Dietsche Warande. Nieuwe reeks 2. Jaargang 9
(1896)– [tijdschrift] Dietsche Warande– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Nederlandsche en andere oudheden.
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wering meenen wij voor niet geheel juist te moeten houden. In een raadsbesluit toch van 4 april 1513Ga naar voetnoot(1) zien wij de Koolepoort aan denzelfden kant van de Vischermaze een weinig hooger op geplaatst: ook wordt zulks in een stuk van den Vicaris-generaal van 't bisdom Luik d.d. 24 April 1655Ga naar voetnoot(2) duidelijk bevestigd. Dit document behelst de bekrachtiging der reeds door 't kapittel van O.L. Vrouw aan 't stadsbestuur gegeven toestemming, een gedeelte van het kerkhof tot verbreeding der Coolpoortstraat in te nemen; ‘afin de la rendre autant plus commode pour les chariots et servire d'embellissement à la ville,’ op voorwaarde dat de kosten van 't plaveien der straat en 't bouwen van een nieuwen muur om 't kerkhof ten laste der stad zouden komen. Dewijl de kerkhoven in de middeleeuwen steeds in de onmiddellijke nabijheid der geestelijke gemeenschappen gelegen waren, is het zeer aannemelijk, dat door Coolstrate die van O.L. Vrouw, loopende van af den hoek der Koestraat naar de O.L. Vrouwenpoort, wordt verstaan, aangezien de Coolpoort naast die van O.L. Vrouw zich bevond en die straat eene tweevoudige benaming had, omdat ze naar beide poorten leidde. De heer Franquinet in zijn ‘Beredeneerde inventaris’ blz. 347, houdt abusievelijk de O.L. Vrouwenpoort voor de Coolpoort, want in een bestekboekGa naar voetnoot(3) van 1770 vinden wij de O.L. Vrouwen- en Coolpoort als twee verschillende genoemd. In den beginne dachten we, dat Herbenus deze | |
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poort met eene andere verward had, doch later is ons gebleken, dat aan den overkant der Maas, te Wijk, ook een poort bestaan heeft, die wel eens Koelepoorte geheeten werd. In een raadsbesluit van 8 Junij 1512Ga naar voetnoot(1), ‘wart verdragen, dat Jan van Woestenrode gegont sij te wonen ende bewaren Symonsmertensporte, geheeten Koeleporte te Wijk’: Deze poort moet echter meer stroomafwaarts gelegen geweest zijn en niet, zooals Herbenus zegt, tegenover de Porta Regia of O.L. Vrouwenpoort. Daarenboven vinden wij reeds het Waterpoortje in een oud document van 't jaar 1377, dat we verder zullen behandelen, onder den naam van drencporte aangeduid. Hadden reeds de ontdekkingen van Romeinsche overblijfselen in de nabijheid van het Waterpoortje, bij het maken der riooleering te Wijk, de meening dat daar in vroeger tijden een Romeinsche poort de oude brug met den Romeinschen heirweg in verbinding stelde, kracht bijgezet,Ga naar voetnoot(2) de opgravingen, door de geleerden jhr V. de Stuers en Dr Leemans geleid, toen de O.L. Vrouwenpoort werd geslecht, waarvan de afbraak, wegens de laatste reparatiën, zoowel uit archeologisch als bouwkundig oogpunt, gelijk Dr Leemans zich uitdrukt, gewenscht was, wierpen nog meer licht op de geschiedkundige overleveringen, tot versterking van het algemeen vermoeden. Wij achten die ontdekkingen voor ons onderwerp van te groot gewicht om niet het daarover uitgebrachte verslag hier mede te deelen. De heer Victor de Stuers drukt zich in het dagblad ‘Le Courrier de la Meuse’ dd. 28 Juli 1868, | |
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over die vondst in de volgende woorden uit. ‘La porte de Notre-Dame a toujours été signalée comme la plus ancienne de celles qui servent encore de nos jours à la circulation. Elle s'appelait anciennement Kassei-poort (porte de la Chaussée), et Koningspoort, Porta regia (porte royale), nom qui lui venait de ce qu'elle se trouvait sur la grand' route de Tongres à Cologne. Cette route traversait la Meuse, en cet endroit, sur le pont auquel Maestricht doit son origine. La tradition conservée par plusieurs chroniqueurs ajoutait que les remparts de ce côté de la ville avaient été construits sur les fondements de ceux élevés par les Romains. L'occasion de vérifier ces assertions s'est présentée tout naturellement, lorsqu'au mois de juin dernier on a opéré la démolition d'une moitié de la porte Notre-Dame. Aussi le gouvernement a-t-il ouvert un crédit destiné à y faire des fouilles sous la direction de M. le Dr C. Leemans, président de la commission Archéologique de l'Académie royale des Sciences. Ces fouilles, qui ont pleinement répondu à ce qu'on en attendait, nous permettent de refaire l'histoire de la porte en question. A 3 mètres au-dessous du niveau actuel se trouve la voie romaine, formée de gros cailloux juxtaposés avec soin et sur lesquels s'est trouvé anciennement un gravier fin. A l'endroit où elle traverse les murs de la ville, deux gros piliers carrés en pierre calcaire, faisant saillie sur la direction des remparts, indiquent la porte romaine. Ces piliers, sur lesquels reposait le cintre de la porte, sont d'un travail extrêmement soigné; la distance qui les sépare est fort courte et les chars qui ont passé par là n'ont pas eu trop d'espace; | |
