goût, ni du discernement. Je fus extrémement touché dus triste état de
l'Eglise d'Amsterdam, et je participai surtout beaucoup aux cruels chagrins que toutes ces tracasseries occasionnoient à ses cinq Pasteurs, tous gens de mérite et de probité. Je fis même plusieurs tentatives pour rapprocher un peu les Esprits, mais inutilement. Cependant je ne laissai pas de me faire entendre jusqu'à 9 fois, dans leurs deux Temples; et tout partisan déclaré que j'étois des Pasteurs, le peuple ne laissa pas de venir en foule à mes sermons; surtout il y eût lorsque je pris congé en quelque manière d'eux pour me rendre à Londres, il y eût dis-je bien 3 mille ames à mon sermon.
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Mars
Au commencement de ce mois je reçus divers avis de Londres, que Mr. de Ste. Colombe l'un des Pasteurs de l'Eglise Walone y étoit mort, et que l'on songeoit à moi pour le remplacer, mais que ma présence y étoit absolument nécessaire. Là dessus je me déterminai à m'y rendre, sans délai; et après avoir pris congé de mes amis et m'être muni de plusieurs Lettres de recommendation je quittai le cher Amsterdam, où j'avois
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passé autour de 7 mois avec tout l'agrément possible. Je partis un samedi 18 de ce mois pour Rotterdam, où j'arrivai le soir par la barque de Tergow, qui est une petite ville célèbre par ses vitrages peints. J'entendis le lendemain Mr. Frescarode, Vieillard vigoureux, et Professeur en Philosophie, et l'après midi Mr. de Supperville, fils du célèbre Pasteur de ce nom, et grand Prédicateur lui même.Ga naar eind23. Je liai même une amitié particuliére avec lui, le trouvant infiniment poli, très éclairé, en d'un Esprit fin et délicat. Suivant moi Mr. de Joncourt, Mr. Boullier, Mr. ChaisGa naar eind24., et lui, étoient les meilleurs et presque les seuls Prédicateurs qu'il y eut alors en Hollande, et tous 4 ne me paroissoient pas cependant devoir être égalés aux Saurins, aux Beausobres, ni aux Lenfants.Ga naar eind25. Je m'arrêtai seulement deux jours
à Rotterdam, dont l'air, la situation, la beauté des Canaux, et la grandeur de la Ville, me parurent lui mériter le second rang entre les villes de la Hollande. J'y vis aussi avec plaisir la Statuë du fameux Erasme, et je ne pus qu'applaudir à la justice que ses Concitoyens lui ont renduë en érigeant ce monument à la mémoire d'un aussi grand homme. Je partis le Mardi 21 du mois pour La Brille où je couchai; et le lendemain matin m'étant rendu en 2 heures par terre à HelvoesluysGa naar eind26., je m'y embarquai dans le Paquetbot, pour Harwich, où j'arrivai en 28 heures le Jeudi 23, et de là je me rendis en Carosse à Londres le Samedi 25 de ce mois.
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eind1.
- The manuscript of the Mémoires Secrets is in the possession of Des Champs' descendants. The original octavo pages, covered on both sides with Des Champs' small handwriting, are mounted in quarto-sized paper frames and bound into two volumes. Each volume contains a little over 300 pages. A first edition of the complete text has been prepared by the present author and will appear soon with Holland University Press.
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eind2.
- Armand de la Chapelle, one of the ministers at The Hague; his death in 1746 meant a vacancy at The Hague and a possible appointment for Des Champs.
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eind3.
- Compare the account of these two cities by Baron von Pöllnitz in his memoirs of 1739: ‘The Hague is the best Place in Europe for a Foreigner to make a good Acquaintance with the greatest Ease, because of the many Societies or Assemblies, public Spectacles and Walks. If a Person appears ever so little in public, he is presently known... the Houses are most open to Company’ (vol. II, p. 407-408). Amsterdam, on the other hand, appears ‘really not a Place for a Man to live in, that is not concerned with Trade... He can find nowhere to go but to some sorry Coffee-house, or melancholy Walk. In the one he is sure to be incens'd with Tobacco, and stunned with wretched commentaries upon News-Papers, or the Price of Pepper & Ginger; in the other he is as solitary as a hermit’ (vol. II, p. 385).
