Oeuvres complètes. Tome XVIII. L'horloge à pendule 1666-1695
(1934)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
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IV.
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lesquels elle est suspendue. Cette figure permet d'indiquer comment il faut attacher l'horloge au vaisseau, et ce qu'il faut observer à cet égard.
ABCD est une anse de fer, avec une croix à la partie supérieure, puisque EF est perpendiculaire à BC. Le plus grand des deux châssis est GH, mobile autour des axes A et D qui traversent les extrémités inférieures de l'anse. Le plus petit est IK tournant à l'intérieur de GH autour de deux axes opposés R dont on n'en voit qu'un. À ce châssis IK sont attachés en-dessous, dans le plan vertical passant par les axes R, les fers LM, NS convergeant vers le bas et y portant ensemble une vis verticale également dirigée vers le bas. Sur cette dernière on enfile le poids T ayant au milieu un | |
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large trou; et on le maintient immobile à l'aide d'une petite plaque et d'un écrou O. Ce poids est d'environ 40 livres; plus il est lourd, mieux cela vaut. L'horloge P n'est placée dans le châssis IK qu'après que ce dernier a été attaché au plafond à l'aide de l'anse. Cela se fait avec les vis E et F, de telle manière que le bras EF soit dirigé suivant la longueur du vaisseau; d'où résulte que le plan de la croix EFBC est horizontal ou à peu près lorsque le navire est à l'ancre, et que l'horloge, lorsque le navire penche d'un côté, ne risque guère de se heurter contre les bras BA et CD. Il faut surtout avoir égard à ce que cette croix soit toujours et partout bien en contact avec le plafond; s'il est nécessaire, on peut mieux le fixer en plaçant des coins ou autres petits morceaux de bois au-dessus des extrémités B et C. Sinon, l'horloge prend par la force de son pendule un petit mouvement oscillatoire, qui, bien que souvent invisible, accélère sa marche et la rend absolument irrégulière. IV. Pour donner à l'horloge la position verticale, on déplacera et tournera le plomb inférieur M (ce qui peut aisément se faire à cause de la largeur du trou central) jusqu'à ce qu'une petite boule ou bille Q qu'on laisse tomber sur la face supérieure ne roule pas en bas. Après avoir fait cette expérience sur terre et marqué sur le plomb T les lignes qui coïncident avec la croix MS, on assurera la position verticale dans le navire en vissant le plomb à l'horloge comme ces lignes l'indiquent.
Le pendule construit en forme de triangle et portant un plomb en bas ne sera accroché qu'après que l'horloge aura été placée dans le châssis, parce qu'autrement il risquerait d'être courbé ou brisé. Après que l'horloge a été mise en mouvement, on ne déplacera ni ne tournera plus le plomb inférieur, et on n'augmentera pas son poids.
XVI. Pour faire accorder l'horloge avec l'heure du soleil. ............ Après quoi l'on avancera ou retardera [les aiguilles de] l'horloge; sans cependant déplacer l'aiguille des secondes, parce que celle-ci doit coïncider avec le chiffre 60 au moment où se produit le déclenchement et le remontage du petit ressortGa naar voetnoot1). ............ retarder l'horloge (de 30′6″). À cet effet, retardez d'abord l'aiguille des minutes de 30′, arrêtez ensuite le pendule durant 6 secondes que vous pourrez évaluer, soit simplement en comptant, soit en regardant le pendule, auquel on peut laisser un très petit mouvement sans que l'aiguille des secondes avance. Lorsque les 6 secondes seront écoulées, rendez au pendule son mouvement ordinaire. | |
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Si l'horloge avait dû être avancée de 30′6″, il aurait fallu avancer l'aiguille des minutes de 31′, c.a.d. une de plus que 30, et arrêter le pendule durant 54″.
