Het Boek. Jaargang 6
(1917)– [tijdschrift] Boek, Het– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Varia.Zanglustige letterzetters.Eigenlijk bestaat nog te Mechelen de drukkerij, die de Bruggeling Petrus-Josephus Hanicq (1753-1828) er rond 1777 heeft opgericht: ze leeft voort in het bloeiende bedrijf van den Burgemeester Charles Dessain. De zoon Hanicq, Franciscus-Petrus-Joannes (1789-1865), liet immers ten jare 1855 zijn werkhuis over aan Hendrik-Karel-Jozef Dessain en tevens de puike kliënteel, door hem verworven en waaronder de Mechelsche aartsbisschoppen in de eerste plaats dienen genoemd.Ga naar voetnoot1) Hanicq Junior, die het over zijn hart kreeg van vóór zijn dood de drukkerij uit de familie te laten gaan, schijnt nochtans in zijn tijd belangstelling voor zijn werklieden te hebben gehad en ook wel anders dan die van den winstzoekenden patroon. In 1843 groepeerde hij zijn drukkers, zetters en binders in een vereeniging met ronkende benaming, waarover wijlen de stadsarchivaris V. Hermans zeer waardeerend gewaagt: Les Typographes Mélophiles, société chorale et d'harmonie, fondée par M. Hanicq, en 1843, en vue de fournir à ses compagnons compositeurs, pressiers et relieurs, un délassement à la fois agréable et moralisateur. Ce cercle est le premier en Belgique, qui fut composé exclusivement de travailleurs.Ga naar voetnoot2) Deze toegevoegde bizonderheid, die de maatschappij tot oudsten werkersbond in België bestempelt, moet reeds uit zichzelf de aandacht wekken. Nu is de vereeniging natuurlijk al jaren dood. En of zij lang geleefd heeft in dat Mechelen, de stad der sociëteiten in dat Vlaanderen, 't land der maatschappijen? Niemand weet er iets van te zeggen en ook op het archief kon ik geen nadere inlichtingen inwinnen. Alleen weten wij nog dat de typografen in den aanvang de dingen mooi deden. Al in het stichtingsjaar vereerden zij hun kunstleider, H. Verelst, met een vergulde médaille, welke L. van den Bergh beschrijft in zijn ‘Numismatique malinoise;Ga naar voetnoot1) Av. Souvenir de Reconnaissance. Dans le champ, une lyre sur un cahier de musique ouvert, entourée d'une couronne de laurier. De naam der maatschappij staat hier eenigszins anders dan hij werd opgegeven door den heer Hermans. Nog eens vonden wij hem gewijzigd terug in den catalogus van de boekverkooping Fr. Ed. Delafaille, te Mechelen gehouden op 11 Juli 1901. Want daarin staat onder nummer 54 vermeld: Comédies avec musique, représentées par les Typographes Musophiles, manuscrit. De tijdsomstandigheden leenen er zich niet toe om na te gaan, waarheen dit handschrift verzeilde. Zoo niet, kon men in kennis komen met een aantal der werken, die onze zanglustige letterzetters uitvoerden.
