Biekorf. Jaargang 32

Het stevenisme in Vlaanderen

Vooraf dient gezegd dat eene firma uit Brussel bezig is met de electrische verlichting te plaatsen in da bureelen van het Provinciaal Bestuur. Verder dat er eene verhuizing plaats greep, voor enkele weken, van een Bestuurder. Hiervan werd dan ook gebruik gemaakt om allerlei kassen, hoeken en kanten te kuischen. Alzoo werd er uit een verborgen kas, een bundel opgehaald zwaar van stof en vuiligheid. Dit bundel draagt als opschrift:

‘geestelijkheid en kerkelijke zaken’

Daar komen allerlei merkwaardige verslagen in voor, wel nl. over den eed van getrouwheid aan de fondamenteele wet. Hierover hebben wij het wellicht later. Ook vonden wij er een omslag in met als opschrift: ‘1269 et 1949 - N^o 48 - Secte des Stévenistes’.

Veel zat er niet in, maar wat er in stak vinden wij toch de moeite om mede te deelen aan de lezers van Biekorf.

Het eerste stuk is een afschrift van het Koninklijk Besluit van 18 oogst 1818 luidend als volgt:

Nous Guillaume.
Vu les diverses requêtes du sieur G.F. Theys se titrant de curé de Jumet par lesquelles il sollicite d'après les articles 191 et 193 de la loi fondamentale, qu'il ne lui soit point porté d'empêchement d'exercer en cette qualité ses fonctions ecclésiastiques.
Vu le rapport de notre ministre d'Etat, comte de Thiennes, du 2 septembre 1816 n^o 144;

[p. 56]

Vu celui du Directeur Général du Culte Catholique Romain du 6 suivant no 448. Desquels il conste que la susdite personne est un des principaux défenseurs de la secte appellée Stéveniste;
Vu en outre l'avis de notre Ministre de la justice du 23 septembre 1816, n^o 93-101;
L'avis de la commission du Conseil d'Etat pour les affaires de l'Eglise catholique Romaine du 30 juin dernier;
Et après y avoir reçu les considérations et avis ultérieurs de notre ministre de la justice en date du 14 de ce mois n^o 170;
Et prenant en considération que la protection promise par l'article 191 de la loi fondamentale à toutes les communions religieuses se borne et s'étend seulement à ces communions que la Nation et Nous avons reconnues par l'acceptation de la loi fondamentale, et dont les dogmes, les institutions réligieuses et l'hierarchie publique étaient connus; que les Stévenistes n'ont jamais formé une communion réligieuse. bien qu'ils aient été considérés comme tels, mais qu'ils appartiennent à la communion catholique romaine, et qu'ils ne diffèrent avec elle dans aucun point dogmatique quelqu'il puisse être, qu'ils ont seulement cherché à s'opposer contre l'introduction de nouvelles ordonnances écclésiastiques dans les provinces méridionales sans pouvoir être considérés sous aucun rapport comme schismatiques, et finalement que l'article 193 de la loi fondamentale nous donne ouvertement le droit de nous opposer à toutes réunions réligieuses des Stévenistes, puisque leur existence est en opposition avec l'organisation de l'Eglise, avec le concordat, avec la loi du 18 germinal an X, et avec tant d'autres ordonnances légales, leur tolérance porterait atteinte au bon ordre, et à la soumission que l'on doit aux loix existantes; de ces chefs et puisque ces réunions tombent sous l'exception du susdit article, que la généralité du libre exercise des cultes a fixée dans pareils cas,
avons arrêté et arrêtons:
1^o que toutes les pièces mentionnées en tête du présent (excepté les rapports du département de la justice) seront remises de nouveau entre les mains de notre Ministre de la justice, à l'effet de les faire passer à Notre Procureur général près la haute cour de justice à Bruxelles, pour que s'il y avait des termes habiles, il agisse ou fasse agir comme il sera trouvé appartenir en bonne justice contre ceux, qui ont tenu, et qui continuent à tenir contrairement à la loi les réunions prémentionnées.
2^o D'écrire à notre ministre d'Etat, comte De Thiennes, chargé de la surveillance générale de la Police dans les

