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Lacordaire
door M.E. Belpaire.
(Slot).
VI.
Zelf een man van gevoel, moest Lacordaire het oor leenen aan al de vormen van gevoel van zijne tijdgenooten.
‘A peine dix-huit printemps ont-ils épanoui nos années, que nous souffrons des désirs qui n'ont pour objets ni la chair, ni l'amour, ni la gloire, ni rien qui ait une forme et un nom. Errant dans le secret des solitudes ou dans les splendides carrefours des villes célèbres, le jeune homme se sent oppressé d'aspirations sans but; il s'éloigne des réalités de la vie comme d'une prison où son coeur étouffe, et il demande à tout ce qui est vague et incertain, aux images du soir, aux vents de l'automne, aux feuilles tombées des bois, une impression qui le remplisse en le navrant. Mais c'est en vain: les nuages passent, les vents se taisent, les feuilles se décolorent et se dessèchent sans lui dire pourquoi il souffre, sans mieux suffire à son âme que les larmes d'une mère ou les tendresses d'une soeur. O mon âme, dirait le prophète, pourquoi es-tu triste et pourquoi me troubles-tu? Espère en Dieu! C'est Dieu, en effet, c'est l'infini qui se remue dans nos coeurs de vingt ans touchés par le Christ, mais qui se sont éloignés de lui par mégarde, et en qui l'onction divine, n'obtenant plus son effet surnaturel, soulève néanmoins les flots qu'elle devait apaiser. Jusqu'en nos jours déja blanchis, il nous revient de ces secousses d'autrefois, de ces apparitions mélancoliques que les anciens croyaient un apanage du génie, et dont ils ont dit: Non est magnum ingenium sine melancolia. L'âme, faiblissant par intervalles, se retourne douloureusement sur ellemême, elle redescend aux rivages de sa jeunesse pour y rechercher ses larmes, et ne pouvant plus pleurer comme alors, elle se nourrit un moment de leur amer et joyeux souvenir’.
Met het lijden van den twijfelenden geest vooral moest Lacordaire
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begaan zijn, want hij had er de bitterheid van gesmaakt. Dat gaf hem zijne macht voor de twijfelende geesten van zijnen tijd, over die jeugd vooral die zoo gretig zijn woord verslond, en men kan er zich niet over verwonderen als men de beschrijving leest dezer knagende ellende:
‘De quel droit nous a-t-on faits sans nous?’ klaagt die vurige, gefolterde jeugd. ‘De quel droit nous a-t-on tirés du néant pour nous jeter, sans que nous le sussions, dans cet abîme de maux qu'on appelle la vie? Quoi! nous dormions tranquilles dans l'éternité de notre sommeil, et tout à coup une main invisible nous a saisis, une voix inconnue nous a appelés; elle nous a dit avec empire: Viens, vois, sens, pense, aime! Et après qu'obéissant malgré nous à cet ordre implacable nous avons passé des heures ou des années entre des réalités confuses et des illusions déçues, tout à coup encore la main qui nous avait arrachés à notre première tombe, cette main nous repousse! Et la voix qui nous avait appelés, la même voix nous crie: C'est assez, couche tes membres, clos tes yeux, sors de ce monde, va-t-en! Mais si c'était pour nous qu'on nous a faits, ne devait-on pas nous consulter pour savoir où, quand, comment, à quelles conditions ou nous donnerait la vie? Nul n'y a songé; la vie nous est venue comme nous vient la mort, avec insulte et mépris de nous. Ah! qu'une vaine théologie dise ce qu'elle voudra, ce n'est pas ici la plainte de l'esprit, c'est le gémissement de l'âme, c'est la sincérité de la souffrance et l'accusation de tous les mondes. Que du moins on nous laisse pleurer sur nous, qu'on respecte la désolation des âges, qu'on n'ajoute pas au malheur de notre destinée cet autre malheur de vouloir le comprendre.
