Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– AuteursrechtvrijMiddelbourg.Les ressources vocales de l'église paroissiale étant nombreuses, au début du XVIe siècle, on peut en inférer qu'à l'aide de ces éléments, des exhibitions scéniques auront été organisées, en dehors ou en dedans du templeGa naar voetnoot(1). Une chambre de rhétorique est mentionnée en 1577. Elle donne une représentation, dans l'été de cette année. Le magistrat de Middelbourg intervient dans les frais pour une somme de neuf livres parisis. | |
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Une association joue à la kermesse de 1660. Les arguments de la représentation sont imprimés chez Luc Vanden Kerckhove, à Bruges. Nulle citation de chambre de rhétorique, dans la première moitié du XVIIIe siècle, du moins, lors de l'inauguration du comte de Middelbourg, en 1716, les gildes communales participent toutes à la solennité, sans mentionner, parmi elles, la moindre association dramatique. On en voit naître une, vers la fin du siècle susdit: De Veldelingen (les Campagnards), ayant pour devise: Wetenschap baert luister (Science engendre renommée). Son facteur est Frans Van Hollebeke. Cette société participe, en février 1792, au concours des Drie sanctinnen de Bruges, où Van Hollebeke apporte la solution à deux questions, la seconde consistant en une chanson morale. A son tour, elle organise un concours dramatique et littéraire, par lettres du 11 août 1796. Onze chambres répondent à l'appel et se produisent dans l'ordre suivant: Furnes (hameau), Klein Veurne: Al even kleine; Eecloo: Eikels worden boomen; Furnes: Arm in de beurs; Maldegem: Suum cuique; Gand: Jong en leerzuchtig; Wacken: Jong en ijverig; Zomergem: Oefening leert; Gand: de Fonteinisten; Oostwinkel: Liefde baert oefening; Assenede: Dorstig naer Pegasus fonteine (Avides de la fontaine du Pégase); Thielt: Snoeit eer 't bloet (Ébranchez avant la floraison). Le concours commence le 7 mai 1797, et se poursuit jusqu'au 29 juin. Il a lieu à la fois pour la tragédie et la comédie. La tragédie imposée est Edouard III, de P.-J. Kesteleyn. Le choix de la comédie est libre. Furnes remporte une double victoire. Le 16 janvier 1800, les Veldelingen donnent une représentation à l'Écluse, et, par un avis inséré dans la Gazette van Gent, ils offrent, vers la même epoque, leur salle et leurs riches costumes à toutes les sociétés, que les circonstances politiques empêchent de reprendre leurs travaux. La situation écartée de la commune de Middelbourg met les rhétoriciens à l'abri des poursuites vexatoires des agents français. Elle-même cesse, peu de temps après, de donner signe de vie. Néanmoins, au mois de novembre de la même année, elle retourne à l'Écluse, pour y jouer la tragédie: De groote | |
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Albinus, et la comédie: De graef van Albeschik. Middelbourg prend part au concours littéraire de Thielt, en 1833. |
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