Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– Auteursrechtvrij
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MESSINES.
Blason des Ic labuere. (Confrères lutteurs). 1539 | |
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on leur offre, de la part des dignitaires de ladite châtellenie, six cannettes de vinGa naar voetnoot(1). L'association prend part, en 1539, au landjuweel, si retentissant dans l'histoire, qui s'organise à Gand. On connaît déjà de quelle façon audacieuse les Messinois résolvent certaines questions poséesGa naar voetnoot(2). Leurs doctrines se font jour à travers une poésie mystique vague et tourmentée, reflétant le régime abrutissant auquel la pensée est assujétie. Leur refrain Int vroede porte, entr'autres, ces vers alambiqués: Naer dat ment den mensch ziet al verslonden,
Met fortsen fortselic, dus zegghic warachtigh,
't Vrauwelic dier verwint meest fortsen crachtigh.
Le blason dont ils sont munis, est reproduit ci-contre. Il représente un globe terrestre surmonté d'une croix. A sa partie inférieure, laissée ouverte, se montre un rhétoricien au front chargé de lauriers, et gesticulant avec force. Sur la banderolle qui serpente autour du globe: hoe ic labvere met pynen dvere (Avec quelles peines je traverse l'existence). Au dessous, les armes de Messines, formant un monogramme gothique, III̅, entrelaçant une crosse abbatiale. La même année, la gilde: Met pynen duer de werelt, se end à un concours de poésie à Thielt, et répond à la première question proposée par la gilde organisatrice. Elle ouvre, en 1565, une Refreynfeest. Depuis, les révolutions, suivies d'un régime tyrannique, l'empêchent probablement de se livrer à ses exercices favoris, ou bien ses annales offrent des lacunes nombreuses, jusqu'au jour, où, recevant de la gilde-mère d'Ypres des nouvelles lettres d'octroi, elle joue, sous le patronage de la Vierge et avec la devise: Hoe ick labeure,
Met pyne deure;
la tragédie émouvante de Thomas Morus. Cela a lieu le 14 et 15 septembre 1732. | |
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En 1752, au mois de juin, les Messinois vont recréer les Wervicqois, et ceux ci leur réciproquent la joyeuse visite, au mois suivant. Ces faits sont le résultat de nos propres recherches. Il en est encore quelques-uns que l'on pourra lire, à propos de la chambre de Wervicq, dans les Rumbeeksche AvondstondenGa naar voetnoot(1). |
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