Bijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap. Deel 31
(1910)– [tijdschrift] Bijdragen en Mededeelingen van het Historisch Genootschap– Gedeeltelijk auteursrechtelijk beschermd
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Brieven van Gijsbert Karel van Hogendorp, 1788-1793. Medegedeeld door H.T. Colenbrander.De periode van 1787 tot 1795 is in het rijke leven van Gijsbert Karel de minst bekende. Zijne eigen correspondentie sedert '87 werd in Januari 1795 door zijne moeder, in een oogenblik van schrik, verbrandGa naar voetnoot1); een gelijk lot trof de binnenlandsche correspondentie sedert '87 van den Raadpensionaris van de Spiegel, waaronder ongetwijfeld een aantal brieven van Gijsbert Karel zullen zijn voorgekomen. Derhalve hebben alle geschriften van Gijsbert Karel's hand, die men uit deze jaren hier of daar vermag aan te treffen, bijzondere waarde. In het vierde deel der Brieven en Gedenkschriften komen eenige brieven voor, die hij in 1788 aan de Prinses van Oranje schreef en die zeer merkwaardig zijn; wat er in zijn eigen archief aan bescheiden van dien tijd is overgebleven, vult de eerste tachtig bladzijden van het derde deel. | |
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Het Rijksarchief bevat, in de verzamelingen van Nagell en van de Spiegel, de weinige brieven van Gijsbert Karel die volgen, - die aan van de Spiegel een unicum, door een of andere toevallige omstandigheid aan den brand ontkomen. Ik heb er reeds gebruik van gemaakt voor het tweede hoofdstuk van mijn Gijsbert Karel in zijn rijpen leeftijd (Onze Eeuw, 1903), maar meen, dat zij eene publicatie nog wel verdienen.
Anne Willem Carel, baron van Nagell van Ampsen, had in den patriottentijd tot de meest ijverige en bekwame voorvechters der zaak van Oranje behoord. Hij was de meest vertrouwde geweest der luitenants, die Sir James Harris uit de jongere leden der orangistische familiën om zich had verzameld. Kort vóór de beslissing mocht hij misschien een oogenblik verduisterd zijn geworden door Gijsbert Karel die, gunsteling der door Goejanverwellesluis in het midden der zaken gekomen Prinses, eensklaps mede in de eerste rij verschijnt; - nadat de overwinning behaald was hernam hij het overwicht van zijn zeven jaar hooger onderdom en stevig gevestigde betrekkingen. Terwijl Gijsbert Karel ten slotte nog blij mocht wezen te worden ondergebracht in de betrekking van tweeden pensionaris der stad Rotterdam, stond voor van Nagell onmiddellijk een der in de toenmalige omstandigheden gewichtigste posten open die maar te bezetten waren: die van ambassadeur bij het hof van Engeland. Wat Gijsbert Karel betreft, deze vocht, kan men zeggen, sedert zijn ambtsaanvaarding met zijn naturel, en deed zijn best zich in een bescheiden rol te schikken. De onderwijzende toon wordt hem echter dikwijls nog de baas; zoo wanneer hij den ouderen vriend op het hart drukt, qu'une pièce instructive et | |
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détaillée établira sa réputation! Behalve om de kijkjes op des schrijvers karakterontwikkeling, zijn de brieven ook voor de kennis zijner staatkundige denkbeelden van belang; zij leggen, evenals zoo menig stuk uit de (wat de bewaring zijner nalatenschap betreft, minder gehavende) perioden vóór 1787 en na 1795, getuigenis af voor de onbevangenheid van zijn blik op de gebeurtenissen van den dag. De stemming, zoo kort na de zegepraal der partij waarvoor de schrijver zich heeft ingespannen, is meestal gedrukt; de toon gedempt: le germe patriotique n'est rien moins qu' éteint;.... ‘alle harten verlangen naar verandering in den Staat.’ De schrijver van den brief aan van de Spiegel heeft ingezien, dat traditie alleen voortaan de regeeringen niet meer op de been houden zal, en in een opstel van denzelfden tijd duidt hij de toekomst aan met den term: ‘de naderende volksregeeringGa naar voetnoot1).’ H.T.C. | |
1. G.K. van Hogendorp aan A.W.C. van Nagell, 13 Maart 1788Ga naar voetnoot2).Je profite, mon cher ami, du couvert de madame de Nagell qui me paroît le moins sujet à caution. Je n'ai d'ailleurs aucun secret à vous mander. Il me paroît que vous pourrez facilement vous conserver l'amitié et la confiance du Grand Pensionnaire que vous possédez à présent. Vous avez des envieux, mais il est en votre pouvoir sinon de les faire taire, au moins de réduire à rien leurs mauvaises dispositions. | |