XXVII. Règles sur la conduite des horloges. L'aiguille des secondes tourne avec une parfaite régularité. Lorsqu'elle a fait une révolution entière au bout d'une minute, la roue de rencontre, à laquelle elle est attachée, est animée d'une nouvelle force par un double déclenchement, comme disent les horlogers. Le premier déclenchement a lieu lorsque l'aiguille atteint le chiffre 30, le deuxième au chiffre 60. En remontant l'horloge, on aura la précaution de cesser le remontage lorsque l'aiguille des secondes s'approche du chiffre 30 et surtout lorsqu'elle va atteindre le chiffre 60. Ceci pour que le déclenchement et le remontage du petit ressort ne se produisent pas avec trop de véhémence, ce qui donnerait lieu à des arrêts trop brusques de sorte que ce ressort serait trop secouéGa naar voetnoot1). XXVIII. Vers la fin du remontage on tournera la clef uniformément et assez lentement, pour qu'à la fin l'arrêt de la fusée se produise sans choc, car sinon l'effort portera sur les dents des roues, qui risqueront d'être déformées ou briséesGa naar voetnoot2). XXIX. En suspendant l'horloge on veillera à ce que les deux plombs soient adaptés l'un à l'autre et à la croix de fer inférieure comme ils l'étaient sur terre, c.a.d. suivant les signes ou raies qu'on y a faits. XXX. Lorsqu'on veut ôter l'horloge du châssis pour y pratiquer quelque changement, il faut d'abord décrocher le pendule et le placer dans sa case; c'est après la réintroduction de l'horloge dans le châssis, qu'on doit de nouveau l'y accrocher, ce qui se fait le plus aisément en ouvrant le volet à coulisse de l'horloge. XXXI. Les petits plombs des pendules y ont été fixés à coups de marteau, de sorte que lorsqu'on veut faire avancer ou retarder le pendule, cela doit être fait ou bien par le raccourcissement ou l'allongement des fils par le moyen de la vis, ou bien en montant ou baissant le petit plombGa naar voetnoot3) à l'aide d'un martelet. On indiquera d'abord par une raie sur l'axe la première position. XXXII. Lorsque l'horloge a été de nouveau suspendue et que le pendule y a été attaché - ou bien lorsqu'on a oublié de la remonter de sorte qu'elle s'est arrêtée - et qu'on veut de nouveau la mettre en train, on la remontera d'abord en tout ou en partie. Alors on mettra le pendule en branle, et pendant qu'il se meut, on reculera doucement l'aiguille des secondes en y appuyant le doigt près du centre. A chaque | |
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coup du pendule on entendra alors la roue de rencontre reculer d'une dent. On continuera jusqu'à ce qu'on entende le demi-déclenchement ou le déclenchement total. En ce moment on doit laisser l'aiguille des secondes libre. Alors l'horloge continuera sa marche. Et si par hasard, en appuyant trop, en sens inverse de la marche, sur l'aiguille des secondes, on l'a quelque peu tournée par rapport à son axe, de sorte que le déclenchement total et le remontage de la roue de rencontre ne se produisent pas au moment où l'aiguille atteint le chiffre 60, on la tournera de nouveau sur l'axe dans le sens de la marche, en arrêtant doucement d'un doigt la roue de rencontre qu'on peut aisément atteindre par en-dessous. XXXIII. Lorsqu'on est obligé de démonter l'horloge, il faut surtout songer à détendre d'abord le ressort du grand barillet; c'est ce qu'on fait en serrant son axe dans un étau à main et en levant le cliquet de l'autre main. Si l'on négligeait de le faire, il est à peu près certain qu'il se produirait quelque rupture. XXXIV. Dans cette détente on laisse toutefois au grand ressort un peu de force afin que la chaîne ne se déplace pas sur le barillet. Si elle venait néanmoins à se déplacer, il faut veiller à ce que la chaîne vienne s'enchâsser, dès le commencement du remontage, dans