Oeuvres complètes. Tome XXII. Supplément à la correspondance. Varia. Biographie. Catalogue de vente
(1950)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
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la p. 173 du T. XIX, où il est précisément question d'expériences de 1679 - explique l'intérêt de Huygens, et sans doute aussi de ses collègues, pour les fontaines en général. | |
Fontaine avec du vif argent.Dans le Baquet C [on lit dans la figure vuide d'air et 27 pouces] il y a du vif argent qui estant pressè par l'air de dehors fera dans le vuide le jet DE de pres de 27 pouces, ou moins si l'on laisse un peu d'air dans le vaisseau de verre. Ce vif argent s'ecoulera par le tuyau AB dans le baquet B d'ou l'on en puisera pour remettre dans C, pour entretenir le jet. Scavoir si le cone creux FEG soustenu par le vif argent, ne demeurera pas sans tourner lors qu'on tourne la machine. La mesme fontaine se peut faire avec de l'eau, mais alors le vaisseau de verre ne doit pas estre vuide d'air, mais plein d'un air moins comprimè que n'est celuy de dehors. En sorte que la pression de cet air enfermè avec la pression de l'eau AB egale la pression de toute l'atmosphere. Registres. T. VIII f, 202. Mercredy 10 de Mars 1679. Mr. Hugens a leu à la Compagnie une lettre de Mr. Leeuwenhoek touchant quelques observations qu'il a faites avec le nouueau microscope. Il a veu toute la laitte d'une mourüe pleine d'une infinité de petits animaux, ensorte que dans la grosseur d'un grain de sable il y avoit plus de 10000 petits animaux. et dans les vaisseaux deferens d'un cocq qu'il auoit ouuert il a veu encore un plus grand nombre de petits animaux faits comme des anguilles. Aux p. 21 et suiv. de notre T. VIII on trouvera une autre lettre de Leeuwenhoek à Huygens du 15 février 1676 et la traduction par ce dernier d'une lettre de Leeuwenhoek à son père Constantyn du 7 novembre 1676, traduction également destinée à l'Académie des Sciences de Paris. Voyez aussi la note 1 de la p. 96 du T. VIII sur la communication de Huygens du 30 Juillet 1678Ga naar voetnoot31). | |
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Dans notre Avertissement de 1937 au Traité de la Lumière nous avons dit (T. XIX, p. 389) qu'il est difficile d'admettre que Huygens, qui ne dit rien sur la diffraction, n'aurait pas cependant vu, en ou peu après 1665, le livre ‘physico-mathesis de lumine etc.’ de F.M. Grimaldi de cette année; mais que nous savons seulement avec certitude qu'il connaissait ce livre vers la fin de sa vie. Voyez aussi sur ce sujet la p. CII du T. XIII, et observons en même temps, ce que les éditeurs du T. XIII n'ont apparemment pas su, que Huygens avait lu dès 1666 chez Riccioli que Grimaldi admettait une diffraction (T. XV, p. 382). Mefsieurs Mariotte et de la Hire ont parlé de quelques observations qu'ils ont faites sur les refractions de la lumiere, qui passant par un petit trou, et tombant perpendiculairement sur la premiere surface, se rompent dans la deuxiesme surface et font une petite ouale en sortant, mais les rayons s'esloignants la largeur s'augmente beaucoup plus qu'ils ne deuroient a proportion de leur longueur; la mesme chose arrive quand on met un miroir au fond de l'eau... Et T. VII, p, 243v. Le Samedy 6e de May 1679. MM. Mariotte et de la Hire ont fait leur rapport de l'experience qu'ils on faite touchant la lumiere du soleil qui passe par un petit trou dans un lieu obscur, et ils ont trouué que les images du soleil estoient proportionnees aux distances sans qu'il y ait paru aucune diffraction, et faisant passer la lumiere par un prisme mis proche du trou, la largeur horizontale de la lumiere qui estoit coloree estoit proportionnée a celle qui se faisoit sans prisme. Mais a l'esgard du diametre vertical, il estoit trois ou quatre fois plus grand que quand il n'y avoit point de prisme, et sur le doute que Mr. Mariotte auoit que les extremités de la lumiere estoient un peu courbes ils ont remarqué [il semble donc qu'il n'est pas question de la Hire seulement] que le diametre vertical estoit quelque fois plus grand qu'il deuoit estre, et d'autres fois ils n'ont trouué presque aucune difference a cause de la difficulté de determiner les extremitez des