Dietsche Warande. Nieuwe reeks. Deel 1
(1876)– [tijdschrift] Dietsche Warande– Auteursrechtvrij
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Een Kleinzoon van Pieter Cornelisz. Hooft,
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en Drost te Muiden, zoon van Anna van Hoorn, Vondels edele beschermvrouwGa naar voetnoot1.’ Over een, en wel den oudste, van Christina's vier of vijf zonen, een van Leonora's broeders, Albert Coenraadsz genaamd, vond ik onlangs eenige belangrijke narichten waar ik die wel het minst en het laatst zou gezocht hebben, en waar zeker weinigen ze nog hebben aangetroffen: - reden genoeg om ze hier mede te deelen. De ‘groote’ Jansenist, de volgens Oud-Roomschen - thans Oud-Katholieken - ‘onsterflijke’ Messire Antoine Arnauld, docteur de la maison et société de SorbonneGa naar voetnoot2, schrijft in zijne ‘ApologieGa naar voetnoot3 pour les Catholiques, contre les faussetés et calomnies d'un livre intitulé: La politique du clergé de France’ onder meer het volgende: ‘Voici une autre conversion non moins édifiante, dont on m'a envoyé une relation fort fidelle, que je ne ferai qu'abréger. C'est d'un jeune Hollandois, nommé M. Albert Burg, d'une des premières et des plus illustres familles d'Amsterdam; car ses | |
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ayeuxGa naar voetnoot1 de père et de mère, Albert Conrard Burg et Pierre Corneli Hooft, ont été dans les plus grands emplois; et son père, qui s'appelle M. Burg de Cortehoef, a une des plus belles charges de la Hollande, qui est celle de Trésorier GénéralGa naar voetnoot2. Celui dont je parle étoit l'ainé de cette riche famille; et comme il se trouva avoir de grandes qualités de corps et d'esprit, outre ce qu'il savoit de langues vulgaires, il devint fort habile dans le Latin, dans le Grec, dans la Jurisprudence, dans la Philosophie et dans les MathématiquesGa naar voetnoot3: ce que lui auroit pu être une occasion, si Dieu n'eût eu pitié de lui, de passer de l'hérésie à l'athéisme, par l'amitié qu'il contracta avec Spinosa, le plus impie et le plus dangereux homme de ce siecle. Etant dans ces dispositions, qui ne pouvoient que l'éloigner | |
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du salut, il lui prit envie de voyager, et il se mit en chemin pour l'Italie, avec quelques jeunes gens qui lui ressembloient, mais qui n'étoient pas si emportés que lui contre la Religion Catholique, contre laquelle il ne se pouvoit empêcher de parler en toutes sortes d'occasions, et de railler de tout ce qui s'y faisoit, d'une manière si outrageuse, que ses compagnons le menaçoient souvent de se séparer de lui, dans la peur qu'ils avoient que cela ne leur fît des affaires. Jusques-là ce fut un Saul, qui ne pouvant ravager l'Eglise autrement, le faisoit par ses paroles et ses railleries injurieuses. Mais Dieu fit bientôt, par la puissance de sa grâce, que ce loup se changea en agneau. Il se plaisoit à disputer avec des Catholiques, parce qu' ayant l'esprit présent et subtil, il s'imaginoit, comme il étoit plein de lui-même, qu'il n'y en auroit point qu'il n'embarrassât; et qu'il ne mît hors d'état de lui répondre. Dieu se servit de sa présomption pour l'attirer à lui. Il eût une conférence dans l'État de Venise, avec un excellent Religieux, qui lui parla avec tant de lumiere et tant d'onction, qu'il sortit tout changé de cet entretien. Il n'étoit plus touché d'aucun plaisir: son orgueil commençoit à s'abattre; il gémissoit en lui-même dans. un profond silence, et il s'adressoit à Dieu, comme avoit fait autrefois S. Augustin, pour l'engager à lui découvrir la verité, et lui faire connoître la voie par laquelle il devoit marcher. Il acheva de se déterminer dans l'Eglise de S. Antoine de Padoue, apres y avoir fait une longue et fervente prière; et ce fut là qu'il prit sa dernière résolution de faire profession de la Religion Catholique, et d'en recevoir les sacrements. Il s'en alla ensuite à Rome, avec ses compagnons, qui ne savoient point encore son changement; sinon, qu'ils s'apercevoient bien qu'il étoit plus sérieux qu'à l'ordinaire. Il y rencontra un pieux et savant Dominicain, Docteur de Louvain, qui étoit de la ville d'Amsterdam, nommé le P. HarneyGa naar voetnoot1; et s'étant séparé | |
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de ceux avec qui il avoit voyagé jusqu'alors, il se mit sous sa conduite, et ne songea plus qu'à se donner tout entier aux exercices de piété. Cependant le bruit courut à Amsterdam qu'il avoit changé de Religion; on en fut fort en colère chez lui: on ne lui envoya plus d'argent; on lui écrivit des lettres menaçantes et on employa toutes sortes de machines, pour ramener | |