‘Je me tairais, Messieurs, au bruit de ces accents qui vous ont troublés plus d'une fois et qui peut-être troublent encore dans cette assemblée bien des coeurs brisés; je me tairais ou plutôt j'abandonnerais mes lèvres aux gémissements de la plainte et de l'ingratitude, si je prenais dans cette question le même point de départ que vous. Oui, si cette vie était la vie, si cette lumière était la lumière, si ce monde était le monde, oui, je couvrirais mon front de mes mains, et je descendrais avec vous dans l'abîme d'un désespoir où je ne souffrirais même pas qu'on voulut une consoler. Mais l'avez-vous cru, et le christianisme vous l'a-t-il dit? Vous-mêmes, personne autre que vous. Eh bien! Sachez une chose, c'est que je ne vous crois pas. Je crois que cette vie est un chemin, que cette lumière est une ombre, que ce monde est un prélude; je crois que la vie c'est Dieu, que la lumière c'est
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Dieu, que le monde c'est Dieu. Et je crois de toute mon âme, au prix de mon sang, s'il le faut, je crois que Dieu nous a créés pour vivre de lui, pour nous éclairer de lui, pour trouver en lui la substance dont tout ce que nous voyons n'est q'une image incapable et douloureuse. C'est ma foi, c'est celle que je vous annonce et, pour la combattre, il faut la prendre telle qu'elle est, et non pas telle que vous la faites dans les injustices et les découragements de votre esprit.
Oui, nous souffrons tous: malheur à qui le nierait! Mais nous souffrons du chemin et non pas de la vie. La vie est abondance, paix, joie, plénitude; quand nous aimons Dieu, nous en recevons de saintes prémices, quelques tressaillements imparfaits, qui nous suffisent pour oublier le monde présent, ou du moins pour en accepter avec courage les maux passagers. Sied-il, en effet, au voyageur attendu par un amour infaillible, de se plaindre de la route, de maudire le sable qui le porte et le soleil qui le conduit? Pour moi, né de la douleur comme les autres, atteint des deux blessures de mes pères, le chagrin de l'âme et l'infirmité du corps, je bénis Dieu qui m'a fait et qui m'attend. Je n'exige pas qu'il m'ait consulté sur mon sort; entre le néant où il m'a pris et l'éternité qu'il m'a promise, le choix n'était douteux que pour une démence parricide, et Dieu devait compter sur ma vertu comme il comptait sur sa bonté’.
Onvergetelijke accenten! Klachten uit een menschelijk hart, door 't geloof uit nood en dood gered. Want vóór de dood was het leven; vóór de menschelijke krankheid de alles scheppende liefde.
‘Quand le christianisme frappe à la porte de votre âme, ah! ne croyez pas que ce soit un étranger qui vous demande l'hospitalité. Non il revient dans une famille qui est la sienne, dans une maison qu'il a bâtie; il sait le coin de votre coeur où il a laissé sa trace. Ainsi, quand loin dans la vie, vous retrouvez un ami des premiers jours, et que vous le conduisez dans la maison, dans le jardin que vous avez hérités de vos pères, il reconnaît tout, il se rappelle que là vous fîtes telle chose ensemble, que là vous eûtes une même pensée, qu'ici vous disiez de ces paroles que l'homme n'oublie jamais et qu'il emporte jusqu'au tombeau. Il en est bien autrement encore du christianisme. Ah! c'est celui-là qui est l'ami d'enfance, l'ami premier. Avant même que cet habitacle temporaire de votre corps fut achevé, un germe était semé dans votre intelligence. La Sagesse éternelle qui,
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dès le commencement, se jouait dans la création, toucha votre âme, et, de ses doigts sacrés, elle y creusa doucement d'ineffaçables sillons Eh quand nous venons pour la récolte, nous les amis de l'ami, les envoyés de l'envoyé, ce qui fait notre force auprès de vous, c'est que nous savons mettre la main aux endroits fertiles de votre nature, c'est que nous savons retrouver ces traces déjà immémoriales en vous, mais dont le secret nous a été confié. Nous vous disons: Reconnaissez celui que vous connaissiez déjà, recevez celui que vous avez reçu’.