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eind4.
- William, Baron van Bentinck (1704-1774), eldest son of Hans Willem Bentinck, who followed William III to England and was created first Earl of Portland. Dutch diplomat and deputy of the States General at the Peace of Aix la Chapelle in 1748. He was married shortly to Charlotte van Aldenburg.
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eind5.
- Christoph Heinrich von Ammon, Prussian ambassador at The Hague until 1751, when he was transferred to Paris.
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eind6.
- I.e. he was invited to preach at the French church which had just lost one of its ministers in the person of La Chapelle.
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eind7.
- Abraham Pierre Bobineau: he did accept the place offered at The Hague two years later, in 1749. He died at The Hague in 1765.
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eind8.
- The director of the East India Company mentioned here was Jacob van Strijen (1706-1756), regent of the city of Amsterdam. See J.E. Elias, De vroedschap van Amsterdam 1578-1795 (Haarlem 1903).
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eind9.
- A captain van Buren is mentioned by D.A. de Hochepied in a letter to the States General of 23 April 1748 as commanding a ship captured by the Turcs. Texel, one of the North Sea Islands was since the 17th century the most important Dutch trading and fishing harbour.
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eind10.
- Arkstee and Merkus. Cours Abrégé de la Philosophie Wolffienne, 3 vols.
(Amsterdam & Leipzig, 1742-1747).
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eind11.
- ‘The Dutch scholars and among them especially the University professors were decidedly opposed to the philosophy of Wolff and tried to prevent its popularization’ (H. Wuttke, Christian Wolff's Eigene Lebensbeschreibung, Leipzig 1841, p. 184). For Des Champs' role as colporteur of Wolff's philosophical ideas see U. Janssens-Knorsch, ‘Jean Des Champs, Wolff-Übersetzer und Aléthophile français am Hofe Friedrichs des Grossen’, in Christian Wolff 1679-1754, ed. W. Schneiders (Hamburg, 1983).
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eind12.
- The scholars mentioned here were almost all French ministers: David Renaud Boullier (1699-1759), minister at the Savoy
till 1734, at Amsterdam till 1749, died in London in 1759. Jacques Chaufepied, at Amsterdam from 1743 onwards, died 1786. Johannes Jacobus Wet(z)stein (1693-1754), came to Amsterdam in 1730. Professor of Philosophy and a great classical scholar. Jean Etienne Bernard, born in Berlin in 1718, was the son of Gabriel Bernard, minister of the church on the Werder, studied medicine at Leiden and became a doctor and classical scholar; died at Arnhem in 1793. Cartier de St. Phillip, author of Le Je ne sçai quoi, ou Mélanges curieux, historiques et critiques, de bons mots et pensées choisies, La Haye 1724, 2 vols. in 12o. Jean de La Motte, scholar and proof-reader for most of the Amsterdam printers. For Lenfant, Beausobre and Saurin see note 25 below.
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eind13.
- Samuel Chaufepied (1722-1807), son of Jacques mentioned above. George l'Honoré, minister at The Hague in 1747; from 1749 to 1752 chaplain to the Dutch ambassador in Paris.
Died 1793. Isaac Samuel Chatelain, became minister in Amsterdam in 1732. Died 1770. Pierre Jacques Courtonne, minister at Amsterdam in 1743, chaplain to the Dutch ambassador at Paris 1752-54. Died 1775. Isaac Passalaigue, merchant at Amsterdam. No dates on him could be found.
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eind14.
