§ 4Ga naar voetnoot7). Quod si ad causas tantarum rerum investigandas exspatiari libeat qu'il s'offre une quantitè de belles speculations. Quid Planetas ad solem adduxerit. Quomodo corpora globosa effecta fuerint. Pourquoy les tourbillons qui portent les lunes aillent du mesme sens que le grand tourbillonGa naar voetnoot7). Pourquoy l'axe de la terre et Saturne sont inclinez au plan de leur orbites.
Que quoyque Dieu ait ainsi disposè ces choses, pourtant il est certain qu'il agit par les loix immuables de la nature, et qu'il est autant permis de rechercher dans ce bastiment du monde la suite et l'efficace des causes naturelles que dans la production du flus et reflus de la merGa naar voetnoot8), du tonnerre, de l'arc en cielGa naar voetnoot9) et autres choses de cette sorte.
§ 5Ga naar voetnoot10). Le Roy AlphonseGa naar voetnoot11) est accusè d'avoir dit qu'il auroit pu donner de bons avis a Dieu, touchant l'ordre et la disposition des Orbes Celestes. Je crois qu'il a voulu dire; voiant les absurditez et les embaras de toutes ces spheres solides et excentriques dans le systeme de nos Astrologues Juifs et Arabes; que ce n'estoit pas là la veritable constitution de l'univers, ni un ouvrage digne de la divine sagesse. Car quelle apparence qu'il se soit vantèGa naar voetnoot12) de pouvoir corriger le vray ouvrage de Dieu!
Voyez encore sur les différents paragraphes de cette Pièce les Additions et Corrections à la fin du présent Tome.
|
-
voetnoot1)
- Voyez aussi e.a. les §§ 5, 6, 8, 9, 15 de la Pièce ‘De rationi impervijs’ qui suit (p. 514 et 516) ainsi que la Partie III de la p. 1.
-
voetnoot2)
- Voyez les notes 3, 7 et 10 sur la date des §§ 1, 2, 4 et 5 qui suivent. Ces §§ - et il en est de même du § 3 - peuvent fort bien être tous de 1686 ou 1687.
-
voetnoot3)
- Chartae astronomicae, f. 124. La feuille n'est pas datée; mais comme Huygens y dit que ‘Saturne ... suit le mouvement de la matiere [du tourbillon]’ les §§ 1 et 2 ne peuvent pas être postérieurs à 1687: comparez la note 7 et voyez sur ce sujet la p. 121 qui précède.
-
voetnoot3)
- Chartae astronomicae, f. 124. La feuille n'est pas datée; mais comme Huygens y dit que ‘Saturne ... suit le mouvement de la matiere [du tourbillon]’ les §§ 1 et 2 ne peuvent pas être postérieurs à 1687: comparez la note 7 et voyez sur ce sujet la p. 121 qui précède.
-
voetnoot4)
- On lit dans la Quatrième Partie du Discours de la Méthode: ‘Suivant les raisonnements que je viens de faire, pour connaître la nature de Dieu autant que la mienne en était capable, je n'avais qu'à considérer, de toutes les choses dont je trouvais en moi quelque idée, si c'était perfection ou non de les posséder, et j'étais assuré qu'aucune de celles qui marquaient quelque imperfection n'était en lui, mais que toutes les autres y étaient ... Mais, pour ce que j'avais déjà connu en moi très-clairement que la nature intelligente est distincte de la corporelle, considérant que toute composition témoigne de la dépendance, et que la dépendance est manifestement un défaut, je jugeais de là que ce ne pouvait être une perfection en Dieu d'être composé de ces deux natures, et que par conséquent il ne l'était pas’.
Dans le Cap. XXIII de la Pars Prima des ‘Principia Philosophiae’ Descartes écrit: ‘Multa sunt, in quibus etsi nonnihil perfectionis agnoscamus, aliquid tamen etiam imperfectionis sive limitationis deprehendimus; ac proinde competere Deo non possunt. Ita in naturà corporeâ, quia simul cum locali extensione divisibilitas includitur, estque imperfectio esse divisibilem, certum est: Deum non esse corpus’.
