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Aan mijn' vriend, den kuntschilder N.,
Bij zijne terugkomst uit Italie, in 1815.
Recepto dulce mihi furere est amico.
Hor. lib. 2. carm. 7.
O gij, die naauw gekeerd van Romen,
Terug aan de ouderlijke zoomen,
Der vriendschap reeds uw hulde boodt!
O gij! wien de onverbidbre dood
Den rand des grafs had doen betreden,
Doch die, haar woest geweld ontstreden,
Nu met een schat van kunst, zoo waard,
In Rome's wallen opgegaard,
Italie's rijken grond ontheven,
Uw vrienden wordt terug gegeven,
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A mon ami N...., peintre,
A son retour de Rome.
Où vont se former nos Apelles,
Rappelé par nos voeux fidèles,
De l'essaim des arts escorté,
Reviens aux terres paternelles;
Toi qu'en son aveugle courroux,
A ton début dans la carrière,
La Parque, d'un ciseau jaloux,
Faillit ravir à la lumière,
Mais qui, triomphant de ses coups,
Au gré de notre impatience,
Enfin reparais sur nos bords,
Enrichi de tous les trésors
De l'étude et de la science,
Comment, après trois ans d'absence,
Ne pas t'exprimer nos transports?
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Ontvang mijn' teedren welkomsgroet....
Moge u de minnelijke stoet
Der liefelijke zanggodinnen
In 't vaderland, dat wij herwinnen,
Al juichend leiden aan de hand,
En moog Minerva's onderstand
Op 't spoor van Rubens u geleiden,
Van Mieris, Berghem, van der Heiden,
En gansch dier edle schildren stoet,
Die Neerlands glorie schittren doet.
Verschuil zich vrij voor 't oog der volken
De onkenbre toekomst achter wolken,
Die nimmer 't menschlijk oog doordringt;
Door 't sombre floers dat haar omringt,
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Ah! puisses-tu dans nos contrées,
Voir les Muses régénérées,
Avec amour t'ouvrir leurs bras,
Et par des routes ignorées
Vers la gloire guider tes pas!
Puisse, inspirant tes doctes veilles,
Près des Rubens et des Miéris,
Minerve, entre ses favoris,
T'initier à leurs merveilles!
Nul mortel du sombre avenir
Ne peut percer la nuit obscure:
Pourtant, je ne sais quel augure,
A travers les temps à venir,
Me montre ta gloire future:
Oui, déjà mon oeil pénétrant
Que frappe un rayon prophétique,
Près des van Dyck et des Rembrant,
Te voit assis au premier rang
Des peintres de notre Belgique;
Je te vois saisir tes pinceaux;
Sous tes doigts la toile s'anime;
Revivent les nobles travaux:
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Zie 'k u alreeds 't getal vermeeren
Van hen, die 't vaderland vereeren,
Het doek bezielen, 't stout penseel
Verdienstlijk drukten op 't paneel;
Wier kunst der vadren daden maalde,
Of in 't bekoorlijk landschap praalde.
Maar zie! wat ziddring grijpt u aan?
Hoe onbeweeglijk zie 'k u staan!
Kom, aan den boezem lucht gegeven!
Gij vindt den slagboom opgeheven,
Die België van Holland scheidt;
Gij ziet de schoone werkzaamheid
Der beide scholen zich vereenen;
Het glansrijk tijdstip is verschenen:
Zij reiken, vrij, elkaar de hand
Tot een verbroedrend onderpand.
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Là, d'agréables paysages,
Dans de plus modestes tableaux,
Près des ruisseaux, sous les ombrages,
Nous montrent la paix des villages
Et l'innocence des hameaux.
Mais quel trouble soudain t'agite?
Ah! respire enfin librement,
Et que d'un heureux changement
Ton coeur ému nous félicite.
Non, entre deux peuples amis,
Il n'existe plus de barrières,
Plus d'obstacles, plus de frontières;
Et reprenant leurs lois premières,
Au même sceptre ils sont soumis.
Vengés de tous leurs ennemis,
Ils ont confondu leur fortune;
Leurs écoles n'en font plus qu'une;
Et, par des chemins opposés,
Rivaux, mais non pas divisés,
Désormais leur gloire est commune.
Leurs arts se sont donné la main,
Et libres sous un souverain
Qui les aime et les encourage,
D'un progrès rapide et certain
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'k Beklaag geen os, die 't juk moet dragen,
Al zuchtend in 't gareel geslagen;
Het ros, waarop gij rustig zit,
Dient gij te breidlen door 't gebit;
De slaafsche geest, aan 't lastdier eigen,
Doet het gedwee naar 't dienstwerk neigen;
Maar de aadlaar, die door 't luchtruim zweeft,
Volvoert zijn vrije vlugt..... of sneeft.
Zoo kan 't bezielend kunstvermogen
In de edle vlucht geen band gedoogen.
