I. Huygens et Hobbes.
1666.
À la p. 13 qui précède (Pièce III: la composition ou addition des rapports) nous avons fait ressortir que Huygens est de l'avis de Hobbes, et non pas de celui de Wallis, dans la question de savoir s'il faut considérer les ‘quantitates rationum’ comme des nombres entiers ou fractionnaires.
Que personne n'en tire la conclusion que Huygens faisait grand cas de Hobbes mathématicien. Sa ‘Censura’ de 1662, citée à la p. 13, du livre de Hobbes de la même année traitant e.a. de la duplication du cube et de la quadrature du cercleGa naar voetnoot1) fait bien voir que les démonstrations vicieuses de Hobbes qui croyait étre en état de résoudre ces fameux problèmes ne lui semblaient nullement intéressantes.
En 1666 HobbesGa naar voetnoot2) publia un traité ‘De principiis et ratiocinatione geometrarum, ubi ostenditur incertitudinem falsitatemque non minorem inesse scriptis eorum, quam scriptis Physicorum & Ethicorum, Contra fastum professorum geometriae’ qui contient e.a. un chapitre XXI ‘De Magnitudine Circuli Hugeniana’, où il fait au traité de Huygens de 1654 des objections qui ne tiennent pas debout; Huygens y est dit ‘deceptus’, ‘falsò usus principio hoc, punctum esse nihil’, ce que Huygens avance ‘confirmat id quod refutare voluit’ etc. Déjà en 1662 Huygens écrivait (T. IV, p. 274): Je crains fort que la chose ne soit desesperée, et luy au nombre des incurables.