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Permettez-moi de vous recommander surtout d'écrire une dépêche fort détaillée dès que vous aurez acquis assez de lumières pour donner de justes idées du ministère et du système anglais. Vous risqueriez beaucoup à le faire trop tôt, parce que vous pourriez vous tromper dans les commencemens, mais une pièce instructive et détaillée établira votre réputation. Je ne vous dis rien de la grande affaireGa naar voetnoot1), puisque le sujet est épuisé, mais je crois pouvoir ajouter encore que si, pour ainsi dire, on nous force, l'Angleterre ne gagnera rien de solide. Au reste nous avançons dans nos affaires intérieures pour l'union et pour l'énergie. Aux réjouissances publiques du 8 de marsGa naar voetnoot2) il n'y a pas eu de désordres, on n'a insulté personne. Ces réjouissances m'ont paru encore une preuve de l'opulence des individus. Le ministère de la République obtient de plus en plus la confiance de la nation. Le ciel nous préserve d'être forcés à une démarcheGa naar voetnoot3) qui la diminueroit, qui donneroit un prétexte plausible à nos ennemis et tendroit à former une nouvelle opposition qui sépareroit une grande partie des forces nationales de la masse dont le ministère peut aujourd'hui disposer. | |
2. G.K. van Hogendorp aan A.W.C. van Nagell, 24 Juli 1788Ga naar voetnoot4).Je vous dois, mon cher ami, une réponse depuis | |
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longtems, mais sans m'arrêter à faire mon apologie, permettez-moi d'entrer tout de suite en matière. En entrant dans l'exercice de mon emploi j'ignorois où devoit se borner la sphère de mon activité, j'avois dessein de l'étendre au-delà de ce que j'ai fait depuis. J'ai reconnu que par état j'avois de quoi m'occuper entièrement des affaires de ma ville, et que je pouvois de tems à autre me laisser employer dans les affaires générales par ceux qui les dirigent. Il arrive de là que je ne suis pas au fait des dernières et que je ne désire de l'être qu'autant qu'elles me sont confiées volontairement. Je mets à présent ma gloire à bien servir la ville qui m'employe et à soutenir le système adopté par ce gouvernement, de manière que je rends service à celui-ci, en même tems que je satisfais celle-là. Vous voyez bien, mon cher ami, que me conduisant de cette manière, je ne suis guère en état de vous donner des nouvelles intéressantes, mais d'un autre côté il se pourroit que vous ne fussiez pas fâché d'apprendre ce que je pense de la face que la République a prise depuis votre absence, et de ce que j'augure pour la suite. Je serai charmé de profiter d'une occasion aussi sûre que le voyage de madame votre épouse pour vous entretenir ingénuement sur ce sujet. L'esprit de parti subsiste encore et les Patriotes attendent une révolution par le moyen de la France. Il y a cependant moins d'espérances parmi eux que ci-devant, et quoiqu'on ait eu soin de les entretenir, elles diminuent insensiblement. Quelques-uns de nos plus riches négocians ont présenté requête pour être compris dans l'amnistie; ils ont reconnu leurs torts, ils ont donné des assurances d'attachement à la constitution présente. Le commerce en attendant souffre beaucoup, mais il commence à se relever et le gou- | |
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vernement s'occupe avec soin des colonies et des pêches qui sont les fondemens de notre puissance sur mer, et qui vont prospérer de nouveau. Les finances sont délabrées par les profusions et par la négligence des Patriotes, mais ils n'ont pu nous destituer de ressources. Le désordre arrivé au dernier point nécessite la réforme; le remède sera porté avec d'autant moins de difficulté qu'il est devenu indispensable aux yeux de tout le monde. Ainsi nous verrons nos finances se rétablir et dès lors sagement administrées. Il est même à croire que les délibérations à la maison du Prince MauriceGa naar voetnoot1) seront menées à une heureuse fin et que l'ordre dans les affaires de l'Union suivra celui de la Province. Je voudrois pouvoir en dire autant de nos forces de terre qui ont souffert des troubles au delà de toute expression. J'ai peine à croire malgré toutes les apparences que le plan du PrinceGa naar voetnoot2) ne soit pas enfin admis par toutes les provinces, mais je crains de l'affirmer. S'il l'est, la marine y gagne par un établissement permanent si longtems désiré. En attendant quels que puissent être nos succès pour le rétablissement momentané de nos finances, à moins de rendre au commerce sa première étendue, nous ne pourrons jamais continuer sur le pied où nous sommes. Mais comme l'éloignement et la défiance de nos négocians est la principale raison de la stagnation du commerce, j'ai lieu de croire que celui-ci se retablira à mesure que ces messieurs s'apercevront qu'il ne leur reste plus de parti que de se soumettre au gouvernement présent qui est plus | |