les raies de la fusée; à cet effet il faut de la main déplacer de nouveau quelque peu la chaîne sur le barillet. Une fois bien placée, elle restera en position. XXXV. On se pourvoira non seulement de l'étau à main déjà mentionné, mais aussi d'une pince, d'une tournevis, de quelques limes, d'un marteau et d'autres ustensiles d'horloger de ce genre, ainsi que de fil de soie pareil à celui par lequel sont suspendus les pendules. Lorsqu'on a renouvelé les fils - ou un seul fil - d'un pendule, il faut fortement tirer sur eux; ce qu'il faut répéter, après l'accrochage du pendule, dans la direction nouvelle des fils. On prévient ainsi les glissements et les allongements qui pourraient autrement résulter du mouvement continuel des pendulesGa naar voetnoot4). | |
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Resolutiën vande Bewinthebberen vande Oostindische Comp.ie ter Camer tot Amsterdam.Maendagh den 1 Sept. 1687 .... Op de propositie ter vergaderingh gedaen, is goetgevonden en verstaen dat aen de heer van ZuijlichemGa naar voetnoot1) in den Haagh zullen werden gesonden de Daghregisters ofte Journalen gehouden wegens de twee horologien, dewelcke op een van de Comp.s Schepen nae de Caep sijn gebraght geweest, mitsgaders 't geen verder tot sijn E. verlightinge soude kunnen dienen, sullende deselve JournalenGa naar voetnoot2) derwaerts worden gebraght door de soon van den examinateur van der GraeffGa naar voetnoot3), om gemelte sijn E. dienaengaende mede te dienen van mondelingh berightGa naar voetnoot4).
Donderdagh den 29 April 1688 ... Gelesen sijnde een briefGa naar voetnoot5) vande heer Christiaen Huygens, heere van ZelemGa naar voetnoot1), rakende de vindinge van Oost en West, geschreven aen de heer Burgemeester Hudde, hebbende tot bijlaegen een deductieGa naar voetnoot6) en CaerteGa naar voetnoot7) tot deselve materie specterende, is nae deliberatie goedtgevonden de voorsz. brief, deductie, en Caerte te stellen in handen van de heeren van het Packhuijs om bij haar E. te werden geëxamineert, en de vergaderingh dienaengaende te dienen van consideratien en advisGa naar voetnoot8). | |
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Maendagh den 8 Augustij 1689 .... Gehoort sijnde het rapport en advis van de heeren van het Pakhuys bij resolutie van den 29 April des verleden jaars 1688 gecommitteert om t' examineren sekere brief van de heer Christiaen Huijgens heere van Zelem, nevens sekere bijlagen daer toe horende, rakende de vindinge van Oost en West, mitsgaders noch gelezen een brief van de heer de Volder, Philosophiae et Matheseos Professor tot Leyden, houdende eenige consideratien omtrent deselve materieGa naar voetnoot9), is nae deliberatie verstaen, dat van d'horologien door de gemelte heer Huijgens tot dien eijnde geinventeert, een nader proef sal worden genomen, en deselve sodanigh als staen te worden verandertGa naar voetnoot10), onder opsight van eenige personen hun des verstaende andermael nae Cabo de bonne Esperance overgebragt, wordende gemelte heeren van het Pakhuijs bij desen versogt, en cum plenâ geautoriseert, om het gunt voorz. is, en het geen daer toe verder mogt worden gerequireert, soo spoedigh als doenlijk is werkstelligh te maken.
Maendagh den 11 Decemb. 1690 .... Nogh is goet gevonden dat Johannes de Graef aangenomen voor ondercoopman, zijnde gedespicieert, en vervolgens aengestelt, om als observateur der Horloges naer de caep de goede hoop te gaen, mitsgaders van sijn verrightingen en observatien dieswegen, hem te koomen doen rapport, weder, bij sijn aencomste alhier, in voornoemde qualiteit van ondercoopman op de eerst vertrekkende scheepen sal worden geemployeert en aengesteltGa naar voetnoot11). |
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