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aussi leurs essieux ont ils creusé petit-à-petit de profondes entailles dans les deux pieds droits. Sous la porte le sol est couvert de grandes dalles de pierre calcaire, lesquelles, quoique de forme irrégulière, sont parfaitement ajustées et solidement fixées au moyen de coins en fer enfoncés dans les joints. Pour l'écoulement des eaux on a taillé dans ces dalles deux petites rigoles qui, au milieu de la porte, se réunissent en une seule. Des recherches faites vers le Nord, immédiatement à côté de la porte romaine, afin de savoir si elle était double ou triple, ont démontré que, du moins de ce côté, le rempart n'avait point d'autre issue. Enfin on a trouvé, mais à une profondeur peu considérable, une petite monnaie de cuivre romaine, probablement de Dioclétien. Il est difficile de préciser l'époque de la construction de cette porte romaine: en admettant qu'elle ait été construite en même temps que la route, elle remonterait à l'an 12 avant J.-C. Mais il est possible aussi qu'elle ait été rebâtie depuis par les Romains eux-mêmes. Ce qui est certain, c'est qu'elle a servi longtemps à la circulation et qu'on l'a même conservée lorsque les nécessités d'une bonne défense de la ville ont fait renouveler les remparts. Il est impossible de dire l'époque exacte à laquelle a été construite cette nouvelle enceinte qui enveloppait la ville avant sa dernière extension au XIIIe siècle et qui forme encore actuellement le rempart depuis le Visschermaas jusqu'à la porte de l'Enfer. Les matériaux qu'on y a employés et la manière de bâtir prouvent que cette muraille date du temps où l'on a édifié une partie des églises de Notre Dame et de St. Servais: mais | |
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l'origine de ces monuments n'est pas non plus bien connue, et tout ce qu'on peut dire, c'est que le rempart Notre Dame est antérieur au XIe siècle. Lors de sa construction, on a voulu augmenter la force de la porte en y plaçant une tour faisant saillie et défendant par. conséquent les murailles adjacentes. Le plan de cette tour est un carré irrégulier, car les côtés qui relient sa façade aux murailles de la ville forment avec celles-ci un angle obtus. Comme elle s'avance de plus de trois mètres sur la direction du rempart, elle enveloppe entièrement la porte romaine, qui est devenue porte intérieure, tandis qu'une nouvelle entrée est ménagée devant elle dans la façade de la tour. Une immense arche en décharge soutient la maçonnerie,Ga naar voetnoot(1) qui est formée intérieurement de morceaux de silex reliés par du ciment coulé, fort dur et extérieurement d'un revêtement de blocs irréguliers de pierre de sable schisteuse. Cette tour portait un étage en encorbellement, muni de créneaux, et couvert d'une immense toiture. Un escalier ménagé dans le côté situé au nord, y conduisait. Enfin la voie romaine avait déjà été exhaussée de près d'un demi-mètre, de sorte qu'un nouveau pavé dût être plaçé sur ce niveau. L'exhaussement continuant, on fut obligé, après un certain temps, d'enlever la voûte couvrant la porte romaine intérieure, et de construire dans la façade une nouvelle porte extérieure, dont le sol s'élevait à 1,65 mètre au-dessus de la voie primitive. C'est ainsi que nous trouvons la tour sur une | |
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gravure du XVIe siècle, et c'est à peu près dans le même état que beaucoup de nos concitoyens l'ont connue avant 1847. Seulement à cette époque l'étage avait disparu en partie et le sol s'était exhaussé au point de rendre le passage fort difficile. Aussi lors de la construction du canal latéral, a-t-on remplacé l'ancienne porte par celle qu'on vient de démolir. Son établissement avait nécessité la destruction de la grande voûte en décharge dont, dans les derniers temps, on ne voyait plus que la naissance: en même temps la voûte qui avait porté l'étage fut enlevée et remplacée par une autre beaucoup moins large. On voit dans le rempart qui s'étend vers le Nord, plusieurs petites portes murées: c'étaient des issues appartenant aux maisons qui s'appuyaient contre les murs de la ville; elles furent supprimées au XVe siècle. Quant aux ouvrages de défense extérieurs, la proximité de la Meuse les a toujours rendus impossibles et inutiles. Cependant à la fin du XVe siècle, on éleva au devant de la porte un ravelin de dimensions très restreintes: on peut se faire une idée de ses proportions, en regardant le petit ouvrage en pierre de sable qui se trouve encore devant la tour de vijf koppen et qui date à peu près de la même époque. Aujourd'hui la porte n'était plus défendue que par un tambour garni de meurtrières.’Ga naar voetnoot(1) Hielden wij ons tot nog toe in hoofdzaak bezig met onze oudste brug en wat daarmede in meer | |
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onmiddellijk verband staat, wij wenschen thans nog enkele oogenblikken stil te staan bij het voormalige Waterpoortje, dat ons tot deze geschiedkundige uitweiding aanleiding gaf.