1917. Dr. Robert Foncke. | |
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Moeten boeken opengesneden geleverd worden?Het Nieuwsblad v.d. boekhandel ontleent aan het Journal de Genève een pleidooi voor het uitsluitend leveren van opengesneden boeken, waarin o.a. gevraagd wordt: ‘Waarom duldt gij dat uw boekhandelaar u onleesbare boeken levert, namelijk boeken welke niet opengesneden zijn? In Amerika bestaat eene arbeidsmethode welke men het Taylorstelsel noemt, en welke alle onnoodige bewegingen bij den arbeid wil voorkomen. Het oude Europa zou in velerlei opzicht dit systeem kunnen aanvaarden. Aangenomen, gij leest één boek per week, aldus 52 per jaar. Het opensnijden van een boek van 300 bladzijden vordert ongeveer 12 minuten. Gelieve te vermenigvuldigen, en ge zult vinden dat dit werk u jaarlijks 624 minuten, aldus bijna 10½ uur kost. Van uw twintigste tot zestigste jaar zult ge dus 420 uur, of 52 dagen van acht uur arbeidens verkwist hebben. Bijna twee maanden uws levens gaan dus door de schuld der uitgevers nutteloos voorbij!’ De redactie van het Nieuwsbl. brengt hiertegen de zeer juiste bedenking in, dat vele koopers juist de boeken onafgesneden wenschen om ze naar hun eigen smaak te kunnen doen binden. Is hiermee aan het opdringerige betoog niet nog te veel eer gedaan? Betreft het hier ‘onnoodige bewegingen bij den arbeid’? Wat zal de hier gefingeerde lezer wel uitvoeren met de 10½ uitgespaarde uren per jaar? Natuurlijk zal hij één boek meer lezen. Moeten we het nu juist zoo'n groot belang vinden dat die romanverslinder inplaats van 53 boeken, die hij zonder opensnijden jaarlijks zou koopen en lezen, er maar 52 leest, en over elk boek enkele minuten langer doet? Is dit werkelijk verkwisting van arbeid? | |
La bibliothèque de l'université de Louvain, incendiée en août 1914.Ga naar voetnoot1)Cette bibliothèque fut fondée en l'année 1636. L'immense majorité des bibliothèques d'universités.même très anciennes, date de l'époque moderne. A Louvain, le besoin d'une bibliothèque centrale et publique se faisait d'autant moins sentir que chacun des collèges de l'université possédait sa bibliothèque particulière; or il y avait plus de quarante collèges; il y avait aussi à tenir compte des bibliothèques des abbayes et des nombreux couvents qui entouraient l'université. Aux XVIIe et XVIIIe siècles la bibliothèque de l'université de Louvain se développa principalement par le don que de savants bibliophiles belges et en particulier des professeurs de l'Alma mater elle-même lui firent de leurs bibliothèques personelles. En outre elle recueillit ou elle acquit de ses deniers des livres ayant appartenu à diverses maisons religieuses de Belgique, surtout aux Colléges de la Compagnie de Jésus (lors de la suppression de celle-ci vers la fin du XVIIIe siècle). Par ses origines, cet ancien fonds de la bibliothèque de Louvain représentait l'histoire de toutes les sciences en Belgique, jusqu'à la Révolution française. En 1786, d'après le bibliothécaire d'alors, l'Eximius van de Velde, la Bibliothèque comptait environ 50.000 volumes. En 1820 Gaudefroy, invité à en faire le catalogue, estimait qu'elle renfermait au moins 60.000 volumes. Le gouvernement | |
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hollandais, qui avait fondé à Louvain en 1817 une université officielle, supprimée en 1835, a mérité bien de la Bibliothèque; pendant la durée de cette université on acquit pour 228.966 francs de livres. En 1835 l'université libre actuelle fut mise en puissance de la Bibliothèque ainsi développée. Depuis cette date, grâce au don de multiples bibliothèques particulières, aux acquisitions faites chaque année sur les crédits alloués à cet effet et aux nombreux échanges de publications qui se faisaient entre l'université et les institutions similaires du monde entier, le nombre des livres de la Bibliothèque de Louvain avait été quadruplé. Le Minerva de 1914 accuse 230.000 volumes. Mais ce chiffre est certainement beaucoup trop bas. Il ne peut avoir été établi que sur les fiches du catalogue. Or, bon nombre d'ouvrages n'étaient pas inscrits à ce catalogue; on l'a