Allerlei.
Uit ‘Nos Flamands’ (vergeten eerstelingetje van Camille Lemonnier, dat in 1869 verscheen onder motto: ‘La pire annexion n'est pas celle d'un coin de terre, c'est celle des esprits. - Nous mêmes ou perir’) het volgende uit het hoofdstuk: ‘Le Retour à la patrie par l'Enfant’:
‘Je vois la patrie, grande ombre voilée, se lever et vous dire en vous tendant les mains:
Belges, qu'avez-vous fait du legs des aieux? Vos flancs, tristement féconds, n'engendrent plus pour les foyers et pour la place publique: les pâles fruits de vos amours se flétrissent aux plaisirs et aux voluptés, moribonds avant de vivre, morts avant de naître.
Oublieux des traditions d'honneur et de constance, vous avez ouvert vos portes aux légèretés françaises... Vos femmes, les plus belles en force, en puissance, en majesté, en noblesse, de forme splendide et d'âme sérieuse, vous les avez délaissées pour des courtisanes étrangères. Avec celles-ci vous avez appris les amours vénales et désappris les vertus chastes. Vous avez balayé le foyer à la voirie, avec les cendres de vos pères, leurs fortes moeurs, leur simplicité sévère, leurs naïves coutumes. Et quels sont vos hommes? Des baladins, des jongleurs, des sauteurs de cirque, âmes vénales, esprits étroits, coeurs de lièvres.
Vos poètes, vos écrivains, vos héros, quels sont-ils? Ah, l'ennemi est dans vos portes, il sera bientôt au coeur de la patrie, et l'ennemi, c'est