Dietsche Warande. Nieuwe reeks 2. Jaargang 5
(1892)– [tijdschrift] Dietsche Warande– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Brieven van Constantyn Huygens aan Dorothea van Dorp,Ga naar voetnoot(1)
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et vous ne vous en plaindrez point. Remercie Made. TrelloGa naar voetnoot(1) de sa jolie lettre qu'elle m'a faict l'honneur de m'escrire: je l'ay prise pour d'autant plus solides asseurances de son affection enuers moy qu'une parole vault mieux que dix pensées. Pour m'excuser de ce que je manque à luy respondre monstrez luy seulement ce mot, qui la fera bien juger comme le loisir m'a esté cher et escart. Adieu Songetgen, ne doubtez point que je ne soye tousiours votre ami indubitable. Mais de grace escriuez moy à toutes occasions. Si la prochaine fois il me reste quelque peu de temps d'auantage je vous communiqueray certains miens aduis qui me sont venus en ceruelle par chemin, comme en cheminant à cheual on a loisir de penser et repenser dix mille choses sans destourbier. Tenez tousiours bonne amitié auec EdmondGa naar voetnoot(2), mais temperez vos actions auec cette discretion qui vous est naturelle. Aprenez de moy que si vous vous jettez vous mesme personne ne vous releuera. Ie veux du bien à Sr. ThomasGa naar voetnoot(3) mais à vous aussi, et à touts deux ensemble, c'est pourquoy je souhaitte quelque jour de venir à bout de quelque bon dessein, mais en reputation et honneur. Vn autrefois plus à plein de ceci. Mes baisemains à Made. d'Eussum, SantenskintGa naar voetnoot(4), Trello, Dimmer, ClaesjeGa naar voetnoot(5), KilgrewGa naar voetnoot(6), Messrs. vos freresGa naar voetnoot(7), Edmond, ConnervayGa naar voetnoot(8) et tout le Voorhout. Adieu kint. De Venise, en courant. 18e. Iuin 1620. Vostre ami de coeur. | |
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III.Songetgien;
Vostre voyage de KenenburghGa naar voetnoot(1) m'aggrée pour la mesme raison qui vous l'a rendu moins agreable; Il est bon d'auoir à faire par fois à des gens d'opinion contraire à la vostre, pour se roidir à la defense de chascun la sienne, et, par voye de dispute, se descouurir soy mesme à soy, et sçauoir combien c'est que l'on sçait. puis, on aiguise sa trenche, à la frotter à l'acier de l'obstination des ignorans. c'est ce qui a donné occasion aux premiers disputes d'Escole, ou elles s'appellent les espluschements de uerité. Mais aussi apres l'auoir acquise, il reste le grand point de la pratique, qui s'enseigne hors des Escoles, ès lieux où pleust à Dieu que jamais la methode scholastique n'eust esté mise en auant; ou au moins exercée auec moins d'aigreur. Cette pratique, comme en touts les chefs de nostre foy, ainsi notamment en ces dernieres controuerses, doibt estre la uisée et le but de l'exercice, afin que l'ame s'estant eslancée de tout son pouuoir jusques au plus haut degré de l'election absoluë de Dieu, se regarde par apres au dedans, et, asseurée de ce qui est de la racine de l'arbre, en vienne par apres aux fruits; esquelz la dependance du haut auec le bas, luy doibt fournir tout le subjet de sa consolation en l'asseurance de son salut. Si apres vostre retour à la HayeGa naar voetnoot(2) mes SoeursGa naar voetnoot(3) vous ont esloigné les apparences du mien, elles vous ont fidelement communiqué mes derniers aduiz, que je