Warande’, une biographie de Daniel Heinsius, est un des littérateurs flamands qui coöpèrent fortement à rétablir la vérité des faits dans le domaine de l'histoire littéraire. Par rapport à Heinsius il y avait des pièces manuscrites à compulser et surtout des données éparses, quoique publiées, à coördonner, pour en faire jaillir toute la lumière qu'elles renferment. C'est ce que M. Angillis a fait, avec un grand zèle et une louable exactitude. De son tableau, composé de tous les éléments historiques se rattachant au célèbre philologue, ressort, et ressortira plus amplement encore, par un second article, dans ses véritables proportions, le savant professeur et harmonieux poëte Daniel Heins: qui maniait avec la même facilité la lyre latine et celle des bataves, et qui, moins comme secrétaire de la synode de Dordrecht, que comme précepteur de Martin Opitz, peut être regardé comme l'un des patrons de l'esprit qui s'est manifesté dans la littérature allemande, depuis la 1e moitié du XVIIe siècle jusque vers les jours de Klopstock et de la nouvelle école. M. Angillis nous fait assister aux curieux débats qui s'engagèrent quelquefois entre Heins et ses chefs et émules. Dans la seconde partie, il envisagera Heins surtout comme poëte néerlandais. Une liste de ses ouvrages et quelques spécimens de sa poésie cloront le tout.
M. Ter Gouw qui, sous le nom de Joannes Aurelius (goud = aurus), a écrit deux intéressants volumes sur les antiquités de notre grande et chère ville d'Amsterdam, nous a fourni quelques pages vivaces, sur certaine coutume, existant près de nos anciens gildes ou confréries de métiers, à l'enterrement des morts, et donne la description du drap mortuaire, nommé pelt, dont, orné des armoiries des gildes, on couvrait le cercueil, quand on portait le mort à sa dernière demeure.
Sous le titre ‘De ‘Konst’ en de ‘Heeren’ (L'art et les ‘Haults-et-Puyssants’) nous nous sommes permis d'énoncer quelques idées touchant quatre différents sujets qui ont fourni ou qui prochainement fourniront matière à des discussions et à des décisions dans la seconde chambre de nos États Généraux, et par rapport auxquelles nous aimions à faire valoir certaines considérations. C'est ainsi que nous n'avons pas pu approuver que la Seconde Chambre ait rejeté la proposition du Ministre de l'Intérieur d'accorder un subside de fl 2000 pour le grand Dictionnaire national, avec la rédaction duquel M. le docteur Te Winkel avait été chargé; l'un de nos plus honorables savants, tant pour son caractère que pour sa vaste érudition et sa sagacité éprouvée. Nous avons été choqué, surtout par les exposés phi-