constaté lors du récent transport des volumes (en 1913) dans les nouvelles salles mises à la disposition de la Bibliothèque et dans la préparation du nouveau catalogue qui fut entrepris à cette occasion. De cette riche et séculaire bibliothèque, il ne restait plus, le 26 Aout 1914, qu'un entassement de tiges de fer rougies, et tordues (c'étaient les rayons du type Lipmann placés lors des derniers aménagements, un monceau énorme de cendres et quelques livres calcinés ayant conservé leur forme, mais qui tombaient en poussière au premier contact. Pas un volume n'a pu être sauvé. Les catalogues ont été brûlés avec les livres. Seul parmi les catalogues a échappé à l'incendie celui qui fut dressé en 1835 par le bibliothécaire Namur et qui avait été transporté à l'hôtel de ville il y a quelques années. Mais ce catalogue ne renferme que les livres existant en 1835, pas le quart de ceux qui ont été brûlés. Il est même très incomplet pour cet ancien fonds, comme on le constate dans les documents officiels de la remise de la Bibliothèque à l'université nouvelle, laquelle se fit d'après ce catalogue; et enfin plusieurs volumes de ce catalogue de Namur n'ont pas été retrouvés. Il ne peut pas servir à donner une idée suffisante de la Bibliothèque incendiée. L'originalité de la Bibliothèque de Louvain ne provenait pas de sa partie moderne. Pour celle-ci elle ressemblait à toutes les bibliothèques d'universités. Si cette partie moderne présentait incontestablement des lacunes, il faut noter cependant qu'elle confermait en trés grand nombre les collections scientifiques, les encyclopédies, les répertoires, les périodiques publiés par les académies, les sociétés savantes, les universités. Aussi l'université de Louvain reçoit annuellement environ un millier de périodiques dont la moitié certainement était déposée à la bibliothèque incéndiée. L'originalité de cette bibliothèque provenait surtout 1o) de ses incunables, 2o) de son fonds d'ouvrages anciens (imprimés avant le XIXe siècle). Incunables. La collection des incunables de Louvain pouvait rivaliser àvec les plus belles de l'Europe. Il n'y a certes pas d'exagération à fixer à un bon millier le nombre des incunables que l'incendie a dévorés. Et nous ne parlons que d'incunables proprement dits, c'est à dire d'ouvrages imprimés jusqu' à l'année 1500. Les matières les plus abondamment pourvues étaient la théologie et l'histoire ecclésiastique. Puis les classiques, car la Bibliothèque possédait au moins une édition de chacun des auteurs latins et grecs, imprimés au XVe siècle. On remarquait aussi des incunables de médecine avec gravures sur bois. La collection avait un art de familie. D'abord par ce que bon nombre de ses incunables avaient été édités par des imprimeurs belges (comme Thierry Martens d'Alost) et même louvanistes (comme Jean de West- | |
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phalie, Egidius de Herstraeten et Louis de Ravescat). Ensuite, par ce que plusieurs des auteurs avaient enseigné à Louvain, Pierre de Rivo (± 1500) par exemple et Charles Manneken ou Virulus (± 1493). Il convient de mentionner le très rare Boek van Visionen de Tondalus (Bois-le-duc 1485, 4o) et la chirurgie de Guido de Cauliaco (in P.s.l.n.d.) comme incunables flamands, - le précieux Bevarde in Jherusalem, de Barend de Breydenbach (Mayence 1488) orné de nombreuses xylogravures et d'un intéressant frontispice; le De verae vitae cognitione libellus de S. Augustin, s.l.n.d. qui portait les écussons de Just et Schaeffer et avait été imprimé entre 1466 et 1470 avec les caractères, ayant servi aux éditions du fameux Rationale de Durandus et des Officia de Cicéron de 1465-1466; le De Officiis s.l.n.d. de St. Ambroise, édition qui d'après De la Serna est antièrement conforme, dans tout l'ensemble de son exécution typographique, au petit traité De Singularitate clericorum de S. Augustin imprimé à Cologne par Ulric Zelle en 1467. Tous ces incunables étaient parfaitement conservés. A leur beauté, à leur nombre, à leur variété, à leur intrinsèque, ajoutons les nombreuses feuilles de garde, les notes manuscrites, et les reliures, par