Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige [pagina 273] [p. 273] Soir religieux Près du fleuve roulant vers l'horizon ses ors Et ses pourpres et ses vagues entre-frappées, S'ouvre et rayonne, ainsi qu'un grand faisceau d'épées, L'abside ardente avec ses sveltes contreforts. La nef allume auprès ses merveilleux décors: Ses murailles de fer et de granit drapées, Ses verrières d'émaux et de bijoux jaspées Et ses cryptes, où sont couchés des géants morts; L'àme des jours anciens a traversé la pierre De sa douleur, de son encens, de sa prière Et resplendit dans les soleils des ostensoirs; Et tel, avec ses toits lustrés comme un pennage, Le temple entier paraît surgir au fond des soirs, Comme une châsse énorme, où dort le moyen âge. Vorige