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un jeune homme qu'on ne croyoit pas être encore bien affermi dans son dessein. Mais rien ne l'ébranle; il prend de là occasion. de mieux pratiquer les conseils de l'Evangile; il renvoie son valet; il s'habille pauvrement; il vit de même, et il se met en état d'avoir besoin de si peu de chose, qu'il ne fut point obligé pour cela de dépendre de personne. Et le bruit de son changement et de sa piété s'étant répandu dans Rome, il se trouva des personnes charitables, qui lui offrirent une somme d'argent. Mais il la refusa, en déclarant qu'il avoit promis à Dieu de se rendre volontairement pauvre, pour reconnoitre les grâces que Jésus-Christ lui avoit faites. Cependant il se résout de retourner chez ses parents, afin de leur rendre compte lui-même de ce qui l'avoit obligé de changer de Religion. Il se met en chemin, avec le P. HarneyGa naar voetnoot1, couvert d'un méchant habit, et allant souvent nuds-pieds; et même, pour dompter davantage son orgueil naturel, il ne rougit point en plusieurs occasions de demander l'aumône, lui qui avoit été élevé dans le faste et dans les délices. Il arriva à Bruxelles: et passant de-là pour aller à Amsterdam, l'Auteur de la Relation qu'on m'a envoyée dit, qu'il le rencontra dans une barque, vêtu pauvrement; que le P. Harney le lui fit connoître, et qu'il l'obligea de lui compter l'histoire de sa conversion; ce qu'il fit avec beaucoup d'humilité et de modestie, et lui donna un narré qu'il en avoit dressé étant en Italie. Lorsqu'il fut arrivé à Amsterdam, il alla d'abord chez son oncle maternel, le chevalier HooftGa naar voetnoot2, afin qu'il l'introduisit chez son père. La première personne qu'il y rencontre fut sa mère. On s'imagine facilement ce qu'elle lui dit, et ce qu'il lui répondit: | |
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‘qu'il savoit bien ce qu'il lui devoit, et qu'il n'en seroit jamais ingrat; mais que ni elle ni son père ne devoient pas trouver mauvais, qu'il aimât plus celui qui l'avoit plus aimé; que quand il jetoit les yeux sur Jésus-Christ couvert de plaies, et mourant pour lui sur la croix, il ne pouvoit que le bénir de la volonté qu'il lui avoit donnée de porter sa croix après lui, et de quitter, pour le suivre, père et mère et toutes choses, comme il nous l'avoit recommandé dans l'Evangile.’ Son père ne le vouloit point voir d'abord. Il le reçut dans sa maisonGa naar voetnoot1; mais il ne voulut pas sitôt le voir à sa table. Il lui parla dans la suite; toutefois on n'a point su ce qui se passa entre-eux; le fils, par respect et par retenue, ne l'ayant jamais voulu dire. Il y en avoit qui croyoient, que c'étoit par foiblesse d'esprit qu'il avoit changé de Religion, et embrassé une vie si dure. Mais ils changeoient bientôt de pensée après l'avoir entretenu; et il y en a qui ont avoué à des Catholiques, qu'ils en étoient sortis avec admiration. Il y a des Ministres qui lui ont parlé, évitant toujours néanmoins d'entrer en dispute avec lui; et le livre qu'il a fait, sous le titre de Méthode facile, contenant les motifs de sa conversion, lequel il est certain qu'il composa luimême, est demeuré sans aucune solide réponse depuis qu'il a été impriméGa naar voetnoot2. M. de Cortehoef, son père, voulant le retenir dans le pays, lui offrit son logement et sa table, avec mille florins à dépenser par an, sans qu'on lui fit aucune peine sur la Religion. Mais ne voyant pas de jour à le servir [den vader] pour son salut, une aussi grande charge que la sienne (qu'il eût perdue, en se faisant Catholique), étant un étrange obstacle à sa con- | |
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version, qu'il [de zoon] n'espéroit pas pouvoir surmonter par des paroles, il [de zoon] crut qu'il y pourroit gagner davantage en se retirant dans la solitude, où il méditoit de passer le reste de ses jours, et où il offriroit à Dieu ses prières et ses mortifications, pour le salut de ceux qui lui avoient donné le jour. Le jour même qu'il partit, sa mère lui mit entre les mains une notable quantité de pièces d'or, qu'il ne voulut point recevoir, en la priant de trouver bon qu'il ne se chargeat point de ce qui lui seroit inutile, dans le genre de vie qu'il vouloit mener. Et en effet étant arrivé en Brabant, comme son dessein étoit de se consacrer à Dieu dans un couvent de S. François auprès de RomeGa naar voetnoot1, ou Dieu est servi dans le premier esprit de ce Saint, avec une charité, une piété, une mortification et un désintéressement admirable, il demanda aux