couleurs. Huygens connaissait donc des observations qui semblaient confirmer les vues de Grimaldi, mais apparemment, de même que Mariotte, sans les juger convainquantes; et comme dans le Traité de la Lumiere il ne dit rien des couleurs, il n'y a pas lieu de s'étonner de son silence sur la diffraction préconisée parle savant italien. Registres T. VII f. 243v. Le 6 mai 1679. Mr. Hugens a leu a la Compagnie un memoire pour faire un phosphore qui luy a estè donné par un Gentilhomme Allemand. Mr. du Clos l'a pris pour en faire l'essay. Nous trouvons dans le Portef. anonyme la recette suivante écrite de la main de Huygens: Pour faire le phosphore. R. urine humaine quantitè considerable digerée 5 ou 6 semaines. Distiller a feu moderè les esprits, puis evaporez la liqueur jusqu'a ce que le | |
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reste soit comme un sirop epais. Meslez le avec 3 fois autant de sable blanc fin dans une forte retorte a la quelle joignez un grand recipient, partie rempli d'eau. Estant bien lutez ensemble donnez graduellement un feu ouvert 5 ou 6 heures durant, jusqu'a ce que le phlegme soit evaporè. Renforcez ensuite le feu tant que le fourneau peut donner, une fumee blanche montera, puis le recipient s'eclairera et viendra quelque temps apres une fumee differente qui donne une lumiere pasle bleue. A la derniere force du feu passera une matiere qui va au fonds. C'est le Phosphore. Ajouté plus tard: Il fume a l'air. Se conserve sous l'eau, et estant remuée [sic] on y voit des eclairs de lumiere [comparez ce que Leibniz en écrivait en septembre T. VIII, p. 217]. Frottè entre deux morceaux de papier il les met en flame. Avec le temps il perd de sa force. Nous avons déjà publié les lignes du Registre cltées ci-dessus dans la note 16 de la dite p. 217 en observant que le gentilhomme allemand est sans doute von Tschirnhaus. Nous pouvons ajouter que Mariotte présenta lui aussi à la Compagnie le 24 mai suivant, une ‘description du Phosphore sec et liquide de Mr. Chirnau, Gentilhomme AllemandGa naar voetnoot32)’. Registres T. VII f 244v. Le Samedy 13e de May 1679. - Nous avons publié dans la note 1 de la p. 439 du T. XIX les observations de Picard (6 mai) faites avec le microscope récemment apporté par Huygens. - Le 13 mai: La Compagnie estant assemblee, Mr. de la Hire a apporté la figure de la moesle de figuier coupé transversalement comme elle paroissoit par le microscope de Mr. Hugens qui sont des exagones reguliers. Registres T. VIII, 28e de juin 1679. Mr. Hugens a proposé une machine pour comprimer l'air jusque 8 ou 900 foisGa naar voetnoot33). Voyez sur cet appareil les p. 340-341 de notre T. XIX. Mais, ignorant en ce moment la date de la construction, nous disions à tort: ‘S'agit-il, ici comme précédemment, d'une expérience faite en collaboration avec Papin? C'est ce qu'il est impossible de savoir’. Nous pouvons affirmer maintenant que Papin, ayant quitté Paris depuis longtemps, n'y était fort probablement pour rien. Registres T. VII f 255v. Le Samedy 29 de Juillet 1679. La Compagnie estant assemblée, | |
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Mr. Huygens a leu à la C. une lettre de Mr. Papin ou il donne la figure d'une nouuelle lampe qu'il pretend n'auoir pas les incommoditez de celle de CardanGa naar voetnoot34). Nous lisons dans la lettre du 4 juin 1679 de Papin à Huygens (notre T. VIII, p. 173): ‘Monsieur Rhumer [Roemer] qui a la bonté de se charger de cette lettre a aussi celle de m'asleurer qu'il appuyera de son temoignage et de sa recommandation ce qu'il vous plaira de dire pour moy, et il veut bien presenter a l'Academie Royale la description d'une nouuelle lampe’...Rien de plus sur la lampe. Registres T.X. p. 1, le mercredy 15 novembre 1679. Mr. Hugens a apporté un phosphore liquide que Mr. Libnits lui a envoyé, il en donnera les observations qu'il en a faites. - Comparez la communication du 6 mai 1679. - Huygens avait reçu du phosphore de Leibniz au mois de septembre (notre T. VIII, p. 217). Leibniz le priait de le montrer à l'Académie. La note 1 à la dite page de notre T. VIII dit à tort que Huygens semble ne pas avoir satisfait à cette demande. |
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