Dietsche Warande. Nieuwe reeks 2. Jaargang 2
(1889)– [tijdschrift] Dietsche Warande– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Chronique des expositions industrielles, rapports d'assemblées, réfutations, etc.
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souvent nécessaire de la couleur artificielle à prêter aux différentes parties du monument, pour qu'elles puissent toutes s'harmoniser entre elles. L'assemblée semblait moins disposée de prime-abord à admettre ou à encourager la peinture des sujets historiés, vu la difficulté que souvent présente cette entreprise et le nombre déjà relativement considérable dans notre pays de travaux de ce genre, dont l'exécution ne répond pas à l'attente de tout le monde. La discussion allait dévier sans doute de son véritable objet; aussi nous sommes-nous crus autorisés à demander aux membres un vote sur la question de principe, à savoir comment on devait juger le rapport dans lequel se trouve la peinture vis à vis de l'architecture. Cette question a été heureusement tranchée et tous furent d'accord à déclarer que la peinture est l'achèvement désirable de l'édifice réligieux.Ga naar voetnoot(1) De la théorie passant alors à la pratique, on s'occupa de la restauration des monuments religieux au point de vue de la polychromie. On eut soin dès l'abord d'établir une distinction: il y a des églises anciennes où les traces de polychromie existantes sont suffisantes pour permettre de comprendre l'idée de l'artiste et d'achever son oeuvre. On se retrouve d'accord encore cette fois pour décider à la presque unanimité qu'il fallait continuer la décoration picturale et suivre la voie tracée par nos devanciers. Mais on rencontre d'autres édifices religieux et, il faut bien l'avouer, en nombre considérable, où le décor intérieur, s'il a jamais existé, a complètement disparu, ou bien dont il ne reste plus que quelques traits bien vagues et absolument insuffisants, pour traduire la première idée du peintre. Dans ce cas que faut-il faire? La discussion reprit de plus belle; elle s'éleva vive et serrée. La solution qui semblait un instant devoir rallier la majorité des suffrages, était celle de M. Saintenoy qui était d'avis, que dans ce cas on ne pouvait polychromer qu'avec la plus grande réserve. La phrase fut mal interprétée, bien que l'idée fût évidente. L'auteur de la proposition demandait en effet, que dans les circonstances indiquées, on voulût user de prudence vet de réserve; | |
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le parti le plus sûr dans bien des cas est de s'abstenir de polychromie, plutôt que de s'exposer à porter atteinte au style de l'édifice par des peintures moins heureuses. On parut ne pas comprendre l'expression de M. Saintenoy, et l'on entendit alors formuler un voeu aussi radical dans l'idée que dans la forme: ‘dans les églises où l'on ne retrouve plus de traces suffisantes de polychromie, il faut s'abstenir de toute peinture.’ C'était se mettre en opposition directe et flagrante avec le premier vote émis sur la question préalablement admise du principe de la peinture. Cette inconséquence passa sans doute inaperçue aux yeux de plusieurs, et ce voeu fut voté à une faible majorité. Telle fut la dernière résolution prise à la réunion de clôture de la 3me section. L'assemblée générale du Congrès, d'après le règlement, doit ratifier tous les voeux émis en section. Les trois voeux que la section avait formulés devaient donc subir l'épreuve d'un nouvel examen. Il était dès l'abord facile à comprendre qu'ils allaient soulever la discussion. On se divisa sur la question de savoir si ces trois voeux devaient faire l'objet d'un seul vote et partant, demeurer unis et jugés comme tels, ou bien s'il fallait voter séparément sur chacun des trois. Les adversaires du troisième voeu insistèrent sur la division des voeux en faisant remarquer la contradiction flagrante entre le premier et le dernier. Cette observation provoqua l'étonnement de l'assemblée, mais celle-ci semble cependant en avoir apprécié la valeur, puisque sur la proposition d'un membre de la troisième section, elle décida de renvoyer au prochain congrès la question de la polychromie et d'y ramener encore une fois toute l'attention de ses membres. C'est ainsi que la question de la polychromie, après avoir été longuement discutée en section, est destinée à reparaître à l'ordre du jour de nouvelles assises archéologiques. Puisse-t-elle ce jour recevoir une solution plus heureuse. G. Van den Gheyn. |
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