Oeuvres complètes. Tome XXII. Supplément à la correspondance. Varia. Biographie. Catalogue de vente

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1677.

Registres T. VII, f. 117.

Le samedj 17 de Juillet 1677, M^r. Blondel a leu la proposition de M^r. Hugens de la cheutte des corps pesants ou luy et la Compagnie ont trouvé quelque difficulté.

En ce temps Huygens, réconvalescent, était à la Haye. Nous avons dit, aux p. 81-82 du T. XIX, qu'il n'a probablement pas communiqué à l'Académie ses calculs de 1668 sur le mouvement avec résistance d'un corps punctiforme. La présente note semble toutefois indiquer qu'il avait fait connaître à Blondel les résultats de son calcul, peut-être seulement dans le cas de la chute et de l'ascension verticales avec résistance proportionnelle au carré de la vitesse ce qui lui semblait devoir, ou pouvoir, s'accorder avec les expériences. Rien d'étonnant à ce que, ne connaissant pas les calculs (et il pourrait même fort bien en avoir été ainsi, faute de les comprendre, si on les avait vus), on ait trouvé dans le sujet, en l'absence de Huygens, ‘quelque difficulté’.
Qu'il s'agit bien ici de la chute avec résistance, c'est ce qui reslort d'abord du fait que la loi de la chute sans résistance était trop bien connue pour pouvoir faire l'objet d'une communication; mais surtout de celui que la même page des Registres ajoute, à la même date: ‘M^r. Mariotte a donné un calcul pour prouuer ce que les bombes perdent de leur portée par la resistance de l'air’. Voyez aussi sur ce sujet le Cap. II de la Sectio quarta du Lib. II de la ‘Academiae Historia’ de du Hamel (où Huygens n'est pas mentionné).
Remarquons encore que dans son livre ‘L'art de jetter les bombes’ dont le manuscrit fut prêt en 1678, Blondel - nous l'avons dit dans la note 2 de la p. 87 du T. XIX - considère la trajectoire des bombes comme parabolique et ne fait aucun calcul sur la résistance de l'air qu'il semble considérer comme peu importante. La veritable cause de son silence peut avoir été que le sujet était trop difficile pour lui.
Comparez, dans l'‘Histoire de l'Academie Royale’ de 1733 l'article de la p. 150 ‘Du jet des Bombes’ qui se rapporte aux discussions de l'année 1677. Nulle mention n'y est faite de la résistance de l'air. Il en est fait mention dans un deuxième article, p. 165, où Blondel dit expressément que pour des corps pesants et ronds ‘la resistance de l'air est peu de chose’.

Registres T. VII. 31 Juillet 1677.

Le Sr. du Hamel a fait son rapport à la Compagnie d'une experience qu'il a faitte avec Mr. l'Abbé Colbert²⁰⁾ d'une seruiette blanche, laquelle ayant este chaufée et portée dans un lieu obscur, fait voir quantité d'étincelles, quand on la gratte auec les ongles assez viste.

Huygens n'a pu écouter du Hamel ce jour-là. Nous ne faisons mention du dit rapport que parce qu'il peut après coup avoir eu une certaine influence sur lui: nous avons publié aux p. 612-616 du T. XIX ses expériences électriques de 1690 (non pas 1692, voyez les p. 618-619 du T. XX).

Registres T. VII, f. 130. 20 Novembre 1677.

On a proposé de faire un mas [sic] et des tuyaux pour adjuster les grandes lunettes d'approche...chacun y penseroit.

Toujours en Hollande, Huygens n'a pu assister â cette séance de novembre. Mais comme, plusieurs années plus tard, il a lui-même fait usage, à la Haye, de divers mâts - voyez les p. 191 et suiv. du T. XXI (il est aussi question d'un mât à Paris en 1686, note 22 de la p. 194 du dit Tome; voyez d'ailleurs aussi la p. 236 du même Tome) - nous avons cru bien faire de publier ces lignes.

20) Peut-être fils du grand Colbert: voyez sur celui-ci la p. 61 du T. XXI. Huygens mentionne ‘Abbé Colbert en 1678 (T. VIII, p. 92).