exemple les reliures flamandes si artistiques du XVe siècle. En 1913-1914 dans le transport de volumes dont il a été question plus haut, on découvrit entre autres dans la Bibliothèque quelques éditions faites à Spire en 1483, fort rares - et une réunion de trois incunables de caractères différents, sans date, contenant les satires et les épîtres d'Horace. Pour les odes au moins, on y trouve des leçons que ne donnent pas les éditeurs Keller et Holder. De nombreuses notes manuscrites du XVIe siècle figuraient dans les marges. Ouvrages anciens. Jacques Romain, l'un des fondateurs de la Bibliothèque universitaire en 1635 lui avait abandonné ses livres de médecine, et les livres de mathématiques de son père l'Illustre Adrien Romain. A elle seule, la collection presque complète des ouvrages d'A. Romain, l'heureux rival de Viette dans l'invention de l'algèbre, constituait une rareté; pour tel d'entre ses ouvrages, il sera difficile de trouver encore un exemplaire. Ce fonds de mathématiques fut développé régulièrement par les bibliothécaires: un spécialiste, auteur d'articles remarqués sur l'histoire des mathématiques déclarait après l'incendie de 1914, qu'il avait été une chance pour lui de les préparer à la Bibliothèque de Louvain. Editions anciennes de mathématiciens de l'antiquité, ou ouvrages de mathémathiques composés du XVe au XVIIIe siècle, tout se trouvait là à sa portée. La médecine ancienne n'était pas moins bien soignée. Le bibliothécaire Namur en 1835 comptait 2500 ouvrages de cette branche, la plupart antérieurs à la Révolution française. Rappelons ici l'exemplaire sur parchemin du De Corporis humani fabrica d'André Vésale (édition de Bâle de 1575) orné d'admirables miniatures; c'était un don de Charles-Quint à l'université. Que dire de la place occupée par les littératures anciennes et modernes, dans la bibliothèque de Louvain? On y trouverait en trés grand nombre les éditions parues surtout à Bruxelles et à Anvers, des littérateurs classiques de l'Espagne. On y trouvait aussi de nom breuses impressions flamandes de 1500 à 1550, mais qu'est cela à côté des richesses de la Bibliothèque dans les littératures latines et grecques. Voici pour le XVIe siècle seulement, les éditions de Virgile et ce sont toutes éditions des oeuvres complètes: Venise 1515; Lyon 1517; Venise 1527; Lyon 1528; Venise 1534; Venise 1538; Venise 1539; Paris 1549; Strass- | |
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bourg 1552; Venise 1552; Anvers 1560; Anvers 1575; Bâle 1586; Lyon 1595; Francfort 1596; Paris 1600. La Bibliothèque possédait, pour Térence, dix-neuf éditions du XVIe siècle, pour ne parler que de celles là: Venise 1479, Paris 1529 (2 ex.), Anvers 1535, Lyon 1541, Louvain 1542, Lyon 1544, Paris 1545, Strassbourg 1548, Venise 1558, Leipzig 1558, Poitiers 1560, Lyon 1560, Anvers 1560, Anvers 1565, Anvers 1576, Anvers 1580-1581-1584-1591. Il y avait 10 éditions du XVIe siècle de Salluste et 17 de Quintilien. Valère Maxime, Tacite, Sénèque, Suétone, Plaute, Macrobe, Martial, Ovide, Horace, Juvénal, Tite-Live, Lucrèce, Lucain, Cicéron, Quinte-Curee, César, de tous ces auteurs on trouvait de multiples éditions surtout du XVIe siècle. Pour la littérature grecque, la richesse n'était guère moindre, c'était naturellement Aristote qui était le mieux partagé. Indépendemmant au texte de ses oeuvres, prés de 400 volumes formaient la collection de ses commentateurs. Passons au droit civil. Bien de prof, de droit de l'ancienne université de Louvain (avant la Révolution française) sont encore connus. Il ne serait pas difficile d'alléguer ici vingt noms. Or, la bibliothèque possédait leurs oeuvres; elle en possédait plusieurs éditions, s'il y en avait eu plusieurs; elle possédait surtout les éditions sorties des presses louvanistes. Ensuite la Bibliothèque de Louvain offrait une riche mine pour l'histoire de bien de controverses juridiques et politiques de l'époque moderne; ainsi pour la question des ‘droits de la France’ (guerre de Dévolution, etc.) pour les discussions de droit politique auxquelles prirent part Bellarmin, Jacques I d'Angleterre etc. Les sciences