Dietsche Warande. Nieuwe reeks 2. Jaargang 1
(1887-1888)– [tijdschrift] Dietsche Warande– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Chronique des expositions industrielles.
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de mauvais estomacs) y voyaient au contraire un empressement mal dissimulé à commencer immédiatement les travaux chers à Pantagruel. Etant quelque peu dans le secret des dieux, je puis affirmer que le but était simplement de forcer les congressistes à fraterniser dès le 1r jour. Le lendemain dès 8 heures du matin, nos banqueteurs redevenus congressistes discutaient en sections. Dans la 1re, le rapport de M. le baron de Loé sur les monuments mégalithiques était à l'ordre du jour. L'assemblée trouvant que depuis quelque temps on a pris trop souvent pour des pierres druidiques des quartiers de roc détachés accidentellement, conclut en recommandant la prudence dans leur détermination. Dans la 2e section, on émet le voeu de voir les notaires autorisés à déposer dans les archives publiques les actes antérieurs à l'an IX, puis on traite l'intéressante question du Folklore (moeurs et coutumes populaires) et on adopte un questionnaire général pour la Belgique. La 3e et la 4e section réunies discutent une question passionnante: La polychromie dans les édifices religieux. Le rapport de M. l'abbé G. Van den Gheyn peut se résumer dans ces mots: qu'il ne faut pas faire de la polychromie pour le plaisir d'en faire. (Voir la fin de ce rapport.) M. Helbig, de Liége, soutient au contraire que la polychromie répond à un besoin réel inhérent â l'homme et que de plus elle concourt puissamment à l'harmonie de l'architecture sacrée. La section demande ensuite au Gouvernement d'imposer aux lauréats des prix de Rome pour l'architecture, un plan de restauration d'un monument belge. A l'issue de la séance, le train emporta les congressistes vers un triple but: Il s'agissait de voir en place les fouilles d'une ville belgo-romaine, contenant des restes d'hypocaustes et un sudatorium, chose rare en Belgique, et celles d'un cimetière Franc tous deux récemment découverts par la société de Charleroi. Le troisième objet de l'excursion était la magnifique église gothique de Notre-Dame de Walcourt, renfermant un jubé en pierre sculptée, donné par Charles-Quint. Une partie du chemin devait se faire à pied ou en voiture. Ce ne fut pas la moins animée. Le soleil était de la partie, et les archéologues, aussi sensibles à ses amabi'ités que n'importe quel profane, se dépouillèrent pour lui de leur dédain envers tout ce qui n'est point antiquité. Plus d'un même parmi les vieux, refusant le secours des voitures, tint à honneur de montrer des jambes... modernes, des jambes de 15 ans! L'excursion se termina en assemblée générale à l'hôtel de ville de Walcourt par un échange de vues sur la disposition générale des cimetières francs trouvés en divers points du pays. Le mardi matin, 3e journée, les sections reprenaient leurs travaux. | |||||||||||||
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L'ordre du jour le plus important était celui de la 3e et 4e sections réunies: ‘De la conservation des monuments et des mesures à prendre en vue d'assurer la bonne administration des fouilles.’ L'assemblée se rallie aux conclusions de l'Académie d'archéologie d'Anvers, qui a préconisé l'adoption du système allemand, assimilant l'utilité scientifique à l'utilité publique et prononçant l'expropriation pour cause d'utilité publique, toutes les fois qu'on se trouve en présence de découvertes ayant grand intérêt pour la science. C'était un devoir pour le comité exécutif d'offrir aux étrangers le spectacle de l'immense développement industriel du pays de Charleroi. Il n'y a pas manqué et dans son programme de la 3o journée, il avait réservé une visite à quelques-uns des grands établissements de la banlieue. Charbonnages, hauts-fourneaux, laminoirs, verreries, glaceries, gobeletteries: tel était le programme de l'excursion du jour, et il fut aussi bien rempli que celui de la veille. Au retour l'assemblée générale absorba les congressistes. Elle fut en effet très mouvementée. Il s'agissait de l'époque des premières invasions franques en Belgique. La discussion prouva que sur les points les plus capitaux bien des obscurités règnent encore pour quelques-uns. L'archéologie, l'histoire, l'anthropologie et jusqu'à la toponymie furent appelées à la rescousse et se heurtèrent quelque peu. D'un côté les archéologues utilisaient les trouvailles