donc par hasard seulement que je reçois communication de votre article d'avant-hier où vous voulez bien vous occuper de moi.
En réponse aux allégations anonymes que contient cet-article, je déclare, sur ma parole d'honnête homme:
1o Que, dans sa conference de l'autre jour, M. Douwes Dekker n'a, à ma connaissance, ni affirmé, ni nié, ni discuté aucune espèce de dogme religieux;
2o Que cette conférence a été écoutée depuis le commencement jusqu'à la fin, avec le calme le plus parfait, et sans être interrompue par aucune protestation, par un auditoire très-nombreux et nécessairement composé de personnes appartenant aux croyances les plus diverses;
3o Que si j'avais entendu M. Douwes Dekker outrager, aussi grossièrement que vous le prétendez, le bon sens et les plus simples convenances, et si une réclamation quelconque s'était élevée de ce chef, - en admettant que je n'en eusse pas pris l'initiative, - j'aurais certainement appuyé le réclamant au lieu de le combattre;
Mais que 4o ni M. Vreede, ni aucun des membres Hollandais ou Belges présents à la conférence n'ont accusé M. Douwes Dekker d'aucune grossiéreté de ce genre. Tout ce que M. Vreede a reproché à son compatriot Douwes Dekker, c'est d'avoir mal parlé du régime colonial dans l'île de Java. Or il s'est trouvé, à la suite de mon intervention conciliante, que ce reproche même reposait sur une erreur matérielle, M. Vreede ayant formellement reconnu qu'il avait agi sous l'empire momentané d'une fâcheuse illusion, et que M. Douwes-Dekker n'avait parlé, soit en bien, soit en mal, ni de Java, ni de ses administrateurs.
5o Que c'est seulement après cet incident que M. Vreede a, librement et de son plein gré, quitté la salle, ce que ne contredit nullement, pour le dire en passant, le terme verwijdering ou zich verwijderen dont se sert l' Amsterdamsche Courant en parlant du même fait;
6o Que, le soir même et le lendemain de la fête du Van Crombrugghe's Genootschap, plusieurs membres Hollandais qui y avaient assisté, sont venus me témoigner, dans les termes les plus bienveillants, leur satisfaction sur la manière dont l'incident s'était terminé, ajoutant que tel était le sentiment unanime de leurs compatriotes;
7o Que M. le professeur Serrure père, avec lequel je me suis rencontré également le lendemain matin dans la salle du Conseil Académique,