les plus richement representées étaient la théologie et les sciences connexes. Il y avait ici de nombreuses et amples collections presque toutes uniques; les lourdes bibles en toutes les langues, éditées au XVIe et au XVIIe siècles, les exégètes du moyen-âge et les concordances de la Sainte écriture. Les anciennes éditions des oeuvres des Pères de l'Eglise (qu'elles étaient nombreuses et précieuses!); les sentenciers médiévaux; les oeuvres de théologiens, professeurs ou non à l'université; les sermons de tempore et de sanctis; les livres ascétiques, les ouvrages publiés depuis l'invention de l'imprimerie sur l'histoire de l'Eglise, l'histoire monastique et le droit canon, et qu'il sera certes impossible de réunir de nouveau en si grand nombre. Il faut ici à part les collections relatives aux controverses réligieuses des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, d'abord la collection relative aux controverses protestantes auxquelles les théologiens de Louvain prirent une si large part (en particulier ces virulents pamphlets aux gravures grotesques et truculantes que les Luthériens opposaient aux Louvanistes, et les réponses de ceux-ci), puis les livres ayant trait aux querelles baïanistes et jansénistes, livres si nombreux et si rares que le Bibliothécaire Reusens les avait réunis en un fonds spécial, appelé Janseniana. Il y avait aussi un fonds spécial très abondant intitulé Jesuitica et comprenant des vies de saints et de pères de la comp. de Jesus, des travaux sur les constitutions des Jésuites, des relations de missions, des catalogues de membres de l'ordre, des recueils et résumés de ses privilèges, des commentaires des Exercises spirituels de S. Ignace, des lettres des Généraux de l'ordre, des histoires de la compagnie, mais surtout des ouvrages de polémique composés par les Jésuites ou contre les Jésuites, lors de leurs difficultés avec les Parlements de France, avec la Sorbonne, avec les prof, de l'université de Louvain. La collection de thèses conservées à Louvain était absolutement unique. Elle renfermait d'abord les | |
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thèses de l'ancienne université (thèses de theologie, de philosophie, de droit etc.) depuis le début du XVIIe s.; en second lieu, les thèses acquises après la suppression des Jésuites, c'est à dire celles des ordres religieux et des séminaires de Belgique; enfin les thèses du XVIIe et du XVIIIe siècle des universités étrangères. En tout des centaines de volumes contenant chacun une centaine de pièces. C'était l'histoire de l'enseignement supérieur, en Belgique et dans toute l'Europe, pendant deux siècles. Telle était la richesse de la Bibliothèque incendiée en incunables et en ouvrages anciens, et c'est de là surtout, nous l'avons dit, que provenait son originalité. Cependant, elle était loin d'être pauvre en manuscrits et en archives. Le nombre de ses manuscrits a été évalué de façons assez différentes; la raison principale en est que les archives de l'ancienne université ne formaient pas un fonds à part et qu'ainsi certains les comprennent et d'autres les omettent dans l'énumération de manuscrits. Le nombre de ceux-ci est fixé à 600 par l'archiviste actuel. Cinq des manuscrits brûlés méritent d'être placés hors pair: le Codex Pascensis du XVe siècle du De viris illustribus de Cornelius Nepos. Le plus important des manuscrits de Cornelius Nepos est le Codex Pascensis de Louvain, lit-on dans la Real-encyklopadie de Pauly-Wissowa; 2e un man. du XIIe siècle qui seul nous a conservé les oeuvres de Remis de Liège, il a été édité au tome XX des Monumenta Germaniae historica). 3e un man. autographe de Thomas à Kempis le suave auteur de l'Imitation de Jésus Christ, renfermant les Sermones ad novicios et la Vita sanctae Lidewygis. 