Het Boek. Serie 2. Jaargang 32
(1955-1957)– [tijdschrift] Boek, Het– Auteursrechtelijk beschermd
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Twee onbekende brieven van Ch.S. FlamentBij een archiefonderzoek in het Algemeen Rijksarchief vond ik twee brieven van de eerste bibliothecaris van de Koninklijke Bibliotheek op plaatsen, waar men deze stukken niet verwachten zou n.l. het archief van het Kroondomein en het archief van de Staatssecretarie. Geplaatst voor de keuze deze brieven weer aan de vergetelheid prijs te geven, die nu gedurende anderhalve eeuw hun lot was geweest of ze te publiceren, heb ik het laatste gekozen. Hoewel van ongelijke waarde, zijn beide brieven immers niet zonder belang en brengen zo elk op andere wijze een welkome aanvulling van onze kennis over de Koninklijke Bibliotheek en haar bibliothecaris. Bovendien zijn brieven van Flament nu niet zo bijzonder talrijk. De eerste brief, waarvan ik de tekst hierbij publiceer, is door Flament uit Mainz geschreven aan de Grootmeester van 's Konings Huis op 25 Juli 1806. Flament, die op 1 Juli 1806 tot Bibliothecaris-generaal van de Koninklijke Bibliotheek was benoemd, blijkt dus reeds in deze tijd tot de onmiddellijke omgeving te hebben behoord van Lodewijk Napoleon, die in Mainz vertoefde op weg naar zijn badplaats. Het was daar, dat Flament de tijding ontving, dat op stel en sprong de vertrekken van de bibliotheek ontruimd moesten worden voor de inrichting van het Koninklijk paleis. Het desbetreffend decreet dateerde van 18 JuliGa naar voetnoot1). Flament verkeerde dus in de weinig benijdenswaardige positie vanuit Mainz instructies te moeten geven over de ontruiming van de bibliotheek, waar alleen een schrijver aanwezig was. De inhoud van de brief, waaruit duidelijk Flament's bezorgdheid spreekt, behoeft weinig commentaar. De andere brief, door Flament in 1810 aan Lebrun geschreven, heeft zakelijk een minder groot belang, maar is toch wel typerend voor 's mans mentaliteit. Flament heeft zich in de snelle opeen- | |
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volging van regeringen en besturen steeds weten te handhaven en wij zien, wanneer wij deze brief lezen, ook wel, hoe hij dit heeft bereikt. Wij lezen hieruit, hoe al zeer spoedig na de komst van Lebrun, deze laatste de bibliothecaris aan zijn tafel heeft genodigd. Flament's enige zorg is nu blijkbaar, hoe hij uit dit zo gunstige begin een blijvende relatie kan maken. L. Brummel | |
1. Brief van Ch.S. Flament van 25 Juli 1806 aan de Grootmeester van 's Konings HuisGa naar voetnoot1).Monsieur le Grand Maître, Conformément à l'ordre que vous m'avez communiqué de la part de Sa Majesté d'évacuer la Bibliothèque dans le plus court délai possible, je viens d'écrire itérativement au Clerc à qui la garde en est restée pendant mon absence, de faire travailler au déblaiement des trois grands appartemens, aussitôt que vous aurez fait indiquer un local, propre à recevoir provisoirement une si grande masse de livres. Comme ces livres doivent être déposés par classes pour prévenir une trop grande confusion, et comme il est probable qu'ils devront y rester déposées un assez long tems, avant que le nouvel emplacement de la Bibliothèque soit prêt, je prends la liberté de vous prier de nouveau d'ordonner qu'on assigne à cet effet le lieu de dépôt le plus vaste, le plus sec, et le plus sûr qu'on pourra trouver dans les environs du Palais. Il seroit même singulièrement désirable qu'il s'y trouvât à côté une chambre disponible pour le Clerc qui en deviendrait le gardien jusqu'à mon retour. Il est un autre objet important sur lequel je prends la confiance d'appeller votre attention, c'est le matériel de la Bibliothèque, les bois qui sont fort bons, et très chers, étant tous en chêne et bien travaillés. Il faudra qu'ils soient démontés avec beaucoup de soin, que toutes les pièces en soient bien numerotées par chambres et par cases particulières, pour être ensuite déposées séparément dans