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affermi que jamais par nos alliances, par la garantie du stadhoudérat et par le serment à la constitution. Mais ce retour de tous les esprits exige naturellement du tems. Nous l'aurons si nous conservons la paix pendant quelques années, comme les circonstances présentes nous donnent lieu d'espérer. Il est même très certain que les dernières nouvelles des IndesGa naar voetnoot1), si elles ne troublent pas la paix et que la France ne profite pas des succès de ses troupes, détromperont encore davantage ceux qui se flattent d'être bientôt secourus par cette puissance, et que la facilité de celle-ci à se dessaisir des possessions qu'elle pourroit avoir surprises prouvera sa faiblesse en même tems que ses desseins seront découverts. Voilà, mon cher ami, quelle est ma perspective. J'avoue qu'elle est dans le lointain, et que plus je vois de près les affaires et leur marche lente et difficile, plus je dois me persuader qu'il faut beaucoup plus de tems qu'on ne peut se l'imaginer sans en avoir l'expérience. Mais j'espère que nous conserverons la paix et dès lors je ne crains pas que peu à peu nous ne nous relevions et que l'ordre ne reparaisse dans nos affaires. Le bon système prend racine et quoique l'opposition acquiert des forces (chose honteuse, mais que je ne puis nier), il est cependant très vrai qu'elle ne fait pas des progrès à | |
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proportion de ceux qui tiennent les rênes du gouvernement. Ceux-ci ont beaucoup de méthode et de fermeté; ils s'entendent assez bien dans les circonstances difficiles, et le Grand Pensionnaire se fait surtout estimer et gagne dans l'opinion du plus grand nombre, de manière que si comme on devoit s'y attendre, il se fait des amis et des ennemis, le nombre des premiers l'emporte. En attendant, mon poste parmi ceux qui font des efforts pour le bien commun n'est pas le plus agréable ni le plus brillant. Peut-être est-il d'autant plus utile parce que je travaille aux fondemens de l'édifice. Car c'est ainsi que je considère l'assemblée de Hollande avec laquelle on peut tout faire et tout gâter dans la République. Quand on la néglige on la perd; quand on l'a perdue on ne fait plus que lutter contre le torrent. La France recommanda à M. de la Vauguyon de la gagner et il réussit. Il est à croire que son successeur a le même ordre, mais Dieu nous garde, etc. | |
3. G.K. van Hogendorp aan A.W.C. van Nagell, 5 Juni 1789Ga naar voetnoot1).J'ai le plaisir de vous annoncer, mon cher ami, qu'enfin on a résolu en Hollande de vous charger de la surintendance sur les consuls de l'Etat en Angleterre et de leur en donner connoissance de la manière que vous l'aviez désiré. Sur ce fondement on se flatte de vous faire accorder 3000 florins par an à la Généralité. Il m'eût été fort agréable qu'on eût pu vous donnner davantage, mais je ne veux pas vous cacher que plusieurs personnes vous trouvent très heureux dans votre emploi par lui-même, par | |
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celui de commis-généralGa naar voetnoot1) que vous avez conservé, par le rang d'ambassadeur dont vous avez joui, par le présent qu'il vous a valu; et qu'elles n'étoient pas disposées en votre faveur. M. d'Aylva a vivement épousé vos intérêts et S.A.R. ne les a point oubliés. J'admire la constance avec laquelle Elle protège ceux à qui Elle veut du bien. Il semble qu'Elle n'exige en retour que l'harmonie entre ceux qui entrent dans ses vues du bien commun. C'est sous ce rapport que je ne puis assez vous recommander de satisfaire M. van de SpiegelGa naar voetnoot2) qui a toute sa confiance et qui la mérite par la meilleure vue et la plus grande probité. Je vous ai beaucoup d'obligations, mon cher ami, des nouvelles de mon frèreGa naar voetnoot3) que vous m'avez fait avoir avec tant de diligence, et de ce que vous m'avez écrit touchant mon mariageGa naar voetnoot4). Je vous aurois répondu en ce tems-là, si je n'avois pas été alors tout à fait étranger aux affaires. J'en ai repris le fil. Nous sommes fort heureux de conserver la paixGa naar voetnoot5) quoique nous fussions en quelque sorte préparés à l'événement. Cette paix est indispensable pour nous donner le tems de reprendre des forces et de régler les affaires de l'intérieur. Deux grandes affaires nous occupent en ce moment. Celle des Indes qui a pris une tournure décidée par les délibérations en Hollande d'hier et d'aujour- | |
