17 Août, le soir.
Je reçois ta lettre, mon enfant, ta charmante lettre. Merci, ma Loutjou bien aimée.
Je pleure, mais c'est la joie qui me fait pleurer. Oh, je te remercie mille fois pour tes bonnes paroles. Pauvre enfant, tant de fatigue est trop fort pour toi. Comme j'aimerais de supporter les fatigues pour toi. Je ne sais rien faire pour toi et mon coeur voudrait être tout pour toi. Oh, cette fatale impuissance de l'amour! ‘Ta tendresse me manque!’ Vrai? Chère, tu ne sais comme tes paroles me font vibrer le coeur. Cherche partout le bonheur, la joie, mais si tu as besoin de tendresse, viens alors auprès de moi, et tu trouveras un écho dans ton noble coeur. Non, je ne serai jamais jalouse, si tu me promets que tu as toujours besoin de ma tendresse. Comme j'aimerais d'être auprès de toi, surtout si tu dois passer la mer. Pourquoi ne puis je pas te soulager? Quel bonheur ce serait pour moi de faire reposer ta charmante tête contre mon coeur; je suis sûre que cela te fera du bien. Quand mes enfants sont malades, ils aiment tant d'être dans mes bras, alors ils sont tranquilles; et toi, dans mon coeur tu as la même place qu'eux.
Adieu, ma chère Stéphanie, ma noble enfant. Soigne ta santé, amuse toi, et reviens à moi avec toute ta tendresse.
Pourquoi ne puis je te sauvegarder au rude contact de la vie? Adieu, mon ange.
Ton
Everdine.