Verzameld werk. Deel 8. Het dagelijksch brood II. Dagboeken en brieven over den oorlog 1914-1918

24 September.

De policiebevelen van den Burgemeester worden bevestigd: heden krijgen wij het officiëele bericht aangeplakt, dat ieder, die niet-toegelaten dagbladen verkoopt of verspreidt, aangehouden en tot zware gevangenisstraf wordt veroordeeld. Ook wie het in zijn hoofd mocht krijgen, in het openbaar foto's te nemen van Duitsche troepen: behalve dat hij er voor moet zitten, loopt hij nog eene boete op, die drieduizend mark groot kan worden...

Maar dit zijn nog de belangrijkste mededeelingen van den dag niet. In het oog der Duitsche regeering is het volgende blijkbaar van veel grooter gewicht. Er wordt een bijzonder, zwart-omrand affiche aan gewijd. Op eerste zicht lijkt het wel een doodsbericht. Men nadert met zekeren angst: wat men leest is het triumphantelijk bewijs, uit Duitsch standpunt althans, dat Engeland alleen schuld heeft aan de Europeesche oorlog.

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Ziehier het verhaal. Op 31 Juli jl. werd te Berlijn een brief gepost aan het adres van eene Belgische dame. Dien dag juist werd Duitschland in staat van oorlog verklaard: de brief bleef dan ook liggen. Enkelen tijd nadien werd hij opengemaakt, om terug te worden gestuurd aan den afzender, zoo men er sporen vinden mocht van zijn adres. In plaats van sporen vond men een nieuw briefomslag, aan het adres van den Minister van Buitenlandsche Zaken te Brussel. Nogmaals geen spoor van afzender! nogmaals opengemaakt. En toen las men:

‘Légation de Belgique à St. Pétersbourg. - Le 30 Juillet. - Situation politique.

Monsieur le Ministre. Les journées d'hier et d'avanthier se sont passées dans l'attente d'évènements qui devaient suivre la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie. Les nouvelles les plus contradictoires ont circulé sans qu'il soit possible de démêler exactement le vrai du faux touchant les intentions du gouvernement impérial. Ce qui est incontestable, c'est que l'Allemagne s'est efforcée autant ici qu'à Vienne de trouver un moyen quelconque d'éviter un conflit général, mais qu'elle a rencontré d'un côté l'obstination du cabinet de Vienne à ne pas faire un pas en arrière, et de l'autre la méfiance du cabinet de St. Pétersbourg devant les assurances de l'Autriche-Hongrie qu'elle ne songeait qu'à punir la Serbie et non s'en emparer. Mr Sazanow a déclaré qu'il était impossible à la Russie de ne pas se tenir prête et de ne pas mobiliser, mais que ses préparatifs n'étaient pas dirigés contre l'Allemagne. Ce matin un communiqué officiel a partout annoncé que les réservistes ont été appelés sous les armes dans un certain nombre

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de gouvernements. Connaissant la discrétion des communiqués russes, on peut hardiment prétendre qu'on mobilise partout. L'Ambassadeur d'Allemagne a déclaré ce matin qu'il était à bout des essais de conciliation qu'il n'a cessé de faire depuis Samedi et qu'il n'avait plus guère d'espoir. On vient de me dire que l'ambassadeur d'Angleterre s'est prononcé dans le même sens. La Grande-Bretagne a proposé les derniers temps un arbitrage. Sazanow a répondu: nous l'avons proposé nous-mêmes à l'Autriche-Hongrie, elle l'a refusé. A la proposition d'une conférence, l'Allemagne a répondu par la proposition d'une entente entre cabinets. On peut se demander vraiment si tout le monde ne désire pas la guerre, et tâche seulement d'en retarder un peu la déclaration pour gagner un peu de temps. L'Angleterre a commencé par donner à entendre qu'elle ne voulait pas se laisser entraîner dans un conflit. George Buchanan le disait ouvertement. Aujourd'hui on est fermement convaincu à St. Pétersbourg, on en a même l'assurance, que l'Angleterre soutiendra la France. Cet appui est d'un poids énorme et n'a pas peu contribué à donner la haute main au parti de la guerre. Le gouvernement russe a laissé dans ces derniers jours libre cours à toutes les manifestations pro-serbes et hostiles à l'Autriche, et n'a aucunément cherché à les étouffer. Il s'est encore produit des différences de vue dans le sein du conseil des ministres, qui s'est réuni hier matin. On a retardé la publication de la mobilisation, mais depuis s'est produit un revirement. Le parti de la guerre a pris le dessus, et ce matin à quatre heures cette mobilisation a été publiée. L'armée, qui se sent forte, est pleine d'enthousiasme et

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fonde de grandes espérances sur les énormes progrès réalisés depuis la guerre japonaise. La marine est si loin d'avoir réalisé le programme de sa reconstruction, de sa réorganisation, qu'elle ne peut vraiment pas entrer en ligne de compte. C'est bien là le motif qui donnait tant d'importance à l'assurance de l'appui de l'Angleterre. Comme j'ai l'honneur de vous le déclarer aujourd'hui, tout espoir de solution pacifique paraît écarté. C'est l'opinion des cercles diplomatiques. Je me suis servi pour mon télégramme de la voie via Stockholm par le Nordisk câble, comme plus sûre que l'autre. Je confie cette dépêche à un courrier privé, qui la mettra à la poste en Allemagne. (Get.) B. de l'Escaille.’

Ziedaar het historisch document zooals het waait en draait. Ik laat aan de diplomaten de zorg over, te weten hoe het te interpreteeren is.

En ga liever, naast de honderden Brusselaars die het stationplein bevolken, met mijn neus in de lucht staan kijken naar de aëroplaan die, blank in 't gulden namiddaglicht, en niet grooter dan een vlinder, over onze hoofden evoluëert. Want zoowaar: nog steeds kijkt de Brusselaar naar al de aëroplanen die voorbijvliegen... ‘Zou het een Duitscher zijn? Of een Engelschman? Of een Franschman?’ vraagt men. Een oude koetsier, met rooden neus en beloopen oogen, die zich niet eens de moeite heeft gegeven maar even op te kijken, antwoordt smalend: ‘Denkt gij dat een Duitscher zich de moeite zou geven, zóo hoog te vliegen? Ze zullen er immers niet op schieten!’ - Die koetsier heeft een oogenblikje sukses: het glijdt over zijne onverschilligheid heen als regen over de schaal van eene zeeschildpad...

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De eerste Oostenrijkers zijn in Brussel binnengekomen. De dames vinden ze veel eleganter dan de Duitschers.