Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 242] [p. 242] Croquis de cloître A pleine voix - midi soleillant au dehors Et les chants reposant - les nones sont chantées, Dans un balancement de phrases répètées Et hantantes, comme un rappel de grands remords. Et peu à peu les chants prennent de tels essors, Les antiennes sont sur de tels vols portées, A travers l'ouragan des notes exaltées, Que tremblent les vitraux au fond des corridors. Le jour tombe en draps clairs et blancs par les fenêtres; On dirait voir pendus de grands manteaux de prêtres A des clous de soleil. Mais soudain, lentement, Les moines dans le choeur taisent leurs mélodies Et, pendant le repos entre deux psalmodies, Il vient de la campagne un lointain meuglement. Vorige Volgende