faites dans les cimetières francs des bords de la Sambre et de la Meuse. De l'autre les historiens brandissaient des textes latins assez significatifs, quoique sujets à caution, comme le sont les documents romains quand il s'agit de masquer des pertes et des défaites. Aucun parti ne voulut céder et adhuc sub judice lis est. Aussi c'est avec beaucoup de raison que le Président du Congrès, M.D.A. Van Bastelaer, l'un des champions de la joute, conclut en faisant un pressant appel aux archéologues et spécialement à ceux du plat pays, pour que l'on redouble d'études, de recherches et de fouilles sur ce sujet capital. La 4e journée consistait entièrement en une excursion dans la pittoresque vallée de la Sambre. Le pont de Montignies-St.-Christophe, sur lequel la chaussée romaine dite de Brunehaut traverse l'Hantes, affluent de la Sambre, était la première chose à visiter. Ce pont est-il Romain ou bien Roman? Graves discussions, qui menacèrent même de reléguer les autres à l'arrière-plan. Hippocrate disait oui, Gallien disait non. Quant à moi je suivrai l'avis du sage Horace: In medio virtus; et, m'empressant d'admettre de grandes réparations romanes, je ne songerai plus qu'à admirer le site, qui est charmant: un vieux pont et une chute d'eau entre les deux côtés de la vallée, le tout entouré de verdure et de ciel | |||||||||||||
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bleu se reflétant dans un petit étang naturel: c'est plus qu'il ne faut, me semble-t-il, pour rendre conciliant même un archéologue. Le second point d'arrêt était le chateau féodal de SolreGa naar voetnoot(1) appartenant au prince de Mérode-Trélon, et très bien conservé extérieurement. A 10 heures du matin (c'est dire qu'on avait été matinal) on revenait vers Lobbes. Sa belle église romane, placée à une hauteur considérable y domine la Sambre et l'ancienne abbaye, détruite comme celles de la Thure à Solre, et d'Aulne dont nous parlerons plus loin, par la Révolution française. Après une conférence de M. Cloquet, fils, sur l'architecture de l'Eglise et de sa crypte, eut lieu la dernière assemblée générale, à l'Hôtel de ville. La 1re question était de s'entendre sur le lieu de réunion du prochain congrès. Après diverses propositions dont l'une était de siéger à Lierre et d'aller de là étudier l'archéologie du XVIe siècle à Middelbourg, on remit la décision aux comités réunis des 4 premiers congrès de la Fédération. Restait l'examen des voeux formulés en sections. L'article demandant qu'on abstînt complètement de la polychromie est rejeté comme trop radical. La question en est reportée à l'ordre du jour de la prochaine session, ainsi que celle qui touche à la recherche des origines de nos libertés politiques. Puis Messieurs Kurth, Gittée et Wilmotte sont désignés pour préparer un mémoire sur la question du Folklore. L'assemblée rejette ensuite un voeu tendant à inviter le Gouvernement à mettre l'orthographe du nom des villes en rapport avec la prononciation. Après un repos bien gagné on se dirigea vers l'un des plus charmants sites des bords de la Sambre: la célèbre abbaye d'AulneGa naar voetnoot(2). Cette étape était la dernière. On devait examiner sur place l'excellente étude de M. Cl. Salmon sur l'architecture de l'église de l'abbaye, dont les ruines ont conservé maintes traces de ses vicissitudes antérieures. A 7 heures les congressistes rentraient à Charleroi, et le lendemain ils assistaient pour la plupart à une visite de l'Exposition rétrospective d'art industriel de Bruxelles, ainsi qu'à l'intéressante conférence que M. Siret y donnait sur ses découvertes préhistoriques dans le sud-est de l'Espagne.
René Van Bastelaer.
Voici les conclusions du Mémoire de M.G. Van den Gheyn sur la question suivante: Convient-il, et dans quelle mesure, d'encourager la polychromie des édifices religieux? | |||||||||||||
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Château de Solre-sur-Sambre.
Partie du transept et choeur de l'Eglise de l'Abbaye d'Aulne.
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Over wansmaak.Mevrouw de gravin Nahuys doet ons het genoegen eenige denkbeelden over de eischen der kunst ter beschikking van de Dietsche Warande te stellen. Wij meenen aan dit artikel, wegens de eigenaardigheid van den zwierigen stijl eener dame geenen anderen vorm te mogen geven, en rangschikken het tot de uitzonderingen, die men ons heeft verzocht te maken. Zie hierboven, bl. 127. Red. |
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