Het geheim van Lacordaire 's macht over de zielen lag in zijne levendige voorstelling van de eeuwige waarheden. Al wat hij verkondde, was verkond geweest sinds het begin van 't christendom; maar had ooit een redenaar het gedragen tot in het innigste der ziel, zooals de prediker van de Notre-Dame? De gevoeligheid der eigen ziel leerde hem die taal die sprak tot het gevoel van andere zielen, zonder iets te verbeuren - verre van daar! - van het bovennatuurlijke licht van 't geloof, gesteund op het natuurlijk licht der rede.
Hoe hij 't menschelijk hart, met zijn trachten en wachten, zijn verlangen en bangen kende, blijkt nog uit volgende woorden:
‘A peine la fleur du sentiment point-elle en nous, que nous cherchons dans les compagnons de notre adolescence des sympathies qui s'emparent de notre coeur et le tirent de sa chère et triste solitude. De là viennent dans l'histoire de toutes les vies généreuses, ces premiers temps, ces souvenirs anciens qu'aucun autre n'effacera, et qui jusqu'ä la dernière vieillesse laisseront à notre âme un parfum du passé’.
En dan die beschrijving van de werking der liefde:
‘Celui qui a aimé sait qu'une ombre dans le coeur de son choix obscurcissait le sien; il sait que rien ne lui coûtait, prières, larmes, veilles, travail, privations, pour créer un sourire sur des lèvres attristées; il sait qu'il fût mort pour racheter une vie compromite; il sait qu'il était heureux d'autrui, heureux de ses grâces, heureux de ses vertus, heureux de sa gloire, heureux de son bonheur, et qu'eût-il fallu son sang pour assurer ou pour accroître ce bonheur étranger, devenu le sien, il en eût donné jusqu'à la dernière goutte, avec le seul
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regret de ne pouvoir mourir qu'une fois. Celui qui a aimé sait cela. Celui qui n'a pas aimé l'ignore; je le plains, et ne lui réponds pas’.
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VII.
Maar zoo Lacordaire's hart open stond voor alle stemmen der liefde, toch vond hij in de vriendschap het hoogste van dit goddelijk gevoel op aarde.
Over de vriendschap heeft hij bladzijden geschreven eenig zelfs in zijn bezield werk:
‘L'amitié est le plus parfait des sentiments de l'homme, parce qu'il en est le plus libre, le plus pur et le plus profond....
L'amitié vit par elle-même et par elle seule; libre dans sa naissance, elle le demeure dans son coeur. Son aliment est une convenance immatérielle en deux âmes, une ressemblance mystérieuse entre l'invisible beauté de l'une et de l'autre, beauté que les sens peuvent apercevoir dans les révélations de la physionomie, mais que l'épanouissement d'une confiance qui s'accroît par elle-même manifeste plus surement encore, jusqu'à ce qu'enfin la lumière se fasse sans ombres et sans limites, et que l'amitié devienne la possession réciproque de deux pensées, de deux vouloirs, de deux vertus, de deux existences, libres de se séparer toujours et ne se séparant jamais. L'âge ne saurait affaiblir un tel commerce; car l'âme n'a point d'âge. Supérieure au temps, elle habite le lieu éternel des esprits, et, tout attachée qu'elle est au corps qu'elle anime, elle n'en connaît pas, si elle le veut, les défaillances et ses souillures...
Mais n'est-ce pas un songe? l'amitié est-elle autre chose qu'un nom sublime et consolant?...
