[23 november 1867
Feuilleton van H. de Pène]
23 november 1867
Feuilleton ‘Courrier de Paris’ van H. de Pène, gedateerd: Paris 22 novembre, in L'indépendance belge. Fragment. In de gedeelten hiervoor en hierna handelt het feuilleton uitsluitend over parijse wederwaardigheden. (K.B. 's-Gravenhage; fotokopie M.M.)
Veut-on me permettre d'ouvrir une parenthèse, pour un fait personnel?
Un jour, celui qui improvise ces lignes reçut une longue lettre timbrée d'Amsterdam, escortant deux volumes publiés à Amsterdam aussi, sous ce titre, que je copie sans le comprendre: max havelaar of de Koffij-Veilingen der Nederlandsche Handel-Maatschappij, door multatuli.
C'était en 1860.
Dans la lettre, heureusement pour notre ignorance écrite en français et que je retrouverais en opérant des fouilles dans mes papiers lointains, l'auteur de Max Havelaar voulait bien nous rendre toutes sortes d'actions de grâce, et nous appeler son bienfaiteur, sa providence, son sauveur. D'un désespéré auquel déjà la pensée du suicide apparaissait comme le seul port auquel il put aborder, il paraît que nous avions eu la chance de faire un homme heureux, un homme riche, un homme aimé, un mari, un père, un auteur applaudi, et tout cela - avec force détails romanesques que j'ai oubliés en partie et que je ne raconterais pas, fussent ils parfaitement présents à ma mémoire - grâce à une colonne de feuilleton, très-oubliée de nous comme de tous. Nous la retrouvons en tête de Max Havelaar, et je demande la permission de la reproduire.
On n'en écrit pas tous les jours d'aussi efficaces, d'aussi bienfaisantes; c'est une colonne digne, d'après ce qui précède, d'être signée par un terre-neuve.
‘J'ai souvent entendu plaindre les femmes de poète, - disais-je dans ce fragment auprès duquel la panacée est de la Saint-Jean, - et, sans doute, pour tenir dignement dans la vie ce difficile emploi, aucune qualité n'est de trop. Le plus rare ensemble de mérites n'est que le strict nécessaire et ne suffit même pas toujours au commun bonheur. Voir sans cesse la muse en tiers dans vos plus familiers entretiens; recueillir dans ses bras et soigner ce poëte qui est votre mari, quand il vous revient meurtri par les déceptions de sa tâche; - ou bien le voir