[24 augustus 1867
Artikel in Le Bien Public]
24 augustus 1867
Artikel in Le Bien Public. (U.B. Gent; fotokopie M.M.)
Een vertaling van dit artikel komt voor in Het Vlaemsche Land van 26-27 augustus.
Nous recevons, de divers côtés, des détails qui tendent à infirmer singulièrement la valeur du démenti opposé par M. Rolin-Jaequemyns au récit d'un incident qui se serait produit au Crombrugghe's Genootschap, à l'occasion d'une conférence donnée par M. Multatuli.
Il n'est que trop vrai, nous dit-on, que certaines paroles prononcées par cet orateur ont soulevé une émotion et des répliques du reste très-justifiables. M. Multatuli, animé d'une rage solidaire, avait été jusqu'à blasphémer publiquement N.S. Jésus-Christ en l'appelant ‘l'imbécile de Nazareth,’ ‘den dwazen van Nazareth.’ Ce sont ces exécrables et sacrilèges imprécations qui ont provoqué la protestation de M. Vreede, professeur de l'Université d'Utrecht, et, nous diton, appartenant à cette fraction du protestantisme conservateur qui confesse encore la divinité du Rédempteur du monde. Quelques assistants appuyèrent l'énergique réclamation de M. Vreede; mais la majorité de l'assemblée et entre autres son président prit parti pour le blasphémateur. Il s'en suivit une bagarre, presque une rixe. Un honorable professeur de l'Université de Gand, M.S...., qui avait pris fait et cause pour M. Vreede, eut l'habit déchiré. Finalement le courageux adversaire de M. Multatuli fut, comme l'avait dit le Beurzen-Courant, mis à la porte.
Des personnes très-honorables nous certifient l'exactitude de ces détails. Nous en trouvons d'ailleurs la confirmation partielle dans une correspondance grosièrement hostile à M. Vreede, insérée dans l'Amsterdamsche Courant. En dépit des dénégations de M. Rolin-Jaequemyns, cette correspondance maintient que la protestation de M. Vreede a motivé l'intervention du président, une énergique démonstration du public (‘eene krachtige demonstratie’) et finalement l'éloigenement (‘de verwydering’) du professeur.