J'ai cru longtemps que la jeunesse était l'âge de l'amitié, et que l'amitié elle-même était comme le gracieux préambule de toutes nos affections. Je me trompais. La jeunesse est trop légère pour l'amitié; elle n'est encore assise ni dans ses pensées ni dans ses volontés, et elle ne peut, en se donnant, que donner l'espérance. D'une autre part, la maturité est trop froide pour ce grand sentiment; elle a trop d'intérêts qui la préoccupent et l'enchaînent. Il lui manque la généreuse liberté de l'être qui n'appartient pas encore au monde, et aussi cette naïveté qui croit, cet élan qui se livre, cette indépendance qui ne craint rien de
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la vie. Dois-je donc rétracter le titre même de ce chapitre et inscrire l'amitié parmi les rêves de la postérité d'Adam? Mais l'Evangile m'arrête, ma propre histoire m'arrête aussi. Sans doute j'ai laissé sur le chemin, comme des dépouilles profanées bien des affections qui m'avaient séduit; j'ai vu périr dans mon coeur l'immatérielle beauté de plus d'une âme aimée. Cependant il me serait aussi difficile d'être incrédule en amitié que de l'être en religion, et je crois à l'attachement des hommes comme je crois à la bonté de Dieu. L'homme trompe, et Dieu ne trompe jamais; c'est là leur différence: l'homme ne trompe pas toujours, c'est là sa ressemblance avec Dieu. Créature faible et faillible, son amitié a d'autant plus de prix qu'il la conçoit et la porte dans un vase plus fragile. Il aime sincèrement dans un esprit sujet à l'égoïsme, il aime purement dans une chair corrompue, il aime éternellement dans un jour qui finit: je le crois et je le sais’
Hij wist het, omdat hij zelf die zuivere liefde had toegedragen, omdat in 't eigen hart die vlam had gebrand, zoo kuisch en zoo vurig. Lacordaire was een onvergelijkelijke vriend. De brieven die van hem verzameld werden onder den titel: ‘Lettres à des jeunes gens’, toonen ons die ziel even rein en vurig in den omgang met zijn vrienden, in de intimiteit van het dagelijksch leven als in het openbaar verkonden van de eeuwige waarheden.
Onder al die vrienden bekleedde Montalembert eene uitzonderlijke plaats. Zij hadden elkander gekend in de eerste geestdrift der jeugd. Te samen hadden zij den strijd aangevat tegen het ongeloof hunner dagen; als dappere ridders waren zij opgetreden tegen de aanranders van de dierbaarste schatten van 't menschelijk hart. - ‘Nous sommes les fils des croisés’, riep Montalembert uit, ‘et nous ne reculerons pas devant les fils de Voltaire’.
't Was door Montalembert dat Lacordaire kennis had gemaakt met Lamennais, dezen woeligen, onrustigen geest die, een oogenblik, de stut en steun der katholieke Kerk scheen te zijn. Montalembert was den Bretoenschen priester innig toegedaan; Lacordaire voelde zich minder aangetrokken tot deze onevenwichtige, bizarre natuur. Hij was nochtans zijn medewerker in het dagblad L'Avenir, en toen Lamennais de gewaagde stellingen van dit orgaan te Rome ging verdedigen werd hij door beiden Lacordaire en Montalembert begeleid, Montalembert uit overtuiging, Lacordaire omdat hij het niet edelmoedig achtte zich van Lamennais af te scheiden, alhoewel hij de
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reis naar Rome afkeurde. De veroordeeling van het blad baarde hem dan niet die verrassing, en nog minder die verontwaardiging, die Lamennais ten deel vielen: hij had ze voorzien. En nu was het zijn groote zorg, dat Montalembert hem zou volgen in zijne onderwerping aan het pauselijk gezag. Dit zou niet moeilijk geweest zijn, hadde Montalembert enkel geluisterd naar de beweging van het eigen hart, maar zijne liefde voor zijn meester was groot; hij hoopte daardoor invloed op hem te kunnen uitoefenen en hem tegen te houden op den weg dien hij hem vreesde te zien inslaan, en die leiden zou tot afvalligheid. Terwijl hij aldus talmde tusschen twijfel en hoop, schreef hem Lacordaire de vurigste brieven:
‘Je dois t'avertir, car qui t'avertira si ce n'est moi? Qui t'aime assez pour te traiter impitoyablement? Qui mettra le feu dans tes plaies, si ce n'est celui qui les baise avec tant d'amour et qui voudrait en sucer le poison au péril de sa vie?
