Le théâtre villageois en Flandre. Deel 2
(1881)–Edmond Vander Straeten– AuteursrechtvrijBlankenberghe.Deux rhétoriciens, Pierre et Charles Van WielsbergheGa naar voetnoot(1), viennent, escortés d'une troupe nombreuse, jouer, en 1447, | |
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(n. st.), divers ébattements, et reçoivent du magistrat quatre cannettes de vinGa naar voetnoot(1). En 1455, c'est le tour de ceux d'Uytkerke, qui organisent des représentations et des danses à l'épéeGa naar voetnoot(2). L'accueil qu'ils reçoivent, lors de la visite qu'ils font en 1458 (n. st.), est à la fois dicté par la reconnaissance et l'admiration. Ils s'entremettent, pour arranger de regrettables différends survenus entre leurs confrères et ceux de Blankenberghe, et, en même temps, ils régalent ceux-ci d'une série d'exhibitions scéniques et autresGa naar voetnoot(3). Les Ghesellen d'Ostende, en partie à cheval et en partie en chariot, arrivent en 1463 (n. st.), escortés des échevins et de plusieurs autres notables de cette ville, et se livrent à de joyeux ébats de genres divers. Ceux d'Uytkerke viennent, à la même date et dans le même butGa naar voetnoot(4). En 1469 (n. st.), et 1475 (n. st.), la gilde de Wenduyne apparaît, la première fois, en compagnie de tout le clergé, au grand | |
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carnaval. Elle joue plusieurs pièces de son répertoire divertissantGa naar voetnoot(1). En 1476 (n. st.), trois visites: les rhétoriciens de Clemskerke, ceux de Wenduyne, et les Jonghe ghesellen (Jeunes compagnons) du centre de la localité; visites marquées par des récréations scéniques variéesGa naar voetnoot(2). Les Jonghe ghesellen, cités pour la première fois, sont donc établis à une distance assez considérable de la ville même. Peut-être sont-ce de simples pêcheurs échelonnés le long des côtes. Ils reparaissent en 1502 (n. st.), et jouent, le jour de l'Annonciation, le mystère des VII Weenen van Maria Hemelvaert. Deux mois après, les confrères d'Ostende donnent une représentation ‘en l'honneur de la Sainte-CroixGa naar voetnoot(3).’ Ces derniers reviennent en 1503 (n. st.), toujours en l'hon- | |
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neur de la Sainte-Croix, et les Jonghe ghesellen, en la même année, reparaissent également, ceux-ci, en l'honneur du SacrementGa naar voetnoot(1). En 1505 (n. st.), ils célèbrent, le dimanche des Rameaux, par l'interprétation du mystère de la Passion, et le 1er mai, par un autre mystère dédié à la Sainte-CroixGa naar voetnoot(2). L'écolâtre Adrien Ghyl, organise, en 1524, une représentation à l'aide d'enfants dont l'instruction lui est confiéeGa naar voetnoot(3). Les Ghesellen d'Uytkerke reprennent leurs exercices favoris, en 1523 et 1525, cette fois en même temps que ceux de Blankenberghe, et en 1526, cette dernière fois joints à ceux de NieuwmunsterGa naar voetnoot(4). | |
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En 1527, un prêtre appelé Corneille de Keysere, assisté d'une compagnie de rhétoriciens, organise, le jour du Sacrement, ‘de nombreuses et diverses exhibitions de l'Ancien et Nouveau Testament, dues à sa plume’. On leur offre, pour leurs peines, un setier de vinGa naar voetnoot(1). Les confrères de Dadizeele et de Lisseweghe viennent, les premiers en 1528, à la kermesse, les autres en 1529, lors du traité de paix conclu avec la France, montrer leur talent scéniqueGa naar voetnoot(2). Lisseweghe retourne en 1538, et interprète diverses moralités et pièces d'ébattementsGa naar voetnoot(3). En 1535, se place le curieux fait exposé en tête de ce chapitre: un facteur de Saint-Sébastien écrivant un mystère pour le grand tir de BrugesGa naar voetnoot(4). Cette fusion de rhétoriciens et de confrères du tir est probablement la cause du silence gardé par les comptes communaux sur la plupart des représentations scéniques, uniquement désignées sans doute sous le nom de scietspelen. Les archers de Sysseele, ceux de Schoondycke (?) et les rhétoriciens d'Oostkerke-lez-Bruges, viennent prendre part, en | |
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1547, à un concours de tirGa naar voetnoot(1). L'expression beschietene, appliquée aux acteurs d'Oostkerke prouve, une fois de plus, que les confrères de rhétorique et ceux du tir étaient étroitement unis, et que les prix étaient accordés autant à l'habileté mécanique, qu'à l'adresse intellectuelle. Aussi, en 1558, lorsqu'il est parlé de la netteté élégante déployée, par les Gildebroeders de Saint-George, aux obsèques de Charles-Quint, à Blankenberghe, il va de soi que leurs associés de la scène sont enveloppés dans cet élogeGa naar voetnoot(2). Quatre ans après, apparaissent les confrères de la Sinte-Niclaus ghilde, lesquels jouent, à la fête de la Décollation de Saint-Jean-Baptiste, une moralitéGa naar voetnoot(3). C'est avec l'apparition, en 1554, des Gildebroeders de Saint-George de Zantvoorde-lez-Ostende, la dernière mention d'une série d'exhibitions dont s'accommode particulièrement notre cadre. Après, du reste, la décadence est complète. |
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