souvent omises dans la traduction néerlandaise. Dans ce chapitre l'auteur s'est efforcé de formuler les raisons de cette situation aux Pays-Bas.
Le deuxième chapitre est consacré à la discussion du fait curieux que le Traité de l'origine des romans (1670) de P.D. Huet, malgré la rapide parution de sa traduction néerlandaise, resta pratiquement sans écho dans les réflexions sur le roman dont témoignent les préfaces des années 1670-1710. La cause en est surtout le fait que dans le dernier quart du dix-septième siècle le roman néerlandais a évolué dans une direction complètement incompatible avec les idées de Huet sur le roman.
A partir de l'étude du Traité et des matériaux en néerlandais, quelques interprétations et évaluations très divergentes - comme celle de G. May et de H. Coulet - ont pu être contrôlées et, au besoin, critiquées.
Le troisième chapitre décrit les réflexions sur le roman entre 1670-1710. Dans cette période, elles commencent à manifester plus de cohérence, ce qui permet de distinguer des configurations qu'on peut caractériser comme autant de conceptions du roman.
La question qui domine dans un grand nombre de préfaces des cette époque est celle de la véridicité de l'histoire racontée. La plupart des préfaciers se donnent beaucoup de peine pour convaincre le lecteur que le texte préfacé constitue une représentation fidèle de faits vrais. Il n'y a que peu de préfaciers qui avouent que le roman en question est un mélange de fiction et de vérité ou qu'il est entièrement le produit de l'imagination.
L'auteur s'interroge sur ce qui peut bien expliquer le déguisement en histoire vraie, remarquable aussi du point de vue quantitatif. Une combinaison de facteurs se laisse désigner: une forte aversion à l'égard de tout fiction, manifestée à la fin du dix-septième siècle et au début du dix-huitième, ensemble avec la mauvaise réputation du roman en tant que produit notoire de l'imagination. Tout cela sur le fond d'une tradition poétique selon laquelle le roman ne pouvait être considéré comme un réprésentant sérieux de l'art de la poésie.
Avec pour point de départ les opinions divergentes de G. May, H. Coulet, M. Lever et K. Heitmann, l'auteur en vient, à la fin de ce chapitre, à se demander si l'on peut parler d'une réelle orientation sur l'historiographie, orientation qui dépasse le simple déguisement en histoire vraie.
Dans le quatrième chapitre l'auteur distingue trois grandes lignes dans