Tu auras beau pleurer, gémir, prier, être éloquent, être aimé, être tout ce qui est possible, tu ne seras heureux qu'au jour où tu auras rendu gloire à Jésus-Christ dans la personne de son vicaire... De ce moment-ci dépend ta vie et peut-être ton éternité... Mon coeur se fend en te parlant, je sens que je t'aime jusqu'à mourir pour toi. Ecoute cette voix que tu as trop dédaignée et qui t'a tant averti de ce que tu verrais arriver... Tu as le coeur bon, tendre, chrétien, sois toimême, sois mon ami. Jette-toi aux pieds de ton crucifix après avoir eu ma lettre et écris au pape comme tu aurais fait à Saint Pierre’.
Die vlammende taal, die innige toewijding zouden op den duur gehoord worden. Montalembert was zelf te edel, te warm van hart en geest om zich niet te laten overtuigen. De vriendschap tusschen beiden bleef ongekrenkt. Uit die dagen hunner jeugd heeft Montalembert het portret bewaard van zijn genialen vriend.
‘Il avait vingt-huit ans... Sa taille élancée, ses traits fins et réguliers, son front sculptural, le port déjà souverain de sa tête, son oeil noir et étincelant, je ne sais quoi de fier et d'élégant en même temps que de modeste dans toute sa personne, tout cela n'était que l'enveloppe d'une âme qui semblait prête à déborder, non seulement dans les libres combats de la parole publique, mais dans les épanchements de la vie intime’.
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‘La vie intime’. Wat die woorden beteekenden voor een Lacordaire heeft hij ons gezegd in een zijner diepste, zinrijkste bladzijden.
‘Il y a deux vies, la vie extérieure et la vie intime. La vie extérieure ne serait rien sans la vie intime. C'est la vie intime qui est le support de l'autre, et par conséquent, voulant étudier la vie de Jésus-Christ, la première chose que je dois faire, c'est d'étudier sa vie intime. Mais qu'est ce que la vie intime? La vie intime est la conversation de soi-même avec soi-même. Tout homme converse avec soi, tout homme se parle, et cette parole qu'il se dit à lui-même c'est sa vie intime, comme la parole que Dieu se dit de toute éternité dans le mystère de ses trois saintes personnes, c'est sa vie intime. Tout homme, toute intelligence a cette parole du dedans, cette conversation de soi à soi, qui fait sa vie véritable. Le reste n'est qu'une apparence, quand il n'est pas le produit de cette vie intime. C'est cette vie intime qui est tout l'homme, qui fait toute la valeur de l'homme. Tel porte un manteau de pourpre qui n'est qu'un misérable, parce que la parole qu'il se dit à lui-même est la parole d'un misérable; et tel passe dans la rue, nu-pieds, en haillons, qui est un grand homme, parce que la parole qu'il se dit à lui-même est la parole d'un héros ou d'un saint. C'est au jour du jugement qu'on verra ce volteface du dehors en dedans, et que le colloque mystérieux de chaque homme étant connu, l'histoire commencera’.
Een Lacordaire, in de stilte van het klooster, zal het eigen hart dieper beploegd hebben, de vlam der vriendschap reiner hebben bewaard, dan Montalembert in de woeling der wereld, in de afleiding van huwelijk en vaderschap, maar in hun jeugd moesten zij een ideaal beeld der vriendschap hebben vertoond.
Voor de jeugd had Lacordaire eene voorliefde:
‘La jeunesse est le printemps de la beauté. Dieu, qui est toujours jeune parce qu'il est toujours beau, a voulu dans nos premières années nous donner quelque chose de la physionomie de son éternité. Le front du jeune homme est le resplendissement du front de Dieu, et il est impossible de voir une âme vierge sur un visage pur sans être ému d'une sympathie qui contient de la tendresse et du respect’.
Het is of Lacordaire zijn eigen beeld, en dat van Montalembert, in die woorden heeft geteekend.
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VIII.