ne sçauroy desdire pour encores. Le temps de neuf moiz à la uerité est tres-long, pour un Ambassade extraordinaireGa naar voetnoot(4); mais encor nous consolerions nous en la misere commune de vostre sexe, si au bout de ce terme peussions nous descharger le ventre d'un fardeau si importun. Ie n'y voy nulle apparence; et en mon particulier toutefois m'appaise des raisons que vous ay souuent alleguées. Cependant, de loing, je considere, comme spectateur, l'effroyable estat de ma Patrie; et ne fust que j'esperasse en la prouidence de l'Eternel, pour le regard de la manutention de sa propre cause, la representation de noz mauuaisitez me feroit desesperer de sa merci. Ie le prie de Coeur, qu'il vous la continuë en vostre particulier, comme je suis d'affection interne Vostre ami tres-ami Den Song. | |
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Mes baisemains à Mad: vostre hostesse, auec tous les siens; 't schoone kintGa naar voetnoot(1) deuant tous. Ie m'attends à la promesse que me faictes de m'auiser des amours de mon bon frereGa naar voetnoot(2). il me contente infiniment d'entendre l'heureux estat auquel à present se rencontrent tous les troiz vostres. Londres ce 11e. de mon moisGa naar voetnoot(3) 1622. Adres: A Mademoiselle
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IV.Song
Monsr. vostre frereGa naar voetnoot(4) m'enuoya hier au soir vostre lettre, sur la quelle cette ci va de response, pour vous dire que là où luy ou quelqu'un des vostres pourra auoir besoin de mes aduis ou adresses, je m'y employeray de pleine affection, de sorte qu'on ne desirera jamais rien en moy que le pouuoir de vous obliger tous, la volonté m'en demeurant tres parfaicte. Pour les differents où ce voisinage est tombé passé quelque temps, je n'y pretends part ni portion, et croy qu'entamé par des femmes, il pourra estre vuidé de mesme; mais, comme j'ay dit, si vous vous en rapportez à l'entremise de ces gens icij, il n'en ira que de mal en pis. à faute d'instruction sur le principal ilz sont capables de s'esgarer, et s'en prendre où ilz en ont le moins de subject: Ie n'ay pas esté present à cette conference que Made. Van DorpGa naar voetnoot(5) a euë auec Ma MereGa naar voetnoot(6), et dont elle vous aura donné aduis sans | |
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doubte, puis que peu sagement on la faict esclatter deuant ceux qui en ont bien peu à faire. Mais si elle perseuere à me charger de blasme, comme j'apprens que desià de trauers elle s'est meslée d'y toucher, je me verroy en fin forcé à faire ouuerture de mes liures, et l'asseure bien qu'elle y lira sa confusion et ma sincere affection pour le seruice d'elles et des siens, n'y ayant que l'ingratitude qui la puisse disputer. Mais le desir de paix et concorde qui me gouuerne dessus tout, me faict esperer et souhaitter que le proces sera vuidé deuant que j'aye besoin de cette production, et que, s'il plaist à Dieu, l'estrif se terminera en risée un jour. ce que je ne di pas certes par defiance de nostre cause, car j'estime qu'elle se defend soy mesme, et que pour la combattre vous aurez besoing de bons coups d'escrime, mais, encor un coup, par pure enuie d'union et d'amitié à la quelle je porteray tousiours autant que pourrez desirer du
Song. De la Haye ce 11e. d'Avril 1626.
Mes recommandations à tout le monde.
