Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– AuteursrechtvrijPollinchove.En 1429, Charles Van Pollinchove amène à Loo des ghesellen de son domaine, et y organise divers ébattementsGa naar voetnoot(1). En 1505, une gilde dramatique, placée sous le patronage de Saint Sébastien, contribue, par ses jeux muets et parlants, à rehausser la procession de Furnes. Depuis, les guerres de religion entravent, ou mieux, annhilent les travaux de cette vaillante association. Rien d'elles au XVIIe siècle. Au début du XVIIIe, des notables de la commune sollicitent de la société-mère d'Ypres l'autorisation de réédifier, sur des bases nouvelles, leur ancienne société. Nous traduisons cette requête littéralement: ‘Aux très-nobles et dignes seigneurs, père, prince, gouverneur et communs confrères de l'ancienne et très-renommée gilde Alpha en Omega, établie à Ypres, exposent respectueusement, avec l'agréation de maître Paschaise De Rhin, doyen de la chrétienneté, curé à Pollinchove, Jacques De Vroe, ancien chef-homme, Chrétien De Zitter, Pierre De Vlaminck, tant en leur nom propre, qu'en celui des représentants de beaucoup d'autres habitants de la susdite paroisse de Pollinchove, châtellenie de Furnes, comme confrères placés sous l'invocation de N.-D. du Scapulaire, appelés Zalig geteekende, | |
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que, aux temps passés, a existé “in figure,” dans la même paroisse, une gilde prospère, se livrant aux exercices ordinaires, et déchue par suite des troubles de la guerre et des querelles de religion, jadis arrivés dans ces contrées, à tel point que les documents nécessaires ont été disséminés; les suppliants étant intentionnés de réorganiser une nouvelle confrérie, pour la plus grande gloire de Dieu et de sa Mère, sous le titre précité du Saint-Scapulaire, ainsique les exercices de leurs confrères en vue de propager le culte du Très-Haut et de sa Sainte Mère, ont jugé bon de s'adresser à mes nobles seigneurs précités, les priant instamment de vouloir bien, en qualité de surintendants de gildes semblables, accueillir favorablement leur requête, et leur accorder un octroi en forme, leur permettant de porter une bannière aux couleurs blanc et rouge, avec l'image de la Sainte Mère de Dieu et de Saint Simon Stock, ce que faisant, etc. etc. Jacques De VroeGa naar voetnoot(1).’ L'autorisation d'Alpha en Omega date du 29 juin 1700. Elle porte en substance: La confrérie de N.D. du Rosaire, transformée depuis en gilde de rhétorique: Marianisten Saligh gheteekende, est rétablie. Les couleurs de son étendard seront le blanc et le rouge. On y représentera, comme blason, la Vierge, le saint Scapulaire de Simon Stock. Ses statuts sont approuvés. Divisés en vingt-cinq articles, ces statuts, identiques en quelques points à ceux de Roesbrugge-Haringhe, reproduits plus loin, en différent en ceci; la gilde de Pollinchove se réunira le troisième dimanche de juillet, jour anniversaire de l'installation du Saint-Rosaire; elle se rendra alors processionnellement à l'église, y entendra la grand' messe, etc. Les membres seront encore convoqués, le troisième dimanche de septembre, fète de l'ommegang, et le jour de l'Épiphanie. On tirera alors le Roi, opération qui se fera sans fraude et aux dépens de la gildeGa naar voetnoot(2). | |
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Les Marianisten vont, en 1769, au concours de Bailleul, avec Mitridates, et, en 1782, au concours de Poperinghe, avec Cleopatra. Ils rejouent, en 1804, Mitridates, au concours de Rousbrugghe. Depuis, ils donnent, de temps à autre, quelques signes de vie. Leur local, on l'a dit, existe encore. |
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