- The Amsterdam stock-exchange was built in 1611 by Hendrik de Keyser across the Rokin on the Dam. The town hall now the Royal Palace on the Dam, was built by Jacob van Campen in 1652. It is Amsterdam's most distinguished renaissance building.
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eind15.
- Hendrina Wouters, found guilty of two murders, was executed on 17 December 1746. The poor woman, who had killed out of despair, was broken on the wheel, then her limbs and finally her head were cut off. The background to this famous murder-case can be found in P.J. Buijnsters, Levens van beruchte Personen (Utrecht, 1980).
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eind16.
- The Anabaptists or Mennonites had their chapel on the Herengracht. The sect became very prominent in the 18th century, especially because of the wealth it acquired through its members who were hard-working businessmen. The Quakers on the other hand, because of their ostentatious poverty, were much less respected.
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eind17.
- The dominican, who preached in the French Roman-catholic church on the Nieuwezijds Voorburgwal, was Basile Lejeune, auxiliary priest to father Hilarion Bourdon, who left in 1747. The beautiful rococo chapel (no. 314) was demolished in 1936.
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eind18.
- A.C. de Neufville, Histoire généalogique de la maison de Neufville (Amsterdam, 1859); Christina Leonora de Neufville (1713-1781), daughter of Leendert de Neufville, a protector of the arts and collector of coins and medals. She was related to Jan Isaac de Neufville (1706-60), famous for his collection of more than 80 paintings, mainly 17th-century Dutch, displayed in his large house on the Herengracht. She remained unmarried and made a reputation as a poetess and philosopher. In 1738 she published a classical drama, Childerdijk, and in 1741 philosophical meditations entitled Bespiegelingen, in which she uses Christian Wolff in her arguments against materialism. She belonged to the sect of Mennonites.
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eind19.
- Jan van den Dam, an Amsterdam artisan and
autodidact gave public lectures in mechanics and mathematics. The two philosophical dissertations he gave to Des Champs presumably were the lectures entitled Redevoeringen, which van den Dam published in Amsterdam 1743.
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eind20.
- Elie de Joncourt, minister and professor of philosophy at 's Hertogenbosch from 1722-1748, when he retired to The Hague. He died 1765.
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eind21.
- Charles de Fieux, chevalier de Mouhy (1701-1784), editor of the periodical Le Papillon, ou Lettres Parisiennes, The Hague, 1746-1751).
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eind22.
- Daniel Wyttenbach, Tentamen Theologiae Dogmaticae methodo scientifica perfractatae, 3 vols., (Frankfurt ad Moenum, 1747-49), reviewed by Des Champs in Nouvelle Bibliothèque Germanique, tom. III, le partie (1747), art. X, 112-144. Johan Friedrich Stapfer, Institutiones Theologiae Polemicae Universae ordine scientifico dispositae, 5 vols. (Zürich, 1743-47). Des Champs' review appeared in Nouv. Bibl. Germ., tom. IX (1752), 202-214.
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eind23.
- Jeremy Frescarode, since 1710 minister at Rotterdam, professor of philosophy at l'Ecole Illustre, retired 1749 and died in the same year. Daniel de Superville, minister at Rotterdam from 1725-1762.
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eind24.
- Elie de Joncourt, minister at 's Hertogenbosch from 1722-1748. David Boullier, minister at Amsterdam from 1746-1749, when he went to London. Charles Chais, minister at The Hague from 1728-1764; he had studied together with Des Champs at Geneva.
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eind25.
- Famous Huguenot preachers of the previous generation. Especially Isaac de Beausobre had made a deep impression on Des Champs in Berlin (see Mémoires Secrets, vol. I, p. 318-320).
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eind26.
- Hellevoetsluis, in the Maas-Rhein delta, since the 16th century a fortified military harbour of the States-General, until 1829 when the Nieuwe Waterweg was opened which gave access to Rotterdam. Hellevoetsluis, until the 19th century, was the harbour which served as place of embarkation for England.
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