Oeuvres complètes. Tome XXII. Supplément à la correspondance. Varia. Biographie. Catalogue de vente

[p. 813]

Épilogue.

Par l'achèvement de nos vingt-deux Tomes nous nous sommes acquittés de la promesse faite dans l'Avertissement du T. I de faire voir le jour aux ‘divers travaux, publiés et inédits’ de Huygens, à ‘sa biographie et sa correspondance’ en y joignant ‘des notices historiques et critiques’. Ce faisant nous nous sommes appliqués grosso modo à ne ‘laisser perdre aucun détail’, à ‘publier tout ce qui pouvait être mis dans un ordre et sous une forme intelligible’.

L'avant-propos du T. I des Directeurs de la Société hollandaise des Sciences, après avoir parlé de l'initiative de l'Académie royale des Sciences d'Amsterdam, mentionne l'institution, par cette Académie, d'une Commission pour ‘étudier et préparer’ le travail, commission qui avait la faculté de s'adjoindre de nouveaux membres et qui dans l'Avertissement s'intitule ‘commission de rédaction’. Cette commission était d'ailleurs à l'origine étroitement liée non seulement à l'Académie mais aussi à la Société hollandaise à laquelle appartenaient tous ses membres. L'avant-propos donne les noms des dix membres dont aujourd'hui personne n'est plus en vie.

Tant l'avant-propos que l'Avertissement font mention des ‘actives investigations’ de quelques membres nommés. L'Avertissement donne même le nom de l'auteur de la Table Méthodique des Matières du T.I.

Dans la suite il nous a semblé utile de ne pas encombrer notre édition par des noms de membres de la commission: c'était, et c'est encore aujourd'hui, de Christiaan Huygens qu'il s'agit. Qui, dans les siècles à venir, pourra s'intéresser au fait que certaines Tables - nous ne saurions plus dire lesquelles - sont dues à K.O. Meinsma¹⁾? Aurions-nous dû dire que P. Zeeman a indiqué quelques passages relatifs au marquis de Seignelay, fils de Colbert²⁾, que J.D. van der Waals a remarqué que Huygens a bien tort de ne pas reconnaître, vers 1660, que l'histoire des marteaux de Pythagore est impossible³⁾, que la page sur la méthode des quatre-cinquièmes⁴⁾ est due à F. Schuh?

On peut cependant trouver çà et là le nom d'un ‘collaborateur’: dans le T. XII de 1910 le membre de la commission F. Schuh est désigné par ce terme à la p. 174;

1) Mentionné dans le présent Tome à la p. 12; il fut membre de la commission sans qu'aucun passage de nos tomes l'indique; ce qui s'applique aussi à L.A.J. Burgersdijk (mort en 1900), à Zeeman (mort en 1943) et van der Waals (démissionnaire en 1948).

2) P. 61 du T. XXI de 1944.

3) P. 362 du T. XIX de 1937.

4) P. 367 du T. XVI de 1929.

[p. 814]

de même à la p. 39 du T. XIV de 1920⁵⁾. A.A. Nijland figure comme ‘collaborateur’ aux p. 14 et 106 du T. XV de 1925; et H.A. Lorentz⁶⁾ - déjà mentionné parmi les membres au début du T. I - à la p. VI du T. XIII de 1916. Dans le T. XX de 1940 l'expression ‘un de nous’ (l. 10 de la p. 11) s'applique, comme le contexte le fait voir, à E.J. Dijksterhuis et indique de cette façon qu'il fait partie de la commission. Il en est de même pour C.A. Crommelin d'apres la note 4 de la p. 251 du T. XVII de 1932. Dans le T. XIX de 1937 le dernier alinéa de la p. 396 dit implicitement que J.A. Vollgraff est l'auteur de l'Avertissement du Traité de la Lumière et la note 1 de la p. 415 du T. XXI de 1944 fait voir, par un renvoi à la p. 892, qu'il travaillait en 1928 à la Bibliothèque de l'Université de Leiden à laquelle Huygens avait légué ses manuscrits lesquels cependant, avant cette année, avaient longtemps été à la disposition de D.J. Korteweg à Amsterdam. Le secrétaire actuel de la Société⁷⁾, J.A. Bierens de Haan, président de la commission, est mentionné à la p. 824 du T. XXI.

Deux fois des tirés-à-part ont vu le jour. Ceux empruntés au T. XV (‘Recueil des observations astronomiques de Chr. Huygens’) se disent rédigés par D.J. Korteweg⁸⁾ et A.A. Nijland⁹⁾; et ceux empruntés au T. XVII de 1932¹⁰⁾ (‘L'horloge à pendule de 1656 à 1666’) par J.A. Vollgraff.

Nous ne sommes pas en état de dire quand le philologue U.Ph. Boissevain¹¹⁾ devint membre de la commission; il n'est pas mentionné dans nos Tomes¹²⁾ tout aussi peu que son successeur F. Muller¹³⁾; le successeur actuel P.J. Enk est en vérité mentionné deux fois dans le T. XXI, mais c'est parce qu'en ce moment il n'était pas encore membre.

Nos Tomes ne parlent pas non plus de A.F. Holleman¹⁴⁾, successeur de Lorentz¹⁵⁾

5) Comparez la p. 259 du T. XX.