un local à part, où elles seront rajustées le mieux possible pour la nouvelle Bibliothèque. C'est ainsi que l'on a fait, il y a 9 ans, quand les mêmes bois furent transportés où ils sont aujourd'hui, et ils n'ont presque point souffert. Je ne sais quel Architecte vous employrez pour cette nouvelle construction, néanmoins j'ose vous supplier de lui donner les ordres les plus précis à cet égard. J'espère que vous voudrez bien me pardonner de mettre tant d'intérêt à un déménagement qui me coûte d'autant plus qu'il doit se faire en mon absence. Si j'étois à La Haye, tout cela se feroit le mieux du monde, mais enfin j'ai ici l'avantage inestimable d'être de quelque utilité au Roi. C'est sa volonté qui m'a appellé à l'honneur de l'y suivre et j'ose assez compter sur votre bienveillance pous espérer que vous daignerez recommender fortement les différentes choses que je viens de vous exposer pour le bien de notre Bibliothèque publique de sa Majesté. | |
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Vous avez bien voulu que l'on ne toucheroit point à mon appartement; en conséquence j'ai ordonné qu'on y transférât tous les manuscrits, toutes les gravures et autres objets qui remplissoient les deux grands bureaux du 1er et du 2d appartement de la Bibliothèque. Au dessus du mien j'ai encore une chambre no. 28 où sont deux armoires de gravures et autres ouvrages d'estampes. Je suppose bien qu'il n'est pas autrement nécessaire que cette chambre soit evacuée sur le champ. A mon retour, s'il le faut, je l'aurai fait évacuer à moins de deux heures. J'en dis autant du petit cabinet de la Bibliothèque où je me tiens à l'hiver et où il y a une armoire brune remplie d'objets singulièrement rares et intéressans pour l'histoire du pays. Cependant, si vous exigez qu'il soit libre, j'ai donné ordre qu'on transportât aussi cette armoire dans mon appartement et qu'on eût bien soin de le tenir bien fermé. Daignez agréer, Monsieur le Grand-Maître, l'hommage de mon respectueux dévouement. C. Flament Bibl. g.al de S.M. le Roi de Hollande Mayence, ce 25 juillet 1806 | |
2. Brief van Ch.S. Flament aan de Prins Stedehouder van 13 September 1810Ga naar voetnoot1).Monseigneur, Je supplie Votre Altesse de permettre que Mr. van Toulon, grand-bailli de notre ville, en lui présentant mes très humbles hommages, m'aide à me rappeller à son souvenir. Je crains qu'elle ne m'ait oublié ainsi que ses commissions de libraire dont elle se proposait de me charger le jour qu'elle voulut bien me faire l'honneur de m'accueillir et de m'admettre à sa table. Elle m'a paru principalement désirer que je lui procurasse un Plutarque de Wittenbach mais elle ajouta en même-tems qu'elle me donneroit plus tard des ordres ultérieurs, relativement a tous les objects dont elle voudroit faire l'acquisition. Je les attends, Monseigneur, avec quelque impatience par l'envie extrême que j'ai de répondre aux impressions avantageuses qu'on a bien voulu donner de moi à votre Altesse, et même par l'espoir de me rendre plus particulièrement digne de Sa bienveillance. J'ignore si depuis ce tems, quelqu'un a été assez heureux pour Vous procurer l'édition de Wittenbach. Pour moi j'ai eu jusqu'ici le chagrin de n'en pas trouver un exemplaire, même en 8vo chez les libraires les mieux fournis en ouvrages de littérature ancienne. Cependant, j'espère encore de réussir et je suis exactement tous les catalogues de ventes publiques. Si j'en trouvois un exemplaire dans une bibliothèque d'ami ou de commissaire, j'ai lieu de croire qu'il ne me seroit pas refusé et je m'empresserois de le faire parvenir à Votre Altesse, qui sçauroit mieux que personne apprécier tout le mérite de l'Editeur. Daignez, Monseigneur, agréer la nouvelle assurance du très profond respect et de l'entier dévouement avec lesquels je suis, de Votre Altesse le très humble et tres obéissant serviteur C. Flament Bibl.re g.al La Haye, ce 13 décembre 1810. |
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