Poèmes(1895)–Emile Verhaeren– Auteursrecht onbekendLes bords de la route. Les Flamandes. Les moines Vorige Volgende [pagina 238] [p. 238] Croquis de cloître Le choeur, alors qu'il est sombre et dévotieux, Et qu'un recueillement sur les choses s'embrume, Conserve encor dans l'air que l'encens bleu parfume Comme un frisson épars des hymnes spacieux. La gravité des longs versets sentencieux Reste debout comme un marteau sur une enclume, Et l'antienne du jour, plus blanche que l'écume, Remue encor son aile au mur silencieux. On les entend frémir et vibrer en son âme; C'est à leur frôlement que vacille la flamme Devant le tabernacle, - et que les saints sculptés Gardent, près des piliers, leurs poses extatiques, Comme s'ils entendaient toujours les grands cantiques Autour de leur prière en sourdine chantés. Vorige Volgende