Opuscules de jeunesse. Deel 2
(1848)–Johannes Kneppelhout– Auteursrechtvrij
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Oh! qui m'emportera vers ma chère patrie!
Cruelle mer, c'est toi qui refuses tes eaux
A me porter vers la plage chérie
Que je crois voir bleuir où finissent tes flots!
Quand donc s'allumera le charbon que j'implore?
A la vapeur, mon navire, obéis!
Il me tarde à revoir le pays que j'adore,
A presser sur mon coeur tous ceux que je chéris.
L'ennui, l'affreux ennui, me dévore et me ronge,
Monotones et lents coulent mes tristes jours;
Le temps, hélas! à plaisir se prolonge
Et dérobe à mes voeux le pays où je cours.
Enfin le jour est là, l'heureux jour, qui m'appelle
A mon bord, et les flots sont bientôt traversés!
Adieu, Paris! adieu, France féconde et belle!
Je pars, je vais revoir mes foyers délaissés!
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Si l'amour s'est enfui d'une aîle trop légère,
L'amitié tient pour moi son autel allumé,
Et depuis bien longtemps ma tendre mére
M'attend avec transport sur son coeur bien-aimé.
Salut, bords paternels! rivage où ce que j'aime
Dans mon coeur jeune et pur habite un temple saint!
Ma mère, mes amis, salut! Bonheur suprême!
Partageons nos transports, venez tous sur mon sein!
Dunkerque, 1834.
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