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Dans le présent essai on a étudié ce que des Grecs, des Romains, des représentants du moyen âge, des savants de la Renaissance et du XVIIe siècle ont raconté sur le dieu Bacchus et quelle signification ils attribuaient à ces récits.
C'est Euripide qui donna la forme parfaite aux tragiques événements de Thèbes, où Penthée est tué par sa mère Agave. Ovide, le poète élégant, traita le même sujet de la manière à lui. Diodore le Sicilien fut l'exemple d'un mythographe prosaïque.
Dans les premiers temps du moyen âge les interprètes du mythe de Bacchus usaient de la méthode allégorique: Bacchus est synonyme de vin. Vers la fin du moyen âge on préférait une explication chrétienne.
A leur tour les savants de la Renaissance rejetaient le legs du moyen âge: les conaissances croissantes, en particulier celle du grec, fournissaient une masse encyclopédique de données qui tendait à combler le lecteur, parfois même sans aucun commentaire, souvent par contre avec une explication qui cherchait à allégoriser le vin.
Les savants du XVIIe siècle, parmi lesquels des connaissances solides du hebreu s'étaient répandues, essaiaient de déceler des rapports étymologiques entre les mythes de Bacchus d'une part et de l'autre les récits de l'Ancien Testament; en ce faisant, on postulait de nouveau, mais cette fois-ci avec d'autres arguments, une connexion entre les idées grecques et les conceptions bibliques.