Bijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap. Deel 60
(1939)– [tijdschrift] Bijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Nog een brief van Gabriel Sylvius over de Buat-intrigue.
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gende, mee op aandrang van hun bondgenoot Lodewijk XIV, door de Staten-Generaal teruggeroepen werd, had hij De Witt verrast door zijn zoon over te zenden met de verklaring dat er aan het hof van Engeland gans geen dispositie tot vrede bestond.Ga naar voetnoot1) Er is dus allerminst reden om Sylvius' betichting van corruptie ter verklaring van Van Goch's houding na zijn terugkomst aan te nemen. Ongewild doet Sylvius in zijn beschouwingen over de omkeer van Van Goch uitkomen (en dat is één van de belangwekkende punten in de brief) hoe overwegend anti-Engels de stemming in Holland was; dat dus in weerwil van zijn gedurig hoog opgeven over de grote aanhang van Buat.
P.G.
De La Haye, ce 19me. janvier 1666. Mylord,
Celle-cy n'est que pour vous faire sçavoir mon arrivée en ceste ville. Ie voudrois bien vous pouvoir donner une description ample de l'estast où i'ay trouvé les choses icy, mais il me sera impossible, car ie n'ay que fort peu de temps avant que la poste parte, desorte que ie ne pourray m'estendre que supercisiellement (sic) sur le gros des affaires, remettant le détail et diverses particularités à vendredy prochain.Ga naar voetnoot2) L'ambassadeur Mr. Van Gohe incontinent après son arrivée il a fait rapport à Mrs. les Estats Généraux, et au commencement il a assés bien parlé suivant le sens du discours qu'il avoit eu avec le RoyGa naar voetnoot3), mais il semble que despuis le séiour qu'il a fait icy, il a désia esté corrompu, et apparamment que le Pensionnaire de Hollande luy a fait sa lesson et l'a touché, comme l'on croit, du costé de l'intérest, où peu des gens sont à l'espreuve de cela icy, desorte que ce n'est presques plus le mesme homme, et il ne parle plus asture du tout et est comme si l'on l'avoit estourdy, desorte que ie croy qu'il est ou si estonné ou si convaincu de la vérité | |
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de ce que tout le monde voit qu'il ayme beaucoup mieux se taire par politique ou bien qu'il ne veut pas estre obligé de dire des choses contre son sentiment. Nonobstant tout cela sur le rapport qu'il a fait, l'on a nommé des commissaires de la Générallité suivant l'agréement du Pensre. de Hollande, qui travaillent secrètement sur cette affaire, mais à ce que i'ay peu apprendre, ils s'estudient pour faire paroistre à tout le monde que les demandes que Sa Maté. a faites à Monsr. Van Gohe ne se raportent point à la lettre qu'elle leur a escristeGa naar voetnoot1), car il y a des intimes de Monsr. Buat qui les ont veues et luy ont dit qu'elles estoyent très hautes, desorte que ie croy que l'on y a adiousté quelque chose pour tousiours entretenir et amuser un chacun que le Roy fait de demandes si grandes qu'il ne veut de paix. l'espère dans peu des iours sçavoir iusques aux moindres particularités du dit rapport et ie le confronteray avec ce que l'on m'a confié, et s'il y a de l'abus l'on le faira esclatter dans la Pensre. de Holl.Ga naar voetnoot2) et ie ne doute point que cela ne tourne à la confusion des autheurs et que de la façon que nous nous y prendrons, cela ne vienne à nostre but. L'Assembléc d'Hollande est convoquée pour auiourd'huyGa naar voetnoot3); elle ne devoit estre que dans dix ou douze iours mais l'on l'a advancée et de cela vous pourez iuger par la suite de ma lettre. Les principaux points de bescriven ou convocation sur quoy les commitaire de Raden les font assembler sont pour trouver les moyens de lever une grosse somme d'argent pour l'équipage de la campagne prochaine; un autre point est pour faire un général pour commander leur armée, car la commission que le Prince Maurice a eue estoit limitée, desorte que cela despend d'eux de la continuer s'ils veulent. Sur cest article - là le frère du Pensionnaire qui estoit un des desputés à l'armée a fait un rapport aux Estats Généraux tout à fait désobligeant pour le Prince Maurice et Monsr. le Ringrave, lesquels sont ici présentement pour ce subiect. Le | |
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Prince Maurice a parlé fort hardiment aux Estats Généraux, mais la chose est comme assoupie par la soubmission que le frère du Pensionnaire a faite. Ie n'ay pas le temps de vous en dire les particularité, qui sont assés considérables, mais tousiours cela ne lie pas mieux les ProvincesGa naar voetnoot1). Il y a un autre point, qui est le plus considérable qui est que les villes de Hollande qui envoyeront leurs députés à l'assemblée ayent à les authoriser de pouvoir conclure sur tous les points qui leur seront proposés sans renvoyer à leurs villes, desorte que c'est un dessein prémédité du Pensre. de Hollande pour venir à son but, mais Monsr. Buat, prévoyant son dessein, le iour avant mon arrivée icy a esté auprès d'une ville où il a des puissans amysGa naar voetnoot2), lesquels luy ont promis qu'ils empescheroyent que l'on ne conclut pas avecques 581Ga naar voetnoot3), comme apparemment c'est le dessein. La constitution du gouvernement de la Province d'Hollande est de ceste nature qu' une seule ville a le pouvoir d'achopper aucune résolution pour un temps et particulièrement en des affaires de ceste conséquence, disant qu'ils n'osent consentir sans en faire part à leurs principaux. Dans ce temps - là il arrive souvent que d'autres villes se ravisent et ayant le temps d'y faire des réflexions l'affaire est débattue et vient hors de surprinse et elle esclaste et il se forme des difficultés, dont la France aura le vent, desorte que cela va au but de Sa Majesté et nous ne pouvons pas manquer d'en tirer quelque advantage. Ie suis obligé de vous faire des excuses que la lettre est si mal escriste, mais le peu de temps en est la cause et il ne reste plus que pour vous asseuré que ie suis etc.
(Op de rug: Monsr. S.) |
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