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d'huiGa naar voetnoot1), et celle des quotes qui fluctue encore. Le fameux cinquième Département, par lequel les Patriotes avoient voulu gouverner la Compagnie, changé, réformé, va devenir un instrument utile pour donner de l'énergie aux opérations de cette association mercantile; une commission politique va donner aux Etats des sûretés sur l'emploi des sommes immenses qu'on lui accorde pour remettre ses affaires. Je sais qu'on oppose de fortes objections à ce grand but du principal moteur de ce planGa naar voetnoot2), mais quand même celui-ci seroit démontré imparfait, j'opinerois encore à l'embrasser, parce que je ne vois pas jour à mieux faire et que la perfection est une chimère en politique. Il y a beaucoup de fermentation dans les esprits, le germe patriotique n'est rien moins qu'éteint, il y a des oppositions en tout et partout, mais la République n'a jamais été dans un état parfaitement tranquille; depuis qu'elle existe les révolutions se sont rapidement suivies et d'une époque à l'autre on a toujours travaillé dans le dessein de les amener. Mais il y a un certain nerf dans le gouvernement qui le met au-dessus des entreprises pour le bouleverser, et je pense que nous l'auronsGa naar voetnoot3) à moins d'événemens et de malheurs imprévus. Je vous prie, mon cher ami, de me dire ce que nous pouvons attendre des dispositions de l'Angleterre pour les réglemens de commerce, en particulier aux Indes, qui devoient être faits au mois d'octobre de l'année passée. J'ai vu vos répresentations au Duc de Leeds | |
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que j'ai trouvé très-bien couchéesGa naar voetnoot1). Je lis avec intérêt ce que vous nous marquez touchant les nègres. Je m'applique aux moyens tant de multiplier leur nombre dans nos colonies au plus bas prix, que d'améliorer leur état, mais de leur accorder la liberté me paroît une pure chimère. Après tous ces propos politiques, permettez-moi mon cher ami, de vous entretenir un moment de mon domestic happiness. Le mariage est une loterie. Il faut trembler jusqu'à ce qu'on ait fait l'épreuve et je commence à me persuader que je ne me suis trompé nullement dans mes espérances et que je vivrai avec une jeune femme très-raisonnable dans la plus intime amitié. Il m'a coûté de l'obtenir, j'ai souffert pour elle. Il m'a fallu beaucoup de patience et de fermeté. Mais si je suis heureux, qu'est-ce que le passé? | |
4. G.K. van Hogendorp aan A.W.C. van Nagell, 9 April 1790Ga naar voetnoot2).Mon cher ami! Je commence par vous féliciter au sujet de la naissance d'un fils et j'ai le plaisir de vous communiquer que ma petite Mina est bien et que sa mère et elle rendent ma vie domestique la plus heureuse du monde. Je voudrois que la République fût l'image d'un ménage paisible et bien réglé; je voudrois qu'il y eût moins d'ambitieux, de frondeurs, de rivalités, mais d'un autre côté, lorsque je me place à quelque distance de tous ces mic-macs | |
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et que, considérant en gros la situation des choses, je la compare à des tems antérieurs, même les plus brillans de la République, je trouve de quoi satisfaire les voeux que je ne cesse de faire pour elle et je nourris un espoir assez fondé de la voir prospérer de nouveau. En effet, les circonstances politiques dont nous avons profité assurent la liberté du commerce qui nous enrichit tous les jours; la grande affaire des Indes avance, malgré tous les obstacles qui s'élèvent de tems en tems; l'affaire majeure des contributions avance aussi, et que d'objets dans ce seul objet! Pour moi, mon cher ami, je ne m'occupe de tout cela que par pure curiosité, mais dans mon emploi je me borne à expédier toutes les misères qui dans les tems calmes servent d'aliment à l'activité de ceux de mon espèce. Je vous sauve l'ennui de vous en parler. C'est plutôt dans les intervalles des assemblées que je passe mon tems utilement entre mes occupations et mes études privées, la société d'une épouse chérie et celle de quelques amis familiers. Là on jouit de la vie et le reste n'est qu'une vaine fumée. Je suis tenté à m'écrier avec Frédéric: Vanité des vanités, vanité de la politique. Si vous pensez autrement, mon cher ami, je vous attens en été pour me convertir, mais j'espère que vous n'y réussirez pas. Je vous annonce l'avancement de mon frère, dont vous m'avez donné des nouvelles, au poste d'administrateur d'Onrust qu'a occupé mon père, ce qui nous comble de joie....