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Provinces méridionales pour qu'il ait à faire rechercher ponctuellement par ses subordonnés toutes associations ou réunions des Stévenistes ayant pour objet les exercises du culte et pour qu'il ait, lorsque de pareilles réunions viendront à être découvertes, à les faire porter à la connaissance des officiers de justice compétents, à l'effet qu'elles soient poursuivies et punies conformément aux loix.
3^o Et d'inviter le Directeur général des affaires du culte catholique romain de communiquer à la justice tout ce qui peut lui être connu, ou pourrait connaître relativevement aux réunions susdites.
Notre Ministre de la justice, notre Ministre d'Etat comte De Thiennes et notre Directeur général pour les affaires du culte catholique romain, sont chargés, chacun pour autant que la chose le concerne, de l'exécution du présent, dont il sera donné connaissance pour son information à la Commission du conseil d'Etat chargée des affaires de l'Eglise catholique Romaine.
Bruxelles, le 18 août 1817
Signé Guillaume

Dit Besluit werd door den graaf de Thiennes op 31 oogst 1817 medegedeeld aan de HH. Gouverneurs der ‘Provinces méridionales’. In het medegaande schrijven wordt er op gewezen dat in de zuidelijke provincie het getal priesters der Katholieke kerk welke deze sekte aanhingen, tamelijk groot was. Er werd op gedrukt dat de gouverneurs dienden maatregelen te nemen om dadelijk op de hoogte gebracht te worden van alle vergadering door de priesters Stevenisten gehouden, ten einde ze te ontbinden ingevolge artikel 291 van 't strafwetboek. Ook zou dit Hem dadelijk ter kennis gebracht worden met de noodige stukken; alsmede moest er verslag uitgebracht over de Stevenisten die in de Provincie waren⁽¹⁾.

Door den Gouverneur van West-Vlaanderen werd dan ook deze vraag en het Koninklijk Besluit overgemaakt op 2 September 1817 aan de HH. onderintendanten van Brugge, Yper en Kortrijk⁽²⁾.

(1) Dit stuk draagt n^o 11758 Provinces Meridionales - Ministère d'Etat - Surveillance générale I Bureau 1269 - 2 sept.

(2) I Bureau n^o 1269.

[p. 58]

Kortrijk antwoordde hierop op 19 September 1817 met een verslag waarvan wij hier de bijzonderste brokken overschrijven⁽¹⁾.

D'après les renseignements que j'ai obtenu il parait que le nombre des partisans des principes de Stevens diminue chaque jour:
La commune de Gulleghem et celles environnantes, qui en étaient le principal foyer. et la ville même de Courtrai, où il y avait de nombreux adhérens, n'en renferment presque plus. La famille Dennelié, les soeurs Vanroosebeke, une demoiselle De Proost au Béguinage et la veuve Richard De Roo sont les seuls connues à Courtrai, à Gulleghem où on m'en signale qu'environ 25 et quelques unes dans les communes voisines.
Ces personnes se conduisent bien et ne paraissent pas avoir de réunions dans ces environs depuis quelques mois. Cependant le S. Theyst dit curé De Smet; leur Prêtre, dont parle l'arrêté Royal, se rend quelque fois sur les lieux pour y visiter ses sectaires. Le Maire de Gulleghem vient de lui intimer la défense de former aucune réunion de Stévenistes soit chez lui soit dans aucun local quelconque, à peine d'être poursuivi conformément aux Loix.