Adres: Me Joffrouwe
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V.Song;
Apres que mes occupations m'ont faict fausser trois jours de suitte le debuoir de vous respondre et à quantité d'autres amiz, qui se plaignent de mesme stile que vous, encor aujourdhuy me bornent elles mon loisir de si près que je ne sçauroy que vous dire en tres grande haste qu'à mon aduis Monsr. vostre frereGa naar voetnoot(1) fera bien de se presenter deuant le Prince à cet heure qu'il doibt aller songer à disposer d'un si beau commandement. l'AdmiralGa naar voetnoot(2) m'asseure qu'il aura sa voix, et que ce seroit luij faire tort de ne le luy donner point. Mais, | |
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puis que la resolution en est cachée au coeur de mon MaistreGa naar voetnoot(1), où peut estre elle n'est encore conceuë, c'est chose doubteuse d'en juger. Le Sr. CaluartGa naar voetnoot(2) nous auoit desià donné l'alarme de vostre maladie qui m'estonna du commencement, mais apprenant qu'un peu plus d'apprehension qu'il ne faloit pour si peu de mal vous avoit faict faire la mourante, quand, grace à Dieu, il n'en estoit guere temps encore, j'ay faict du complaisant à me rire de ce que d'autres me disoyent auoir esté ridicule à veoir, lors que vous prinstez congé des parens et vous imaginastes d'auoir la mort au bout des ongles. A cet heure à mon aduis vous la faictes trop longue là, et des mescontentemens que voz amis ont conceu contre vous ne se debattent pas ici à vostre aduantage, comme je me promets que vous vous en sçaurriez defendre en presence. Ie voy naistre des inconueniens de ce que tout le monde ne sçait pas le fonds des affaires, et d'autres ne le veulent pas sçauoir. De moy j'ay tousiours des trouppes de reserue, qui au pis aller me garantiront de toutte calomnie, mais comme je suis marri de veoir du desordre parmi des amiz, aussi voudroy-ie que prinsiez la peine de les venir deuelopper, au lieu d'autres, qui par faute d'instruction peuuent rendre vostre cause pire qu'elle n'est. Le reste de vostre lettre et celle que vous laissates icij sont l'infirmité mesmes, et ne meritent point de response, si ce n'est que je suis tousiours le mesme de coeur et d'intention que j'ay esté tousiours, et le seray, pour tous changemens qui puissent arriuer au train de ma vie, sçauoir den Song.
Recommandations par tout, s'il vous plaist.
Adres: Me Joffrouwe
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VI.AmsterdamGa naar voetnoot(1) 2. Mars 1627. Song.
Vous auez tant eu la teste rompue de mes inuentions, qu'il m'a semblé que la communication de cette derniere ne se pouuoit faire en aucune part à moins d'offense. Ie veux dire que vous portez comme une cicatrice de l'importunité de mon entretien, et que par ainsi vous auez moins de sensibilité aux coups nouueaux. I'enfantay cette conception pierreuse aujourdhuy dans mon lict, pour vous dire que les Bruygoms comme moy se donnent assez de loisir à porter ailleurs la pensée qu'au pucelage de la maistresse. C'est bien vous qui me cognoissez des mieux, mais apprenez qu'en ces entrefaittes, où volontiers la plus part du monde s'oublie, je m'esuertue à ne rien faire qui oblige ma ressouuenance à me faire rougir ci apres. C'est en partie pour vous conseruer entier l'honneur qui vous demeure de m'auoir nourri et esleué sagement. I'attens qu'à tout heure on m'apporte la nouuelle du choix que Messrs. de Zelande auront voulu faire de la personne de Monsr. vostre frereGa naar voetnoot(2). N'apprehende rien quoy qu'ilz tardent; son merite luy en a desià despesché la Commission au coeur des gens de bien, et les meschans ne seront jamais capables de l'en effacer. Ce frere vault largement les autres, quelque impression que vous ayez du CadetGa naar voetnoot(3). Cettuyci s'est insinué trop auant en ma cognoissance, desià deuant que ses comportements me fussent autres qu'indifferens, pour me faire soubscrire au jugement que vous en faictes par amour ou par charité. S'il a les bonnes parties que vous en imaginez, je veux bien m'en resjouïr aueq vous, mais si aussi je tesmoigne n'ignorer point le surprix de ses imperfections je demande que vous n'en attribuyiez rien à la passion, ou à un fol ressentiment de la folie qu'il a voulu employer contre moy. Car de faict, je tascheray tousiours à me tenir aussi loin de la ren...Ga naar voetnoot(4) | |
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qu'il a tesmoigné l'estre de la discretion. Outre que mon inclination naturelle me porte à cette resolution, pouuant bien me vanter de par la grace de Dieu, comme il y a en Sa parole, qu'il m'est éscheu une bonne ame, la consideration de cette alliance est assez capable de me persuader à la paix, et à cette concorde où il faict si beau veoir freres uniz s'entretenir. Mais depuis que dernierement je vous en enseignay là voye si aisée et ouuerte, j'ay souuent pl...Ga naar voetnoot(1) à par moy d'auoir veu comme vous eustes peu agreable d'apprehender mes raisons. Ie prie Dieu qu'il ne cesse de vous illuminer de son St. esprit comme estant à tousiours de bon Coeur den Song. Adres: A Madle. van Dorp.