De jeugd is de tijd der vurige gevoelens, omdat zij de tijd der onschuld is. Maar, zegt Lacordaire: ‘L'innocence est une goutte d'eau dans le monde, le repentir est l'océan qui l'enveloppe et qui le sauve’.
Aan dien oceaan van reddende liefde heeft de redenaar van Notre-Dame een boekje gewijd dat gerust kan gesteld worden naast het monument zijner voordrachten: Sainte Marie- Madeleine.
In dat bescheiden werkje, heeft Lacordaire, naar eigen getuigenis, het beste van zijn hart en van zijn genie gestort.
Wat een onderwerp ook! die zondige vrouw, in de diepte van haar verworpenheid neer gezonken aan de voeten van den Zaligmaker, ze bedekkend met kussen en tranen die ze dan weer afdroogt met haar hangend haar. - Beeld van rouwende liefde, geknield voor de vergevende liefde.
't Is in de bladzijden van dit boekje dat Lacordaire zijn lof van de vriendschap uitzong, want de gewezen zondares werd tusschen het drietal bevoorrechtte vrienden van Christus opgenomen.
Doch eerst wordt zij als boetelinge aanschouwd, en vergeleken met den koninklijken boeteling van 't Oude Testament:
‘David et Marie-Madeleine. David, on l'aurait cru, ne pouvait être surpassé, tant sa figure avait été tracée avec tendresse et profondeur... La poésie vint s'unir au courage dans sa destinée... et ce roi déshonoré par le crime est à tout moment le père de nos vertus.
Tel fut dans l'Ancien Testament le modèle donné au repentir, et nul assurément n'aurait su prévoir ce que Dieu ferait dans le Nouveau pour mettre à côté de Jésus-Christ une autre et plus divine figure de la pénitence. Il y a réussit pourtant. Marie-Madeleine est une simple femme sans autre histoire que son péché... Mais d'abord c'est une femme, c'est à dire l'être en qui la souillure est le plus irrémédiable, et cette différence entre l'Ancien et le Nouveau Testament est à elle seule un progrès sublime dans la miséricorde. Ce n'est plus l'homme qui est racheté par le repentir, c'est la femme. Aucune femme flétrie par le vice n'avait été rendue grande avant Jésus-Christ; Jésus-Christ seul l'a fait. Et, tenant à son ouvrage, il a patiemment suivi la pécheresse à travers les âges, pour lui sauver sa gloire, la ressusciter et la rajeunir toujours. David a chanté sa penitence avec une poésie sans égale, et cette poésie lui fait son immortalité. Pour Marie-Madeleine,
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elle n'a eu que ses larmes, mais elles coulaient sur les pieds du Sauveur; elle n'a eu qu'un vase de parfum, mais ce parfum embaumait le corps du Fils de Dieu’.
Davids psalmen zullen tot het einde der tijden de tolk zijn van de rouwende, treurende ziel. Daar tegen zijn de woorden die Magdalena in 't Evangelie spreekt, kort en schaarsch, maar, na de Verrijzenis, getuigend van welke liefde! Si tu sustulisti eum, dicito mihi et ego eum tollam. ‘Als gij hem weggenomen hebt’, zegt zij tot den gewaanden hovenier die Christus zelf is, ‘zeg mij waar gij hem hebt gelegd, en ik zal hem dragen’. - Zij, zwakke vrouw, zal den dooden Zaligmaker wegdragen! Vraag haar niet hoe: aan de liefde is alles mogelijk.