4e et 5e deux man. autographes de Denys le Chartreux comprenant le commentaire sur Jérémie et Ezéchiel, le comment. sur les épîtres Catholiques, l'exposition sur les livres de St. Jean Cluniaque, et la vie de cet anachorète. Sur la lis te des manuscrits incendiés figurent peu d'auteurs classiques; (au point de vue de l'ancienneté il faut citer en premier lieu un codex du XIe siècle contenant les Carmina de Prudence, poète latin du IVe siècle. Les Saints Pères et auteurs ecclésiastiques jusqu'au XIIe siècle y sont représentés en nombre plus considérable. Beaucoup plus nombreux sont les manuscrits d'oeuvres composés du XIIe au XVe siècle: oeuvres de théologie, de philosophie, sciences naturelles, commentaires sur l'Ecriture sainte, chroniques etc. Il y avait là des autographes et des manuscrits écrits du vivant même des auteurs ou peu après leur mort. Il y avait aussi bon nombre de manuscrits relatifs à l'histoire moderne et à l'histoire de Belgique, notammant à l'histoire des couvents belges, surtout de Louvain. Dans les vitrines de la salle d'histoire étaient étalés des livres d'heure de diverses époques, ornés d'initiales, d'encadrements coloriés avec soin et de superbes miniatures. Rappelons aussi les manuscrits de piété en anglais provenant de la Chartreuse de Nieuport. Enfin une collection de manuscrits flamands à partir du XlVe siècle se composait surtout de livres de prières, d'ouvrages liturgiques ou de traités ascétiques et de sermons inédits. Il y avait là de véritables trésors au point de vue de la philologie flamande et de l'histoire religieuse et ascétique de la Belgique. En même temps que les manuscrits les Archives de l'ancienne université sont aussi restées dans l'incendie. Le titre de familie le plus précieux pour l'université a péri: la bulle originale de sa fondation octroyée par Martin V en 1425. Puis quelques volumes contenant des statuts, statuts de l'université du XVe siècle ou de ses diverses facul- | |
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tés. D'autres renfermaient des listes d'étudiants, des procès-verbaux des séances tenues par le Conseil de l'Université ou par les facultés. Une pe te plus sensible encore est celle de nombreux travaux manuscrits, la plupart inédits, composés par des professeurs de l'ancienne Alma Mater du XVe au XVIIIe siècle. On se réjouit maintenant que, par suite de leur dispersion lors des troubles de la Révolution française une notable partie des archives de l'ancienne Université ait été conservée hors de Louvain: aux archives génerales du Royaume et à la Bibliothèque nationale à Bruxelles, au séminaire de Bois-le-Duc à Haeren en Hollande et au Grand Séminaire de Gand. Les propres archives de l'université actuelle depuis 1835 sont anéanties. La disparition des matricules ou registres des inscriptions des étudians, des Acta des Facultés et du conseil rectoral, du diarium de Mgr. de Ram - le premier recteur -, des procès-verbaux des sessions d'examen etc. etc. rend à jamais impossible une histoire complète de l'Alma Mater d'aujourd' hui depuis sa fondation jusqà 1914. Des cours manuscrits de professeurs comme Beelen, les Nève, Arendt, Ernst etc. ont aussi été consumés. Avec ses archives, l'université de Louvain a perdu dans l'incendie de 25 août 1914 les sources de sa propre histoire qui lui reste à désormais pour une bonne part inconnue à elle-même. Tant que ne sera pas réparée la perte de la partie moderne de sa Bibilothèque elle sera privée des instruments scientifiques nécessaires chaque jour à la formation de ses nombreux étudiants. Avec ses manuscrits, ses incunables et le fonds ancien de sa Bibliothèque, elle même, et le monde savant tout entier avec elle, a vu disparaître des trésors inappréciables pour l'histoire des sciences et de la civilisation, trésors dont une part notable n'éxistait que chez elle et ne pourra pas être remplacée. Enfin l'université de Louvain ne dispose même plus d'un local pour y reconstituer sa Bibliothèque. Des Halles, monument archéologique de grande valeur du XIVe siècle où la Bibliothèque disparue était établie, il ne reste plus que quatre murs branlants. Vu que ses ressources se trouvent épuisées par la guerre, il lui faudra, ou bien restaurer ce monument d'art et l'adapter en l'agrandissant avec les exigences bibliothéconomiques d'aujourd'hui, ou bien construire de toutes pièces de nouveaux et vastes locaux pour sa future Bibliothèque académique. | |
Uit de vaderlandsche letteroefeningen.