Natuurlijk is Gijsbert Karel, als pensionaris van Rotterdam in de Statenvergadering van Holland verschijnende, veel in aanraking gekomen met van de Spiegel. Gijsbert Karel spreekt over dezen steeds | |
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met eerbied, maar zonder bepaalde hartelijkheid; van de Spiegel was ook geen man, om die op te wekken. Van zijn kant kan een zoo gepondereerd man als de Raadpensionaris niet blind zijn geweest voor de schaduwzijden van Gijsbert Karel's aanleg en karakterGa naar voetnoot1); - dat hij het geniale in hem heeft weten op te merken en te waardeeren, zou ik niet durven zeggen. De Brieven en Gedenkschriften (III, 20) houden eene aanteekening in van een gesprek tusschen beide mannen in Juni 1789; ‘il est difficile’, besluit G.K., ‘de lui faire sentir toute la force d'une objection à ses idées’. Ook de aanhef van den volgenden brief getuigt van zekeren schroom bij den jongere van de twee: | |
5. G.K. van Hogendorp aan van de Spiegel, 20 Nov. 1793Ga naar voetnoot2).Ik bedank UH.E.G. voor de toegezondene stukken, daar ik nu gebruik van maaken zal. Wanneer Dezelve mij laatst in het comptoirtje over die zaak sprak, zoude ik de vrijheid genomen hebben, mijne gedagten te zeggen, indien er tijd toe geweest was; dog Dezelve ging ras tot andere onderwerpen, en inzonderheid de finantie, over, en ik meende dat het best was, den loop van Derzelver gedagten met geen uitvoerig antwoord te stooren. Nu heb ik de eer UH.E.G. eene Pro-Memorie over de deliberatiën | |
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op de admiraliteiten te zendenGa naar voetnoot1). Ik heb ook mijne gedagten over de finantiën laaten gaan, dog dat stuk is zo dik geworden, vermits het daarbij op de zaak zelve, en niet op den vorm slegts aankomt, dat ik het morgen per marktschuit zenden zal. Ik vergenoegde mij, laatstleeden Vrijdag, met deeze woorden, dat ik nu meer moed dan voorleeden jaar om deezen tijd hadt. Mijn moed is daarop gegrond, dat naar mijn oordeel, in de tegenwoordige tijden vooral, geen Regering iets goeds kan uitwerken zonder de liefde en het vertrouwen der ingezetenen, en dat voorleeden jaar alle de harten naar verandering, en wel bepaaldelijk naar eene Fransche hervorming in den Staat, verlangden. Dog nu wij den eersten schok hebben doorgestaan, en nu onze openbaare vijand alle orde in de maatschappij, allen eerbied voor eigendom, en boven alles den Godsdienst, zo den geopenbaarden als natuurlijken, met voeten schopt; is in ons Land, een land van commercie, en waar de christelijke Godsdienst diepe wortelen geschooten heeft, de verleiding min te vreezen, op de medewerking van veelen staat te maaken, en mogelijk te voorzien, dat de Regenten begrijpen zullen, dat zij de goede orde nog bewaaren kunnen, met verstandig te regeeren, gebreken te verbeteren, en eigen belang, altoos voor een groot gedeelte, met alle de onderlinge verdeeldheeden, daaruit voortvloeiende, ter zijde te stellen. Op zulke gronden steunt mijn moed in het algemeen, en bij gevolgtrekking ook met opzigt tot de Finantie, als hedendaags het gewichtigst stuk der administratie. Wat ik van onze | |
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Finantie denk, heb ik opregt beleeden, en geef UH.E.G. de papieren ter leezing over, zo als de denkbeelden mij uit de pen gevloeid zijn. Mogelijk heb ik doorgaans te stellig gesprooken, hier en daar te veel aan eene vervoering van drift toegegeven, somwijlen te uitvoerig, op de meeste plaatsen te beknopt, geredeneerd. Dit alles zou ik bij het overschrijven veranderd en verbeterd kunnen hebben; dog het is reeds de vijfde dag, dat ik mijn antwoord schuldig ben, en ik leg het liefst in zijne eerste gedaante in den schoot over van eenen Man, wiens toegeevenheid wel zal willen mijne gebreken verschoonen, en mijne dwaalingen te regt wijzen. |
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