Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– AuteursrechtvrijNieukerken-Waes.Le vieux blason de la gilde: De vlasbloem, dont la devise est: Op 't sterven, porte l'enfant Jésus ayant une croix longue dans la main droite, un globe terrestre dans la main gauche, et foulant la mort, sur un champ verdoyant parsemé de fleurs de lin, d'où se detache la devise: Cogita mori. Derrière le blason, on distingue le mot Rhetorica, muni de la date 1545. La Goudbloem de Saint-Nicolas sanctionne l'existence de cette société, en 1616. Son local étant fermé en 1727, la confrérie de la H. Dryvuldigheyt, du consentement du chef-prince Zaman, fusionne les deux blasons, en plaçant, d'un côté, les emblêmes de la Vlasbloem, que l'on connaît, et, de l'autre, ceux de la Sainte Trinité, avec la devise: Jubilemus SS. Trinitati et dulcissimo Jesu, in nostro flore fortissimi lini. A l'occasion de la nomination d'un chef-prince de la Goudbloem de Saint-Nicolas et des sept autres sociétés de rhétorique du pays de Waes, en 1775, Nieukerken invite le nouveau dignitaire, ainsi que tous ses confrères et consoeurs, à une représentation de Clodius en Portia. On y adhère, et, au jour fixé, on se met en route, avec une bande de musiciens, un porte-drapeau, muni d'un trompette à cheval, un knaep, vêtu de sa cotte d'armes en argent et tenant son bâton de commande, le fou en uniforme multicolore, deux pucelles | |
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portant le blason et les armories du dignitaire, quatorze voitures à deux chevaux. Le cortège se termine par une voiture de poste, où se trouve le chef-prince, et qui est attelée de quatre chevaux magnifiques.
La gilde est reçue, aux limites de Nieukerke, par une garde d'honneur. Arrivée à destination, les souhaits de bienvenue ont lieu rhétoricalement, par les acteurs en costume de théâtre, ayant, à leur tête, le chef-prince de l'association et le curé du village. La cloche sonne, le canon gronde, on verse le vin d'honneur, et la représentation annoncée se déroule au milieu de l'enthousiasme. A son tour, la gilde de Nieukerken est invitée à un aprèsmidi dramatique, par la Goudbloem de Saint-NicolasGa naar voetnoot(1).
La fusion des deux associations prémentionnées ne subsistet-elle point longtemps? Toujours est-il que la devise: Cogita mori, seule, est mise en relief, lors de la participation des rhétoriciens de Nieukerken au concours de tragédie organisé à Saint-Nicolas, en 1777, avec la Caliste de Golardeau, traduite par L.C. Rens. |
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