De oudste vermelding dan van het Waterpoortje vinden we in een cijnsboekGa naar voetnoot(1) uit 1377 van het kapittel der O.L. Vrouwenkerk, zooals men ziet een honderdtal jaren na de verdwijning der oude brug. Daar wordt gesproken van een huis, toebehoorende aan zekeren Gerardus Elye, zich bevindende omtrent de poort der Maas, drencporte genaamd, waarvoor hij het kapittel XXV soldi belasting moet betalen. Onmiddellijk daarna in 't zelfde stuk is opnieuw sprake van deze poort, wegens de schenking eener open plaats, (welke zich bevond tusschen de houten brugGa naar voetnoot(2) en de drencporte,) door de heeren der stad aan zekeren Mathias van Creytwilre, tegen eene jaarlijksche grondrente van drie marken goede munt. Van deze som waren er twee bestemd voor het kapittel van Sint Servaas en een voor dat van O.L. Vrouw, onder verplichting voor beide kapittels, elk jaar den 4n Julij, tot aandenken der roemvolle overwinning die de Maastrichtenaren op den heer van Valkenburg op dezen datum ten jare 1327 te Yseren (bij Gulpen) hebben bevochten, een driedubbel feest te vieren. God en St. Martinus tot eer. | |
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‘Deze poort, waardoor men de paarden en 't vee der hoeven, die toenmaals in Wijk en Maastricht menigvuldig waren, naar 't water te drinken leidde, lag tusschen het Smeestraatje en de Maasbrug,’ en is later, toen dit gebruik wellicht minder in zwang was, onder den naam van Waterpoortje bekend gebleven, waarschijnlijk omdat het onmiddellijk toegang verleende tot de Maas en de burgers de gewoonte hadden, daar het noodige water te halen. Ondanks al onze pogingen om de geschiedenis van dit poortje de eeuwen door te volgen, zijn wij er slechts in kunnen slagen eenige kleine bijzonderheden nopens herstellingen er aan verricht te ontdekken. Van 1477 tot 1706 zwijgen de ons ten dienste staande archieven, en pas den 23n Augustus van dit laatste jaar wordt in de raadsverdragen de volgende mededeeling aangetroffen: ‘23 Aug. 1706. Is goedgevonden de h.h. opperfabryquen t'autoriseeren om den boek aen het Waeterpoortien tot Wijck aen den minstbiedenden aen te besteeden. Bij resumptie den 30 Aug. 1706 ghehoort het rapport der h.h. gedeputeerden refererende den bock aen den minstbiedende aen besteedt te hebben aen Bernard Cornelissen volgens besteck daer van sijnde, voor de somme van achthondert gld. lastende den paymeester de selve volgens conditiën van besteck te betaelen, ende heeft Jan Collart als minsten insetter het premie van vijff pattacons verdient lastende den paymeester 't selve te betaelen.’Ga naar voetnoot(1) Ook het bestek van dit werk, eveneens als dat | |
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der herstellingen waartoe in 1782 werd besloten, is in de stadsarchieven met de bijgaande teekeningen bewaard gebleven.Ga naar voetnoot(1) Uit die bestekken blijkt met hoeveel zorg onze voorouders het Waterpoortje onderhielden. Deze eerbied voor een poortje, dat op zich zelf beschouwd, gelijk hooger reeds is opgemerkt, slechts een geringen indruk achterliet, vindt hierin zijn volle verklaring, dat het voor onze stad de eerbiedwaardige en dierbare herinnering aan de eerste brug bewaarde. Geen wonder dan ook, dat men thans meer en meer de afbraak van het klein gebouw begint te betreuren en ernstige pogingen aanwendt om het uit de puinen te doen herrijzen en alzoo de herinnering aan de bakermat onzer grijze stad voor de komende geslachten te bewaren. |
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