Un festival en 1851 ou L'amour et la musique(1851)–Jules de Poully– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 1] [p. 1] Aux dames. Aux dames je devais un éclatant hommage, Car pour être compris, il me faut leur suffrage! En écrivant ce livre, aux dames je pensais, J'y pense encor! toujours à leurs brillants attraits Ma plume rend justice! et si, parfois ma lyre, Emprunta dans ses vers les traits de la satyre, Pardon pour ces méchants, méchants à tout jamais! Car aux exceptions alors je m'adressais! Quelques membres épars, et glissés dans la foule, De ce sexe enchanteur n'ont pu fausser le moule! Par les femmes, dit-on, au bonheur on parvient, Toujours on les dénigre, et toujours on revient! [pagina 2] [p. 2] Vous, par qui le bonheur sur la terre a pris place Voulez-vous accepter mon humble dédicace? Si mon récit léger a peint quelque travers, Si quelque ridicule, une tête à l'envers Ont égayé, parfois, une plume importune Cet esprit, qui, chez vous, est de règle commune, Saura faire la part des torts d'un pauvre auteur! Toujours des compliments! Pour vous, quelle fadeur! On ne sort point de là!..... Dans ma plaisanterie N'allez pas au sérieux prendre une allégorie, S'attachant à..... personne..... et puis, un trait malin Déride quelquefois, et bannit le chagrin! C'est une ombre au tableau, c'est un mal nécessaire Qui jamais n'a terni ce sexe fait pour plaire! Vous pardonnerez donc, vous, déjà que j'aimais Quand à peine mon coeur comprenait des souhaits!..... O vous, que j'aime encor, malgré la blanche neige Qui déjà sur mon front, qu'un fol espoir protége, Ramasse les frimats mais sans glacer le coeur..... Vous pardonnerez donc à quelque peu d'aigreur! Pourrais-je vous haïr en pensant à ma mère!..... A mes deux soeurs..... à toi ma compagne si chère..... Oh! non, mille fois non! Si la fatalité, Pouvait me rendre injuste aux droits de la beauté; Alte-là! me dirait une voix protectrice De mes faibles essais; je puis être propice, Aux élans de gaîté qui frondent des travers, Mais non prêter secours à de malicieux vers! [pagina 3] [p. 3] Et mon coeur, en secret, d'accord avec ma plume, Redoutant le bucher qu'un doux regard allume, A nos dames, bien haut, repête cet aveu: Malheur à qui voudrait jouer avec le feu! Vorige Volgende