-
voetnoot5)
- Nous lisons dans la troisième des ‘Méditations touchant la philosophie première, dans lesquelles on prouve clairement l'existence de Dieu et la distinction réelle entre l'âme et le corps de l'homme’: ‘Quand je pense que je suis maintenant, et que je me ressouviens outre cela d'avoir été autrefois, et que je conçois plusieurs diverses pensées dont je connais le nombre, alors j'acquiers en moi les idées de la durée et du nombre, lesquelles, par après, je puis transférer à toutes les autres choses que je voudrai. Pour ce qui est des autres qualités dont les idées des choses corporelles sont composées, à savoir, l'étendue, la figure, la situation et le mouvement, il est vrai qu'elles ne sont point formellement en moi, puisque je ne suis qu'une chose qui pense; mais parce que ce sont seulement de certains modes de la substance, et que je suis moi-même une substance, il semble qu'elles puissent être contenues en moi éminemment. Partant il ne reste que la seule idée de Dieu, dans laquelle il faut considérer s'il y a quelque chose qui n'ait pu venir de moi-même. Par le nom de Dieu, j'entends une substance infinie, éternelle, immuable, indépendante, toute connaissante, toute puissante, et par laquelle moi-même et toutes les autres choses qui sont (s'il est vrai qu'il y en ait qui existent) ont été créees et produites. Or ces avantages sont si grands et si éminents, que plus attentivement je les considère, et moins je me persuade que l'idée que j'en ai puisse tirer son origine de moi seul ... encore que l'idée de la substance soit en moi de cela même que je suis une substance, je
n'aurais pas néanmoins l'idée d'une substance infinie, moi qui suis un être fini, si elle n'avait été mise en moi par quelque substance qui fût véritablement infinie’.
Dans la Pars Prima des ‘Principia Philosophiae’ Descartes écrit Cap. XVIII: ‘quia summas illas perfectiones, quarum ideam habemus, nullo modo in nobis reperimus, ex hoc ipso rectè concludimus eas in aliquo à nobis diverso, nempe in Deo, esse ... quia Dei sive entis summi ideam habemus in nobis, jure possumus examinare à quânam causâ illam habeamus; tantamque in eâ immensitatem inveniemus, ut planè ex eo simus certi, non posse illam nobis fuisse inditam, nisi à re in qua sit revera omnium perfectionum complementum, hoc est, nisi à Deo realiter existente’. Cap. XIX: ‘est de naturâ infiniti ut a nobis, qui sumus finiti, non comprehendatur ... nihilominus tamen ipsas [perfectiones] clarius & distinctius quam ullas res corporeas intelligere possumus’.
En 1691 (T. X, p. 104) Huygens écrira à G. Meier: ‘in metaphysicis ... nec Existentiam Dei neque ... etc. unquam mihi demonstrasse visum [Cartesium]’ - voyez aussi la note 2 de la p. 522 qui suit - et en 1692 à Leibniz (T. X, p. 302): ‘Nous n'avons nullement cette idée entis perfectissime’. Ceci se rapporte apparemment, outre aux passages déjà cités, au Cap. XIV de la Pars Prima des ‘Principia Philosophiae’ où Descartes écrit: ‘Considerans deinde inter diversas ideas quas [mens] apud se habet, unam esse entis summè intelligentis, summè potentis & summè perfecti, etc.’
-
voetnoot6)
- Chartae astronomicae, f. 128. Feuille sans date.
-
voetnoot7)
- Chartae astronomicae, f. 194. Ce que Huygens dit ici sur les tourbillons indique (comparez la note 3) qu'en ce moment il croit encore aux vortices deferentes. La f. 194 citée n'est donc pas postérieure à 1687 puisque les ‘Principia’ de Newton de cette année l'amenèrent à concevoir les tourbillons autrement. Voyez aussi sur les tourbillons la note 3 de la p. 348 qui suit.
-
voetnoot7)
- Chartae astronomicae, f. 194. Ce que Huygens dit ici sur les tourbillons indique (comparez la note 3) qu'en ce moment il croit encore aux vortices deferentes. La f. 194 citée n'est donc pas postérieure à 1687 puisque les ‘Principia’ de Newton de cette année l'amenèrent à concevoir les tourbillons autrement. Voyez aussi sur les tourbillons la note 3 de la p. 348 qui suit.
-
voetnoot8)
- Voyez sur ce sujet les p. 178-179 du T. XX.
-
voetnoot10)
- Chartae astronomicae f. 122. Cette feuille n'est pas datée. Elle est de 1687 au plus tôt puisqu'elle contient aussi les mots: Tourbillons detruits par Newton etc. Voyez la p. 437 qui suit. Dans cette feuille il est en outre question de la ‘Pluralité des mondes’, c.à.d. du Traité de Fontenelle dont nous avons dit aux p. 301 et 634 du T. IX qu'il est de 1688; mais ce Traité a en réalité été publié en 1686.
-
voetnoot11)
- Voyez sur le roi Alphonse X et les Tables Alphonsines la p. 259 du T. XIX.
-
voetnoot12)
- Nous avons corrigé ‘ventè’ en ‘vantè’. Ailleurs Huygens écrit ‘vanter’; voyez p.e. la l. 13 de la p. 455 du T. XIX.
|