De akkoorden van het gemoed

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Bloemlezing

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Etienne Victor Laisné
Toespraak tot de Roermondse onderprefect Brandès

Discours qui doit être prononcé lors de la visite que MM. les principal et régens du Collège Impérial de Ruremonde feront à M. Brandez à son arrivée au Collège.

Monsieur le souspréfet

Les principal et régens du Collège Impérial de Ruremonde ont l'honneur, par mon organe, de vous offrir l'hommage de leurs félicitations au sujet de votre installation dans le poste aussi honorable qu'important de souspréfet de cet arrondissement. Graces soient rendues à la sagesse du grand homme qui nous gouverne, pour avoir su déjouer les ruses infernales que la calomnie avait mis en usage pour vous perdre! Honneur à l'innocence, au mérite et à la vertu qui leur ont résisté(s) et qui sont sortis victorieux de cette lutte si dangereuse.

Le choix que vous avez fait de cet arrondissement, Monsieur, pour y continuer à la patrie vos services importants, nous honore et excite la reconnaissance publique dont je me félicite d'être aujourd'hui l'organe auprès de vous.

Feu Monsieur Antoine Liger votre prédécesseur a importé dans le séjour des ames pures et vertueuses dont il partage sans doute les douceurs ineffables, les regrets publics et particuliers. Vous vous êtes chargé, par votre choix, d'essuyer les larmes que sa perte nous a fait verser. Comme la sienne, votre existence a été consacrée au service de la patrie. Comme vous guerrier et administrateur, il a su faire aimer les lois avant de les faire observer, aussi n' ont elles jamais trouvé(s) d'entraves parmi nous. Comme lui, Monsieur, vous porterez vos regards sur l'instruction publique, persuadé comme lui qu'elle est le premier et le plus solide fondement de la prospérité des Empires, vous emploirez comme lui tous vos soins à la faire fleurir. Comme lui vous penserez que des hommes qui lui consacrent leurs travaux, leurs veilles et leurs talen(t)s, doivent y trouver au moins une existence honnête qui les mette à l'abri de la misère qui ne peut qu'entraver les soins que leur imposent leurs fonctions aussi pénibles qu'honorables et essentielles. Comme votre prédécesseur vous trouverez dans Messieurs les membres du Conseil Municipal et dans ceux à qui la surveillance de ce collège est confiée, des collaborateurs zélés pour que leurs excellences le Ministre de l'Intérieur et le Sénateur grand maître de l'Université Impériale ayent daigné donner par écrit les moyens de déjouer les entraves que l'insouciance oppose depuis deux ans au zèle de feu M. votre prédécesseur, aux justes voeux de MM. les Municipaux et Membres du Juri d'Instruction Publique qui sont intimement convain

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cus que les régens de ce collège ne peuvent plus continuer leurs fonctions incompatibles avec les inquiétudes et les embarras du besoin. Mais plus heureux que M.A. Liger, vous aurez la satisfaction d'achever son ouvrage qu'il a tant regretté de ne pouvoir finir.

La récompense de vos travaux, Monsieur, sera dans nos coeurs reconnaissan(t)s, c'est la seule qui soit digne de la vertu.

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Uit de toespraken tot Roermondse en Limburgse gezagsdragers uit de Franse tijd, die te vinden zijn temidden van de Mélanges de littérature et d'histoire van Etienne Victor Laisné, is de bovenstaande gekozen, omdat hij enkele steeds terugkerende themata uit de Mélanges van Laisné kort presenteert: de practische op deugdzaamheid (vertu) gerichte filosofie, de aanhankelijkheid jegens keizer Napoléon Bonaparte, ‘le grand homme qui nous gouverne’, de toewijding jegens het vaderland en het algemeen belang en de nadruk op het belang van de vorming (éducation).

De toespraak is door Laisné namens de principaal en de regenten van het keizerlijk college van Roermond gericht tot Joseph Brandès tijdens een officiële ontvangst in het college. Brandès, voorheen onderprefect van Wissembourg, werd op 24 juli 1811 tot onderprefect van Roermond, toen een arrondissement binnen het departement van de Nedermaas, benoemd. Op 11 november 1811 trad hij in functie. De toespraak moet dus kort nadien uitgesproken zijn. Brandès volgde de onderprefect luitenant-kolonel Antoine Liger op, die op 13 mei 1811 was overleden. Zie H. Hardenberg en E. Nuyens, Inventaris der archieven van het arrondissement Maastricht en van het departement van de Nedermaas (1794-1814), 's-Gravenhage 1946, LXXXVI.

Tijdens de openbare uitreiking van de prijzen aan de studenten van het college op 29 augustus 1811 had Laisné, ‘régent des hautes classes françaises et professeur d'histoire’, een ‘Eloge historique et funebre’ over Liger uitgesproken, eveneens bewaard in de Mélanges. Ook de toespraak tot Brandès lijkt nog meer een lofrede op Liger. Laisné prijst hem ondermeer als krijgsman. In dit verband is het vermeldenswaard dat Liger een in 1808 te Maastricht gedrukte Histoire de la guerre des coalitions contre la France had geschreven. Laisné maakt ook van de gelegenheid gebruik om de aandacht van de nieuwe onderprefect te vragen voor de status en de precaire financiering van het college.

De toespraak tot Brandès is uitgegeven naar het handschrift Gemeentelijke Archiefdienst Maastricht, Collectie Handschriften, nr. 37, deel I-II, p. 373-376. De ‘Eloge historique et funebre’ over Liger staat in hetzelfde deeltje, p. 357-372.