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Een les voor het tegenwoordige kunnen de schrijvers er uit trekken. | |
Zoo leert men schrijven
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De Courant.Pro memorie vermeld ik, dat in 1768 ‘De Courant’ het onderwerp is geweest van een ‘Kluchtig Blijspel’; in elk geval droeg het dien titel. E. Bouquet te 's Gravenhage gaf het uit. | |
Pro Memorie:In Vad. Letteroef. v. 1769 II. 1. bladz. 244, vindt men Bespreking van ‘Uitvinding der Boekdrukkunst, getrokken uit het Latijnsche Werk van Gerard Meerman, met ene Voorreden en Aantekeningen van Hendrick Gockinga. Hier achter is gevoegd een lijst der Boeken, in de Nederlanden gedrukt voor 't jaar MVe, opgesteld door Jacob Visser. Te Amsteldam, by Pieter van Damme 1767. Behalven het Voorwerk, te zamen 184 bladzijden in groot quarto. | |
De Belisarius van Marmontel.Die roman (1767) heeft heel wat stof doen opwaaien. Ik zal ze niet bijeen vegen, maar als men lust heeft een kijkje te nemen in 't twistziek gedoe der 17e eeuw, in zijn 2e helft, dan bladere men de boekbeschouwingen van de Vaderl. L. van 1770 maar eens door. De Rotterdamsche predikant P. Hofstede bond de kat de bel aan, en toen brak een ware epidemie van geschrijf los, waarvan men nu versteld staat. Ik wijs hierop slechts, want ik heb niet den moed van al dat voor en tegen rekenschap te geven. Zelfs viel ‘Belisarius’ de eer ten deel als hoofdpersoon in een ‘Helden-Blijspel’ (vertaald te Utr. in 1769 uitgegeven) op te treden. In 't algemeen werd in 't pro en contra de noodige ernst in acht genomen, maar onder de voor- en tegenschrijvers was ook één grappenmaker. Op ‘burlesque’ wijze wordt Marmontels deftige verhaal in eene vertelling omgezet, - ‘misvormd’ zegt de recensent. Hij gelooft, dat er lezers genoeg zullen zijn die ‘Arlequin Blindeman of Belizarius in 't Zondaags pak’ lachende lezen, maar hij waarschuwt hen die in schriften van zoodanig eene natuur geestigheid zoeken en bitterheid wraken om 't boekske maar met verachting neder te leggen. | |
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Het groote beest uit de Openbaringen.Kent ge die groote verborgenheid niet? Zij wordt u geopenbaard maar... zonder bewijs. Het ‘beest’ is Kaïn, wiensgetal van jaren is 666. In 33 bladz 4o kunt u zelf de openbaring van het laatste vers van Johannes Openb. 13: 18, opdiepen. Ik wilde er de aandacht maar op vestigen. De Amsterd. firma Wed. K. Van Tongerlo en Zoon gaf, nu ja, ‘de brabbeltael’ uit. Heb medelijden met den auteur. | |
Een Boekverkooper aan het woord.Mijn vroegere patroon en vriend wijlen Wopke Eekhoff, wiens arbeid voor Friesland men onlangs gehuldigd heeft door een straatnaam, zei altijd: van een boekverkooper kan men alles maken.’ Hij bedoelde een boekverkooper in den zin zooals Fred. Muller, de vader van Sam M., het begreep. Deze boekenkenner was trotsch op dien titel. Men moet, zooals ik, het boekverkoopen ook van meet af medegemaakt hebben en ook de techniek van het vak, zetten, drukken, binden, kennen, om wat te beteekenen. Kennis van boek-titels is alleen niet genoeg. Men moet ook zijn oog slaan in de boeken en dat te veel leidde mij tot het Archivaris ambt en het Directeurschap van het Gem. Mus., beide te 's Gravenhage. Nu ben ik niet aan het woord maar een ander Boekverkooper uit de 18e eeuw, en een Engelsch boekverkooper nog wel, en waar denkt ge nu wel dat hij zich aan bezondigt? aan niets meer of minder dan aan het geven van ‘Zedelessen Philophiserwijze’, en dat boek werd nog wel in 's Gravenhage in 1768 uitgegeven door ‘de Compagnie’. Zou het vriend Gossen ook geweest zijn? Hoe het zij, de Vad. Letteroef, kondigen het aan (1770), en steken eenigszins den draak met dat ‘Engelsch boekverkooper’, want de titel zegt het alleen, en dan vindt men het nog in ‘eenige regels in 't begin en aen 't slot’. Er wordt dus gevraagd: ‘is dit stukje wel door een Eng. boekverkooper geschreven? Over den inhoud zeg ik niets. Een boekverkooper zelfs philosooph! | |
‘Ezopische Fabelen van Fedrich’Voor verzamelaars memoreer ik, dat dit werk ‘eerstmael’ in groot 4o, met platen in 't jaar 1704 in 't licht gekomen is. Uitverkocht zijnde werd een tweede druk in 1739 uitgegeven, in octavo zonder platen, en later werd in 1769 (bij G.v. Esveld te Amst.) een derde druk uitgegeven in octavo, ‘met nieuwe prentverbeeldingen, welke gesneden zijn, door de konstige hand van den beroemden Plaatsnijder Simon Fokke.’ |
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