Op 8 December 1817 werd door den ‘Sous-Intendant’ van Yper aan den Heer Gouverneur ter kennis gebracht:

Un fait que vient de me rapporter le Maire de Gits, savoir: que le 24 octobre dernier un nommé Sillier prêtre, ci-devant Carme, parcourant actuellement la Commune de Gits comme ministre de la dite Secte, se serait permis de procéder dans une maison particulière aux cérémonies du mariage des nommés Pierre Desplenter et n. Derieutt jeune homme et jeune fille de la dite commune; sans que ces individus ayant au préalable fait célébrer leur mariage devant l'officier de l'Etat-civil; délit prévu par l'art. 199 du Code pénal.
D'après le même rapport cet homme parait s'eriger dans la dite commune comme chef des associations Stévenistes, dont la réunion se fait à certains jours marqués pour s'occuper d'objets réligieux, délit également prévu par l'art. 291 du Code pénal précité, qui aux termes de l'arrêté de S.M. du 18 août, doit être porté à la connaissance des officiers de Justice.

(1) Sous-Intendance de Courtrai - I Bureau - n^o 1435 - I Bureau 1269.

[p. 59]

J'ai en conséquence denoncé ces faits à Mr. le procureur du roi, près le tribunal de cette ville avec invitation de m'informer du jugement à intervenir⁽¹⁾.

Een afschrift van dit verslag werd door den Gouverneur overgemaakt aan den graaf de Thiennes⁽²⁾, op 12 December 1817. Op 11 Januari 1818 kwam antwoord uit den Haag van den graaf de Thiennes waarin wij lezen dat H. Sillier gestraft werd bij verstek tot eene boete en de kosten. Een nieuw feit werd hierbij aangebracht:

Il importe de découvrir ce prêtre et d'avoir l'oeil ouvert sur ses démarches, afin de pouvoir en instruire ses supérieurs écclésiastiques dont il semble mépriser l'autorité.
Un nouveau délit parait s'éléver à sa charge, s'il est vrai qu'au moment où il donnait la bénédiction nuptiale à deux habitants de Gits, il n'était point muni de l'autorisation du curé de cette commune. Ce serait là sans doute une usurpation de fonctions. Veuillez faire interroger sur ce point le curé de Gits. Je désire aussi que vous me faissiez connaitre quelle est la résidence habituelle du prêtre Sillier; cette information est nécessaire pour déterminer le parti que devront prendre à son égard, l'autorité temporelle et l'autorité écclésiastique⁽³⁾.

De vraag werd overgemaakt aan den onder-intendant van Yper, den 16 Jan. 1818 en 't antwoord kwam op 23 Februari 1818:

Le Curé par lettre du 26 janvier vient de donner certificat négatif, quant à la résidence du susdit prêtre, il n'en à pas de fixe dans la commune de Gits, mais se transporte chez les Cultivateurs de la soi-disante secte Stéveniste pour y exercer des fonctions religieuses. Il parait qu'il tient sa résidence principale à la commune de Guilleghem⁽⁴⁾.

De Gouverneur maakte dit verslag over aan graaf

(1) Ypres le 8 xbre 1817 Flandre-Occidentale Bureau n^o 1125 de l'indication - n^o 2496 de la correspondance - I Bureau n^o 1269.

(2) I Bureau 1269.

(3) N^o 202 Ministère d'Etat - Surveillance générale I Bureau n^o 1949.

(4) 1125 indicateur - 327 correspondance - I Bureau 1949.

[p. 60]

de Thiennes op 27 Februari 1818 met de vraag of het noodig was Sillier te doen opzoeken.⁽¹⁾

Het antwoord kwam op 12 Maart 1818⁽²⁾:

Puisqu'il n'a point de domicile fixe et point d'état avoué et reconnu par l'autorité écclésiastique dont il attaque le pouvoir, ne doit on pas le considérer comme vagabond?

De brief eindigt met last Sillier aan te houden

De Gouverneur op 18 Maart 1818 antwoordt dat het niet heel moeilijk zal vallen Sillier aan te houden, vermits hij zich niet verduikt, maar de vraag is te weten: wat ik met hem zal doen eens aangehouden en ter wiens beschikking hij dient gesteld. Vooraleer Sillier te doen opzoeken dient eerst die vraag beantwoord.

Hiermee sluit het bundel.

Jan Bernolet.

(1) Bureau 1269-1949.

(2) N^o 1 Le Ministre d'Etat - Surveillance Générale - I Bureau 1949.