Men behoeft geen groot menschenkenner te zijn, om in te zien, waar hem de schoen wrong. Toen Huygens in 1618 zijn Doris oft herder-clachte dichtte, voegde hij aan dat vers een coupletje van 4 verzen toeGa naar voetnoot(2). Daarboven staan twee letters geteekend, eene D, die in tweeën is gebroken, en eene C er door heen. Dat teekeningetje werd herhaald tusschen vs. 1 en 2 van het couplet, dat aldus luidt: ‘'Tgeschil daer van gesproken is
Is sonderlingh niet veel,
Dan daer de D gebroken is,
Daer js de C noch heel.’
Die woorden bevatten in twee oprichten waarheid. Het meisje had den band verbroken; de trouw van Huygens was ongerept. En Dorothea, die den 18jarigen jongman beloften had gedaan en hem later had laten loopen, heeft er zwaar voor geboet, dat zij, die ouder was, met den jongeling had gespeeld en voor korten tijd een ander had voorgetrokken. De latere pretendenten vielen steeds niet in haar smaak. Zeer | |
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gaarne zou zij den vroegeren band weer hebben aangeknoopt, maar dat was onmogelijk; de C was en bleef ook in ander opzicht heel. Toen kwam, met Huygens' huwelijk in het vooruitzicht, de ijverzucht. Toen bleek, dat hare vroegere verzekeringGa naar voetnoot(1): ‘al hoorden ick dat ghy daer alde schoonste vrijster van Eijngelant vriden, soo en sou icker niet eens geloers af sijn: want die liefde die ghij haer sout dragen, die en pretendeer ick niet eens. Hebjer genucht in, soo wordt wat amoureus. Ick wou wel die genucht hebben, dat ickt sacht’, volstrekt niet gemeend was. Zij had de vrouw van Huygens willen worden; de D was en bleef gebroken. Na het overlijden van Susanna van Baerle, Huygens' vrouw († 10 Mei 1637), heeft hij er niet aan gedacht Dorothea te huwen. Wel werd hij ook toen met haar geplaagd. In een brief aan de kleine prinses Louise van Boheme, den 23sten Juli 1638 door Huygens geschreven, las ik: ‘Car encor que, selon voz reproches d'autrefois, ie soije grandement amoureux de Madle. Dorp, et que l'extremité de cet amour m'empesche le repas et repos,’ etc. Had misschien Dorothea haar hart uitgestort aan de toen 16jarige prinses, bij wier ouders zij aan huis kwamGa naar voetnoot(2)? Maar, zelfs in weerwil van Dorothea's jalousie, is er altijd tusschen haar en Huygens een vriendschapsband blijven bestaan, al kunnen wij dien dan ook slechts uit enkele feiten opmaken. Had de dichter aan Dorothea van Dorp in 1624 de Dorpen, een toevoegsel tot de Stede-stemmen opgedragenGa naar voetnoot(3), in | |
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1645 schreef hij een gedicht in het exemplaar van de Heylige Dagen, dat hij haar toezondGa naar voetnoot(1) en nog jaren daarna kwam de oude dame aan huis bij den weduwnaar HuygensGa naar voetnoot(2), die zijn vrijen tijd wijdde aan de opvoeding zijner kinderen, zooals zijn eigen vader vroeger had gedaan.
Groningen, Maart 1892. |
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