Religieux de cet Ordre à Bruxelles, de pouvoir prendre leur habit, pour faire le voyage avec plus d'humilité et de pauvretéGa naar voetnoot2, ce qui lui ayant été accordé, il le fit dans cet état de pénitent, portant sur sa poitrine une croix de fer avec des pointes; vivant si pauvrement, et se passant de si peu de chose, qu'il ne lui fut pas difficile d'avoir de quoi arriver jusqu'à Rome: parce qu'il ne rougissoit pas de recevoir par aumône ce qui lui pouvoit manquer. Y étant arrivé, il demanda à être reçu dans ce Monastère: il y fut admis, et il y a fait prosession, avec une joie qui ne se peut exprimer, où il continue à se sacrifier à Dieu, par une vie de mortification et de pénitence, selon l'instinct de sa grace, qui a paru l'avoir appellé à cette sorte de vie dès le commencement de sa conversion. Et c'est pour cela, autant qu'on peut juger des conseils de Dieu, qu'il n'a pas permis qu'aucune autre pensée qu'on avoit eue sur son sujet, et qui paroissoit fort avantageuse à l'Eglise, ait reussi. Car son père, qui ne pouvoit s'empêcher d'aimer un fils, qui avoit de si bonnes qualités, et qui temoignoit tant de | |
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piété, quoique dans une communion différente de la sienne, ayant fait écrire à Rome par des Catholiques des plus considérables d'Amsterdam, pour l'obliger à revenir dans le pays, en l'assurant qu'il ne trouveroit point mauvais qu'il fut Prêtre, et qu'il servit dans la Mission, on ne crut pas à Rome qu'on le dût forcer à quitter sa chère solitude, à laquelle Dieu l'avoit appellé d'une manière si extraordinaire, quelque sujet qu'on eût de croire, que la Religion Catholique pourroit tirer de grands avantages de son retour en Hollande.’ Tot dus verre de Jansenistische Kerkvader. Ook over de latere lotgevallen van onzen bekeerling geven elders de werken van ArnauldGa naar voetnoot1 eenige narichten. Uit een brief, den 21sten Oct. 1684 door Mr. Du Vaucel (Walloni), den beruchten Jansenistischen agent te Rome, over Neorcassels Amor poenitensGa naar voetnoot2 aan Arnauld geschreven, leeren wij de namen der Roomsche kloosters kennen, waar Hoofts kleinzoon, nu een strenge Franciscaner monnik, zijne overige levensdagen gesleten heeft. ‘Je ne sais - zoo schrijft Du Vaucel - si je vous ai mandé la mort du Frère Bonaventure, Supérieur et Instituteur Dei Ritiri, qui est cette Réforme étroite dont il avoit établi sept ou huit maisons de l'ordre de S. François. Il mourut au mois de Juin, en odeur de Sainteté.... C'est dans la Maison de Rome qu'il est mort et a été enterré. C'est là qu'il avoit reçu le jeune Abbé Albert Burg, dont il est parlé dans la seconde ApologieGa naar voetnoot3. J'ai su que ce religieux est passé depuis quelque temps, par l'ordre de ses Supérieurs, dans la Réforme étroite qu'on appelle L'y de Ripa, qui est fort austère, quoique peut-être un peu moins que les maisons Dei Ritiri.’ Ééne vraag zou hier ten slotte geopperd kunnen worden: was de bovenvermelde bekeering een overgang tot het Jansenisme of tot de R.K. Kerk - het Ultramontanisme, gelijk de bon ton thans schijnt te willen? - Al gewaagt Arnauld t.a.p. zoowel van den Ultramontaanschen VondelGa naar voetnoot4, (dien hij - karakteristiek | |
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genoeg - Wonder noemt) als van den niet ultramontaanschen Joannes Roos, ten opzichte van Hoofts kleinzoon kan er niet de minste twijfel bestaan. Alles afdoende ter gunste der R.K. Kerk is 1o de omstandigheid, dat in het zevende tiental der XVIIe eeuw de Jansenistische scheuring hier te lande haar beslag nog niet had; 2o de aansluiting van Albert, en dat te Rome zelf, aan de zeer orthodoxe Franciscaner Orde; 3o de tusschenkomst van den anti-Jansenistischen pater Martinus Harnay, wiens vertrouweling de Franciscaner monnik blijkt geweest te zijn. Wat zou wel ‘Kornelis Tacitus’ - hadde hij 't mogen of liever moeten beleven - van zijn kleinzoon gezegd hebben, hij, wien de ondeugende Vondel ten jare 1643 belooft ‘somtijdts noch een Ave Maria voor hem te lezen, op dat hy sterve zoo devoot Catholijk, als hy zich toont devoot Politijk’? De doorluchtige Drost, al correspondeerde hij met den ‘Loovenschen Capucin’ Br. Gabriel, hield, helaas! niet veel van die zich ‘in munnixkappen verschuylen’Ga naar voetnoot1. Echter willen we veronderstellen dat hij ten minste het vers van den geestigen auteur der Karolingische verhalen zou onderschreven hebben: Al lijken de kappen een haar op elkander,
Toch zeît de eene monnik niet altijd den ander.
Seminarie Kuilenburg, 15 Aug. 1874. |
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