Door hem, die elken zwaai van 't lot
Bestuurt, dien vaderlijken God,
Die Neerland u, en u uw vrinden
Gelukkig heeft doen weder vinden,
Door hem werd kunst en vaderland
Gebragt in meer volmaakten, stand.
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Leur indépendance est le gage.
L'indépendance! quel présent
Après un si long esclavage!
Je ne plains point le boeuf pesant
Qui, suant, se traînant à peine,
Ouvre la terre en gémissant,
Qui, sous son maître, en bondissant,
Ronge son frein et fend la plaine.
Le ciel, pour nos besoins divers,
Façonnant leur instinct docile,
Leur donna cet esprit servile
Que ne révoltent pas les fers.
Mais, comme l'aigle au haut des airs,
S'élève et plane sans entraves,
Les arts, dans leurs transports ardens,
De toute chaîne indépendans,
Languissent dès qu'ils sont esclaves.
Ils ne le seront plus chez nous;
Et, loin du tumulte des armes,
Tu vas, à l'abri des alarmes,
En cueillir les fruits les plus doux;
Celui qui, du centre des sphères,
Abaissant sur toi ses regards,
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Ik hoop, en smeek van 't alvermogen,
Dat gij die, ons zoo lang onttogen,
Nu keerende onzen wensch vervult,
Ons nimmer weer verlaten zult.
Zoo mint, haar oud-verblijf ontweken,
Maar weêrgekeerd uit verre streken,
De zwaluw haar geboortevlek;
Zoo mintze altoos de dierbre plek,
Waar zij het eerste voedsel smaakte,
Waar zij haar eerste toonen slaakte,
Waar zij haar eerste veertjes kreeg,
Waar zij het eerste nestje ontsteeg;
Noch moeit' noch afstand doet haar zwigten,
Om hare vlugt daarheen te rigten.
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Daigna des plages étrangères,
Te ramener dans nos remparts,
Bientôt relèvera des arts
Le culte si cher à nos pères;
Et toi que des amis constans,
Par les instances les plus vives,
Rappelaient depuis si long-temps,
Tu ne quitteras plus nos rives.
L'hirondelle avec les autans,
Fuit le climat qui la vit naître;
Mais, aux premiers jours du printemps,
Bientôt on l'y voit reparaître:
Bientôt elle y sait reconnaître
L'heureux toit, le secret abri
Qui répéta son premier cri;
Où son bec au bec de sa mère
Pour la première fois s'ouvrit;
Où d'une enveloppe légère
Un premier duvet la couvrit;
Où, tremblante au bord de son nid,
Long-temps sa faiblesse craignit
De prendre un essor téméraire:
Là, tous les ans, au même jour,
Malgré les dangers du retour,
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Gij, die der vadren grond bemint,
Die hem verbeterd wedervindt,
Die de oefening der schoone kunsten
Bevoorregt ziet met zoo veel gunsten,
Verbeuzel toch uw aanleg niet,
Noch giften die natuur u biedt,
En wijl u 't edle bloed der vadren
Al bruisschende nog stroomt door de adren,
Vang aan'.... op dat gij zegepraalt,
Eer u de lentezon ontdaalt.
Vervangt de winter 't zomergloeijen,
En moog dan nog een bloempje bloeijen,
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Son fidèle instinct la ramène.
Toi qui, d'une terre lointaine,
Reviens comme elle, avec amour,
De tes aïeux en leur domaine
Toi qu'environne le cortége
Des beaux arts dont le privilége
Te promet honneurs sur honneurs,
Loin d'abuser des dons flatteurs
Que te prodigua la nature,
Souviens-toi que, sans la culture,
Il n'est que des fruits sans douceur;
Et lorsque dans ton noble coeur
Que la gloire d'un trait vainqueur
Sans cesse aiguillonne et tourmente,
Ton sang qui bouillonne et fermente
S'embrase d'un feu créateur,
Marche où t'appelle cette ardeur;
Cours, vole aux champs de la victoire,
Et, pour illustrer ta mémoire,
N'attends pas que de tes beaux jours
Le soleil achevant son cours,
Pâlisse et s'éteigne sans gloire.
L'hiver secondé par Vulcain,
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Het biedt niet meer dien zoeten geur,
Noch draagt die liefelijke kleur,
Waar 't in de lente eens op mogt roemen.
Wij menschen, ligtverwelkbre bloemen,
Bezitten in den zomertijd
Een' geestkracht die ons dra ontglijdt,
En dus ons leert, bij lentedagen
Naar wetenschap en kunst te jagen.
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Peut donner quelque rose encore,
Mais sans couleur, mais inodore,
Et non telle qu'en un jardin,
Au souffle humide du matin,
Le doux printemps la fait éclore.
Ainsi l'esprit le plus brillant,
Pareil à la fleur périssable,
N'a qu'une saison favorable
Pour porter les fruits du talent;
Et cet instant trop peu durable
Nous enseigne, dès le printemps,
A chercher, au-delà des temps,
Une gloire plus désirable.
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