Rembrandt Harmens van Rijn. Deel 1. Ses précurseurs et ses années d'apprentissage

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Notes relatives aux Swanenburch.

En 1515 nous rencontrons un Reyer Claesz., membre des Quarante, portant les armes des Swanenburch, avec la brisure d'un cor en or.

Remarquons qu'il se trouve vers 1500 parmi les ancêtres du poète Reyer Anslo, à Amsterdam, un Reyer Claesz., et que dans la famille des Anslo le nom de Reyer, - qui est équivalant à Remmer, Rembert, Rembrandt - est fréquent. Les Anslo seraient-ils donc aussi de cette même famille des Claesz.? Les relations de Rembrandt et du ministre Anslo se baseraient-elles aussi sur des relations de parentage?

Maître Joost van Swanenburch, de 1604-10 greffier, de 1610-20 secrétaire de la ville de Leyden, avait épousé une fille de maître Simon van Veen, fils de Cornelis van Veen. Cornelis van Veen, le père du peintre Octavius van Veen, était membre du collège des Quarante; en 1565 il était un des quatre bourgmestres, en 1570 weesmeester. C. van Veen était donc constamment en relation d'affaires avec Isaac Nicolai; et cela peut l'avoir conduit à confier l'éducation artistique de son fils Octavius à son collègue dans la magistrature.

Octavius, né en 1556 à Leyden, a reçu l'enseignement de Nicolai jusqu'à sa quatorzième année. Il a fait des études classiques à l'école latine de Leyden. On sait que

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Harmen van Rijn avait l'intention de faire suivre son fils les mêmes études. C'était, on en voit plusieurs exemples, dans le goût de oe temps.

Sur Isaao Nicolai on trouve encore quelques particularités dans l'ouvrage de M. Kramm, les Vitraux de l'église de Gouda. Les cartons très bien dessinés par Nicolai pour les vitraux no. 25 et 26, sont conservés dans les archives de la dite église. Ils sont dessinés sur un fond grisâtre en lavis à l'encre de Chine, avec des rehauts de blanc. Ils portent l'inscription Isaäk Nicolai Swaneniurg delineavit, Cornelis Klok pinxit, Lugdunum Batavorum 1603.

Dans le recueil nommé De Navorscher t. VII. p. 328 M. Rammelman Élsevier a publié le compte suivant:

29 Mei 1601 Aen Mr. Isaac Nicolay (van Swanenburg) onsen medebroeder in de Vroedschappe (notre confrère dans la magistrature) een somme van f 175.- van XL grooten tstuck, in betaling van het teyckenen ende maecken van het cleyne ende groote patroon van de glaesseveynster die van deeser stede weegen ende tot eere van dien geschonken is in de kercke van der Goude, daerinne afgebeelt staet 't ontset van Samaryen van de belegeringe Benhade des Syrische conincx.

Aen Mr. Cornelis Clock voor 't schrijven maecken ende opleveren f 600.- ende ten laetste nog een somme van seven gulden over 't papier op de voors. patroonen gelevert, bedragende te zamen 632 gl.

Il est dit dans ce compte que Nicolai a reçu pour le dessin du petit et du grand carton 175 florins; et on pourrait en conclure que ce peintre avait fait non seulement un petit dessin, mais encore un grand patron, de sorte que le carton, conservé à l'église de Gouda, pourrait être de sa main. Cependant le second alinea fait mention de sept florins, payés à maître Clock pour le papier des patrons,

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de sorte que les cartons destinés à être calqués sur le verre paraissent être faits par Clock. Nous ne saurions décider si ce sont là les cartons conservés à Gouda.

Willem Isaacsz. van Swanenburch. Mr. Nagler a donné dans son Dict. des artistes (Künstlerlexicon) la liste de ses gravures. M. Kramm rapporte qu'il n'a atteint que 31 ans. Les anciens biographes, Orlers, van Mander, Houbraken ne mentionnent pas son âge. Mais tous conviennent qu'il est mort en 1612 dans la fleur de l'âge. Cependant j'ai trouvé une gravure par lui d'après Mierevelt, Paris et les trois déesses, qui porte l'inscription sc. et exc. 1588. Cela ferait reculer sa naissance de plusieurs années. Mais on ne peut pas trop se fier aux inscriptions sous les gravures, faites souvent par des graveurs de lettres et non pas par les auteurs de la planche. Outre cette pièce douteuse la série des gravures de Swanenburch commence avec l'année 1604, et continue jusqu'en 1612. Les estampes qui portent les dates 1618 et 1625 sont probablement des tirages postérieurs de la planche.

Les pièces les plus remarquables de S. sont, le portrait du prince Maurice, figure entière; derrière lui la bataille de Nieuwpoort. Datée 1612. Le portrait du comte Ernest Casimir, 1612; pingebat ad vivum Paulus Mooreelse. P. Jeannin, d'après M. Mierevelt, 1610. Cornelius Musius, d'après le tableau de M. van Heemskerk, gravé par S. en 1611. Non mentionné par Nagler. Le Thronus Justitiae, 14 feuilles d'après J. Utewael, avec des inscriptions latines.

Les pêcheurs ou les pénitents de la Bible; 6 feuilles, d'après A. Bloemaert.

Le grand chariot à voile du prince Maurice, construit

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par Simon Stevin: 3 feuilles f^o. Non mentionné par Nagler.

Le tableau de sa main, signé Willem Swanenburg pinx, a été trouvé par M. Kramm dans le chateau de Zuylen, et représente un Baron van Tuyll van Serooskerke, en cuirasse, l'écharpe orange autour du bras.

Voici le commencement de l'épitaphe en vers, que le savant et poète Petrus Scriverius, l'ami et le voisin de Willem Swanenburch, lui a consacré à sa mort:

Die Leyden komt besien, en wandelt hier ter stede,
Sta hier een weynigh stil. Hier onder rust in vrede
Willm Isacx waerde zoon, van Swaenenburg ghescght;
Wat dat hij was voor een, beyd dat ickt u berecht.
Sijn vader heeft wel eer bestuyrd de Stadt van Leyden:
Hy selffs de schutterij kost wijsselick beleyden,
Van jaeren zijnde jongh, maer oude van verstand,
Beraedigh, wijs en cloeck int geen hij nam bij hand.
En soo de schilder-const en 't teyckenen nae 't leven
Van jongs been in sijn pap hem 't eeten was ghegeven,
Begaff hij hem daer toe, en sneed int kooper root,
Om Lucas wederom te wecken van den doot, etc.

Un autre Willem Swanenburg, mort en 1728, est l'auteur d'une pièce de poésie intitulée Parnas, of de zanggodinnen van een schilder (Le Parnasse ou les muses d'un peintre) 1724. C'est lui encore qui est le peintre de quelques paysages, mentionnés dans les ventes du 18^e siècle. J'ajoute ces notices afin qu'on ne soit pas induit en erreur par la similitude du nom.

Les vers qui se trouvent au dessus du tableau de jacob isaacsz. van swanenburch, (pag. 51) sont les suivants:

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Les lignes 1, 3, 5, 7 se lisent de haut en bas, les lignes 8, 6, 4, 2, de bas en haut:

Als 't volck van Leyden, verhongert sohreyde,

Met moedt vertrout, verbeyden moet,

En ongevoedt van monden leeft,

Den segen Gods door regens broot

Siet 's Heeren segen, door storm en regen,

Naer 't woeste wout sich leyden doet,

Broots overvloet ghesonden heeft.

't Volck dat door Mose dwars door de Roo zee,

Orlers, édition de 1614.