Maar tot het eerste tooneel van menschelijken rouw en goddelijk vergeven, moet men steeds terugkeeren. Tot dit contact tusschen den trotschen, stuggen phariseër en de weenende vrouw aan Jesus' voeten. Zij, de verworpene, wordt hem als voorbeeld aangetoond. ‘Aanschouw deze vrouw’. Wat moest zijn hoogmoed steigeren en toornen! En toch had de Zaligmaker kort te voren voor Simon een woord van uiterste genade gehad; ‘Simon, ik heb u iets te zeggen’. Gelukkig de ziel die aan één tafel met Jesus gezeten, een uitzonderlijk woord uit zijn mond verneemt! Maar gelukkiger nog die mocht hooren: ‘Veel wordt haar vergeven, omdat zij veel heeft bemind’, Die den lof dezer liefde vernam uit zulken mond. ‘Ik ben bij u binnengetreden: mijne voeten hebt gij niet afgewasschen, maar zij besproeide ze met hare tranen en droogde ze af met haar haren. Een kus hebt gij mij niet gegeven, maar zij heeft mijne voeten gekust en met kostbaren balsem gezalfd’. Welk een tooneel! De hoogmoed en de vernedering! Het menschelijk smeeken en het goddelijk vergeven!
Maar laten we hooren hoe Lacordaire dit tooneel uitbeeldt:
‘Du sein de l'abjection la plus profonde où puisse tomber son sexe, une femme lève les yeux vers la pureté divine et ne désespère pas de la beauté de son âme. Pécheresse encore, elle a reconnu Dieu dans la chair du Fils de l'homme, et, toute couverte de sa honte, elle conçoit la pensée d'arriver jusqu'à lui... Elle prend dans un vase d'albâtre, symbole de lumière, un parfum précieux. Peut-être était-ce le vase où elle avait puisé jusque-là le relief de ses criminels attraits, et ce parfum qu'elle emporte pour un autre usage, peut-être y avait-elle cherché pour elle-même un accroissement de ses honteux plaisirs. Elle avait
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tout profané, et elle ne pouvait présenter à Dieu que des ruines. Aussi elle entre sans prononcer une parole, et elle sortira de même. Repentante, elle ne s'accuse pas devant Celui qui sait tout; pardonnée, elle n'exprimera aucun sentiment de gratitude. Tout le mystère est dans son coeur, et son silence, qui est un acte de foi et d'humilité, est aussi le dernier effort d'une âme qui surabonde et ne peut rien de plus...’
‘Jamais, depuis le commencement du monde, de telles larmes n'étaient coulées sur les pieds de l'homme... C'était aussi la première fois qu'une femme condamnait ou plutôt consacrait sa chevelure à ce ministère de tendresse et d'expiation... Le disciple de l'amour,... voulant transmettre aux siècles à venir le signalement de Marie, n'a rien trouvé de mieux pour la peindre et la faire reconnaître que de dire d'elle: C'était cette Marie qui oignit le Seigneur d'un parfum et qui en essuya les pieds avec ses cheveux’.
‘Cela fait, la pécheresse s'enhardit. Elle approche des pieds du Seigneur ses lévres déshonorées, et les couvre de baisers qui effacent l'impression de tous ceux q'elle a donnés et qu'elle a reçus. Au contact de cette chair plus que virginale, les dernières fumées des vieux souvenirs s'évanouissent; les flétrissures inexpiables disparaissent, et cette bouche transfigurée ne respire plus que l'air vivant de la sainteté. Alors seulement... elle ouvre l'albâtre, qui contient avec le parfum les suaves images de l'immortalité... et la maison se remplit de la vertu qui sort du vase fragile et du vase immortel, de l'albâtre et du coeur’.
Sublieme woorden, dicht verwant met het subliem tooneel. Uit de schaal van zijn hart, liet Lacordaire die vloeien, want hij ook wenschte het kostbaarste reukwerk ervan te storten vóór zijn God: ‘Puisséje écrire ici ma dernière ligne, et comme Marie-Madeleine, l'avant-veille de la Passion, briser aux pieds de Jésus-Christ le frêle mais fidèle vase de mes pensées’.
Op dit beeld en op die woorden wil ik de vluchtige studie sluiten, die ik gewijd heb aan den edelen mensch: Lacordaire. De wijdte van zijn denkkracht, de diepte van zijn bewijsvoering zal men er niet vinden: ik heb mij bepaald tot éen kant van zijn genie: het gevoel, de liefde; maar is dat wellicht niet het hoogste en heiligste, niet alleen bij den mensch, ook bij God?
11 Mei 1930.
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