Nos petits vicaires...
Een Fransch weekblad ‘Voilà’! heeft er een reporter op uitgezonden om na te gaan in hoeverre het nog waar is dat ‘tout homme a deux patries.’ Tijdens zijn reis in België, ‘la petite soeur’, heeft hij kennis gemaakt met onzen clerus. Hij geeft volgend synthetisch beeld van zijn bevindingen:
Le presbytère est sans poésie: une maison comme les autres, dans l'alignement. Mais c'est en vain que j'y demande M. le curé.
M. le curé est à son bureau. Une grosse maison, la plus grosse du bourg, neuve aussi, avec des vitraux verts aux fenêtres, une plaque de cuivre qui porte le mot: Boerenbond.
Cela signifie: association de paysans. Je trouverai la même maison dans tous les villages flamands. Et presque partout le même curé tout jeune, tout frais, bien musclé, qui a l'air d'un étudiant ou d'un vendeur d'automobiles, avec en plus la gravité de sa race.
Autour de lui, sur les murs, des diagrammes, des tableaux synoptiques, des statistiques et deux photographies: celle d'une betterave géante et d'un célèbre étalon.
- Je voudrais que vous me parliez de vos paroissiens...
- Le Boerenboud...
- Non! Vos paroissiens. Vos ouailles...
- Eh bien! le Boerenboud...
Il n'y a plus de paroissiens. Il y a des coopérateurs et M. le curé en perd quand le blé est à quatre-vingt-cinq, mais en gagne quand il atteint quatrevingt-dix.
Quelles sont les autres personnalités d'un village? l'Instituteur? Il est secrétaire de Boerenboud. Le médecin? Il est président d'honneur et conseiller technique. Le gros propriétaire, celui qui habite ce qu'on appelle le château? Il est membre bienfaiteur. Le pauvre type qui a tous les malheurs? Il est secouru par le Boerenboud.
Et M. le curé, au centre de tout cela, achète et vend du blé, des betteraves, des engrais. Il achète même des chemises de femme et des bretelles pour la coopérative de Boerenboud. Il fait des conférences sur la culture morâîchère dans les terrains maigres et sur l'utilisation des potasses.