6) En ce temps secrétaire de la Société après J. Bosscha.

7) Depuis 1939.

8) En ce temps président de la Commission.

9) Mort en 1936.

10) Mentionnés à la p. 546 du T. XVII avec le millésime 1931. Cette publication anticipée avait pour but de rendre possible la citation de cette partie du T. XVII dans le livre de J. Drummond Robertson de 1931 (mentionné aussi dans le présent Tome) ‘The evolution of clockwork’.

11) Décédé en 1930.

12) Si ce n'est accidentellement à la p. 458 du T. XVII comme éditeur d'un auteur grec.

13) Mort en 1944.

14) Démissionnaire en 1939.

15) Déceédé en 1928.

[p. 815]

comme secrétaire de la Société et président de la commission, ni du membre actuel W. van der Woude. Crommelin, déjà nommé plus haut, est mentionné en outre en sa qualité de directeur du Musée de l'histoire des sciences exactes et naturelles à Leiden tant dans le T. XXI¹⁶⁾ que dans le présent Tome¹⁷⁾.

Les dix tomes qui contiennent la Correspondance parurent de 1888 à 1905. Pour les cinq premiers (1888-1893) D. Bierens de Haan¹⁸⁾ est responsable du texte, pour les cinq derniers (1895-1905) J. Bosscha¹⁹⁾. Les noms de l'un et de l'autre se trouvent au T. I²⁰⁾ respectivement comme président de la commission et comme secrétaire de la Société hollandaise.

Il a déjà été dit dans le T. XXI²¹⁾ que beaucoup de notes de nature mathématique des deux derniers tomes (IX et X) proviennent de D.J. Korteweg²²⁾.

Dans ces dix tomes l'ordre était tout indiqué puisqu'il s'agissait de lettres presque toutes datées²³⁾. Dans les tomes suivants il fallait tout mettre ‘dans un ordre et sous une forme intelligible’ ce qui exigeait un plus grand travail et explique que désormais les tomes se sont en général suivis à de plus grands intervalles de temps.

Les Tomes XI et XII (1908 et 1910) sont, pour nous exprimer brièvement, de Korteweg. Nous parlons tant de l'arrangement que des avertissements, etc.

Le Tome XIII (1916), voué à l'optique, est égalemént de Korteweg quant à l'arrangement. Quant au long et savant avertissement de ce tome, où l'on peut distinguer deux parties - entremêlées - l'une de nature historique, l'autre de nature mathématique, la première seule est de lui, la deuxième de H.A. Lorentz²⁴⁾.

Le Tome XIV (1920) est de Korteweg. Voyez cependant ce qui a été dit plus haut sur F. Schuh (remarque qui s'applique aussi au T. XII).

Le Tome XV (1925) est de Korteweg et Nijland²⁵⁾, en ce sens que ce qui dans les notes et avertissements est de nature éminemment astronomique provient de Nijland et ce qui a un caractère surtout historique de Korteweg, sans qu'il soit possible

16) P. 585.

17) P. 759. Ici il est mentionné comme ancien directeur.

18) Décédé en 1895.

19) Décédé en 1911.

20) P. XIV et VII.

21) P. 893.

22) Nous voyons par une lettre de Bosscha à Burgersdijk que ce fut Korteweg qui établit d'après le texte de Huygens les règles du jeu de ‘quinque novo’ (T. VIII, p. 15).

23) Il y a toutefois des suppléments à la correspondance dans chacun des dix tomes.

24) Nous remarquons en passant que le nom Lorentz se trouve aussi dans la note 1 de la p. 415 du T. XXI à propos de la question du mouvement absolu.

25) Les traductions du latin sont toutefois de J.A. Vollgraff, membre de la commission depuis 1910. Même remarque pour le T. XIII.

[p. 816]

de faire une distinction nette entre ces deux thèmes, donc à se faire une idée précise de la construction du tome.

Les Tomes XVI-XXII (1929-1950) sont de J.A. Vollgraff toutefois le T. XVIavait été commencé par Korteweg²⁶⁾ et les p. 344-349, 392-412 et 463-469 sont de E.J. Dijksterhuis. Mais c'est surtout pour la première partie du T. XX, celle qui traite de la Musicologie, que Dijksterhuis doit être nommé. L'arrangement est ici peu de chose en comparaison avec les notes et les parties techniques des avertissements lesquelles exigeaient des grandes connaissances musicales.

Nous sommes heureux de pouvoir offrir encore ce dernier volume à M. Gino Loria, qui s'est intéressé depuis longtemps à Huygens (voyez la p. 392 du T. XV); son intérêt ressort aussi des publications de 1942 et de 1949 que nous avons pu y mentionner. Notre gratitude envers M.H.L. Brugmans a déjà été brièvement exprimée à la p. 525 qui précède. Nous associons à son nom ceux de MM. Bell, Defossez, Ditisheim et Pla qui ont également, par des publications récentes citées dans le présent Tome, contribué à la gloire de Huygens.

La Commission de rédaction.

J.A. BIERENS DE HAAN, Président.

26) P. 1-186, 201-212. Il avait donc déjà été décidé que ce tome contiendrait les pièces sur la relativité du mouvement, et ces pièces avaient été en partie choisies par Korteweg.